Myala, tome 1 : Seconde chance

Il est temps que le Cyberpunk sorte de ses représentations habituelles. Qu'on le réactualise. Qu'on l'implante dans d'autres territoires.
J'ai lu il y a peu de temps « Tè mawon » de Michael Roch qui transpose avec succès le Cyberpunk aux Caraïbes.

Ici Lilian Peschet place son récit à Paris.
J'y ai retrouvé une ambiance à l'Enki Bilal :
Des élites augmentées qui tiennent la société par l'intermédiaire de sociétés omnipotentes.
Une ambiance glauque (c'est un compliment) très bien rendue.
Il y a un contraste édifiant entre les élites et le reste qui survit, qui bricole, qui se bricole même.
Entre les laboratoires immaculés et les zones laissées à l'abandon.

Le récit mélange avec bonheur Cyberpunk et polar.
La police a été en partie privatisée.
On propose un deal à certains criminels : servir dans la police en échange de remise de peine.
Évidemment, vous êtes suivi à la trace et si vous échouez votre peine est allongée.
Évidemment, dans ce genre de service peu de moyens alors face à des criminels modifiés on s'augmente comme on peut, on improvise pour ne pas être hors-jeu, pour sortir vivant de sa peine de prison.
Oui les dés sont pipés.

Alors quand le lieutenant Myala tombe sur des cas hors-normes, il y a peut-être un espoir que son équipe marque des points. Mais je l'ai dit les dés sont pipés.

Le récit est rondement mené. Action et découverte des personnages (peu nombreux) alternent avec brio pour un final explosif.
Mon seul bémol ?

Je vais paraphraser le titre : peut'on laisser une autre chance à Myala ? La chance d'un autre tome ?
En effet, je suis resté sur ma faim. L'univers, les personnages sont bien posés. La fin arrive bien vite…
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Le commentaire de Martine :
Lilian Peschet nous offre un roman qui marie cyberpunk, policier et suspense, à merveille. On est en plein Paris dans un avenir rapproché. On est plongé dans une ambiance sordide, les polices nationales n'existent plus, c'est un service où des notables tiennent la société par l'intermédiaire de société qu'ils dirigent. Dans cette population, il y a une énorme différence entre la hiérarchie dirigeante et le peuple normal. Qui aura plus de chances de survivre que l'autre, l'élite ou le peuple ?
Je trouve que le polar a une aussi grande place dans ce récit, que ce soit l'univers d'un futur malpropre dans bien des sens, que ce soit des disparités flagrantes, des discriminations avouées, de la pauvreté, une brigade policière faite d'anciens criminels, etc. Tout au fil des chapitres, le décor est mis, l'intrigue est soutenue, les personnages sont intéressants, les événements nous surprennent tout le long de la lecture.
L'auteur ne met pas de gant blanc, il nous offre un récit sincère, noir et mystérieux qui peut sembler extrême et fou. J'ai passé un bon moment de lecture, c'est un roman qui se lit très bien.
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Avec Myala : seconde chance, Lilian Peschet nous transporte dans un futur distopique cyberpunk bien crade, dans lequel certains criminels se voient proposer de purger leur peine en passant quelques années sous l'uniforme de la police. Myala y encadre donc une brigade aussi hétérogène que soudée dans l'adversité, bientôt en charge de l'enquête sur une série de meurtres violents et irrationnels, qui pourrait être leur rédemption.

Alors, je sais, et je suis la première à le penser : la dystopie, le cyberpunk, on connait... Mais il faut avouer que Lilian Peschet enchaîne les idées brillantes dans ce roman. L'idée de mêler tout ça au polar noir... l'idée d'un futur sale, dans lequel les discriminations sont palpables, le manque de moyens criant... l'idée magistrale, surtout, de faire de ses héros d'anciens déliquants devenus policiers, pour lesquels on se doute dès le début que rien ne sera juste.
Après avoir posé cet univers solide, il déroule une intrigue rythmée, efficace, qui n'est pas dénouée de certaines surprises. Un sentiment de malaise ne m'aura pas quitté de ma lecture, inspiré par l'aspect sordide et abusif de l'histoire. On est vraiment dans le très sombre... le style très direct de l'auteur donne le ton d'un roman qui ne tergiverse pas mais expose cruement l'essence même du monde qu'il décrit : obscur et desespéré.

