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Caché au creux d'une forêt sauvage du Québec, le monastère Saint-Gilbert-entre-les-Loups n'admet aucun étranger. Vingt-quatre moines y vivent cloîtrés. Ils cultivent des légumes, élèvent des poules, fabriquent du chocolat et prient... Ironiquement, la communauté qui a fait voeu de silence est devenue mondialement célèbre pour ses chants grégoriens, dont l'effet est si puissant qu'on le nomme “le beau mystère”. L'harmonie est rompue par l'assassinat du chef de choeur et l'intrusion de l'inspecteur Gamache et de son adjoint Jean-Guy Beauvoir. Les enquêteurs cherchent l'accroc dans ces vies consacrées à l'amour de Dieu, mais cette retraite forcée les place aussi face à leurs propres failles. Pour trouver le coupable, Gamache devra d'abord contempler le divin, l'humain, et la distance qui les sépare.
Un roman captivant et pas violent!
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Si vous imaginiez qu'une enquête qui se déroule à huis clos dans un monastère allait être tranquille, vous avez tout faux.
Ce volume est très sombre, pas tant à cause du crime commis, que par comparaison avec l'ambiance qui est censée être sereine dans ce lieu dédié au silence et à l'amour. A l'amour de Dieu bien sûr, mais aussi et surtout à l'amour de la musique, car ce monastère presque oublié est un lieu où une vingtaine d'hommes se consacrent aux chants grégoriens.
Et dans ce tome, nous assistons également à une révolution concernant les liens qui unissent les deux personnages principaux, deux hommes qui se respectent, travaillent ensemble et partagent une amitié sincère.
On sent bien qu'après cette enquête plus rien ne sera pareil, les liens qui semblaient indéfectibles se rompent, les amitiés se brisent, la confiance se désagrège, l'amour lui-même est mis à mal, le doute et la noirceur envahissent les esprits et les coeurs et rongent tout de l'intérieur, comme une gangrène.
L'auteur aime visiblement beaucoup la musique et on ressent bien cette passion. On a parfois presque l'impression d'entendre les voix des moines s'échapper des pages.
Cette enquête, qui permet de s'échapper un peu du village de Three Pines est une parenthèse, mais malheureusement pas de celles qui sont reposantes et apaisantes. Ici, l'auteur nous montre ce que peut-être le mal, aussi bien celui qui est comme un petit caillou dans une chaussure, un léger désagrément mais qui peut bousiller la journée, que celui qui sépare les hommes, les monte les uns contre la autres, attisant la jalousie, la colère, et la haine jusqu'à générer des drames irréparables.
Un roman d'une grande force, qui nous montre le meilleur et le pire de chacun. L'auteur a toujours autant de facilité à exprimer des sentiments nobles tout autant que les pires bassesses, avec style et surtout beaucoup de compassion.
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La parution d'une nouvelle enquête de l'Inspecteur-Chef de la Sûreté du Québec Armand Gamache est toujours source de joie pour moi. L'impression de retrouver des amis après un temps d'absence.

Même si j'affectionne énormément Three Pines, je suis heureuse que ce huitième opus délaisse le village pour partir à la découverte d'autres contrées du Canada. Et quelle contrée en l'occurrence! Rien de moins qu'un monastère perdu dans les profondeurs du Québec depuis quatre siècles! St-Gilbert-entre-les-loups et sa congrégation se sont installés au coeur d'une forêt sauvage. Les frères y vivent de leurs cultures et de leur basse-cour. Un système de troc de productions s'est instauré avec d'autres communautés des alentours de Montréal. Mais la caractéristique de St-Gilbert tient au chant. Ou, pour être plus exacte, au plain-chant, ces sublimes chants grégoriens issus du Moyen-Âge et toujours aussi envoûtants et mystérieux.

Pourtant, malgré la parfaite harmonie vocale, derrière la clôture et sous les scapulaires blancs, grondent les dissensions et les noires émotions. Jusqu'à l'inadmissible... Un meurtre survient dans la congrégation et les reclus se voient dans l'obligation d'ouvrir les portes du monastère à des laïcs. Et pire encore, d'ouvrir leur âme, renonçant au silence requis par leurs voeux.

