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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pauline Perrignon signe un très joli texte, que je ne qualifierai pas de roman, mais plutôt d'hommage dédié à son père décédé.
L'écriture est belle et sobre pour dire le manque, le chagrin, mais aussi et surtout la vie. La vie d'un père trop tôt disparu, un homme passionné, journaliste et syndicaliste.
A travers ses souvenirs et les témoignages de ceux qui l'ont connu, elle revisite son histoire.
J'ai aimé l'emploi du « tu » que l'auteure utilise pour s'adresser à son père, j'ai trouvé que ce procédé donnait plus d'intimité au récit sans pour autant transformer le lecteur en voyeur.
Pauline Perrignon évite avec brio de tomber dans « le larmoyant », ce récit pudique et sensible m'a profondément touchée
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Merci au site Net Galley et aux éditions Stock de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage avant les autres :)
Demain sera tendre n'est pas un roman, c'est un ouvrage très personnel, écrit par une fille sur son père disparu.
Un très joli hommage, très touchant même si j'ai parfois été un peu mal à l'aise. Ne connaissant ni l'auteure ni son papa, je dois avouer que par moment je me suis sentie un peu voyeuse.
Mais c'est tendre (oui l'ouvrage porte bien son nom ;) et c'est une bonne surprise de la rentrée littéraire.
J'ai apprécié la plume de l'auteure, je la trouve très prometteuse et j'espère qu'elle continuera à écrire. Je la relierais avec plaisir :)
Ce n'est pas un coup de coeur, toutefois je recommande la lecture de ce livre, et je mets quatre étoiles.
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Un joli roman sous forme de déclaration d'amour à un père parti trop tôt d'avoir peut-être trop bien vécu ou trop bu ou trop crié son enthousiasme ou trop aimé ... mais un père qui laisse dans le coeur de sa fille des mots d'espoir et de courage. Une belle écriture, fine et percutante, un rapport aux mots tout à fait assumé pour un premier roman et surtout, une envie éclatante de partager une histoire, la sienne et celle d'une génération de gauche généreuse qui croyait changer le monde et en avait le coeur chaviré.
Un retour en nostalgie et une très belle sensibilité.
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Des romans rendant hommage à un père ou une mère, on en trouve à la pelle (voire par camions entiers). J'en ai, d'ailleurs, lu plusieurs ces derniers mois. Ils ne m'ont pas toujours transportée, selon ce que l'auteur voulait mettre en avant, selon la construction du récit. En plus, c'est toujours le genre de texte qui peuvent rapidement me mettre mal à l'aise puisque j'y trouve souvent des passage me donnant un sentiment de voyeurisme. Cela a parfois été le cas en lisant Demain sera tendre. Ce titre nous raconte un deuil, celui de Pauline qui vient de perdre ce père passionné qu'elle admirait tant, malgré ses nombreux défauts et ses faiblesses.

Ce roman ne se lit pas pour ses personnages mais pour la plume tout en sensibilité, de Pauline Perrignon qui a su trouver un équilibre pour ne pas tomber dans un récit froid ou dans un récit trop mièvre. Quel talent ! Pour un premier roman, j'en reste assez estomaquée. de plus, l'auteur offre à ses lecteurs, un récit tout en pudeur et en retenue.
[...]
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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Comment parle-t'on de l'absence d'un père? Comment, après son décès, une fille (la plus jeune de quatre, ici) peut-elle évoquer la présence toujours vivace d'un père qui lui manque?
Pauline Perrignon n'a pas écrit une fiction ici. Elle parle de son expérience, de sa douleur, et par-dessus tout, elle fait revivre l'homme que fut son père, son passé, son enfance, ses combats, ses convictions à l'aide d'une écriture intimiste.

On a parfois l'impression d'être un peu de trop, d'être le voyeur qui aurait poussé la porte d'une vie, de l'intimité d'une famille. Un peu long parfois lors des passages descriptifs de la vie du père Demain sera tendre est un premier roman souvent poignant.
Lien : https://imaladybutterfly.wor..
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Même si la rentrée littéraire est l'objet de polémiques chaque année, elle a au moins le mérite de faire connaître aux lecteurs de nouvelles plumes. Et quelle plume, celle de Pauline Perrignon, dont Demain sera tendre est son premier roman ! L'auteure destine le récit entier à son père, décédé en 2013 d'un cancer. La première partie est consacrée à la profonde douleur de Pauline face à la mort de son père. Parfois avec humour, mais surtout avec beaucoup d'émotions, ce récit est tout simplement magnifique et on ne peut en ressortir que totalement bouleversé.

