Un peu déçue malgré le texte toujours magnifique, plein de poésie et de spiritualité auquel Louise nous a habitués dans les tomes précédents. On évolue dans le domaine de la vie monastique et du chant grégorien dans ce volume et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'autrice n'hésite pas à inventer ce qui est un peu gênant vu l'authenticité du contexte. Aussi ne faut-il pas croire tout ce que vous lisez,
Louise Penny ne vous donne pas ici un cours d'histoire de la musique...
Le postulat de départ (et de fin) me semble pour le moins farfelu. Sans spoiler quoique ce soit, on peut tout de même affirmer qu'il ne suffit pas de mettre un signe (un point faussement appelé "clé" dans le roman) au début d'une ligne constituée de neumes pour décréter qu'on a fixé la hauteur du son de départ d'un chant grégorien. Encore faut-il savoir à quoi ce signe fait référence ce qui est prudemment éludé dans le roman. Au IXe siècle, on est encore bien loin d'appliquer des concepts propres au diapason et si "
le beau mystère" est une invention poétique, il n'en reste pas moins une invention sans fondement.
Je passe sur tout ce qui a trait aux voix et à l'interprétation du chant grégorien et qui m'a paru hautement fantaisiste par bien des aspects, même si l'autrice nous gratifie de magnifiques envolées lyriques.
Enfin, si la vie intérieure des personnages m'a toujours fascinée chez
Louise Penny, elle a commencé à me taper sur les nerfs tellement tout est accentué de façon répétitive dans ce volume et où l'on revient ad nauseam sur les conséquences traumatiques d'événements passés qui nous ont été déjà largement racontés auparavant. Ledit volume se termine d'ailleurs de façon catastrophique pour les principaux protagonistes.
Le pauvre Beauvoir part totalement en sucette et l'on s'attend à pire pour la suite. Je suppose que les choses devraient s'arranger à un moment ou à un autre compte tenu du nombre de livres de cette série mais je vais attendre un peu avant de m'y remettre tellement tout cela m'a paru lourd et pénible. Je vais enfin m'épargner de parler de l'invraisemblance de ces moines issus d'une congrégation disparue et cachés dans un mystérieux monastère inconnu du monde entier. Je dois dire que toutes ces choses m'ont empêchée d'apprécier la qualité de l'intrigue.
Résumé :
Caché au creux d'une forêt sauvage du Québec, le monastère Saint-Gilbert-entre- les-Loups n'admet aucun étranger. Vingt-quatre moines y vivent cloîtrés. Ils cultivent des légumes, élèvent des poules, fabriquent du chocolat et prient… Ironiquement, la communauté qui a fait voeu de silence est devenue mondialement célèbre pour ses chants grégoriens, dont l'effet est si puissant qu'on le nomme "
le beau mystère".
L'harmonie est rompue par l'assassinat du chef de choeur et l'intrusion de l'inspecteur Gamache et de son adjoint Jean-Guy Beauvoir. Les enquêteurs cherchent l'accroc dans ces vies consacrées à l'amour de Dieu, mais cette retraite forcée les place aussi face à leurs propres failles. Pour trouver le coupable, Gamache devra d'abord contempler le divin, l'humain, et la distance qui les sépare.
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