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3,4

sur 109 notes
Un polar ethnique ?
Et féministe....
Long, trop long roman ...
  Aux confins de notre Europe du nord, sur un territoire "à cheval" sur la Finlande, la Russie, la Suede, la Norvege, survit, pour quelques décennies encore (?) le peuple autochtone Sami. (.... les "lapons"... ).
Notre héroïne en est issue. Juriste, elle revient assister sa famille dans une sordide et mal élucidée histoire de moeurs... et de vols de rennes: patrimoine  de ces familles...
Roman féministe aussi : Anna Magnusson a un caractère bien trempé, "comme sa mère ", laquelle a fui ses origines. Ça lui servira :
_ à  affronter une culture qui n'est plus la sienne, et  parfois en contradiction avec les nouvelles règles sociétales.
_  à lutter contre une nature - plutôt rude - les événements relatés surviennent en hiver, par moins 30 degrés. Les tempêtes de neige se succèdent , les véhicules tombent en panne au milieu de nul part, la glace des lacs cède sous les chenilles des scooters.
Mais finalement, hormi un traumatisme d'épaule"à radiographier ulterieurement", une brulure faciale soignée par la grand mère avec un onguent à l'urine de femme (enceinte ?)
Anna ne pert aucun orteil et ses gelures disparaissent sous la douche. La nourriture est :exécrable , ou/et tres peu diététique !, souvent avariée. Il est bu en 550 pages autant d'alcools divers _ brutaux de préférence, bieres non exclues_ que dans un Maigret de bonne facture (100pages) et le café reste la boisson de référence :plusieurs litres(?) par jour.
Est évoquée cette survie précaire et forcement temporaire de ce peuple autochtone, tres relativement protégé par des parlements sami en Norvege, Suède, Finlande, mais pas en Russie.
Donc:roman policier ethnique, trop long, 150 pages en moins auraient permis de relater ce mode de survie rude à organisation tribale, et parfois même mafieuse. véritable "etat dans l'etat".  Donc 3/5.
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Ce roman noir n'est pas sans évoquer le thème de prédilection de la série d'Olivier Truc : les traditions du peuple sami, son mode de vie difficile et en contradiction avec le monde moderne.
Mais ici, les Sames ont un côté nettement moins poétique, un peu moins carte postale... Non pas qu'Olivier Truc en fait un peuple de Bisounours, il décrit très bien les difficultés à vivre et tous ces Sames ne sont pas sympathiques mais Lars Petterson a une approche plus sombre encore.
Il montre le non-choix qu'est ce type de vie dont on hérite de génération en génération. Il insiste sur le fait que tout le clan doit suivre pour la survie de celui-ci. Un membre de la famille qui s'en va, accroît la charge de travail des autres. Il y a un côté désespéré dans ce roman où tous les personnages ont quelque chose à se reprocher. L'amertume est omniprésente, la misère. Il faut être fort et sans scrupule et le peuple same n'a pas le choix, il prend les décisions qui le protègent quel qu'en soit le coût, quelles qu'en soient les conséquences, que ce soit légal ou pas. L'omerta s'installe.
Un viol a eu lieu, une jeune femme avocate vient sur l'appel de sa famille same pour aider son cousin accusé. Elle lève des lièvres, mets des mots sur tout ce silence et jette un faisceau lumineux sur ce qui devrait rester caché.
Une intrigue bien construite, couverte de glace et de neige.
Il fait froid et souvent sombre.
Un roman noir et bien construit.
Il manque un peu d'humour et de légèreté à mon goût...
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Je vais diviser ma critique en deux parties : une sur l'intrigue policière en tant que telle et la seconde davantage tournée sur le cadre dans lequel cette intrigue prend place.

J'ai trouvé l'intrigue policière assez "faiblarde", n'occupant qu'une faible place dans le roman. le roman n'est en aucun cas un page-turner (ceci n'est en rien une critique négative, simplement je m'interroge sur la classification "thriller" de la part de folio). On ne sait même quasiment rien sur cette histoire de viol qui occupe quand même le personnage principal (Anna), pendant plus de la moitié du livre. Simplement que viol il y a eu et qu'Anna est censée innocenter son cousin. Si L'intrigue policière s'étoffe un peu à partir de la page 300 environ, elle m'a laissé sur ma faim.

