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EAN : 9782207250235
319 pages
Denoël (26/10/1999)
3.54/5   72 notes
Résumé :
Comment concilier la paix mondiale, le chauvinisme des peuples, le contrôle de la démographie, la lutte contre la délinquance et l'amour du sport ? En 2200, les gouvernements du monde ont trouvé la solution.
Tous les deux ans, sera déclarée, entre le camp blanc et le camp rouge, la guerre olympique. Des champions dopés, surentraînés, s'affronteront devant des foules immenses au cours d'épreuves mortellement piégées où tous les coups sont permis, surtout ceux ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Cocorico, Pierre Pelot – auteur prolifique – semble exceller dans le genre de la Science-Fiction. J'avais très envie de découvrir son univers. Il est vrai que j'avais déjà tenté l'expérience avec une novélisation plutôt décevante– « Brocéliande ». J'ai opté pour « La guerre olympique » à la couverture attrayante signé Hervé Leblan.

Je dois dire que l'idée de base est intéressante. le monde semble civilisé. Les guerres sont finies, plus de génocides comme ceux perpétués par Poutine et son ami El Assad, plus de famines, plus de tortures. C'est beau n'est-ce pas ? Mais tout cela a une contrepartie. Pour éviter une surpopulation mondiale, on choisit des détenus qui seront condamnés ou non en fonction des résultats des jeux olympiques – qui se voient ainsi réformés.

Sauf que tout ça, donne un roman épouvantablement mauvais. Les raisons de cet échec sont multiples. le récit ayant été écrit en 1980 suit la politique de cette époque. Ainsi, les pays participants à ces “jeux“, font soit partis des blancs (pays libéraux) ou rouge (les socialo-communistes). Ensuite on ne suit pas les disciplines, mais une seule : la boxe. Enfin, suivre est bien grand mot. On assiste à tout ce qui tourne autour de ce sport, à savoir la vie d'un boxeur, les journalistes. À cela on rajoute aux personnages un détenu et on assiste à son quotidien. le tout donne un récit lent, pas passionnant et très daté.

Il existe des récits anciens, notamment ceux de l'âge d'or de la Science-Fiction – qui correspond à ma période préférée dans cette littérature, les années ‘50 –, qui ont cette vision candide du futur. « La guerre olympique » pourrait figurer à cette liste, seulement, il ne s'agit pas d'anticipation, mais d'un portage. L'action qui doit se dérouler en 2222 est restée cloîtré en 1980. Pour peu, on verrait presque des téléviseurs cathodiques. C'est cela que je reproche le plus à l'auteur.
Les trop nombreuses tares de ce récit empêchent de prendre du plaisir. Les personnages ne sont pas intéressants.
Pour finir, ce roman ne se résume qu'à des chiffres. L'ordinateur annonçait entre 8 et 10 millions d'exécutions, l'objectif a été atteint. de plus, on connaît les résultats des disciplines, avec le nom de chaque vainqueur – personnages que nous ne rencontrerons jamais – avec le nombre de victimes qui lui sont associées.

Je ne sais pas si je dois continuer avec cet auteur.
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Dans ce livre de SF l'auteur imagine un futur où deux blocs s'affrontent non plus par l'intermédiaire des guerres mais grâce à des olympiades d'un genre nouveau.
Cette Guerre Olympique, programmée tous les deux ans, met en concurrence une alliance libérale capitaliste centrée autour de USA et de leurs alliés face à un bloc socialo-communiste dont la nation dominante est la Russie.
Mais si la Guerre Olympique porte ce nom, ce n'est pas par hasard : lors des éliminatoires et des épreuves sportives, à chaque fois qu'un athlète perd ou meurt, ce sont des milliers d'individus du bloc éliminé qui meurent également.
Un dispositif de contrôle mental et comportemental appelé ange gardien est en effet inséminé dans la boîte crânienne des criminels, dissidents, agents perturbateurs, relié à une mini charge explosive. Une IA, établissant des statistiques afin de réguler la population mondiale, procède ainsi au déclenchement des bombes, causant la mort immédiate de milliers (voire plus) de personnes à la fin de chaque épreuve sportive.

