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3,4

sur 74 notes
Lorenzo Brown, la presque quarantaine amochée, est rangé des bagnoles.
Fini les conneries, il va tout donner pour son nouveau taf qui verse dans la cause animale.
Pas le choix, Rachel Lopez, sa contrôleuse judiciaire, et accessoirement véritable enseigne au néon pour les AA, y veillera.
Mais difficile de faire table rase du passé après avoir longtemps côtoyé les deux actuels barons de la drogue visiblement enclins à envoyer valser leur pacte de non-agression.

Pas le meilleur mais un Pelecanos quand même !
L'auteur aime écrire sur la rédemption.
La possibilité que possède tout un chacun de s'affranchir de son passé.

Moins puissant et complexe que bon nombre de ses écrits, Drama City joue à fond la carte "j'appuie graduellement sur le curseur tension" et fait le job.
Un environnement aux relents de poudrière, des personnages à la rue et toujours sur la corde raide, l'association de ces deux facteurs fonctionne à plein pour qui sait les combiner habilement.
Pelecanos est de ceux-là, pour le meilleur et le plus moins pire.

A découvrir cependant pour compléter l'univers d'un auteur qui s'inscrit pleinement dans la grande tradition des polars de rue.
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« Drama city » est considéré comme un roman mineur dans la biblio du natif de Washington. Pas forcément d'accord. On retrouve les thèmes de prédilection de Pelecanos, ( peut-on échapper à son destin quand les cartes distribuées au début sont défavorables ? La violence, la drogue sont t'elles inévitables dans les quartiers « dits sensibles » par nos chers élus.
La question centrale du roman étant de savoir de quel côté de la ligne va se retrouver Lorenzo à la fin et à quel prix.
Le duo Lorenzo Brown et Rachel Lopez (l'ex taulard et son agent de probation) fonctionne plutôt bien, et Pelecanos de montrer que les préjugés sont tenaces.
Et même s'il nous surprend moins que dans certaines de ces autres histoires Washingtoniennes, malgré tout, il faut bien avouer qu'il s'est y faire pour nous tenir en haleine jusqu'au dernières pages. Un polar social plutôt attachant Et rien que pour ça, « Drama city » mérite qu'on y jette un oeil, et même les deux.

