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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1805, Beethoven est hébergé chez le prince Alois von Lichnowsky, dans son château de Silésie. le prince n'a de cesse que de le faire jouer devant ses invités, les vainqueurs napoléoniens que le maître ne peut supporter, comme tous ceux qui le privent de sa liberté.

Il se lie d'amitié avec le jeune enfant du prince qui est le narrateur de cet épisode de la vie du grand homme, qu'il reverra quelque vingt-cinq années plus tard en 1824, à l'opéra de Vienne, dirigeant sa 9ème symphonie.

L'essentiel de ce roman graphique tient donc dans la journée de la réception au château et montre toutes les insistances auprès de Beethoven pour qu'il accepte de jouer. L'épouse du prince, très belle sous les traits du dessinateur, pense qu'elle parviendra à le convaincre, elle n'a pas compris qu'il est Beethoven, l'unique, le prince et le génie de toutes les musiques, celles qu'il entend dans sa tête et celles qu'il imagine dans les arcanes de son cerveau.

Les dessins, en noir et blanc, m'ont vraiment séduit, tant dans les expressions des visages que des doigts courant sur les touches des pianos.

Le livre prend fin avec la mort du maître, le narrateur évoquant la vénération indéfectible qu'il lui voue.

Belle réussite.
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Tres beau roman graphique de Regis Penet avec une préface intéressante de Francois Frédéric Guy.
On y découvre un Beethoven à la personnalité indomptée et indomptable; un génie d'une profonde solitude probablement accentuée par sa surdité; son succès à Londres, Pragues, Berlin mais un homme qui n'aura de cesse d'obtenir la reconnaissance de Vienne attirée par une musique plus facile comme celle de Rossini.
On suit les compositions de l'artiste au fil des pages.
Le dessin en noir et blanc est agréable, expressif avec de belles planches de mains sur le piano.
Une belle découverte.
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Merci à @Babelio et aux editions @LA BOÎTE À BULLES pour l'organisation de cette Masse Crititique qui m'a permis de decouvrir Beethoven autrement qu'en écoutant son extraordinaire musique.

A travers cette journee particuliere dans la vie du grand compositeur, ce roman graphique donne à voir son côté sombre et à quel point son enfance et son génie malmené ont fait de lui ce qu'il convient de nommer « l'ours des salons ». Sa surdité naissante le rend très certainement encore plus taciturne et cet indomptable ne cède pas, il résiste et refuse d'être exhibé tel un singe savant. Les Français envahissent l'Autriche, Beethoven semble lui aussi en guerre mais contre ses propres démons et contre son temps. Doté d'un caractère d'homme libre, il est sur de son talent, il ne cède et ne plie pas.
C'est tout le rapport des artistes et leur indépendance vis-à-vis de leurs mécènes parfois orgueilleux qui est étudié, la folie créatrice et des démons qui peuvent hanter les auteurs.. Les superbes planches de nature et particulièrement de forets s'associent parfaitement aux grandioses oeuvres de Beethoven et nous permettent de mieux ressentir la vie du compositeur de la 9eme symphonie ! Bravo !
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Aborder ce livre n'a pas été facile pour moi. La question qui m'effleurait l'esprit était : Est-ce qu'un roman graphique qui parle d'un personnage célèbre ou d'une de ses oeuvres peut se permettre d'inventer et sortir d'une certaines réalité historique ? A défaut de bien connaître la vie du personnage la question restait sans réponse, ce qui fut mon cas pour Beethoven.

De qu'elle manière ce livre aborde-t-il Beethoven ? Pour apprendre la musique, l'interpréter et composer, Beethoven doit bénéficier d'un mécène. Nous rencontrons Beethoven, chez l'un de ceux-ci le prince von Lichnowsky. Beethoven séjourne dans son château en Silésie où non seulement il exerce son art mais a des altercations avec le prince, son épouse Maria une pianiste dont le talent est reconnu par Beethoven et le fils Edouard pour qui la musique compte grandement. Nous sommes à l'époque de la bataille d'Austerlitz. Napoléon vaincu les troupes ennemies en grand stratège. Des officiers de l'Empereur sont au château du prince. le prince souhaite leur faire entendre un récital de Beethoven mais Beethoven refuse de jouer ce qui ne plait pas au Prince. Son épouse essaye de persuader Beethoven de jouer. Il refuse. le prince lui impose de jouer. Beethoven est rebelle épris des valeurs contestataires de la république, il se veut libre. Après une violente querelle, Beethoven s'enfuit et envoie au prince un billet stipulant : « Prince ce que vous êtes, vous l'êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi ».

Je remercie Babelio et les éditions « La Boîte à Bulles », qui par ce livre m'ont permis d'avoir une approche du personnage Beethoven et investiguer sur le Vienne de l'époque.

Autre style de critique le 14 avril 2023 - Reformulation.

A la lecture de BD, je m'y suis mis il y a environ deux ans. C'est un mode de lecture différent à apprivoiser. Parfois, il n'y a pas de bulle dans la vignette, ni encadré de texte descriptif contextuel. Il appartient au lecteur d'interpréter l'image et d'en déduire la suite du récit.

On peut s'interroger au sujet d'une biographie BD. le scénariste reproduit-il avec fidélité les éléments historiques ? Ajoute -t-il de la fiction ? A ce sujet, parfois une version de texte classique éclaire la BD.