C'est bien sûr notre cher Armand et son fidèle Jean-Guy Beauvoir qui vont mener l'investigation. Une enquête très particulière du fait du lieu et de la caractéristique des suspects. Dans cet univers de piété et de peu de mots, les moindres regards et gestes prennent sens. Autant de signes à interpréter pour les deux Montréalais.

Louise Penny décrit avec justesse cette ambiance singulière et ces jeux de non-dits. Tout comme le cadre musical est passionnant. Ses explications sur l'évolution du chant grégorien, des premières notations sous forme de neumes m'ont rappelé une formidable conférence de musicologie médiévale quand j'étais étudiante. En férue de musique, Louise Penny a reconstitué avec un art consommé les séquences de plain-chant. Les descriptions sont si belles et intenses qu'on entend presque ces sublimes harmonies rien qu'à la lecture.

Le tout forme donc un opus absolument délectable. Chaque retrouvaille avec Gamache et consort m'apporte certes plaisir et divertissement. Mais plus encore, de nouvelles connaissances, des réflexions à intégrer.

Je quitte ce tome le coeur lourd. de refermer la dernière page en attendant le prochain. Et surtout car la beauté des chants et la paix apparente de la congrégation n'effacent pas les ombres insidieuses qui progressent et menacent tant à l'intérieur qu'à l'extérieur.
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Le chant grégorien, vous connaissez? L'inspecteur Gamache, lui, adore cela et il sera servi dans cette intrigue policière où un meurtre a été commis dans un monastère imaginaire caché dans les Laurentides au Québec.

Le beau mystère, c'est d'abord celui de cette musique, l'histoire de ces chants qui ont atteint un niveau de perfection vocale dans des chapelles à l'acoustique prodigieuse. C'est aussi l'évolution de la notation musicale, un alphabet essentiel grâce auquel les siècles suivants ont pu développer toutes les symphonies et créer les airs que nous fredonnons.

Un mystère pour moi aussi que ces hommes qui choisissent de vivre cloitrés, renonçant à voir le monde, renonçant à leur identité, renonçant même à la parole. Si je n'ai aucun mal à envisager l'attrait de la contemplation muette pendant quelques jours de pause dans une vie agitée, je peux difficilement imaginer cette foi inébranlable, ce mysticisme qui incite à y consacrer toute sa vie. Dans mon esprit, une part de doute subsiste…

Et le doute plane aussi sur la vie personnelle des policiers. Tout ne va pas bien pour l'adjoint Beauvoir, les séquelles psychologiques de la blessure subie lors la fusillade meurtrière refont parfois surface. Et lorsque l'antipathique directeur de la SQ se rend au monastère pour se mêler de l'enquête, on aura du mal à comprendre cette arrivée mystérieuse.

Un bon roman, avec ce qu'il faut de mystères pour en faire un bon polar.
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Je ne sais pas vous, mais moi, j'adore les monastères ! Leur atmosphère feutrée, paisible, me transporte dans un autre monde. Et quand, en plus, des chants grégoriens s'unissent au silence, c'est le nirvana. Les moines appellent cela « le beau mystère ».

J'ai été donc enchantée d'entrer dans ce monastère de « Saint Gilbert entre les loups » niché – caché – dans la forêt au nord du Québec. Vingt-quatre moines, pas un de plus, ont été choisis pour leur voix sublime et chantent pour eux seuls depuis des années. Pour eux seuls ? Non, pas depuis que le frère Mathieu, le chef de choeur, a décidé de commercialiser leur don. Depuis lors, rien ne va plus : les partisans du silence et les adeptes de la modernisation se divisent…pour aboutir à un meurtre.
Notre inspecteur-chef Gamache flanqué de son fidèle adjoint Beauvoir sont donc désignés pour découvrir ce mystère, pas beau, celui-là. Mais ils doivent compter avec leur patron Francoeur, qui n'a de coeur que le nom…

J'ai adoré m'immiscer dans cette intimité, celle des moines et celle des inspecteurs de la Sûreté, car Louise Penny n'a pas son pareil pour dresser les tourments et les bonheurs des personnages qu'elle invente. Quel talent ! le tout distillé avec parcimonie, tout au long de l'histoire qui passe lentement, telle une procession de moines se rendant aux laudes, aux complies et aux vêpres.

Et cerise sur le gâteau : vous apprendrez les origines de la musique – les neumes – ainsi que leur évolution parmi les batailles d'ecclésiastiques pour retrouver LE document unique et fondateur.