Chaque point de lumière est alors une respiration, et, la fin arrivant vite, on ne peut qu'avoir envie d'une suite. Mais mon petit doigt me dit que ça pourrait bien arriver...
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Tour d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions du 38 pour l'envoi de ce roman.
Etant une grande fan de dystopie, j'ai forcément adoré ce livre.
Dans ce roman, on va suivre les aventures de Myala qui a accepté d'aménager sa peine en faisant un service civique pour rentrer dans la police. J'ai beaucoup aimé l'intrigue qui est très intéressante et captivante.
J'ai beaucoup aimé le mélange du côté polar et enquête avec le côté plutôt dystopie. J'ai trouvé cela très original et enrichissant. Les évènements s'enchaînent donc très rapidement ce qui rend ce livre passionnant et très addictif.
Des thèmes que l'on retrouve dans la société actuelle sont également abordés comme les discriminations ou encore les différents niveaux sociaux. En effet, dans cet univers, il y a énormément de différences entre les dirigeants, l'élite et le peuple normal qui souffre de pauvreté.
Tandis que la mise en place de l'univers a été très bien menée, j'ai trouvé que la fin n'était pas satisfaisante. J'aurais aimé en savoir plus, c'est pour cela que j'espère lire le second tome dans les prochains mois peut-être…
J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur que j'ai trouvé à la fois fluide et mystérieuse. Les descriptions sont tellement réalistes qu'on a l'impression d'être avec les personnages. L'ambiance est très glauque et sombre du début à la fin.
Bref, c'est un excellent livre que je recommande à tous les fans de polar et dystopie !

Un roman cyberpunk aux accents de polar.

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions du 38 pour l'envoi de ce livre, à l'univers intriguant.

J'ai beaucoup apprécié ce récit. Je connaissais déjà bien l'univers dystopique, et celui qui s'apparente à un futur proche, mais j'ai tout de même été agréablement surprise par le chemin qui est suivi tout au long de l'histoire.
On rencontre donc dans ce récit Myala, qui accepte d'aménager sa peine pour un service civique quelque peu inventif : entrer dans la police. J'ai avant tout trouvé cet élément de l'intrigue très intéressant, et il était absolument captivant de voir évoluer les autres personnages à ses côtés dans cette aventure atypique. J'ai donc adoré voir ces personnages et leur évolution dans ce monde, qui s'enrichissent au fil de l'histoire.
L'association entre cet univers dystopique fascinant et le rythme propre à un polar a d'autant plus rendu cette lecture agréable. Les évènements s'enchaînent, nous font aller de surprise en surprise et le livre nous offre une parenthèse d'action bien menée.
De plus, le roman aborde plusieurs thèmes en surface ; on peut apercevoir des discriminations, mais aussi la condition déplorable de la vie du peuple.
L'écriture de l'auteur est elle aussi un élément central du roman, et dans mon appréciation du livre. J'ai lu sa plume avec plaisir, tant elle nous faisait vivre l'histoire aux premières loges, avec une expression propre à son style.

Et enfin, je ne peux finir sans mentionner que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde dans ma lecture ! Si vous voulez vous plongez dans un univers absolument fou, dans lequel tout est sujet à la noirceur et au mystère, n'hésitez plus, c'est le livre qu'il vous faut !

Ce roman était une très belle découverte dans le cadre des Aventuriales 2023.

