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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un jeune orphelin, un père alcoolique, une vie laborieuse dans une province oubliée, évoquent un scénario d'Hector Malot, mais nous sommes en 1957, dans les Vosges, et la mère s'est suicidée, le père est suivi de près, de très prés par l'assistante sociale et le drame survient le 14 juillet ...

Nous sommes loin de l'univers moralisateur de Malot, nous sommes dans la réalité contemporaine et Pierre Pelot a un réel talent pour nous plonger dans un monde brutal mais très authentique.

La conclusion est tout sauf morale mais l'auteur manie la langue française avec un tel talent que ce livre est un régal.
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Etonnant ! Aucune critique pour ce livre pourtant sorti en 2005 pour sa première édition.
Il ne mérite vraiment pas cette indifférence.

En 1957, les vacances d'été s'annoncent radieuses pour les enfants des collines vosgiennes avec la pêche, le tir à l'arc, le vagabondage en culottes courtes avec le chien sur les talons. C'est le temps des enfantillages, la liberté heureuse des années 50, quand juillet commençait au rythme du Tour de France.
Mais l'enfance a aussi ses démons et ses jeux interdits et la bande de P'tit Grand Marcel va entamer une guerre de clans en culottes courtes qui va tourner au drame. le petit caïd, déjà stigmatisé en « petit dur » par un drame familial en fera les frais en responsabilité et en gardera un sentiment d'injustice tenace.

En 2004, l'été s'annonce également sanglant avec le massacre de cinq ouvriers par la violence d'un forcené en tireur isolé. Chacun s'interroge et s'étonne d'un visiteur inconnu sur les lieux du drame, ouvrant une enquête en souvenirs et mémoire pour solder les comptes d'un vieil été meurtrier.

Le lecteur se doute rapidement de la corrélation entre les deux époques mais il faut savoir attendre car Pierre Pelot prend son temps, installe un contexte, s'attarde sur une ambiance villageoise et des campagnes boisées avec le plaisir qu'il prend toujours à évoquer sa région.
Il sait créer une relation père-fils avec beaucoup de sensibilité, parler de la difficulté du passage vers l'âge adulte, du deuil de l'enfance brisée par la perte d'une mère et d'un frère. Ses petits garnements sont attachants, et le talent de conteur de l'auteur fait le reste pour nous embarquer dans une histoire dramatique aux relents de culpabilité.

Du Pelot comme je l'aime, fort et dramatique, à l'écriture fine et sensible.
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Méchamment Dimanche est un roman régional et un roman d'apprentissage. On plonge dans ce village de Saint-Maurice sur Moselle que Pierre Pelot aime tant, et on fait la connaissance de Zan, de sa bande et de son père. A 12 ans, Zan a déjà connu bien des malheurs que le lecteur va découvrir petit à petit et l'été 1957 ne va pas être de tout repos.
Ne vous attendez pas à un récit haletant. L'auteur prend tout son temps pour aller à la rencontre de ses personnages, pour tisser les liens entre Zan et son père. Il décrit avec minutie les lieux et les sentiments. Ca apporte parfois quelques longueurs, mais j'aime son écriture, il sait éviter l'ennui.
L'histoire n'est pas morale, elle est réaliste.
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La quatrième de couverture qualifie "Méchamment dimanche" d'extraordinaire roman d'apprentissage entre "La guerre des boutons" et "Mystic River".
Je crois que cette phrase résume assez bien l'atmosphère de ce livre. C'est tout à fait cela.

Nous allons suivre Zan, douze ans en 1957 et sa bande de copains en culottes courtes tout au long de cet été là.
Sur fond de misère et de drames familiaux, on se régale des 400 coups propres à ces gamins des années 50.
Pierre Pelot prend son temps pour décrire des scènes que l'on pourrait qualifier de "bêtises de gosses", comme il prend son temps pour instiller petit à petit un certain nombre d'interrogations dans la tête du lecteur, pour faire monter une forme d'angoisse, sans que l'on s'en rende vraiment compte.
Parce qu'il est des questions qui vont rester sans réponse malgré les pages qui se tournent...

Lorsqu'en 2004 un forcené tue les ouvriers qui démolissaient la vieille maison en ruine omniprésente en 1957, et qu'un mystérieux visiteur revient visiter les lieux, on se doute bien du lien entre les deux périodes.

Mais pour que tout s'emboite et que la clarté se fasse vraiment, il faut attendre la toute fin du roman.

Une lecture à la fois prenante, angoissante et rafraichissante (ce qui peut paraitre paradoxal mais bien réel du fait du décor).

Pierre Pelot est l'auteur du magnifique "C'est ainsi que les hommes vivent" qui m'a beaucoup marquée. Il écrit beaucoup, je sélectionne pour ma part ses écrits car je sais que tout n'est pas pour moi. "Méchamment dimanche", à l'instar de "Braves gens du purgatoire" est une lecture passionnante et intelligente.

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un peu long par moment, mais plaisant à lire, tendre en ce qui concerne les enfants mais avec un léger goût de tristesse ... un côté 'la guerre des boutons' et 'stand by me' mélangés
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Été 1957 St Maurice sur Moselle. Zan 12 ans vit avec son père ouvrier à l'usine. Ce gamin laissé seul est le caïd de sa petite bande de copains. Leur journée ils l'occupent à jouer, se baigner, faire des farces aux habitants et surtout préparer une vengeance visant une autre bande des environs. Mais un jour, tout va déraper, l'attaque en bonne et due forme contre le chef de la bande rivale et les évènements tragiques vont s'enchaîner… des souffrances, des non-dits, une histoire réaliste avec des gamins livrés à eux-mêmes.
Les personnages sont attachants et l'auteur nous les décrits si bien. Zan, torturé par les malheurs qui ont déjà parsemé sa jeune existence, sa relation exclusive avec ce père aimant et aimé. C'est touchant et bouleversant à la fois. Et puis les autres, les copains et surtout l'un d'entre eux …
Une histoire qui se dévoile au fil des pages, sur les évènements survenus 47 ans plus tôt et leurs répercutions en 2004. Une belle découverte que cet auteur.
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