Les Terres animales

Un accident nucléaire, une zone évacuée, quelques groupes de personnes qui se refusent à partir. C'est le cas de Fred, Sarah, Marc, Lorna et Alessandro. Ici, c'est chez eux. de plus, pour Fred et Sarah, il leur est impossible de quitter l'endroit où leur fille repose à jamais.

J'ai été séduite par le cadre et le décor qui contribuent à donner une atmosphère post-apocalyptique intéressante au roman. Un côté Tchernobyl qui me plaisait bien.

Pour ce qui est des personnages, j'ai eu beaucoup de mal avec Sarah, que je trouve très égoïste. Quant à son mari, Fred, je dois reconnaitre qu'il m'a frustrée par son manque d'affirmation face à elle. Les autres protagonistes ont l'air chouettes, chacun apporte à sa manière quelque chose au groupe qu'ils forment. Néanmoins, j'ai ressenti un fort sentiment de platitude en les voyant évoluer.

Globalement, j'ai trouvé qu'à l'instar de l'histoire, les acteurs du roman n'étaient pas bien profonds ce qui fait que je ne me suis pas attachée. Je n'ai pas non plus été touché par la situation, à nouveau j'ai ressenti un sentiment de platitude. Plat. C'est le mot qui me vient à l'esprit quand je pense au roman.

Concernant la plume de l'auteur, je dois dire que j'ai parfois eu du mal à m'y retrouver, je n'ai pas toujours suivi le fil, mais malgré ces quelques moments de flou, je l'ai tout de même trouvé agréable.

En résumé, c'est pour moi, un roman qui se lit, mais sans plus. Je ne l'ai pas détesté ni adoré.

En choisissant et démarrant ce roman, je ne m'attendait pas un roman de science fiction, genre que j'apprécie peu.
C'est sans doute le titre qui m'a entrainé sur une fausse route. Je m'attendais un roman sur la nature, l'environnement. Ce qui est le cas mais dans une situation de catastrophe écologique. le roman étant court, bien écrit et l'histoire ayant du sens, je me suis laissé porté par cette lecture.

Première partie tout à fait prenante mais dans la seconde, l'auteur me semble s'égarer dans une analyse confuse des sentiments des protagonistes. Et donc l'intèrêt pour les personnages et leur cadre de vie s'émousse ,malgré une lecture fluide et agréable.

L'accident nucleaire n'a pas incité certains habitants à fuir leur terre. L'auteur décrit leur quotidien avec les risques de contamination radioactive. Les relations amicales et amoureuses, l'annonce d'une grossesse qui suscite des interrogations...

Après l'accident, certains ont décidé de rester vivre sur place. Des souvenirs, leurs morts, leurs vies, tout cela et certainement plus encore les rattachent à cette terre aujourd'hui irradiée.
Isolés ou presque dans cet îlot reculé et condamné, deux couples vivent comme ils le peuvent, entre solidarité et amitié. En miroir aussi, tant la force des uns renvoient aux fragilités des autres. Face au vide et à l'inutilité de leurs vies, le désir prend de plus en plus de place. Un jour, la naissance d'un enfant s'annonce…. Et tout vacille … ou pas.
Sur le sujet de la fin du monde qui devient bien trop tristement classique, Laurent Petitmangin s'attache non pas à écrire un manuel de survie mais plutôt à détailler l'effet du vide sur la psyché des femmes et des hommes. A la manière d'un entomologiste tendre, il ausculte les pulsions de vie et de mort qui les traversent et les poussent à agir plus ou moins adroitement. Roman choral, « Les terres animales » donnent à entendre des hommes et des femmes démunis lorsqu'ils s'agit de donner un sens à leur vie.

Les terres animales - Laurent Petitmangin
Trois hommes et deux femmes ont souhaité continuer à vivre dans un lieu décrit comme paisible entouré de montages et de forêts ; lieu que tous ont déserté à la suite d'un accident et de radioactivité. La vie s'est organisée. de la débrouillardise, des réquisitions sauvages, et du troc…
C'est un roman qui met en relief l'autonomie d'un petit groupe de personnage en huis clos dont on a du mal à percevoir l'environnement, à connaître et ressentir véritablement les pensées, le pourquoi du comment. Laurent Petitmangin a souhaité mettre en exergue une humanité en dehors de ce que l'on connaît aujourd'hui.
La deuxième partie est plus tangible puisqu'un nouvel évènement arrive et est à prendre en considération. L'affectif est plus prenant, le ressenti plus palpable.
Si le premier roman avec ses 25 prix a été effectivement un succès ; son deuxième roman tout aussi magnifique, sont troisième est malheureusement moins à la hauteur, mais l'écriture est toujours très belle surtout quand il côtoie le drame.
J'attends avec impatience le quatrième !