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Pauline Perrignon signe un très joli texte, que je ne qualifierai pas de roman, mais plutôt d'hommage dédié à son père décédé.
L'écriture est belle et sobre pour dire le manque, le chagrin, mais aussi et surtout la vie. La vie d'un père trop tôt disparu, un homme passionné, journaliste et syndicaliste.
A travers ses souvenirs et les témoignages de ceux qui l'ont connu, elle revisite son histoire.
J'ai aimé l'emploi du « tu » que l'auteure utilise pour s'adresser à son père, j'ai trouvé que ce procédé donnait plus d'intimité au récit sans pour autant transformer le lecteur en voyeur.
Pauline Perrignon évite avec brio de tomber dans « le larmoyant », ce récit pudique et sensible m'a profondément touchée
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Merci au site Net Galley et aux éditions Stock de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage avant les autres :)
Demain sera tendre n'est pas un roman, c'est un ouvrage très personnel, écrit par une fille sur son père disparu.
Un très joli hommage, très touchant même si j'ai parfois été un peu mal à l'aise. Ne connaissant ni l'auteure ni son papa, je dois avouer que par moment je me suis sentie un peu voyeuse.
Mais c'est tendre (oui l'ouvrage porte bien son nom ;) et c'est une bonne surprise de la rentrée littéraire.
J'ai apprécié la plume de l'auteure, je la trouve très prometteuse et j'espère qu'elle continuera à écrire. Je la relierais avec plaisir :)
Ce n'est pas un coup de coeur, toutefois je recommande la lecture de ce livre, et je mets quatre étoiles.
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"[...] la tête tourne, heureusement il fait frais, l'été a duré longtemps cette année, l'automne est enfin là, qui rougit les joues et les arbres. Demain sera tendre."

Il arrive que certains romans nous touchent plus que d'autres, que l'histoire contée frôle la nôtre, y trace des épisodes en miroir, fassent manquer des battements de coeur...

Quand en plus la plume est belle et que, diable ! il s'agit d'un premier roman qui laisse entrevoir tout le talent de l'auteur, on le savoure comme une friandise.

Ce roman-là pourtant conte un deuil, celui d'un père admiré par sa fille (et donc admirable), un presque taiseux, un passionné, un amoureux, un type bien, journaliste et syndicaliste, sincère en amour comme en amitié. Il fallait bien lui rendre hommage, c'est ce que font toutes les petites filles, surtout quand elles ont le coeur en miettes.

Pauline Perrignon offre un texte délicat, tout en pudeur et en retenue, dans une narration précise, joliment travaillée, et ce petit bijou se lit d'une traite, avec bonheur et une pointe de nostalgie. Pas de sentimentalisme, pas de mièvrerie, mais seulement un très bel hommage dont la qualité littéraire accentue la portée.

Merci à Valentine et aux Editions Stock pour ce roman extraordinaire qui a remué tant de choses en moi !
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J'ai apprécié l'écriture: le style alerte et la richesse du vocabulaire. Mais ceci n'empêche pas un sentiment de déjà-vu (déjà lu): ces années ont été déjà longuement décrites dans quantités de romans et celui-ci n'y apporte pas grand-chose.
Malgré la présence de passages émouvants sur les liens père fille qui m'ont permis de me rappeler certains épisodes de ma propre relation avec mon père, je n'ai pas réussi à ressentir d'empathie pour les personnages: au fur et à mesure que je lisais je les considérais avec de plus en plus de détachement.
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La narratrice part à la recherche de l'histoire de son père après sa mort. Son père était un journaliste engagé, un homme de convictions que la mélancolie a fini par gagner et qui a vécu des années de dérive dans l'alcool.

Pauline Perrignon rencontre les copains de son père, étudiants de l'école de journalisme qu'il a fréquentée, cherche à en savoir plus sur ses engagements, son militantisme et relit ses mots. Elle rencontre Edmond Maire auprès duquel il a joué un rôle important. Elle cherche aussi à connaitre l'histoire de sa rencontre avec sa mère et à comprendre l'érosion du couple de ses parents.

