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Critique de ClemenceLebovic


Arturo Pérez-Reverte a une fascination pour deux types de personnages aussi romanesques que complémentaires, la femme forte, belle, tragique et l'homme volontairement quasi reclus, abimé par la vie. C'est eux qui font une grande part de son talent de romancier d'aventures, descendant littéraire d'Alexandre Dumas.

Le peintre de batailles ne coupe pas à la règle. Oblido et Faulques, anciens photographes de guerre. Elle morte il y a dix ans, lui retiré dans une tour sur les berges de la méditerranée, devenu peintre de bataille, de sa bataille.

Avec ce roman Pérez-Reverte introduit une part sombre dans son oeuvre. Ancien grand reporter et correspondant de guerre il semble nous dire "Voilà mes souvenirs, mes fantômes." A chaque page ou presque il dépeint des scènes de guerre si criantes de réalité, que seul son ancien métier ne permet de les connaitre. D'en apprécier la nécessaire distance à la survie physique et mentale de ceux qui en sont les témoins volontaire. Il n'a pas besoin de faire d'enquête sur son sujet, comme il le fait régulièrement, les romançant, se mettant en scène dans ses livres, comme il le fit brillamment dans La Reine du Sud. Il a vécu ce qu'il décrit. Et même si il n'est nul part dans le récit, il est partout par la pensée. La sienne, et celle du lecteur qui sait son passé.
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