C'est si facile de céder, de se laisser faire, de se laisser couler.
Dans le monde la fortune d'une personne semble être le seul critère pour établir sa valeur.
Les riches qui aiment les pauvres, c'est bon pour les romans sentimentaux. Les rois n'ont jamais mis leur couronne en péril pour une paysanne.
Un rêve ne fait pas souffrir si l'on sait qu'il est irréalisable.
Ce qui paraît naturel à certaines personnes est extraordinaire à d'autres.
On ne peut pas ressentir le manque d'une chose que l'on n'a pas connue.
Dans un monde idéal, cela ne devrait pas être compliqué de crier STOP.
Non, je déraille, je m'embrouille.
Dans un monde idéal, personne ne devrait avoir à crier STOP parce que les gens seraient à l'écoute les uns des autres, parce que les gens se respecteraient et comprendraient qu'il existe des limites à ne pas franchir, des lignes rouges.
Pauvre fille, ça existe, un monde idéal ?
Un vieux souvenir me revient, d'un long mercredi après-midi, dans le petit parc au pied de l'immeuble où j'habitais alors, celui qui a été démoli depuis. [...] Le souvenir date d'avant la dissolution de notre amitié, d'avant le jour où Norbert fera une bêtise monstrueuse en apportant au collège une grenade qu'il a trouvée.
Qu'est-ce que j'ai cru ? Imbécile. On n'a rien pour rien. Les cadeaux, parfois, sont des pièges qui se referment sur la main tendue, des griffes métalliques qui mordent la peau jusqu'aux os.
Quelque chose m'a été arraché.
Mon souffle.
Ma joie.
Mon élan.
Je suis incomplète.
Comment faire pour me retrouver ?