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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"[...] la tête tourne, heureusement il fait frais, l'été a duré longtemps cette année, l'automne est enfin là, qui rougit les joues et les arbres. Demain sera tendre."

Il arrive que certains romans nous touchent plus que d'autres, que l'histoire contée frôle la nôtre, y trace des épisodes en miroir, fassent manquer des battements de coeur...

Quand en plus la plume est belle et que, diable ! il s'agit d'un premier roman qui laisse entrevoir tout le talent de l'auteur, on le savoure comme une friandise.

Ce roman-là pourtant conte un deuil, celui d'un père admiré par sa fille (et donc admirable), un presque taiseux, un passionné, un amoureux, un type bien, journaliste et syndicaliste, sincère en amour comme en amitié. Il fallait bien lui rendre hommage, c'est ce que font toutes les petites filles, surtout quand elles ont le coeur en miettes.

Pauline Perrignon offre un texte délicat, tout en pudeur et en retenue, dans une narration précise, joliment travaillée, et ce petit bijou se lit d'une traite, avec bonheur et une pointe de nostalgie. Pas de sentimentalisme, pas de mièvrerie, mais seulement un très bel hommage dont la qualité littéraire accentue la portée.

Merci à Valentine et aux Editions Stock pour ce roman extraordinaire qui a remué tant de choses en moi !
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Que ce soit cette qualité d'écrivain public, comme le dit l'immortel Hector Bianciotti ou celle de gardien de la mémoire que le grand philosophe Paul Ricoeur attribuait au récit, laissons à Pauline Perrignon le loisir de choisir celle qui lui convient au mieux pour parler de son premier roman « Demain sera tendre », dédié à la mémoire de son père emporté par la maladie. Retenons, quant à nous, la double métaphore par laquelle, pour se définir, elle se hisse à la hauteur d'une « éternelle benjamine » qui s'adresse à son « père infini ». Ce devoir de mémoire s'accroche ainsi à la puissance d'un amour qui refuse l'oubli et cherche sans repos les mots pour durer, construisant « un livre fantaisie » comme « une gageure » faite « de folie, de fiction et d'ivresse », splendide, douloureuse et poignante évocation de l'être paternel tant aimé. Pour la romancière endeuillée, évoquer la mort de cet être cher c'est le rendre encore plus vivant, c'est à la fois lui « redonner vie », le « rêver réchappé du néant » et se ressourcer soi-même du « surplus de vie » dont la simple mesure de « l'acuité » suffit pour rendre compte de la solennité que prend son discours.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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