L'humanité est ainsi suspendue, pendant la période olympique, aux résultats des champions de chaque bloc, les gouvernements octroyant avec générosité et bienveillance une période de congés payés lors du parcours final, où le bloc perdant verra l'intégralité de ses condamnés passés au travers des éliminatoires, mourir instantanément.

L'ouvrage est découpé en différents chapitres qui alternent entre les points de vue d'un sportif français en passe de devenir un champion (Coggio), sa fiancée (Virginia), un condamné du bloc socialo-communiste (Mager), et un condamné du bloc libéral-capitaliste (Yanni Bog). Les personnages secondaires ne son pas en reste avec l'équipe d'entraineurs de Coggio, des journalistes des deux blocs, ainsi que des espions. de temps à autre des tableaux récapitulatifs viennent rendre compte des résultats des différentes épreuves sportives, ainsi que du décompte des morts dans chaque camp (dont le total devrait avoisiner les 10 millions pour être idéal selon les IA).

Si La Guerre Olympique pourrait apparaître de prime abord comme une oeuvre de SF sans grande envergure, plongeant trop régulièrement dans la violence extrême, je dois avouer que les événements actuels (guerre en Ukraine où deux blocs s'affrontent idéologiquement, délitement des libertés individuelles dans les démocraties libérales, progression de l'IA, questions posées par le changement climatique et la surpopulation mondiale, etc) remettent en lumière l'intuition intéressante de Pierre Pelot.

Par ailleurs la manière dont l'auteur décrit des individus massivement soumis de bonne grâce à des gouvernements autoritaires, addicts à l'opium du peuple qu'est le sport, noyés sous la propagande d'État, manipulés par les puissants au nom du Bien, drogués légalement pour moins souffrir de leur quotidien, est judicieuse et fort à propos : La Guerre Olympique date de 1980 mais soulève des questionnements bien réels qui animent nos sociétés aujourd'hui.

Le style de Pierre Pelot est très agréable à lire, les mots sont bien choisis, les personnages plutôt crédibles, et le rythme alterne entre moments d'action et scènes plus langoureuses aux notes introspectives.

Il y a des relents de fin des civilisations dans cet ouvrage, un air d'Orange Mécanique parfois, un regard critique profond sur l'état du monde, le tout étant habillé par un soupçon d'absurde et d'humour noir qui m'a séduit.

Après Foetus Party c'est donc le deuxième livre de Pierre Pelot que je déguste avec grand plaisir. La noirceur de l'ouvrage, son côté nihiliste et dramatique, pourraient ne pas plaire à tout le monde, mais pour ma part c'est un grand OUI, un grand BRAVO. Surtout que ce livre possède en son sein des scènes intimistes d'une grande beauté.



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Juillet 2222 : la douzième guerre olympique peut débuter. Les guerres olympiques ont été mises en place par les nations pour mettre un terme aux guerres «traditionnelles», tout en satisfaisant le besoin de fierté nationale et d'affrontement du peuple. le monde est divisé en deux camps : les Blancs (le monde libéral) et les Rouges (les communistes). Ces deux camps s'affrontent sur une série d'épreuves. Chaque défaite est transformée en un nombre de morts parmi les «éléments subversifs» du camp perdant. La mort est instantanée, grâce à une puce implantée dans le cerveau.

On suit au travers du récit trois personnages : Pietro Coggio, champion français, saturé de drogues en tout genre pour améliorer ses performances, et grand favori de cette guerre, et deux prisonniers, un dans le camp rouge, un dans le camp blanc, qui suivent les épreuves avec appréhension car la mort les attend peut-être avec la défaite de leur champion.