Dans ce roman, le monde est dévasté et on se retrouve dans une ambiance cyberpunk. On ne sait pas trop le pourquoi du comment (on nous donne peu de détails comme des murs écolo le long des immeubles, des membres robotiques ect) et le début se concentre sur une enquête policière. Dans ce monde, la police est divisé en 2 entités distinctes : nous nous interessons a la 2eme qui est composée d'anciens déténus qui purgent leurs peines en faisant le sale boulot. Cela permet a la société de réguler les prisons cryogénisées et d'envoyer à la mort le surplus de prisonniers en effectuant les besognes de la police. Parfait ce système non? Notre héroïne et son équipe vont donc se retrouver confronter à d'horribles meurtres avec des moyens insuffisants pour les résoudre . L'auteur profite de cette enquête pour aborder certains thèmes assez difficiles comme les inegalités, la sexualité ou encore l'environnement. C'est parfois très gore voir malaisant.
La double narration est déroutante au début avant de comprendre la raison de l'écriture simpliste des pensées de Sam.

En clair, c'était une bonne lecture, ça change un peu de ce qu'on lit habituellement et le mélange des genres Polar/SF est plutôt bien menés !

Paris, 2050. La police nationale n'existe plus. À sa place une brigade a été mise en place composée d'anciens repris de justice. Chaque action importante qu'ils exécutent dans le cadre de leurs fonctions peut donner lieu à un bonus ou un malus qui raccourcira ou qui rallongera d'autant leur condamnation.

Myala est une de ses repris de justice. Elle dirige une unité composée essentiellement d'anciens délinquants. Elle-même, avant sa condamnation, avait été flic. Lorsque la sentence avait été prononcée des années plus tôt, elle avait été cryogénisée jusqu'à ce que cette solution soit trouvée par les autorités. On l'a alors réveillée et on lui avait proposée cette forme de condamnation.
Lors d'une intervention dans un appartement parisien, un de ses coéquipiers est tué. Très vite, les autorités fédérales lui proposent d'intégrer une nouvelle recrue à son équipe. Elle hésite mais n'a guère le choix. Elle accueille donc le bleu et ils commencent à enquêter sur des meurtres particulièrement sanglants qui ont actuellement lieu en plein Paris.
Sam est un jeune homme dont l'emploi consiste à procurer du plaisir à des clientes qui font partie du groupe dit des trinitistes. Ce groupe est composé d'hommes et de femmes qui pensent qu'il faut rester humain et ne pas recourir à la médecine moderne. C'est-à-dire qu'en 2050 il est très courant d'être modifié biologiquement ou d'avoir des membres artificiels. Sam est doué pour sa mission, il vit seul et pense faire le bien. Ses journées sont répétitives, jalonnées de rendez-vous qu'il met un point d'honneur à honorer. Ses clientes sont souffrantes et attendent de lui qu'il les soulage ne serait-ce qu'un moment de leurs douleurs. Malheureusement, depuis quelques temps, il constate qu'il a parfois des pertes de mémoire, des absences. Un peu inquiet, il décide de se tourner vers son père, un médecin.

Avis personnel
Le récit oscille entre le point de vue de Myala et celui de Sam. J'ai beaucoup aimé les particularités technologiques de 2050. Myala a par exemple des jambes artificielles qui lui posent problème à cause des douleurs fantômes. C'est très réaliste. La plupart des gens de ce monde ont été biologiquement augmentés. J'ai trouvé tout cela très intéressant n'étant pas très habitué à la SF.
Les personnages étaient attachant et caractérisés. C'était vraiment plaisant à lire.
J'ai surtout apprécié le personnage de Myala qui est une femme forte mais qui ne tombe jamais dans le cliché de la femme sexy ou parfaite. le fait qu'elle ait des jambes artificielles et que donc elle soit handicapée est vraiment un plus pour le récit, d'autant plus qu'elle expérimente plusieurs sortes de jambes. Certaines lui donnent plus de force d'autres plus d'élégance. À elle de choisir.
Seul tout petit bémol, la fin. Un peu trop d'action pour moi.
Jolie découverte en tout cas. Je surveillerai cet auteur.
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