Pour la présente BD, les images sont en noir et blanc. Les traits du visage de Beethoven traduisent bien son ressenti du moment : sérieux, pensif, en colère, concentré, fougueux, réfléchi….

Le scénario de la BD est la suivante. Beethoven est à Vienne. le prince Lichnowsky est son mécène. Beethoven doit beaucoup au prince mais il a du caractère et entend mener sa barque comme il l'entend. Il n'a d'ordre à recevoir de personne.

En 1805 l'armée napoléonienne envahi l'Autriche qui fut écrasée. Napoléon était un fin stratège. Beethoven n'aimait pas Napoléon. Je haïs ce tyran, disait-il, parce qu'il ne favorise que des hommes sans mérite (aristocrates). J'aimerais m'y connaître en stratégie militaire comme en musique. Ainsi, je battrais Napoléon à coup sûr !

Des officiers français sont les hôtes du prince qui souhaite que Beethoven joue pour eux. Il refuse. le prince traite ses hôtes avec courtoisie. L'aristocratie sait vivre.

Le Beethoven en colère fait des reproches au prince
― Vous aimez la musique. Vous placez cet art au-dessus de tout. Vraiment ! alors ne la donnez pas en pâture à ceux qui l'asservissent ! Vous êtes prince, mais la musique est mon empire ! Vous ne pouvez me forcer à vivre à genoux. Vous prince, comment pouvez-vous vous abaisser à devenir l'oppressé des envahisseurs !

L'épouse du prince est une excellente joueuse de piano et Beethoven le reconnait. Elle n'approuve pas Beethoven qui refuse de jouer devant les officiers français. Elle tente de le raisonner, être médiatrice entre le prince et lui, mais Beethoven s'obstine. le fils du prince, Edouard est mélomane et apprécie Beethoven.

Le prince qui acceptait beaucoup de Beethoven est excédé. Il juge qu'il a dépassé les bornes. Pour arriver à ses fins le prince ordonne à Beethoven de jouer. Il menace même Beethoven de le mettre aux arrêts. Alors Beethoven quitte le château, le prince ne le reverra jamais.

Nous avons un scénario intelligemment construit, qui n'ébauche qu'une partie de la vie de Beethoven. Régis Penet est bien documenté.

J'ai été un lecteur fragile par rapport à ce texte car j'ai peu de connaissance des oeuvres composées par Beethoven. A défaut de les entendre, je ne peux apprécier. Mais qui sait, peut-être qu'un jour …





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Ce que je trouve fabuleux avec la BD c'est qu'elle vous donne accès à des territoires qui vous semblaient trop lointains.
Grâce à Régis Penet et à la boîte à bulles, j'ai donc passé une journée avec Beethoven. Non pas le chien, l'autre !
Quel plaisir que cet album fin, intelligent, beau et instructif ! Je suis d'abord impressionné par le travail graphique de l'auteur, ce noir et blanc est superbe, Beethoven est vivant, on reste figé devant certaines cases où le dessin, seul, exprime l'essentiel.
Beethoven avait donc besoin des puissants pour vivre, matériellement, mais il les méprisait… Difficile antagonisme pour quelqu'un qui refuse les compromissions. Ces jours chez le prince von Lichnowsky sont donc l'occasion pour Régis Penet de nous montrer Beethoven, le musicien, l'homme, son lien avec Eduard, le fils du prince et Maria, la princesse.

Cet album a été plébiscité par Babelio en 1ère place des BD du mois de juin. Je comprends mieux pourquoi !
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Une BD très sympathique, qui utilise une relation de fascination qu'a eu le narrateur Eduard, du temps de son enfance, avec le grand compositeur, qui vivait chez ses parents. Il nous parle donc de Beethoven, de son tempérament ombrageux et fier, de son humanité aussi, et puis de sa façon intransigeante d'être intègre et indépendant qui va lui jouer des tours. Mais aussi de sa délicatesse, de sa musique sublime.

J'ai bien aimé ce roman graphique, qui ne prétend pas nous raconter l'entièreté de la vie du compositeur, mais nous met vraiment le doigt sur le caractère hors norme de ce personnage historique, d'une manière très animée, vivante, humaine. Je suis d'une ignorance presque totale dans ce style de domaine, alors j'ai beaucoup apprécié de m'instruire de cette manière sur le sujet. Excellente BD.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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Que dire de plus que l'excellent résumé éditeur ? L'essentiel y est et je m'y retrouve parfaitement.
Juste un détail à ajouter, en fin d'ouvrage, on trouve un lien gratuit sur deezer.com donnant une playlist d'oeuvres de Beethoven. Cette sélection a été préparée par l'Association Beethoven France et Francophonie et a privilégié des interprétations par des artistes vivants et dans la mesure du possible français.
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Un album qui met en lumière un épisode précis de la vie du compositeur Beethoven. Les dessins en noir et blanc donnent une certaine sobriété au récit. J'ai été touché par l'amitié entre le fils du prince et Beethoven. J'ai aimé les passages où on le voit écouter (en fermant les yeux) l'artiste jouer du piano derrière la porte. Beethoven est et restera un homme libre jusqu'à sa mort. Un roman graphique réussi. À découvrir.
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