Frère Cadfael, tome 5 : Le lépreux de Saint-Gilles

Et hop, encore une enquête de frère Cadfael rondement menée.
Il faut dire que je ne me lasse de plonger dans le moyen-âge pour accompagner ce personnage hors du commun dans ses aventures. Il faut dire que notre moine herboriste de l'abbaye de Shrewsbury a le chic pour se retrouver mêlé à bien des intrigues et des affaires mystérieuses.
Le moyen-âge, certes période propice aux croisades, a aussi vu se développer certaines maladies comme la lèpre et à l'époque, sans traitements et surtout sans antibiotiques, le moyen le plus que l'on connaissait était d'isoler les lépreux. La léproserie attachée à l'abbaye est gérée par le gentil et dévoué frère Mark, ancien adjoint de Cadfael, et il va remarquer que l'un de ses pensionnaires se démarque un peu des autres lépreux.
Comme tout le monde, l'attention du jeune moine va être monopolisée par le mariage qui se prépare en grande pompes dans les environs. Il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte qu'il s'agit vraisemblablement d'un mariage arrangé où la fiancée est sous la coupe et l'emprise de sa famille. Les choses et le destin de cette jeune demoiselle prennent une autre tournure que prévue quand son fiancé est retrouvé assassiné…
Les spéculations vont évidemment bon train, et il va falloir toute la sagacité et le talent de Cadfael pour démêler les fils de cette histoire bien plus compliquée que prévue.


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C'est toujours un moment de plaisir de lire les enquêtes de Frère Cadfael, même s'il y a de la violence et des meurtres et que rien n'est facile au 12ème siècle, pendant la guerre civile qui a vu s'affronter le roi Etienne de Blois et l'impératrice Mathilde pour le trône.

La région de Shrewsbury est tranquille depuis quelques et un mariage seigneurial doit se dérouler à l'abbaye. Cadfaël est un peu contrarié mais ne peut le dire, son aide est parti à la maladrerie pour soigner les lépreux et son remplaçant est plein de bonne volonté mais horriblement maladroit.

Comme dans chaque roman avec Cadfaël Ellis Peters trouve le moyen de nous plonger dans l'époque traversée où nous découvrons non seulement L Histoire mais aussi les moeurs, les comportements et la vie dans une abbaye ! C'est toujours un réel plaisir car elle n'est jamais didactique et sait intéresser les lecteurs même dans le cadre d'un simili polar.

L'intérêt du personnage de Cadfael réside dans le fait qu'il n'a pas toujours été dans les Ordres mais qu'il a aussi participé aux Croisades et donc vu et vécu beaucoup de choses. Il est de plus débonnaire, chaleureux et compréhensif mais très intègre ; les entourloupes et autres menteries sont donc réservées à d'autres.

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Frère Cadfael le lépreux de St Gilles… ou le bouquin pile de 10/18 trouvé pas cher…

Alors faut savoir que je l'avais peut-être déjà lu. C'est tout à fait possible, j'en ai lu une chiée de 10/18 grand détective, et plein de Ellis Peters mais c'était y a longtemps.

Et vu que mes bouquins sont dans des cartons, je ne sais plus lesquels, et vu que les titre se ressemblent vachement, bin c'est dur de savoir quand t'es en face de l'étagère, alors tu prends des auteurs que tu connais pas. Mais tu mets quand même un ou deux que t'es pas sûre sûre d'avoir pas lu, parce que tu aimes le moyen-âge et le mix polar moyen-âge quand c'est bien fait, c'est très chouette. Et Ellis Peters le fait très bien.

Donc Pitch :

La préparation de la noce rend un peu tout le monde sur les dents, c'est qu'il y en a du boulot à faire, et des gens à recevoir.
Cadfael ne se sent pas concerné par tout ça, il a des choses à faire et se rend de bon matin, porter ses remède à la léproserie. Il va croiser deux équipages complets apparat et grands atours. Les fiancées se rendant à leur noces, chacun de leur côté. Même si bon là, c'est sûr c'est une union arrangée, la fiancée a pas l'air super heureuse et pleine de félicité, c'en est pitié même. Et sa famille des vautours.

Même Marc a remarqué, en plus le fiancé à l'air d'être un gros cons (c'est pas dit comme ça hein, Cadfael sait beaucoup mieux manier sa langue, même si c'est le même constat hein…).
Alors quand au matin des noces on trouve le fiancé estourbi en pleine foret ça fait vraiment désordre. En plus c'est qu'il s'en est passé des choses depuis qu'il sont là tous ces gens.
Cadfael se mets sur l'enquête… en loucedé sur les ordre de son bon abbé.

Alors c'était bien sympa. Vraiment agréable. Cadfael est un personnage lumineux. C'est rigolo c'est le premier truc qui vient quand je pense à ce roman, les personnes me reviennent avec le côté lumineux ou non. Les codes couleurs, les lieux, les descriptions, tous les catégorisent dans ces deux axiomes, lumineux opposé à ombre. Et quand parfois le doute plane… il ne plane jamais vraiment longtemps. Et la léproserie malgré tout est bien plus lumineuse que ce château et ce qui s'y passe.

