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Citations sur Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 1 : L'étrangleur.. (55)

Rien ne met autant l’âme à nu que la peur. Nous découvrons des choses en nous-mêmes et chez les autres que nous aurions préféré, et de loin, ne jamais savoir.
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[...]Que sait-on réellement des autres à travers leur visage ? [...] Si la démence, la haine retorse que ressentait cette créature étaient visibles, pourquoi ne l’avait-on pas encore identifiée ? Quelqu’un devait pouvoir l’observer – sa famille, sa femme, ses amis ? Que pensaient-ils, s’ils savaient ? Pouvait-on savoir cela d’un être humain et se taire ? Ou bien refusait-on de le croire, niait-on l’évidence, trouvait-on à cet état de fait un sens différent ?
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Il y a quelque chose de terrible, d'inconcevable, dans le fait de perdre un enfant, un être à qui vous avez donné la vie.
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Aimer, n'est-ce pas avoir foi en quelqu'un, le connaître suffisamment bien pour ne pas le remettre en cause ?
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"Pourquoi, continua Charlotte, serait-ce un péché impardonnable pour une femme que de trahir un homme, et une peccadille, rien qui mérite de s'y arrêter, quand un homme trahit une femme? Un péché est un péché, aucun doute là-dessus, quelque soit celui qui le commet. Simplement, certains devraient bénéficier d'un surcroît d'indulgence pour cause d'ignorance ou de plus grande faiblesse? Est-ce le fléau de l'homme, une faiblesse plus marquée? On dit toujours que c'est nous, les plus faibles, ou bien est-ce seulement physiquement? Sommes-nous censées être plus forte moralement?" (p.318-319)
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- A votre avis, comment les gens survivraient-ils dans les taudis s’ils n’avaient pas le sens de l’humour ? Sans un certain sens du ridicule, sans un minimum de présence d’esprit, ils mourraient. Vous ne comprendriez pas le marchand des quatre saisons, les prostituées, les receleurs, mais si c’était le cas, vous les trouveriez drôles : féroces, sans merci, et ne s’attendant pas à ce qu’on leur fasse grâce, inventifs, cupides, mais souvent amusants. C’est l’univers dans lequel ils vivent. Les faibles et les traitres meurent.
- Et les malades, les orphelins, les vieillards ? demanda-t-elle. Comment envisager leur situation avec humour ?
- Ils meurent, exactement comme dans votre milieu. Répondit-il. Leur fin est différente, c’est tout. Qu’arrive-t-il à une femme divorcée dans votre monde, ou à une femme qui a un enfant illégitime, à une femme dont le mari meurt ou ne peut plus payer les factures ? Il est poliment conduit à sa ruine et souvent acculé au suicide. Pour vous, ces gens-là sont perdus le jours de leur disgrâce. Vous ne les croisez plus dans la rue. Vous n’allez plus leur rendre visite. Ils n’ont pas la possibilité de travailler, les filles ne peuvent plus se marier, les commerçants ne leur font plus crédit. C’est un autre genre de fin, mais bien souvent une fin inéluctable, comme partout ailleurs.
Il n’y avait rien à rétorquer. Charlotte aurait voulu fulminer, nier ou bien justifier cet état de choses, mais elle savait au fond d’elle-même que c’était vrai. Des bribes de souvenirs lui revenaient, des gens dont on ne parlait plus, qu’on cessait subitement de voir.
Pitt lui toucha doucement le bras, lui transmettant sa chaleur.
- Je suis désolé, Charlotte. Je n’avais pas le droit de parler comme si c’était votre faute, comme si vous preniez part à cet état de fait, volontairement ou consciemment.
- Cela ne change rien, n’est-ce-pas ? dit-elle sombrement.
- Non
- Racontez-moi certaines de vos anecdotes. Je crois que j’en ai besoin.
Il se laissa aller en arrière, retira sa main. Elle eut froid, soudain. Elle aurait dû prendre ombrage de son geste familier. A sa grande surprise, elle constata qu’il n’en était rien.
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Un nouvel univers venait de s’ouvrir à elle. Hideux, confus, il envahissait le doux cocon de ses certitudes, des valeurs qu’elle avait considérées comme sûres, immuables.
Pitt la regardait avec un léger sourire, comme s’il existait une complicité entre eux.
- Si je le savais, peut-être aurais-je déjà arrêté le coupable. Mais son mobile n’est pas un mobile simple – ni clair, comme le vol ou la vengeance. C’est quelque chose de plus sombre, qui vient du tréfonds de l’âme.
Elle était effrayée. Elle le détestait. Elle détestait sa familiarité, son intrusion dans ses émotions, qui l’obligeait à découvrir des choses dont elle ne voulait pas connaître l’existence.
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Que ressent-on en voyant dans les yeux de sa fille, de sa femme, qu'elles vous suspectent, en dépit de leurs protestations ? Que l'idée de votre culpabilité les a réellement effleurées un jour ? Peut-on se sentir à nouveau le même ? L'amour peut-il survivre à ça ? L'amour n'est-il pas aussi confiance ? Aimer, n'est-ce pas avoir foi en quelqu'un, le connaître suffisamment bien pour ne pas le remettre en cause ?
Elle gardait les yeux fermés.
- Je m'aperçois que je connais à peine ceux que je croyais aimer.
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Quand on est jeune, on a pas envie de venir dans une maison endeuillée. Ca rappelle trop la mort, alors qu'on a envie de penser à la vie. (P. 193)
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"- Charlotte! (...) Tu ferais peut-être mieux de finir les mitaines. Tu pourrais les porter demain à la femme du pasteur. Je les lui ai promis.
- Vous croyez vraiment qu'elles font plaisir aux pauvres?
- Aucune idée.
(...)
- Au fond, je n'ai jamais rencontré un vrai pauvre, dit-elle. Mais le pasteur nous a assuré que ces mitaines étaient utiles. Nous sommes donc obligées de le croire." (p. 11)
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