Maintenant, je m'enfonce dans mon divan, et je vais écouter en toute quiétude des chants grégoriens, en m'imaginant dans les murs de ce vieux monastère canadien, entouré de la forêt et bordé par un grand lac.
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Alors ça, c'est ballot : voulant échapper au confinement en m'évadant à Three Pines, ce délicieux village québecois où, entre deux meurtres, les habitants se régalent de gâteaux savoureux, je me suis retrouvée enfermée dans un monastère avec des moines qui se nourrissent de pain et de fromage.
Cette 8ème enquête de l'inspecteur-chef Gamache, de la Sûreté du Québec, est menée à huis-clos, dans un monastère perdu au fond de la belle province. Un moine a été assassiné par l'un de ses 23 frères ; lequel, et pourquoi ?
Malgré ma déception initiale (où sont les gâteaux si appétissants ?), j'ai finalement bien aimé cette histoire, qui se déploie autour de chants grégoriens. Louise Penny a même réussi à éveiller ma curiosité à leur sujet et, par son talent et le pouvoir des mots, à me faire entendre certaines de ces voix (Jeanne, sors de mon corps). J'ai également apprécié, une fois encore, son humour et sa maîtrise de l'intrigue. Et puis, c'est toujours un plaisir de retrouver Armand Gamache, sa bienveillance et son intelligence ; certains personnages livresques donnent plus envie de les retrouver que des personnes réelles, et Gamache est ce genre de personnage.
Même confinée dans un monastère, j'ai donc passé un bon moment de lecture, et reste indubitablement une fan de cette série. Et à présent, je vais me faire un gâteau.
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Un peu déçue malgré le texte toujours magnifique, plein de poésie et de spiritualité auquel Louise nous a habitués dans les tomes précédents. On évolue dans le domaine de la vie monastique et du chant grégorien dans ce volume et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'autrice n'hésite pas à inventer ce qui est un peu gênant vu l'authenticité du contexte. Aussi ne faut-il pas croire tout ce que vous lisez, Louise Penny ne vous donne pas ici un cours d'histoire de la musique...

Le postulat de départ (et de fin) me semble pour le moins farfelu. Sans spoiler quoique ce soit, on peut tout de même affirmer qu'il ne suffit pas de mettre un signe (un point faussement appelé "clé" dans le roman) au début d'une ligne constituée de neumes pour décréter qu'on a fixé la hauteur du son de départ d'un chant grégorien. Encore faut-il savoir à quoi ce signe fait référence ce qui est prudemment éludé dans le roman. Au IXe siècle, on est encore bien loin d'appliquer des concepts propres au diapason et si "le beau mystère" est une invention poétique, il n'en reste pas moins une invention sans fondement.

Je passe sur tout ce qui a trait aux voix et à l'interprétation du chant grégorien et qui m'a paru hautement fantaisiste par bien des aspects, même si l'autrice nous gratifie de magnifiques envolées lyriques.

Enfin, si la vie intérieure des personnages m'a toujours fascinée chez Louise Penny, elle a commencé à me taper sur les nerfs tellement tout est accentué de façon répétitive dans ce volume et où l'on revient ad nauseam sur les conséquences traumatiques d'événements passés qui nous ont été déjà largement racontés auparavant. Ledit volume se termine d'ailleurs de façon catastrophique pour les principaux protagonistes.
Le pauvre Beauvoir part totalement en sucette et l'on s'attend à pire pour la suite. Je suppose que les choses devraient s'arranger à un moment ou à un autre compte tenu du nombre de livres de cette série mais je vais attendre un peu avant de m'y remettre tellement tout cela m'a paru lourd et pénible. Je vais enfin  m'épargner de parler de l'invraisemblance de ces moines issus d'une congrégation disparue et cachés dans un mystérieux monastère inconnu du monde entier. Je dois dire que toutes ces choses m'ont empêchée d'apprécier la qualité de l'intrigue.