En revanche, l'immersion dans la culture same était une réussite selon moi. On comprenait bien les enjeux, les non-dits, les antagonismes... La question des conflits liés aux élevages de rennes entre petits et gros exploitants était très intérressante. Je pense même qu'en faire l'objet principal du livre sans l'intrigue policière aurait était très sympathique. Car dans le cas présent c'est le fait de jouer sur les deux tableaux tout en restant assez superficiel des deux côtés (malgré les plus de 500 pages) qui m'a un peu déçu.

La fin est pour moi assez réussite, c'est là que l'opposition entre la "culture" norvégienne et la "culture" same prend toute son ampleur et devient vraiment intérressante. le moment où l'on se met à comprendre les enjeux.
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Excellent! Passionnant, drôle, intelligent. Une plongée en immersion dans l'univers physique et culturel des Sames. Une réflexion sur la justice, la famille, la transmission culturelle... au cours d'une enquête aux rebondissements parfaitement maîtrisés.
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Moins romantique qu'Olivier Truc mais certainement plus proche de la réalité de ce peuple Same qui se réduit de plus en plus. le rythme est vif et on sort tout essoufflé de tous ces kilomètres parcourus dans la neige et la glace.
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e découvre une enquête qui met en scène William Wisting un policier norvégien d'une cinquantaine d'années. Série qu'il a commencé à publier en 2004. Cette enquête est la dernière traduite à ce jour.

L'enquête ou plutôt les enquêtes se déroulent en 2011 en Norvège près de Larvik (voir carte). Nous allons débuter une enquête qui tourne court, un homme seul est trouvé mort chez lui. Cette enquête close pour la police va intéresser Line Wisting jeune journaliste fille de notre enquêteur. En parallèle on va suivre une nouvelle enquête, celle d'un homme trouvé mort sous un sapin, dans une forêt, mais là pas de doute c'est un meurtre, c'est donc la police qui va mener les investigations.

Les deux « enquêteurs » ne vont pratiquement pas communiquer entre eux. le lecteur va donc suivre ces deux affaires en parallèle et en tirer ses propres hypothèses et conclusions. C'est parfois un supplice pour le lecteur car il a envie de dire à l'un ou à l'autre « parle lui ».

Les deux affaires vont se développer à un rythme relativement lent, des détails vont venir petit former ce grand puzzle bien plus vaste que prévu.

On a le temps de découvrir des habitudes des gens. le temps voilà qui va être omniprésent, que ce soit la météo avec les chutes de neige, le froid qui s'installe en ce mois de décembre, ou que ce soit l'espace temps.

Ces intrigues vont explorer le passé, aller aux sources du drame, que ce soit les années 60 ou années 80, on va avoir des liens qui vont se tisser. Mais c'est surtout quatre mois avant les découvertes, mois juillet-août, qu'il faut trouver le fait déclencheur des cet enchaînement.

Petit à petit le rythme va s'accélérer. Des découvertes vont venir augmenter la pression. Les petites questions touchant au passé vont déclencher des avalanches inattendues. La tension va en s'intensifiant jusqu'au moment crucial. Ce crescendo sur la dernière partie mets les nerfs en pelote !

La solitude tient une place importante dans les drames. C'est d'ailleurs ce qui a motivé l'article de Line Wisting.

La famille est aussi une thématique qui va jouer un rôle. La généalogie et les liens qui se tissent au niveau mondial, les névroses que cela peut engendrer ou au contraires les liens forts qui unissent, tout aura son importance.

J'ai découvert l'expression « l'homme des cavernes » qui n'a rien à voir avec les hommes préhistoriques… je vous laisse le découvrir dans cette enquête.

Il est beaucoup question de cavités dans cette histoire, c'est lieux profonds où l'on cache des secrets plus ou moins intimes, mais je ne peux vous en dire plus.

