Il faut flinguer Ramirez est une bande dessinée signée
Nicolas Petrimaux et publiée chez Glénat, et ce fut une lecture complètement jubilatoire de la première à la dernière page, une histoire totalement barrée avec un humour totalement absurde. Il est difficile de ne pas penser à un film de
Tarantino lors de la lecture, entre courses poursuites, situations loufoques et morts cocasses.
Nicolas Petrimaux propose une histoire sans temps mort avec un anti-héros absolument génialissime, Jacques Ramirez ! Muet, dieu vivant du SAV où aucun aspirateur ne lui résiste, gentil, avec comme signe distinctif, une tâche de naissance sur le visage. Mais dès le départ, je sens que ce personnage n'est pas aussi benêt qu'il n'y parait et il semble surtout avoir beaucoup de choses à cacher. Outre le héros,
Nicolas Petrimaux propose une vaste galerie de personnages tous aussi déjantés les uns que les autres, entre les collègues de Ramirez, Hector Rodriguez et son gang de mafieux limite canard boiteux, les flics complètement à côté de la plaque et le couple de lesbiennes de lesbiennes en cavale, donnant un spectre de possibilités immenses en terme de scénario.
Le scénario est d'une inventivité folle, même si j'ai parfois quelques petites facilités que j'ai rapidement pardonné tant les planches fourmillent de détails et de références. L'auteur se joue des clichés avec une aisance impressionnante pour livrer une oeuvre graphique rythmée tant par le récit que par le découpage des cases. Je l'ai déjà dit, difficile de ne pas penser à
Tarantino lors de la lecture, tous les codes sont là ! J'ai aussi beaucoup aimé la façon qu'a
Nicolas Petrimaux de donner à un évènement banal une dimension national voir international. La présentation du nouvel aspirateur de la Robotop est digne des Keynote Apple, difficile de ne pas faire le parallèle à la lecture de la bande dessinée.
Côté dessin, j'ai trouvé les planches très chouettes et très cinématographiques, elles sont fourmillantes de détails. C'est coloré, dynamique et soigné, peut-être parfois un peu trop lisse dans le trait. J'ai aimé que le récit soit parsemé de fausses pubs absurdes plus vrai que natures et de fausses une de journaux totalement ubuesques. A aucun moment, je n'ai trouvé que ces interludes visuels nuisaient au rythme du récit, je me suis beaucoup amusé à les lire.
Déjanté, absurde et loufoque. Coup de coeur ❣❣❣
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