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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pierre Pevel, valeur sûre!
Ce court récit a été lu en moins de 24h. le nombre de pages et le rythme effréné y sont pour beaucoup dans cette rapidité de lecture. Pierre Pevel nous invite dans son univers de Haut-Royaume, mais loin des arcanes politiques. On retrouve plutôt les zones d'ombres, les voleurs des Sept Cités, ces cités franches aux périphéries du royaume et qui disposent d'une certaine autonomie. Saramande et Béjofa, lieux de monte-en-l'air et malfrats en tous genres, nous offrent un cadre appréciable. On suit ainsi un duo, Iryän, sang-mêlé drac, et Svern, Skande de son état, mêlé à un vol chez un notable de Saramande : les joyaux inestimables d'un diadème appartenant à la famille de Valoris. S'en suit une floppée de péripéties : jeux doubles, subterfuges, dangers, obscure et pègre dans l'optique de retrouver ledit joyau, qui ne cesse d'être volé et de passer de mains en mains. Pierre Pevel nous offre une intrigue riche et trépidante dans laquelle on n'a pas le temps de s'ennuyer. Comme d'habitude, j'ai complètement adhéré!

Challenge Mauvais Genres 2021
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ATTENTION: cette critique peut contenir des SPOILERS.

Si je m'attendais plus à reprendre les aventures de Lorn et de ses intrigues dans le Haut-Royaume, l'idée de découvrir un nouvel aspect de la "Grande Oeuvre" de Pierre Pevel m'a quand même enchanté. Et une fois de plus, je me rappelle pourquoi Pevel est (et restera) mon auteur francophone préféré.

En attendant une suite à l'épopée du Haut-Royaume, il a fallu se concentrer sur d'autres oeuvres: heureusement, Pevel semble avoir été d'humeur nostalgique et nous avons pu nous divertir allègrement avec la merveille (sans mauvais jeu de mots) qu'est le Paris des Merveilles (et dont j'espère qu'il y aura de nouvelles aventures, le monde et les personnages étant trop intéressants pour ne pas être revisités). Mais, en plus, Pevel a décidé de réécrire une autre histoire qu'il avait jadis écrit sous un nom de plume, et l'attente sera rendue plus supportable avec la découverte des aventures d'Iryan dans les Sept Cités (Pour en savoir plus sur le processus d'écriture de "Haut-Royaume: les Sept Cités": http://bragelonne-le-blog.fantasyblog.fr/archives/5217).

Dans cette trilogie, Pevel revient à un monde pour lequel il a apparemment beaucoup d'affection: celui des voleurs et de la pègre. Ce sont des caractéristiques que nous retrouvons dans chacun de ses travaux: le Roi Misère de Wieldstadt, la Cour des Miracles des Lames du Cardinal, Isabel de Saint-Gil dans le Paris des Merveilles, et maintenant le monde criminel des Sept Cités du Haut-Royaume. Il intègre également le même niveau d'intrigues qu'il semble également apprécier, avec la rivalité entre les différents groupes de la pègre samarandienne, comme les Anciens et les Orsakans.

Cet opus nous ramène cependant aux anciens jours de Pevel, et une série qui suit plus le trait de Wieldstadt plutôt que celui des Lames du Cardinal. Mais il n'en demeure pas moins agréable à lire, et les personnages sont très bien construits tout comme l'intrigue. Fidèle à sa formule habituelle pour une trilogie, Pevel écrit un premier roman qui peut se contenir à lui tout seul et reprendra sans doute une intrigue plus générale pour la suite de l'histoire. Cependant, il a déjà posé le fil conducteur de celle-ci avec la présence de plusieurs éléments qui n'ont pas reçus de véritable explication, comme le mystérieux mage Valmirien ou les mystérieux maîtres du prélat Markan. Ou encore ce mystérieux diament qui remonte jusqu'aux mystérieuses Guerres des Ténébres, période que l'auteur à abordé dans "Le Chevalier" et "L'Héritier", mais dont nous n'avons pas encore reçu une image claire. A la façon dont je l'ai compris, les dragons régnèrent jadis sur le monde (sous l'influence des Dragons Divins) avant que les Ténébres ne rendent le mode noir et stérile pendant plusieurs générations. A la fin de ces Guerres, les Dragons Divins disparurent et les hommes prirent le contrôle du monde, "avec l'émergence des Premiers Royaumes". Seule l'Yrgäard demeure comme témoignage d'un empire perdu, ainsi que les influences sinistres nées pendant les Ténébres comme l'Obscure. Peut-être cette nouvelle série nous apportera plus d'informations sur cette période mystérieuse que Pevel a de toute évidence bien développée.

Pour en revenir aux personnages, nous retrouvons des protagonistes attachants comme Iryan et Svern, ainsi que Narubio et Myrdil. Un personnage digne de Saint-Lucq (qui restera à jamais mon personnage pevelien préféré) fait également son apparition en la personne de Dail Yarn, le préfet de nuit de Samarande qui semble avoir déclarée une véritable guerre contre la pègre. Son coup de force à la fin du roman, contre les Anciens et les Orsakans, lui donnera sans doute une nouvelle position de force dans cette lutte contre les criminels. Avec un peu de chance, il continuera à jouer un rôle important dans les deux prochains romans. Iryan, quant à lui, nous a révélé un côté nouveau d'un genre de personnage que Pevel aime bien avoir dans ses histoires. Il est un sang-mêlé, comme Saint-Lucq, mais né de l'union d'une humaine et d'un drac. Cela lui donne un caractère plus impatient et frustré mais tout aussi impitoyable et dangereux que Saint-Lucq. Son côté humain en est plus fort également, on le voit dans ses amitiés avec Svern et Narubio ainsi que son affection pour Mamia Bruq. Sa relation avec Myrdil vaudra également d'être suivi qu'elle soit platonique ou romantique, l'une comme l'autre me plaira.
Svern est l'image même du guerrier, même s'il possède une subtilité que l'on ne retrouve pas habituellement chez ce genre de personnage. Son héritage skande le rendra sans doute très intéressant si les Orsakans continuent à avoir un rôle important, son hostilité envers l'Yrgäard étant un élement intéressant à noter. Tout comme sa participation à la défense d'Angborn aux côtés de Lorn dans "Le Chevalier" (il faudra que je fasse attention quand je relirais ce livre pour voir si je le repère ou non).
Narubio est le plus mystérieux de la bande, mais loin d'être le moins intéressant. L'influence que le mystérieux joyau des Valoris a eu sur lui continuera-t-elle à la démanger? Cela jouera-t-il un rôle dans les intrigues à venir? Cela nous permettra d'en découvrir plus sur ce personnage très intéressant qui se distingue parmi sa clique de voleurs.

Enfin, le style d'écriture de Pevel reste toujours entraînant, sa valeur cinématographique marchant très habilement sur papier comme dans les précédents tomes. Et l'absence de carte ne m'a pas autant gênée que dans la Saga principale, sans doute en raison du caractère plus restreint de la superficie du territoire. Un nouveau bravo à Pevel, et vivement la suite de cette aventure.
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