Le beau mystère

Alors ça, c'est ballot : voulant échapper au confinement en m'évadant à Three Pines, ce délicieux village québecois où, entre deux meurtres, les habitants se régalent de gâteaux savoureux, je me suis retrouvée enfermée dans un monastère avec des moines qui se nourrissent de pain et de fromage.
Cette 8ème enquête de l'inspecteur-chef Gamache, de la Sûreté du Québec, est menée à huis-clos, dans un monastère perdu au fond de la belle province. Un moine a été assassiné par l'un de ses 23 frères ; lequel, et pourquoi ?
Malgré ma déception initiale (où sont les gâteaux si appétissants ?), j'ai finalement bien aimé cette histoire, qui se déploie autour de chants grégoriens. Louise Penny a même réussi à éveiller ma curiosité à leur sujet et, par son talent et le pouvoir des mots, à me faire entendre certaines de ces voix (Jeanne, sors de mon corps). J'ai également apprécié, une fois encore, son humour et sa maîtrise de l'intrigue. Et puis, c'est toujours un plaisir de retrouver Armand Gamache, sa bienveillance et son intelligence ; certains personnages livresques donnent plus envie de les retrouver que des personnes réelles, et Gamache est ce genre de personnage.
Même confinée dans un monastère, j'ai donc passé un bon moment de lecture, et reste indubitablement une fan de cette série. Et à présent, je vais me faire un gâteau.

Décidément, les meilleurs romans de la série Armand Gamache sont ceux dont l'intrigue ne se déroule pas à Three Pines, ce village fictif si cher à l'autrice Louise Penny. du moins, ceux-là sont ceux que j'ai préférés. Dans le beau mystère, le désormais célèbre inspecteur-chef de la SQ se rend au monastère Saint-Gilbert-entre-les-Loups où l'un des moines est retrouvé mort, assassiné. Ce moine était le prieur, responsable de la chorale qui a produit un album de chants grégoriens qui apporté la reconnaissance à une communauté plusieurs fois centenaires. le lecteur est plongé dans un huis clos, un whodunnit. L'autrice a su rendre l'atmosphère du cloître, son isolement, son austérité, la réticence des moines à être relevés de leur voeu de silence, etc. D'ailleurs, l'arrivée des enquêteurs, par voie d'eau, était très réussie. « Au fond de la baie s'élevait une forteresse, qui semblait taillée à même le roc. Son clocher se dressait comme s'il avait été éjecté du sol à la suite d'une activité sismique quelconque. de chaque côté de la construction se trouvaient des ailes. Ou des bras. Ouverts, en signe de bénédiction ou d'accueil. Un havre. Un lieu sûr au coeur d'une région sauvage. Un leurre. […] Leur billet d'entrée : un mort. » (p. 34-35). Pendant un moment, j'ai cru qu'on voyageait dans le temps. Ce n'est pas le nom de la rose mais, quand même…. J'ai beaucoup apprécié tout ce qui concernait l'histoire du monastère et des chants grégoriens. L'élément que j'ai moins apprécié, toutefois, c'est l'arrivée du patron Francoeur et le conflit entre ce dernier, Gamache et son adjoint Beauvoir. C'est une suite logique à ce qui s'est déroulé dans les tomes précédents mais, selon moi, ça a constitué une intrusion dans une enquête qui n'avait pas besoin de complications supplémentaires.

Huitième enquête de l'inspecteur-chef Armand Gamache.

Lire une enquête de l'inspecteur-chef Armand Gamache, c'est toujours un plaisir. Il n'est pas, comme souvent dans les polars, un inspecteur alcoolique, désabusé par la vie. C'est un homme équilibré qui aime sa famille, ses collègues, son travail. le ou les meurtres seront "digérables" et ne me feront pas faire de cauchemars. L'écriture de Louise Penny est fluide et on apprend toujours un petit quelque chose dans ses histoires.

Un meurtre est commis dans un monastère caché dans la forêt, sur une île au Québec, inconnue de presque tous. Personne n'a pu y pénétrer depuis très très longtemps. L'inspecteur-chef Armand Gamache et son adjoint l'agent Beauvoir y sont invités afin de découvrir le moine meurtrier qui a tué son confrère chef de choeur.