Ce premier roman est une sorte de quête où il est question de transmission, où l'auteur ne règle aucun compte avec son père. Ce roman ne m'a pas bien intéressée car d'une part je ne connaissais pas le père de l'auteur et d'autre part parce que j'ai trouvé le style de ce roman plus journalistique que littéraire. Un premier roman qui ne m'a pas émue.



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Un joli roman sous forme de déclaration d'amour à un père parti trop tôt d'avoir peut-être trop bien vécu ou trop bu ou trop crié son enthousiasme ou trop aimé ... mais un père qui laisse dans le coeur de sa fille des mots d'espoir et de courage. Une belle écriture, fine et percutante, un rapport aux mots tout à fait assumé pour un premier roman et surtout, une envie éclatante de partager une histoire, la sienne et celle d'une génération de gauche généreuse qui croyait changer le monde et en avait le coeur chaviré.
Un retour en nostalgie et une très belle sensibilité.
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Des romans rendant hommage à un père ou une mère, on en trouve à la pelle (voire par camions entiers). J'en ai, d'ailleurs, lu plusieurs ces derniers mois. Ils ne m'ont pas toujours transportée, selon ce que l'auteur voulait mettre en avant, selon la construction du récit. En plus, c'est toujours le genre de texte qui peuvent rapidement me mettre mal à l'aise puisque j'y trouve souvent des passage me donnant un sentiment de voyeurisme. Cela a parfois été le cas en lisant Demain sera tendre. Ce titre nous raconte un deuil, celui de Pauline qui vient de perdre ce père passionné qu'elle admirait tant, malgré ses nombreux défauts et ses faiblesses.

Ce roman ne se lit pas pour ses personnages mais pour la plume tout en sensibilité, de Pauline Perrignon qui a su trouver un équilibre pour ne pas tomber dans un récit froid ou dans un récit trop mièvre. Quel talent ! Pour un premier roman, j'en reste assez estomaquée. de plus, l'auteur offre à ses lecteurs, un récit tout en pudeur et en retenue.
[...]
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Comment parle-t'on de l'absence d'un père? Comment, après son décès, une fille (la plus jeune de quatre, ici) peut-elle évoquer la présence toujours vivace d'un père qui lui manque?
Pauline Perrignon n'a pas écrit une fiction ici. Elle parle de son expérience, de sa douleur, et par-dessus tout, elle fait revivre l'homme que fut son père, son passé, son enfance, ses combats, ses convictions à l'aide d'une écriture intimiste.

On a parfois l'impression d'être un peu de trop, d'être le voyeur qui aurait poussé la porte d'une vie, de l'intimité d'une famille. Un peu long parfois lors des passages descriptifs de la vie du père Demain sera tendre est un premier roman souvent poignant.
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Que ce soit cette qualité d'écrivain public, comme le dit l'immortel Hector Bianciotti ou celle de gardien de la mémoire que le grand philosophe Paul Ricoeur attribuait au récit, laissons à Pauline Perrignon le loisir de choisir celle qui lui convient au mieux pour parler de son premier roman « Demain sera tendre », dédié à la mémoire de son père emporté par la maladie. Retenons, quant à nous, la double métaphore par laquelle, pour se définir, elle se hisse à la hauteur d'une « éternelle benjamine » qui s'adresse à son « père infini ». Ce devoir de mémoire s'accroche ainsi à la puissance d'un amour qui refuse l'oubli et cherche sans repos les mots pour durer, construisant « un livre fantaisie » comme « une gageure » faite « de folie, de fiction et d'ivresse », splendide, douloureuse et poignante évocation de l'être paternel tant aimé. Pour la romancière endeuillée, évoquer la mort de cet être cher c'est le rendre encore plus vivant, c'est à la fois lui « redonner vie », le « rêver réchappé du néant » et se ressourcer soi-même du « surplus de vie » dont la simple mesure de « l'acuité » suffit pour rendre compte de la solennité que prend son discours.
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Même si la rentrée littéraire est l'objet de polémiques chaque année, elle a au moins le mérite de faire connaître aux lecteurs de nouvelles plumes. Et quelle plume, celle de Pauline Perrignon, dont Demain sera tendre est son premier roman ! L'auteure destine le récit entier à son père, décédé en 2013 d'un cancer. La première partie est consacrée à la profonde douleur de Pauline face à la mort de son père. Parfois avec humour, mais surtout avec beaucoup d'émotions, ce récit est tout simplement magnifique et on ne peut en ressortir que totalement bouleversé.