Résumé :
Caché au creux d'une forêt sauvage du Québec, le monastère Saint-Gilbert-entre- les-Loups n'admet aucun étranger. Vingt-quatre moines y vivent cloîtrés. Ils cultivent des légumes, élèvent des poules, fabriquent du chocolat et prient… Ironiquement, la communauté qui a fait voeu de silence est devenue mondialement célèbre pour ses chants grégoriens, dont l'effet est si puissant qu'on le nomme "le beau mystère".
L'harmonie est rompue par l'assassinat du chef de choeur et l'intrusion de l'inspecteur Gamache et de son adjoint Jean-Guy Beauvoir. Les enquêteurs cherchent l'accroc dans ces vies consacrées à l'amour de Dieu, mais cette retraite forcée les place aussi face à leurs propres failles. Pour trouver le coupable, Gamache devra d'abord contempler le divin, l'humain, et la distance qui les sépare.
Lien : https://www.babelio.com/list..
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Décidément, les meilleurs romans de la série Armand Gamache sont ceux dont l'intrigue ne se déroule pas à Three Pines, ce village fictif si cher à l'autrice Louise Penny. du moins, ceux-là sont ceux que j'ai préférés. Dans le beau mystère, le désormais célèbre inspecteur-chef de la SQ se rend au monastère Saint-Gilbert-entre-les-Loups où l'un des moines est retrouvé mort, assassiné. Ce moine était le prieur, responsable de la chorale qui a produit un album de chants grégoriens qui apporté la reconnaissance à une communauté plusieurs fois centenaires. le lecteur est plongé dans un huis clos, un whodunnit. L'autrice a su rendre l'atmosphère du cloître, son isolement, son austérité, la réticence des moines à être relevés de leur voeu de silence, etc. D'ailleurs, l'arrivée des enquêteurs, par voie d'eau, était très réussie. « Au fond de la baie s'élevait une forteresse, qui semblait taillée à même le roc. Son clocher se dressait comme s'il avait été éjecté du sol à la suite d'une activité sismique quelconque. de chaque côté de la construction se trouvaient des ailes. Ou des bras. Ouverts, en signe de bénédiction ou d'accueil. Un havre. Un lieu sûr au coeur d'une région sauvage. Un leurre. […] Leur billet d'entrée : un mort. » (p. 34-35). Pendant un moment, j'ai cru qu'on voyageait dans le temps. Ce n'est pas le nom de la rose mais, quand même…. J'ai beaucoup apprécié tout ce qui concernait l'histoire du monastère et des chants grégoriens. L'élément que j'ai moins apprécié, toutefois, c'est l'arrivée du patron Francoeur et le conflit entre ce dernier, Gamache et son adjoint Beauvoir. C'est une suite logique à ce qui s'est déroulé dans les tomes précédents mais, selon moi, ça a constitué une intrusion dans une enquête qui n'avait pas besoin de complications supplémentaires.
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Quel plaisir ! Pour moi le meilleur de la série l'intrigue se tient du début à la fin (comme à chaque fois) mais le dénouement de ce tome est plus prenant, que va-t'il arriver à l'inspecteur-chef Armand Gamache ? A son ex-adjoint Jean-Guy Beauvoir ?
Et toujours cette force dans chaque romans des personnages complexes, attachants, dotés de belles qualités humaines, le plaisir de retrouver dans une atmosphère feutrée les habitants de ce charmant village de Three Pines où se déroule une bonne partie de l'intrigue. Pour savourer ce roman il faut avoir lu les autres afin d'en comprendre toute sa complexité.
J'aime cette série tout simplement parce que chaque enquête apporte son lot de suspens et de retournements, les personnages principaux et secondaires sont attachants, cette série est captivante !
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Huitième enquête de l'inspecteur-chef Armand Gamache.

Lire une enquête de l'inspecteur-chef Armand Gamache, c'est toujours un plaisir. Il n'est pas, comme souvent dans les polars, un inspecteur alcoolique, désabusé par la vie. C'est un homme équilibré qui aime sa famille, ses collègues, son travail. le ou les meurtres seront "digérables" et ne me feront pas faire de cauchemars. L'écriture de Louise Penny est fluide et on apprend toujours un petit quelque chose dans ses histoires.

Un meurtre est commis dans un monastère caché dans la forêt, sur une île au Québec, inconnue de presque tous. Personne n'a pu y pénétrer depuis très très longtemps. L'inspecteur-chef Armand Gamache et son adjoint l'agent Beauvoir y sont invités afin de découvrir le moine meurtrier qui a tué son confrère chef de choeur.
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