"[...] la tête tourne, heureusement il fait frais, l'été a duré longtemps cette année, l'automne est enfin là, qui rougit les joues et les arbres.
Demain sera tendre."
Il arrive que certains romans nous touchent plus que d'autres, que l'histoire contée frôle la nôtre, y trace des épisodes en miroir, fassent manquer des battements de coeur...
Quand en plus la plume est belle et que, diable ! il s'agit d'un premier roman qui laisse entrevoir tout le talent de l'auteur, on le savoure comme une friandise.
Ce roman-là pourtant conte un deuil, celui d'un père admiré par sa fille (et donc admirable), un presque taiseux, un passionné, un amoureux, un type bien, journaliste et syndicaliste, sincère en amour comme en amitié. Il fallait bien lui rendre hommage, c'est ce que font toutes les petites filles, surtout quand elles ont le coeur en miettes.
Pauline Perrignon offre un texte délicat, tout en pudeur et en retenue, dans une narration précise, joliment travaillée, et ce petit bijou se lit d'une traite, avec bonheur et une pointe de nostalgie. Pas de sentimentalisme, pas de mièvrerie, mais seulement un très bel hommage dont la qualité littéraire accentue la portée.
Merci à Valentine et aux Editions Stock pour ce roman extraordinaire qui a remué tant de choses en moi !