J'ai beaucoup aimé voir nos deux enquêteur aborder leurs investigations avec chacun une façon de faire, le policier et la journaliste ne vont pas suivre les mêmes méthodes. Il y aussi les relations police et journalistes que dire et que faire… le droit à l'information la course au scoops… mais pas entre père et fille. Respect mutuel.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Pour être tout à fait honnête, si l'on s'attache d'abord strictement au polar, j'ai trouvé que le rythme était un peu lent, en dépit du secret et des non-dits omniprésents. Alors certes, régulièrement l'auteur relance le suspense, mais on assiste un peu à un effet « montagnes russes » pas forcément très efficace. le pitch de départ était pourtant hyper séduisant, mais à mon sens, l'intrigue manque un peu de punch.

Si j'ai eu du mal à me passionner à 100% pour l'enquête d'Anna, j'ai en revanche adoré l'ambiance du roman, à un point tel que j'ai fini par pratiquement le lire comme du nature-writing. Dans La loi des Sames, on découvre des contrées sublimes et terribles à la fois, où un événement aussi anodin qu'une panne de voiture peut te couter la vie tant le froid est violent et les portions de route désertiques infinies. Sous les aurores boréales, Lars Pettersson plonge son héroïne au coeur d'une culture à laquelle elle n'appartient plus qu'à moitié, où l'élevage des rennes conditionne la vie des hommes, où les traditions sont toujours vivaces et où il fait juste, tellement, tellement froid. L'auteur a un style très immersif, très réaliste et on ressent littéralement la brutalité des lieux. Je pense par exemple à la scène exceptionnelle de la collision de la voiture d'Anna avec un renne au début du roman, qui à elle-seule peut résumer le rapport qu'entretient la jeune femme avec ses origines.

Si La loi des Sames n'est pas le polar le plus captivant qu'il m'ait été donné de lire, il n'empêche qu'il vous fera voyager à coup sûr au coeur des régions et de ce peuple plutot méconnus de la laponie, et perso, en grande amatrice de beautés hivernales, j'ai juste été emportée de bout en bout.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Ce n'est pas un thriller à proprement parlé, il s'agit plutot du parcours initiatique d'une jeune juriste suédoise qui décide d'aller aider sa famille dans le grand nord. Les personnages sont vraiment attachants , mais ce qui m'a le plus convaincu dans ce livre c'est l'ambiance générale indescriptible. Je vous recommande vraiment cette oeuvre et j'espère que son auteur en écrira d'autres.Bonne lecture à tous
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Après avoir lu le dernier lapon et le détroit du loup, j'ai souhaité continuer mon immersion en pays lapon.
Anna Magnusson, jeune substitut du procureur de Stockholm doit défendre son cousin Nils Mattis accusé de viol. C'est sa grand-mère avec qui elle n'a plus de contact qui le lui a demandé. Elle va être confrontée à sa propre famille, à son héritage maternel et à un milieu où la justice n'est pas la même.
J'ai été déçue et j'ai eu bien du mal à terminer le livre (version kindle).
Il n' y a que très peu d'émotions, la plupart des personnages sont antipathiques, le rythme est lent.
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Une lecture décevante, je ne suis pas rentrée dedans. Pas d'empathie pour les héros, un décor glacé bien décrit mais on ne ressent rien.
On s'ennuie, trop de tristesse : un voile épais comme une chape de plomb écrase tout.
Anna l'héroïne apporte une bouffée d'air et donne envie de poursuivre le récit : un personnage fort, qui a du caractère et règle ses comptes en plus de son enquête.
Nous sommes en Laponie avec les Sames, premier peuple de cette contrée. le plus intéressant dans ce roman reste la découverte des lapons et de leurs traditions ancrées dans leur quotidien. Ces habitants de cette lointaine Laponie font partie des peuples premiers, ce qui explique sûrement la rudesse de leur vie et la conservation de pratiques ancestrales.
Un roman policier à réserver aux amateurs d'ambiances nordiques qui aiment les histoires lentes.
Lien : http://www.despagesetdesiles..
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