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A Washington, un ancien drogué et membre d'un gang, Lorenzo, s'efforce à sa sortie de prison de laisser derrière lui cette partie de sa vie et de s'en construire une nouvelle grâce à son travail de sauvetage des animaux maltraités.
Son agent de probation, Rachel, est une alliée dans ce nouveau départ. Mais elle aussi doit lutter contre ses propres démons. En fait, dans ce quartier pauvre, chacun semble prisonnier de son passé, de ses liens avec les autres membres des gangs, de l'image qu'il croît devoir donner de lui. Quelques-uns semblent ne ressentir aucun sentiment, et tuent comme on allume une cigarette.
Finalement un livre que j'ai trouvé assez sombre, mais que j'ai aimé et qui me restera en mémoire. Peut-être plus un roman social qu'un véritable polar.
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Les amateurs de la série Derek Strange et Terry Quinn ne retrouveront pas ici le détective noir de George Pelecanos et son acolyte, mais ils reconnaîtront le quartier de Park View, à Washington D.C. où est installée leur agence.
Lorenzo Brown, la quarantaine, est sorti de prison depuis quelques mois et il s'efforce de rester à l'écart des ses vieilles relations, du trafic de drogue et des règlements de comptes qui l'ont amené à purger une longue peine d'emprisonnement. Engagé par la Humane Society, il s'occupe d'animaux maltraités et offre l'exemple d'une réinsertion réussie à Rachel Lopez, sa contrôleuse judiciaire. Mais un conflit de territoire mal géré par les lieutenants des caïds Nigel Johnson et Deacon Taylor, conduit Lorenzo à renouer avec ses fréquentations dangereuses.
le roman de George Pelecanos peine à trouver son rythme dans sa première partie qui s'arrête longuement sur les efforts de Lorenzo pour échapper aux pièges de son ancienne vie et sur les conduites addictives de Rachel Lopez. Il faut attendre la mise en place de l'engrenage fatal de la violence pour que l'intrigue décolle. Si l'auteur excelle toujours à dépeindre les conditions de vie dans les quartiers défavorisés gangrenés par le commerce de stupéfiants, il ne parvient pas à développer les ressorts de son action de façon toujours cohérente. Reste la peinture sociale brossée avec une acuité percutante.
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Washington D.C. Lorenzo Brown se réveille chez lui et il doit aller promener sa chienne avant d'aller au travail. Image courante d'un matin comme il en existe tant d'autres chez les honnêtes citoyens américains. Sauf que Lorenzo Brown est sorti de prison il y a peu de temps, où il a purgé une peine pour trafic de drogue. Il travaille désormais pour une association de défense des animaux. Ancien ami et employeur, Nigel Johnson, continue de maintenir ses troupes à tous les carrefours de Washington. Un jour, DeEric Green, l'un des hommes de main de Nigel, se trompe et dit à un homme de Deacon Taylor, le rival de Nigel, de dégager d'un coin qui ne leur appartient pourtant pas. Un malentendu aux graves conséquences : échange de mots, échange de balles : 2 morts, et en prime une femme entre la vie et la mort : Rachel Lopez, responsable de conditionnelle de Lorenzo, une latino jeune et jolie mais alcoolique. Lorenzo, qui s'en était tenu à ses principes, envisagé de venger miss Lopez et s'arrange avec Nigel pour régler le compte des hommes de Deacon.
George Pelecanos écrit, avec Drama city, un vrai roman noir. Drama city, c'est le roman d'une ville où la misère sociale se rencontre aisément, et surtout parmi les populations noires. La misère sociale entraîne la débrouille économique, synonyme ici de trafic de drogue : grosses cylindrées, armes de poing, code d'honneur et code de la rue. Il y a aussi ceux qui veulent s'en sortir et retourner à une vie acceptable par la société. Normale, quoi. On croise Shirley, toxico dont la fille est élevée par sa mère ; Sarge, "tox de chez tox", qui apprécie l'aide des groupes de parole même s'il est encore un peu rustre. On croise aussi Lakeisha, une petite fille de 6 ans qui amuse Lorenzo et dont la mère lui plait bien. On voit aussi tous ces animaux maltraités, ces maîtres indignes qui font rejaillir leur souffrance sur leurs animaux. Drama City, ou la photographie d'une ville aux vies multiples, volontiers violentes et où le mot-clé, définitivement, est "survie".
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Je ne vois pas franchement ce qu'il y a de policier là-dedans mais bon.
Une histoire qui se déroule à Washington, dans les quartiers chauds, où la drogue et son trafic sont omniprésent. L'histoire d'un gars qui s'en sort après la prison, et d'une femme qui aide les gens qui en sortent à se réinsérer.
C'est pas mal, y a pas vraiment d'histoire, mais ça se laisse lire. Les personnages sont loin d'être parfait, ce qui donne beaucoup de réalisme à cette histoire.
A lire pour connaître un peu l'ambiance des rues de certains quartier de Washington, mais je ne crierai pas au chef d'oeuvre pour autant.
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Pas le meilleur Pelecanos qui semble ici recycler ses (bonnes) vieilles recettes. Certes, on ne s'ennuit pas à parcourir la lente remise en liberté de Lorenzo Brown, petit trafiquant de dope qui tente de se racheter une conduite auprès de la ligue pour la défense des animaux. Mais c'est un peu tiré par les cheveux, de même que l'histoire de sa controleuse (magnifique) judiciaire complétement paumée qui offre au lecteur tous les déreglements sociaux possibles. de l'acoolisme foutraque au viol déguisé en partie de drague, elle ne nous épargne rien. Pelecanos tire le fil mais ne tisse presque rien, vite lu et sans doute vite oublié. Préferez sans aucun doute le très beau Hard Revolution ou même sa trilogie initiée avec King Suckerman, tout y est outré, mais tout y est tellement bon !
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Mouais. Bof. Triple-bof (oui, tout à fait, sans même passer par le double-bof).
La couverture noire de la collection « Policier » chez Points me laissait imaginer autre chose. Quelque chose de plus… heu… policier ?

Bon reprenons depuis le début. Lisons la quatrième de couv' qui, finalement, donne une bonne idée de ce qu'on va trouver dans Drama City.