"Tu as tiré ta révérence un soir de novembre. Tu t'es fondu, entre les Saints et les Poilus, à bonne distance du sacré et de la guerre. A bonne distance, toujours. Tu as déserté, je dois bien m'y résoudre. (...) Tu es parti, papa. Pas à la guerre, ni loin d'elle. Ou de la tienne, peut-être, triste guerre, drôle de guerre, las d'avoir combattu en silence. Tu n'étais pas belliqueux." (page 12).

Il y a également ce rapport à la mort, à l'absence, au vide que laisse le père de l'auteure en elle. Ce récit nous touche, nous renvoie à notre propre histoire, inéluctablement.

"Je t'en ai voulu de déposer les armes. Ultime reddition, s'ajoutant à toutes celles qui l'avaient précédée et auxquelles je te trouvais des excuses. Mais d'elles tu te relevais, pas plus
guerroyeur ni plus fort. Vivant, au moins." (page 13).

Plus loin, l'auteure expose la vie de son père, à la santé fragile, mais vaillant pour défendre ses idées. Journaliste et militant de gauche, il était de tous les combats pour une autre société, plus juste. Un bel hommage à l'homme qu'il était. Cependant, l'auteure s'interroge sur le lien entre la génération combative d'avant-hier et la jeunesse d'aujourd'hui. Que reste-t-il de ces années où l'on n'hésitait pas à s'engager et à défendre nos valeurs et nos idées ?

"Mais si la vie donne les livres, on ignore qu'avec eux la vie recommence. Elle y éclot, et pourrait s'écrire encore et encore, cette vie-là qui ressurgit d'elle-même. Car les mots figent d'autant qu'ils invitent à la rencontre et, avec elle, d'autres histoires s'insinuent, et d'autres mots, tout ça n'en finit pas et n'est pas près d'en finir. N'y a-t-il pas de quoi se réjouir ?" (page 30).

Pauline raconte également sa propre histoire. Son parcours, ses déceptions amoureuses, son départ pour Londres, son mal-être, sa maladie, sa réaction face aux attentats qui ont touché Paris. "Comment exister quand le sens s'annule ?" s'interroge-t-elle. La parole de son père, ses explications, auraient pu l'éclairer sur ces drames. La jeunesse d'aujourd'hui doit faire parfois face à ses peurs, seule.

Ce roman au combien intime peut faire naître une certaine réticence au lecteur. L'auteure y a en effet glissé des souvenirs, des sentiments très personnels, et on a parfois l'impression de se sentir de trop face à tout ce flot d'amour, face à cette histoire intime et familiale. Cependant, au delà de ça, ce texte est d'une beauté saisissante, tant qu'elle ne peut que nous bouleverser. Il nous renvoie forcément à notre propre histoire.

Enfin, que dire du style de l'auteure, mis à part qu'il est magnifique, franc et délicat à la fois. Un récit poignant, aux airs poétiques, et un très bel hommage à ce père, à cet homme discret qui reprend vie en quelque sorte grâce à la jolie prose de sa fille.


En bref, Pauline Perrignon livre un premier roman poignant, tendre, bouleversant sur son père disparu. Avec sa plume magnifique, elle relate son histoire, et la sienne, avec sincérité, émotion et humour. Ce récit intimiste a le don de nous renvoyer à notre propre histoire. Et, comme moi, peut-être qu'il vous arrachera quelques larmes. J'espère que l'auteure continuera à écrire. Je sens qu'elle a encore plein de choses à nous livrer. Un premier roman remarquable.
Lien : http://lesmotsdejunko.blogsp..
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