Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 9 : Silence à Hanover Close

Le début fut un peu long à se mettre en place et j'ai deviné assez vite l'intrigue dont je n'ai eu toutefois confirmation que dans les toutes dernières pages. J'ai d'ailleurs trouvé la fin un peu baclée. Ce n'est pas le meilleur d'Anne Perry pour la série Pitt et Charlotte mais il se laisse lire assez facilement, le style est toujours là et l'on s'instruit des moeurs et coutumes de l'époque.
Un bon moment.

Ce tome est dans la lignée des précédents et reprend un schéma quasi-identique. La différence cette fois est que Pitt est chargé non pas d'enquêter sur un meurtre, mais sur la veuve d'un homme qui a été assassiné 3 ans plus tôt et qui doit épouser un diplomate. le ministère tient à s'assurer que la dame ne risque pas d'être à l'origine d'un scandale si elle est mêlée au meurtre d'une façon ou d'une autre.

La première partie est intéressante et bien ficelée, même si l'intrigue autour d'Emily est peu crédible. Mais au fil du roman, j'ai trouvé que c'était de plus en plus tiré par les cheveux et j'avais d'autant plus hâte d'arriver à la fin de ce tome que j'avais éventé l'élément central du mystère presque dès l'intervention de l'indice qui y menait.

Pour finir avec les points négatifs, la façon dont Charlotte met un terme à l'enquête m'a dérangée, surtout que, là encore, il n'est pas du tout crédible que les choses en restent là.

L'intérêt de ce tome résidait dans les thèmes abordés cette fois, un peu différent de ce à quoi on avait affaire dans les précédents, même si on reste également sur la dénonciation du sexisme ambiant et de l'hypocrisie de la société: condition des domestiques et précarité de leur situation; critique de l'univers carcéral et de la « justice » expéditive.

Le moins bon tome jusqu'ici, mais comme à chaque fois, les personnages et leurs relations évoluent, donc si l'ensemble de la série vous intéresse, ne faites pas l'impasse dessus.
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comme toujours une chouette enquête des pitt et belle-soeur réunis !

Un policier qui vous plonge dans l'époque victorienne, une intrigue haletante et une fin à laquelle on ne s'attend pas. Ce fut pour moi un réel plaisir de rencontrer la vivacité de la plume d'Anne Perry. La romancière vous retranscrit avec brio la société londonienne de la fin du XIXe siècle: au travers de ses personnages, elle dépeint différentes classes sociales, entre prostituées et bourgeois. Malgré un début d'histoire long à se mettre en place, l'intrigue s'emballe au bout de quelques chapitres. Les protagonistes, en particulier ceux de sexe féminin, sont élégamment construits. Anne Perry leur offre une profondeur de caractère, un tempérament qui les poussent à jouer la comédie pour découvrir le mystère qui se cache à Hannover Close. En effet, une affaire classée est finalement ouverte: c'est l'inspecteur Pitt qui s'en charge. Malheureusement, l'homme est vite à court d'éléments pour poursuivre l'investigation. Son épouse, Charlotte, une mère au foyer, refuse d'en rester là. A l'aide de sa soeur Emily, les deux femmes vont mettre en place un stratagème théâtral pour découvrir l'assassin. La mise en scène est spectaculaire, orchestrée dans les moindres détails: chacune décide alors de se faire passer pour une jeune bourgeoise pour Charlotte et une femme de chambre employée au service de la maison où le délit a été commis pour Emily. Les rebondissements ne manquent pas, et le livre vaut la peine d'être lu au moins pour la surprise que la lecture vous procurera au dénouement. J'ai cru comprendre qu'Anne Perry avait mis en scène ces personnages dans d'autres romans ces personnages: ils atterriront bientôt sur ma table de chevet.

L'inspecteur Pitt, aidé de sa femme Charlotte et d'Emily la soeur de cette dernière, rouvre une enquête pour meurtre trois ans après le fait et ce, à la demande discrète du Foreign Office. Il ne doit surtout pas faire de scandale!

Une intrigue plein de rebondissements, les personnages sont assez intéressants et attachants. Mais surtout on plonge dans l'univers du monde domestique à l'époque victorienne. On apprend que ces derniers en savent beaucoup sur leurs maîtres.

Tout est évoqué, que ce soit les liens, la hiérarchie, les us et coutumes et ce, d'une façon très imagée et assurément truculente. On se demande presque si l'intention de l'auteure n'est pas de faire passer l'intrigue policière au second plan!

La conclusion arrive assez abruptement et est absolument déconcertante. Pour ma part, j'ai trouvé que c'était un peu cousu de fil blanc!