Royaume-Uni, 1912. La famille Allistair décide d'émigrer aux États-Unis pour y ouvrir un commerce et vendre leurs célèbres tourtes, pies et autres délices de l'autre cô
té de l'Atlantique. le père vend son commerce, rassemble toutes ses économies et quelques valises, achè
te des billets de seconde classe sur le plus beau et plus grand paquebot du monde, l'insubmersible Titanic, et embarque avec sa femme, ses enfants et son gendre, direction New-York.
Tout le monde sait ce qu'il advient du paquebot, et du destin tragique rencontré par la majori
té de ses passagers. La famille Allistair n'y fait pas exception. Seules Letta et Molly, les 2 filles de la famille arriveront sauves dans ce nouveau monde qui devait être un renouveau pour la famille, une nouvelle aventure pleine de succès et de réussite.
A leur arrivée, Molly, la petite soeur souffre de mutisme supposé passager. Letta n'aura de cesse de s'occuper d'elle, espérant la remettre sur pied rapidement. Pour cela, elle va devoir travailler d'arrache-pied pour surmonter l'horrible traumatisme vécu, faire connaissance avec cette nouvelle ville et ce nouveau pays qu'elle déteste pour lui avoir volé son mari et le res
te de sa famille. Quel avenir pour elle et Molly y-a-t-il dans ce nouveau monde où ses parents ne sont plus ?
Amatrice de romans historiques et de la vie new-yorkaise en ce début de siècle, j'ai ouvert ce roman avec hâte. J'ai eu bien du mal à accrocher à la bonne première moitié de cette histoire, qui m'a parue longue, morne, démoralisante et sans grand intérêt. Certes, on ne s'attend pas a quelque chose de joyeux, au vue de la thématique du deuil, des conséquences de ce naufrage. Mais j'ai vraiment eu du mal à apprécier le personnage principal. En effet, tout semble prétexte a Letta de se morfondre encore plus et de s'apitoyer sur son sort. Même lorsqu'on lui propose de l'aide, même lorsqu'elle trouve un emploi, même lorsque vient à la rescousse l'une de ses nouvelles collègues... J'en suis même venue à hésiter à abandonner ma lecture car trop déprimante et sans réel intérêt.
Puis un changement s'opère dans la narration. A l'image de Letta qui commence à reprendre le dessus sur ses émotions et sur elle-même, la narration se fait un peu plus légère, plus optimiste. On en vient à apprécier ce coup de pied au derrière que s'impose Letta pour repartir à zéro et se rendre comp
te de toutes les opportunités qui s'offrent à elle malgré les drames traversés.
J'ai donc poursuivi et fini ma lecture. Ce ne sera pas un coup de coeur, mais j'ai malgré tout apprécié la fin de ce roman, et l'ambiance de l'Amérique au début du 20e siècle.