L'inspecteur chef Gamache débarque, avec son adjoint Beauvoir, dans une communauté religieuse totalement isolée, mais devenue célèbre grâce à un disque de chants grégoriens. Une communauté, les gilbertins, bouleversée par la mort violente de son chef de coeur...

"Le beau mystère" nous offre un Armand Gamache façon "Le nom de la rose", avec des moines, un meurtre, un représentant de l'inquisition (certes dans sa version plus moderne), un livre sacré...

J'ai beaucoup aimé cette enquête dans un lieu atypique, clos, dans une communauté ayant fait voeu de silence, mais traversée par de nombreuses divisions. Divisions qui vont rejaillir sur Gamache et Beauvoir, la tension atteignant son paroxysme en fin de récit, attisée par le chef Francoeur, débarqué lui aussi dans le monastère ... je souhaite désormais vite connaître la suite !

Le beau mystère. Voilà un titre qui a éveillé ma curiosité et mon envie de découvrir de quel mystère il était question. le mystère du meurtrier, celui des moines gilbertins, celui de la musique, celui des aventures précédentes de l'inspecteur chef Gamache et de son adjont Beauvoir puisque je ne lis pas la série dans l'ordre.
Le temps de la lecture, j'ai vécu au rythme des laudes et des chants grégoriens, en autonomie avec les moines qui sont presque autosuffisants. Je me suis attachées deux enquêteurs. J'ai aimé leurs différences et leurs complémentarités, les fragilités De Beauvoir, le calme apparent de Gamache... Au fil des pages j'ai appris en partie ce qui leur était arrivé dans le passé et cela me donne envie de lire toute la série dans l'ordre.
Louise Penny, je suis accro. Vivement que je trouve une librairie indépendante pour acheter tous les livres.

L'inspecteur-chef Gamache et son lieutenant Beauvoir, qui est aussi le petit ami de sa fille, débarquent dans un monastère coupé du monde pour enquêter sur le meurtre d'un des moines, à l'origine d'une petite révolution dans cette communauté puisqu'en éditant un disque de chants grégoriens il a permis l'amélioration des conditions de vie. Qui pouvait vouloir la mort du prieur ? Les deux policiers comprennent qu'il y a une vraie scission dans ce petit groupe d'hommes, certains opposés à la fin de la règle du silence et d'autres heureux des évolutions. Un très bon roman policier : huis-clos, informations sur la notation musicale originelle (les neumes), sur les chants grégoriens, grande sensibilité dans la description fine des personnages et pointes d'humour. Le dénouement est un peu abrupt, c'est l'un des seuls défauts.

L'inspecteur chef Gamache et son fidèle Beauvoir délaissent une fois n'est pas coutume l'inoubliable Three Pines pour une petite île où ils vont poser leurs valises le temps d'une enquête atypique. En effet, c'est là, au bord d'un lac caché des arbres qu'un monastère séculaire abrite des moines sans nuls autres pareils, les gilbertins. Ils ne sont que 24 mais le monde entier les connait grâce à leurs voix aussi mélodieuses que magnifiques (cadeau divin ?) qui ont fait revivre les chants grégoriens. C'est pourtant, au coeur de cette petite communauté qui vit recluse, que l'un des religieux a été assassiné. Alors lequel des frères a commis l'irréparable et pourquoi ?
Entre foi, musique, religion…, notre équipe très réduite va avoir fort à faire. Une plongée dans une fraternité qui vit paisiblement en autosuffisance.
Un rythme lent et reposant, marque de fabrique de l'auteure. Tout comme sa plume qui donne vie à ce nouveau décor fictif mais dans lequel on plonge, assistant aux différents offices, aux cueillettes de bleuets… Je me suis surprise à tendre l'oreille pour entendre moi aussi les chants qui transportent nos héros et l'espace de ce livre je me suis vue tentée par une retraite où la sérénité remplacerait le temps.
Un opus bien ficelé mais où l'ultime révélation n'est pas le point d'orgue. L'enjeu semble autre et amène à se questionner sur la force de certains arts qui peuvent transporter à la fois ceux qui les produisent et ceux qui les écoutent et qui permettent à tous d'accéder à l'extase.
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture ce livre, seule l'inexorable vendetta pour décrédibiliser Gamache m'agace. Ces allusions permanentes à l'affaire de l'usine, des morts, des blessures et des failles des protagonistes sont épuisantes. L'arrivée magistrale de Francoeur (le Moriarty de notre policier) et le final déchirant m'ont laissé un goût amer et que penser de ce pauvre Beauvoir que notre auteure semble prendre plaisir à maltraiter alors qu'il filait enfin le parfait amour ???