« À presque quarante ans, Lorenzo Brown sort enfin de prison. Bien décidé à se tenir à carreau, il s'investit corps et âme dans une association de défense des animaux maltraités. Mais dans les quartiers les plus miséreux de Washington D.C., le pouvoir reste entre les mains des patrons de la drogue. Et voici Brown à nouveau embringué dans le cycle infernal de la violence… »

Il manque là-dedans la mention du second personnage principal de ce livre, Rachel Lopez, une sorte d'assistante sociale chargée de suivre la réinsertion d'anciens détenus dans la vie active. Elle leur rend visite régulièrement pour vérifier qu'ils ont bien décroché de la drogue (ou pas), cherchent du boulot (ou pas), etc… Il s'agit d'une latina avec une double-vie censée être mystérieuse ( !).
Bon, supposons effectivement qu'il ait été fait mention de Rachel Lopez en quatrième de couv', et bien on s'y retrouve à peu près… Pendant au moins la première moitié du livre il ne se passe rien du tout du « cycle infernal de la violence » promis (non que j'aime tellement la violence, mais bon, un chouïa d'action, quand même…). On a plutôt droit à une sorte de reportage sur le quotidien d'une assistante sociale en charge d'anciens détenus, celui d'un employé de la Humane Society (qui s'assure du bien-être des animaux de compagnie), le fonctionnement du milieu de la drogue à Washington… Et même une fois que l'action est déclenchée, je dois avouer que j'ai été plutôt déçue, étant donné qu'on ne trouve rien de l'ordre du policier ou de l'enquête dans l'histoire. Zéro suspense non plus, donc on ne peut pas parler de thriller.

Que dire des personnages ?
Lorenzo n'est pas trop mal réussi à mon avis, bien que peut-être un peu idéalisé : ce bad boy black qui, après 8 ans de prison, revient dans le droit chemin est un peu trop beau pour être vrai mais bon, mettons. Il a fait « des erreurs » ( !) mais ne les refera pas, il ne renie pas son passé mais regarde vers l'avenir… Un bel exemple de réinsertion, quoi.
J'ai trouvé que Rachel était un peu effleurée par moment : si j'ai bien compris, ce personnage est censé avoir une psychologie complexe et j'ai trouvé que l'écriture n'en rendait pas bien compte, car elle cherche à nous faire déduire des actes de Rachel ce qui se passe dans sa tête alors que c'est loin d'être parlant.
Et juste un mot sur les « patrons de la drogue » : bon, certes je n'y connais rien. Mais le peu que j'ai vu dans des films me fait dire que ces caïds-là (il y en a 2, chefs de 2 « clans » pas franchement rivaux, mais clans tout de même) ne sont pas très crédibles. Leur comportement de pères de famille soucieux de leurs petits gars alors qu'ils ont au max 40 ans m'a paru des plus improbables. A la limite, ils auraient été à la tête d'une énorme mafia, pourquoi pas ; mais là, avec leur répartition des carrefours d'un quartier pour la vente de drogue, je n'imagine pas de tels discours paternalistes et « bon gars », à la « bah, que voulez-vous, faut bien vivre comme on peut, ma brave dame ! ». Peut-être que c'est une fausse idée que je me fais de ce milieu, toujours est-il que ça m'a paru peu crédible.

Enfin juste un mot sur quelque chose que j'ai relevé plusieurs fois dans la forme : il y a parfois un gros décalage dans les niveaux de langage au sein-même de la narration. le passage du livre où c'est le plus flagrant est la seule scène de sexe du livre, où le langage devient particulièrement grossier alors que cela n'est pas justifié du tout. Je ne sais pas si le texte en version originale comportait ces décalages ou si c'est un souci de traduction, mais je l'ai remarqué à plusieurs endroits.

En conclusion, je dirai donc que ce fut une déception. Dommage !
Merci à Babelio pour m'avoir permis de le lire tout de même !

