Ce roman porte très bien son titre français, complètement différent du titre original (qui signifie, je l'ai appris au cours de ma lecture, ""Un couteau ensanglanté" ). On aura compris rapidement que chez ce peuple Lapon, la loi en vigueur n'a rien à voir avec la loi gouvernementale.
C'est l'un des attraits de ce livre, nous décrire le mode de vie de cette minotité qui a du mal à survivre et que l'on voudrait "assimiler" ( tiens, un rapprochement avec un roman que j'ai lu il y a peu, "Le veilleur de nuit" de
Louise ERDRICH, et que je vous recommande, sur le peuple amérindien).
Ce livre est un polar, oui, mais l'intrgue n'est pas haletante, les personnages assez bourrus et limite antipathiques, mais les descriptions de la nature et des conditions de vie dans ce climat extrême rachètent le reste.
Le personnage principal, Anna, est très intéressant car d'origine Same, elle a été élevée à la Suédoise, puisque sa mère a dû s'exiler (et nous saurons pourquoi vers la fin du livre), et lorsqu'elle retourne dans sa famille qu'elle a quittée à l'âge de douze ou treize ans, elle doit se replonger dans cette culture si particulière et en marge de la société et elle éprouve beaucoup de difficultés à y adhérer. Ses rapports avec ses grands-parents sont très touchants et l'un des moments forts du roman.
Ce qui m'a un peu gêné, ce sont toutes ces péripéties qui lui arrivent et dont elle se sort, bien cabossée, mais malgré tout bien vivante.
Un livre intéressant donc, malgré le côté très "sombre" de cette vie à l'ancienne, très bien décrite par l'auteur.