Coup de coeur des lecteurs
24 moines vivent reclus dans ce lieu très fermé, hors du temps et de nos vies mouvementées.
Le décès du chef de coeur, frère Mathieu, va bouleverser cet univers.
La passion de la musique et des chants grégoriens serait-elle le mobile du crime ?
Les inspecteurs trouveront-ils l'assassin ?
Un livre qui tient en haleine du début à la fin.

Pas besoin de s'intéresser au chant grégorien pour être passionné par ce somptueux polar situé au sein d'une communauté monastique du Canada; une communauté qui consacre sa vie à louer Dieu par la beauté du chant. Louise Penny nous permet toutefois d'en apprendre beaucoup sur ce "beau mystère" qui est au coeur de l'intrigue que doit dénouer l'inspecteur Gamache.

Un moine est retrouvé assassiné dans la communauté monastiques des gilbertins. Les gilbertins sont un ordre à l'existence mystérieuse. Ses membres se sont réfugiés au Canada pour fuir l'Inquisition et sont depuis oubliés de tous même du Vatican, jusqu'à ce que le modernisme les rattrape et qu'ils décident d'enregistrer leurs chants. Ce disque devint un succès considérable qui les fait connaitre au monde.

Personne ne pouvant entrer dans le monastère, l'assassin est forcément un des moines. L'enquête révèle les tensions, les rivalités, les scissions qui opposent ces frères. L'investigation porte sur les motivations de ces hommes silencieux : qu'est-ce qui a pu pousser l'un d'eux vers le meurtre ?
On découvre vite le rôle joué par la célébrité et l'argent apportés par le disque : c'est en effet l'initiateur de ce projet qui est retrouvé mort dans le jardin.
C'est magistral, passionnant ; Gamache est un policier toujours aussi attachant loin des caricatures et habitudes du genre : profondément humain, attentifs aux autres, épris de justice, amoureux passionné de sa femme ; rien de l'idéaliste-cynique revenu de tout, déprimé et à la vie privée en pleine déglingue.

Merci, madame Penny de ces bons moments de lecture.

Avouons-le, je suis fan des polars de Louise Penny et de son inspecteur Gamache. Il n'est ni sexy et il est marié jusqu'aux dents mais il a une sacrée culture et récite de la poésie. Un flic comme ça, ça n'existe qu'en littérature !
Chaque polar présente à la fois son enquête propre et suit en filigrane les vices de la hiérarchie de la Sûreté du Québec qui mettent des bâtons dans les roues à ce bon Armand Gamache. Bon et incorruptible. Il vaut mieux lire ces polars dans l'ordre, donc.
Mais, le Beau Mystère (quel titre magnifique !) est à part. Non pas dans l'intrigue générale mais dans le ton. Ce livre n'est pas un polar. Certes, un moine est tué dans une abbaye d'un ordre disparu depuis longtemps. Mais le thème principal de ce livre est le chant grégorien. On apprend une foultitude de choses et on se plaît à se promener dans cette abbaye de gilbertins. Au bout de quelques pages, on a l'impression d'être en séminaire de quelques jours dans les lieux que l'on commence à bien connaître. On apprend les rites, on est emporté par les chants. Un livre que j'offrirais plus à un amateur de musique et de spiritualité qu'à un amateur de polar.
Et comme dans tous les Louise Penny, le début se lit bien, et arrivé au milieu, vous ne pouvez plus détacher votre nez du livre (ou vos yeux, selon la logique que vous suivez !)
J'ai été un peu surprise par la traduction, un peu plus "osée" que d'habitude. On lit des "va chier" "emmerdant" qui ne figurent pas d'habitude. Pourtant ce sont bien les mêmes traductrices.
Une très bonne lecture, je conseille !