Une lecture agréable. Nous accompagnons Cadfael dans son enquête. Ouais vraiment un côté participation.
Même si je dois dire que la romance franchement j'en avait plutôt rien à secouer. La romance c'est pas mon truc, mais il y avait bien assez d'autres choses autour pour que mon intérêt soit ailleurs.

Mais je l'avais peut-être lu car, je dois dire que c'était évident pour moi, et je n'ai été surprise par aucun dénouement… Oui y en a plusieurs dans ce livre.
Alors je ne sais pas mais ce n'a pas été dérangeant, comme avec un Agatha Christie qu'on a pas lu depuis très longtemps et pourtant qu'on relit avec plaisir. Ici pareil.

Et j'en ai pris un autre, une histoire de foire, je verrais bien si cette sensation reste ou si elle s'estompe. Voir celui-là je ne l'ai peut-être jamais lu. Allez savoir.

Dans cet épisode Cadfael se trouve impliqué malgré lui, au début du moins, dans des intrigues de mariage arrangé et d'abus envers une jeune riche héritière. Réservé, mais aussi perspicace que d'habitude, il tentera bien d'infléchir le destin de jeunes tourtereaux et de faire condamner les malfrats. L'intrigue est correcte même si des indices assez clairs sont parsemés tôt dans le récit. L'intérêt principal réside dans le comportement et les motivations des personnages secondaires qui vont de l'abnégation pure à la traîtrise la plus perfide. le rôle de Cadfael est plus effacé que dans les tomes précédents mais cela ne fait que laisser plus de place à d'autres moines aux contributions significatives. Par ailleurs, non seulement le charme de la campagne anglaise est bien mis en valeur, mais on y apprend également le fonctionnement de la société envers les lépreux, plaie trop répandue à cette époque. En somme un polar historique sympathique, fidèle reflet de cette saga qui m'enchante.

Un riche seigneur et les tuteurs d'une jeune fille noble, héritière d'une longue lignée, s'accordent pour convenir d'un mariage, qui ramènera l'héritage dans le patrimoine du futur mari. Mais la jeune femme a déjà un amoureux, un simple écuyer. Informé de cet amour contrarié, frère Cadfaël tente d'intervenir.
Mais voilà que le futur marié disparaît, puis est retrouvé mort. L'écuyer se retrouve accusé de ce meurtre. Il trouve refuge auprès de lépreux.
Un bon Cadfaël où toutes les qualités de coeur qui rendent si sympathique ce religieux, entré dans les ordres après avoir connu le monde et les femmes, sont de la partie.

Dans cette cinquième aventure, en 1139 toujours, l'impératrice Mathilde et le roi Etienne laissent le Shropshire encore en paix. Un mariage va se dérouler à Shrewsbury et il évident pour tout le monde que cette jeune fille de dix-huit ans n'a aucune envie d'épouser son promis, un sexagénaire très antipathique. Evidemment, celui qui a ses faveurs est plus proche de son âge …
Un meurtre plus tard, nous nous éloignons un peu de Cadfael sur qui le récit est moins centré cette fois, pour intégrer la maladrerie ou le lazaret de Saint Gilles dirigé depuis peu par Frère Marc, cher au coeur de notre bon bénédictin et en route vers la sainteté. On y découvre un enfant plein de vie, un mystérieux lépreux et l'amoureux pourchassé. le petit Bran est un rayon de soleil parmi ces miséreux et on lui souhaite le bonheur qui lui est promis à la fin du livre: après tout, au XII° siècle les ascensions sociales étaient assez facilement possibles. Quant au vieux lépreux, notre sagace bénédictin n'aura aucune difficulté à en deviner l'identité.
Enfin, un dernier personnage est introduit dans ce récit : Avice, ancienne courtisane et future mère supérieure, qui vaut le détour!
Si le schéma demoiselle en danger/damoiseau injustement pourchassé peut commencer à lasser, tous les personnages qui foisonnent autour donnent furieusement envie de poursuivre l'aventure.

Voila une situation fort déplaisante qu'un mariage d'intérêt plutôt qu'un mariage de coeur. Surtout quand la jeune mariée, orpheline et riche à 40 ans de moins que sont futur époux. de ce point de départ en découle une série d'événements qui vont nous plonger dans une intrigue relativement simple mais telement bien narée.
On se laisse facilement prendre dans l'histoire et s'attacher au personnage principal, évidement le suspect principal.
Pas de rebondissement invraisemblable, pas de rythme insoutenable, une enquête de frère Cadfael comme lui seul sait les faire .
Un style précis et agréable, des personnages parfaitement décris.
Une série que je conseille absolument.

On peut lire frère Cadfael dans le désordre, cela n'affecte pa la compréhension. J'aime la minutie de l'enquêteurs ecclésiastique qui doit démêler une intrigue compliquée où ce qui parait évident ne reflète pas forcément la vérité. La concision et la description de la condition des lépreux à cette époque a enrichi mes notions d'histoire médiévales.

Un opus réussi de la série Frère Cadfael. Certes Hugh manque mais cette aventure compte parmi les plus romanesques et les plus romantiques. C'est aussi une très belle peinture des lépreux et une fine analyse de leur exclusion. Un beau roman au mystère bien distillé.