AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Syl


Syl
17 décembre 2021
Parce que j'aime l'écriture d'Anne Perry, je me suis toujours montrée clémente à la lecture de ses parutions de Noël qui n'ont pas la finesse de ses autres histoires policières. Avec celle-ci, je suis navrée de commencer le billet en vous disant que j'ai été très déçue car je n'ai pas reconnu sa plume féministe qui donne souvent à ses héroïnes de l'époque victorienne des personnalités avant-gardistes, aux caractères courageux, frondeurs, déterminés et passionnés. Cette déception s'accompagne aussi du fait que je n'ai pas eu l'impression de me retrouver à la veille de Noël car elle a fait l'impasse sur tout le décorum auquel je m'attendais. La dame a été parcimonieuse !

Dans un petit village proche de Londres, en bordure de la Tamise, nous retrouvons John Hooper, un officier de la police fluviale adjoint du directeur William Monk. Depuis son mariage avec Celia, il connaît une existence plus stable, plus heureuse, qui le change de son sombre quotidien. Mais à la veille de Noël, sa jeune femme lui demande d'enquêter sur Seth Marlowe.
Celia aime aller à l'église pour écouter les sermons d'Arthur Roberson qui parle en cette fin de l'année de pardon et de rédemption. C'est là qu'elle rencontre Marlowe, le beau-frère du révérend, et qu'elle apprend son triste passé. L'homme est aigri car sa première femme l'a quitté en emmenant leur fille et leurs destinées furent tragiques. Rose s'est suicidée en se noyant dans la mer et Flavia a disparu. Lorsque son amie, la douce Clémentine, annonce sa future union avec lui, Celia a peur pour elle car sous ses airs d'homme pieux, elle devine la violence à fleur de peau de Marlowe. Comment dire à Clémentine ses craintes ? Orpheline et naïve, la jeune fille rêve de fonder une famille et idéalise le mariage.
L'affaire prend une tournure dangereuse quand Marlowe se retourne contre Celia en l'accusant de lui envoyer des lettres anonymes qui l'imputent de la mort de Rose. Menaçant, il la somme de ne plus interférer dans ses desseins et de ne plus voir Clémentine.
Effrayée, Celia s'en remet à John qui commence par recueillir des témoignages de gens qui ont bien connu Rose… Qui est le corbeau, auteur des lettres ? et où se trouve Flavia ? Les réponses à ces deux questions seront capitales…

Voilà en quelques phrases le début de l'histoire qui se révèle assez brève, où il n'est point nécessaire de se fouler les méninges pour suivre un suspense et découvrir un suspect. L'auteur s'étend longuement sur la rédemption, la damnation, et je la retrouve dans cette quête d'expiation si souvent présente dans ses autres romans, mais là où je ne la reconnais pas, c'est dans le scénario sans moelle et la caricature de Celia, une jeune femme qui me semble impulsive et sotte. Quant au dénouement, au final, il arrive trop vite comparé à la trame narrative et il est frustrant car l'auteur a décidé que la justice des hommes n'était rien face à la justice divine.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}