Un petit extrait qui vous explique le titre du livre, à base de jeu de mots sur le D.C. de « Washington D.C. »… Il s'agit d'un dialogue entre Nigel Johnson (qui parle en premier), le chef de la bande dont a fait partie Lorenzo avant de faire de la prison, et Lorenzo. L'explication est du traducteur.

p. 278

« (…)Tu te rappelles l'époque où Washington avait été rebaptisée Dodge City1 ?
- C'était un coup des journalistes. Ceux qui ont la trouille de venir dans les quartiers sur lesquels ils pondent des articles.
- Les gens ordinaires ne supportaient pas qu'on appelle leur ville comme ça.
- Ils avaient raison. Il aurait mieux valu l'appeler Drama City.
- Un peu comme les deux visages suspendus au-dessus de la scène dans certains théâtres, celui qui sourit et celui qui pleure…
- Cette ville a plus que deux visages.
- En tous cas, maintenant, toi, t'es du bon côté. Celui des gens qui se lèvent pour aller bosser. de ceux qui lavent leurs voitures dans la rue, s'occupent de leurs jardins et regardent grandir leurs enfants.
- Peut-être. »

1 : Allusion à un album hip-hop de Go Go Posse sorti en 1988, et qui s'intitulait DC don't stand for Dodge City, soit « DC [Washington DC], ça n'a rien à voir avec Dodge City » (ville légendaire du Far West, livrée jadis aux bandits et à la violence aveugle).
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J'aime beaucoup Georges P. Pelecanos, découvert grâce à Claude Mesplède. J'ai dévoré : "Funky guns", "blanc comme neige", "tout se paye"..
Peut-on échapper à son destin? C'est la question que se posent les deux héros principaux de ce livre : Lorenzo Brown et Rachel Lopez.
Lorenzo a vécu le parcours des jeunes des cités de Washington : guetteur, vendeur de drogue, criminel, taulard.. Il a décidé d'essayer de changer de vie. Devenu employé d'une association de défense des animaux maltraités, il s'emploie à sensibiliser les propriétaires à soigner correctement leurs animaux et il y a du travail!!! Avant de les menacer de faire appel à la police. Il vit, de son coté, avec sa chienne Jasmine..
Rachel, est agent de probation. Elle visite les détenus libérés pour vérifier leur "insertion professionnelle" et leur abstinence en matière de drogue ou d'alcool. Elle a du mal à faire la morale aux autres car elle même, est alcoolique..
Rachel et Lorenzo se sont rencontrés aux narcotiques anonymes, un des seuls lieux où ils trouvent une certaine fraternité.
Tous les jours, ils sont confrontés à la violence, à la tentation de replonger..
Pelecanos, même s'il n'est pas naïf, croit que l'on peut changer son destin même si c'est très difficile. Il n'accepte pas ce parcours imposé pour cette jeune fille croisée par Lorenzo dans la rue :
" Elégante à 15 ans, mère à seize. Niquée et oubliée par un mec dont elle n'entendra plus parler. Elle s'est débrouillée pour que sa mère soit grand-mère a trente deux ans. (..) Dans quinze ans? Eh bien, elle sera grand-mère à son tou et cette jolie jeune fille ressemblera à toutes les petites mémères qu'on voit dans le bus"..
Pelecanos a un oeil tendre pour tous ces personnages, quels qu'ils soient,quoi qu'ils fassent car il sait que grandir dans ce type de quartier conduit presque inévitablement à la délinquance mais il a de la tendresse pour celles ou ceux qui refusent ce destin tout tracé..
A lire aussi sur http://lamerpourhorizon.net
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Une des choses qui me passionne chez George Pelecanos est la façon dont il peut prendre des histoires simples, même archétypales, pour les transformer en portraits profonds et émouvants de personnages humains et imparfaits, et Drama City ne fait pas exception. L'histoire s'articule autour d'un ex-détenu, Lorenzo Brown, qui travaille avec la Humane Society pour remettre sa vie sur les rails, son agent de libération conditionnelle, dont l'abus d'alcool commence à toucher sa vie quotidienne, et son ancien partenaire dans le crime, dont l'opération de drogue commence à tomber dans celle d'un nouveau venu qui est prêt à affronter plus de monde. Les intersections entre ces histoires sont simples, mais comme toujours avec Pelecanos, l'intrigue est principalement une structure pour suspendre un monde riche, vibrant et complexe dans lequel vivent ces personnages.
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