Quand Anna est appelée à la rescousse par sa famille vivant à Kautokeino en Laponie norvégienne, pour une affaire de viol concernant son cousin, elle décide de mettre entre parenthèses pour quelques jours sa vie de substitut du procureur à Stockholm.
La Laponie, sa région d'origine, que sa mère a décidé de fuir plus jeune, qu'elle connaît donc très peu, et surtout à travers ses quelques souvenirs d'enfance lorsqu'elle y passait ses vacances.
Elle pensait rester quelques jours seulement, mais l'aide juridique qu'elle devait apporter à sa famille va finalement se transformer en une (en)quête plus profonde et difficile qu'elle ne l' aurait jamais imaginé.
J'avoue que si j'ai craqué pour ce livre à la base, c'est parce que je connais un peu cette région, que je l'ai sillonnée lors d'un road trip de noces en 2017, et que j'en suis tombée littéralement amoureuse. Ses paysages et routes qui n'en finissent pas, ses traditions, son ambiance magique quoi. J'ai adoré renouer avec les Sames et m'immerger dans leur vie, leur quotidien, les questions d'identité auxquelles ils font face. Sans parler des difficultés qu'ils rencontrent dans leur métier d'éleveurs de rennes.
Les thèmes abordés ici par l'auteur sont passionnants: le poids des traditions, cet héritage familial si lourd que doit apprendre à apprivoiser Anna. Cette vision de la justice qui n'est pas sienne. C'était passionnant.
C'est un récit qui prend son temps, qui dure, et qui ne se lit pas en trois jours. Mais en réalité c'est comme ça que ça se passe en Sápmi, dans le grand nord. On met des heures à rejoindre deux villes, tout prend plus de temps. Il faut être patient face aux éléments et faire preuve de beaucoup de résilience. La lecture se fait au rythme de la vie des personnages de ce roman, l'intrigue prend son temps à s'installer, mais c'est ainsi.
J'ai beaucoup aimé découvrir
Lars Pettersson et me suis terriblement attachée à ses personnages. Maintenant je ne rêve plus que d'une chose : retourner là-haut