"Tu as tiré ta révérence un soir de novembre. Tu t'es fondu, entre les Saints et les Poilus, à bonne distance du sacré et de la guerre. A bonne distance, toujours. Tu as déserté, je dois bien m'y résoudre. (...) Tu es parti, papa. Pas à la guerre, ni loin d'elle. Ou de la tienne, peut-être, triste guerre, drôle de guerre, las d'avoir combattu en silence. Tu n'étais pas belliqueux." (page 12).

Il y a également ce rapport à la mort, à l'absence, au vide que laisse le père de l'auteure en elle. Ce récit nous touche, nous renvoie à notre propre histoire, inéluctablement.

"Je t'en ai voulu de déposer les armes. Ultime reddition, s'ajoutant à toutes celles qui l'avaient précédée et auxquelles je te trouvais des excuses. Mais d'elles tu te relevais, pas plus
guerroyeur ni plus fort. Vivant, au moins." (page 13).

Plus loin, l'auteure expose la vie de son père, à la santé fragile, mais vaillant pour défendre ses idées. Journaliste et militant de gauche, il était de tous les combats pour une autre société, plus juste. Un bel hommage à l'homme qu'il était. Cependant, l'auteure s'interroge sur le lien entre la génération combative d'avant-hier et la jeunesse d'aujourd'hui. Que reste-t-il de ces années où l'on n'hésitait pas à s'engager et à défendre nos valeurs et nos idées ?

"Mais si la vie donne les livres, on ignore qu'avec eux la vie recommence. Elle y éclot, et pourrait s'écrire encore et encore, cette vie-là qui ressurgit d'elle-même. Car les mots figent d'autant qu'ils invitent à la rencontre et, avec elle, d'autres histoires s'insinuent, et d'autres mots, tout ça n'en finit pas et n'est pas près d'en finir. N'y a-t-il pas de quoi se réjouir ?" (page 30).

Pauline raconte également sa propre histoire. Son parcours, ses déceptions amoureuses, son départ pour Londres, son mal-être, sa maladie, sa réaction face aux attentats qui ont touché Paris. "Comment exister quand le sens s'annule ?" s'interroge-t-elle. La parole de son père, ses explications, auraient pu l'éclairer sur ces drames. La jeunesse d'aujourd'hui doit faire parfois face à ses peurs, seule.

Ce roman au combien intime peut faire naître une certaine réticence au lecteur. L'auteure y a en effet glissé des souvenirs, des sentiments très personnels, et on a parfois l'impression de se sentir de trop face à tout ce flot d'amour, face à cette histoire intime et familiale. Cependant, au delà de ça, ce texte est d'une beauté saisissante, tant qu'elle ne peut que nous bouleverser. Il nous renvoie forcément à notre propre histoire.

Enfin, que dire du style de l'auteure, mis à part qu'il est magnifique, franc et délicat à la fois. Un récit poignant, aux airs poétiques, et un très bel hommage à ce père, à cet homme discret qui reprend vie en quelque sorte grâce à la jolie prose de sa fille.


En bref, Pauline Perrignon livre un premier roman poignant, tendre, bouleversant sur son père disparu. Avec sa plume magnifique, elle relate son histoire, et la sienne, avec sincérité, émotion et humour. Ce récit intimiste a le don de nous renvoyer à notre propre histoire. Et, comme moi, peut-être qu'il vous arrachera quelques larmes. J'espère que l'auteure continuera à écrire. Je sens qu'elle a encore plein de choses à nous livrer. Un premier roman remarquable.
Lien : http://lesmotsdejunko.blogsp..
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Parce qu'hier est cruel, parce qu'il y a de la cruauté à perdre un père. C'est ce qu'avoue Pauline Perrignon pour qui, comme pour tant d'autres, son père est infini. Alors il faut effacer tout souvenir de la fin de vie, de la maladie, de la silhouette fantôme et se souvenir de l'homme fort, se souvenir comme il aurait aimé qu'on se souvienne. 

C'est un hommage bouleversant que Pauline Perrignon rend à son père, journaliste, syndicaliste, taiseux, fort dans ses convictions et père de quatre filles. 

Elle le raconte et se raconte en miroir, son enfance comme benjamine de la famine, son anorexie, son mariage et surtout ce deuil insurmontable qu'il a fallu vaincre par l'écrit, par l'éternité en fait. Son père ainsi ne disparaîtra jamais. J'ai été époustouflée par le phrasé de Pauline Perrignon et regrette seulement sur le premier tiers du livre  que ces souvenirs épars manquent un peu d'ordre, de chronologie. C'est le seul ridicule et dérisoire petit reproche que je pourrai faire à une plume aussi exceptionnelle de jeune auteure, d'autant que le thème universel de la filiation, de la mémoire et du deuil ont été traités avec beaucoup de poésie, sincérité et de tendresse. 

Gros coup de coeur ! 
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