Le thème du livre est intéressant, mais je l'ai trouvé assez mal emmené : on ne sait pas ce qui a conduit les pays à mettre en place ces guerres, ni pourquoi elles ont été accueillies sans broncher par les populations. Les raisons du choix des prisonniers comme victimes de guerre sont assez floues aussi. J'aime beaucoup les romans d'anticipation pour les mises en garde qu'ils contiennent et pour mettre en évidence les possibles dérives de notre époque, mais ici je suis resté un peu sur ma faim.
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A l'aube du 23éme siécle, afin de juguler les tensions internationales, la démographie et la criminalité, deux blocs( regroupant plusieurs nations) s'opposent dans des olympiades tous les deux ans.
Les blancs( libéraux) et les rouges(socialo-communistes) s'affrontent dans des épreuves survival sportives.
Il faut noter que Pierre Pelot a écrit ce roman d'anticipation au début des années 80 (la guerre froide entre les USA et l'URSS sévissait toujours à ce moment là).
Dans cette société futuriste, les olympiades sont l'occasion de se débarasser des déviants et des criminels de tout horizon. Chacun de ses exclus se voit implanter une micro capsule explosive dans la tête.
Pour toute discipline sportive perdue par l'une des deux couleurs, la mini bombe s'active dés la connaissance du résultat.
Malgré quelques longueurs, le théme de ce roman est vraiment trés intéressant.
Comment peut-on imaginer à l'heure actuelle vivre dans une telle société ?
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Une dystopie censée se dérouler au XXIIIe siècle, où le monde, divisé en deux camps, les blancs capitalistes et les rouges communistes, s'affronte tous les deux ans sous forme de jeux olympiques ultra-violents, surnommés Guerre Olympique.
La première partie du roman se traine un peu, on n'a pas franchement l'impression d'être dans le futur, à part des implants dans le cerveau des gens, rien n' évoque une époque à venir, d'autant que la division du monde imaginée par Pierre Pelot est déjà dépassée à notre époque. J'ai failli lâcher ce livre.
Et puis le rythme arrive, pendant les épreuves finales de cette guerre sportive, le Grand Parcours (qui m'a furieusement fait penser que le scénariste de Running Man avait surement lu ce livre par ailleurs) et l'histoire, qui navigue entre les deux camps s'envole enfin et soulève des thèmes intéressants.
Attention, âmes sensibles s'abstenir, le livre est violent.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le meilleur des mondes comporte toujours deux faces. C'est l'évidence, même si ce n'est pas toujours flagrant, même si on choisit, si on préfère n'en avoir qu'une- même si on fait tout pour que vous n'en voyiez qu'une. Comme une pièce de monnaie. La face " paradis", et la face "enfer". Ce n'est pas plus compliqué. Quand on se met à croire autrement, à penser autrement, le mécanisme secret entre en action et si l'on n'est pas malin on se retrouve sur l'autre face du meilleur des mondes: la face "enfer". C'est toujours l'enfer, quand on vous rejette du paradis, quand le meilleur des mondes s'écroule autour de vous.
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«On ne tue pas facilement un enfant, dit-elle. Vous savez bien qu'ils ne sont rien d'autre que des enfants, de terrible enfants, sous leurs carapaces de muscles... Et ils veulent gagner, gagner encore, gagner toujours, pour qu'on les admire, pour qu'on les aile... C'est parfois ce qui arrive : on les aime. On aime un enfant, et il faut le tuer.»
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La guerre, même GUERRE OLYMPIQUE, même jeu de guerre, se nourrit de la mort et demande des victimes réelles, des perdants réels, des gagnants réels qui quittent les stades plus motivés que jamais. Elles seront vite trouvées les victimes possibles : elles remplissent les prisons, et certains hôpitaux. Elles coûtent de l'argent et de l'énergie aux nations contre qui, un jour, elles sont entrées en lutte en n'obéissant pas aux règles. Et voilà. On supprimera les prisons tout en encourageant la recherche scientifique.
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Vidéo de Pierre Pelot
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).
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