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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Laurence Peyrin est une auteure que je lis régulièrement. J'apprécie les univers qu'elle crée, et surtout les beaux portraits de femme qu'elle nous partage dans ses romans.
Il y en a bien sur qui me plaisent moins que d'autres, c'était le cas du dernier (Une toute petite minute), celui-ci fait plutôt partie des préférés.

Les soeurs Alistair débarquent à New-York en avril 1912. Elles sont deux, ils auraient dû être six. Son père avait acheté leurs billets pour l'Amérique sur le plus beau paquebot du monde, le Titanic. Molly est absente, son esprit est resté sur cette chaloupe, elle ne parle plus, n'exprime rien. Letta l'ainé va devoir gérer la situation : elles n'ont plus rien. Il va falloir inventer une nouvelle vie dans ce nouveau monde. de belles rencontres vont l'y aider.

Laurence Peyrin à son habitude nous livre un roman très documenté, qui par le biais des aventures de ses deux héroïnes, aborde des sujets de société intéressants : le drame du Titanic et ses répercussions sur la riche société américaine, le rôle de la presse, la possibilité de réussir par son travail dans cette Amérique de 1912 et surtout la médecine de cette époque, et en particulier la façon dont étaient traités la dépression, les traumatismes et les problèmes psychiques. Traitements souvent pires que le mal.
J'ai aimé cette histoire, même si son déroulement est assez prévisible, j'ai aimé ces quatre personnages principaux « la rescapée, l'estropiée, le candide et la muette » qui vont s'épauler pour s'en sortir. Ces femmes ordinaires vont par la faveur d'évènements malheureux devoir prendre leur destin en main, et c'est avec beaucoup d'émotion que l'auteure nous raconte leur histoire.
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Portsmouth 1912, la famille Alistair fabrique des tourtes et des gâteaux.
Ils reçoivent un visiteur venu de New York. Celui-ci, enchanté par leurs gâteaux leur promet de faire fortune s'ils viennent s'installer dans sa ville.
Le père, Charles ne résiste pas à l'envie de s'enrichir aux USA et décide d'emmener toute sa famille : son épouse,sa fille aînée, Letta et son mari, son fils et sa plus jeune fille Molly.
Il vend son commerce, rassemble ses richesses et va réserver les tickets pour la traversée en seconde classe sur un vertigineux paquebot de luxe ...le Titanic.
Seules Letta et Molly survivront et débarqueront à New York.
C'est à ce moment que commence le roman.
Quelle aventure!
Laurence Peyrin a donc fait le choix de nous raconter l'après-tragédie pour ces deux jeunes femmes.
Letta doit protéger sa soeur Molly devenue muette et capable de piquer des crises.
Elle doit aussi survivre car elle n'a plus rien.
Elle trouvera de l'aide efficace, toxique parfois sous toutes les formes, abri, travail, vêtements .
Elle devra aussi se protéger des curieux, de la presse, avide de recueillir des témoignages de victimes.
La curiosité mal placée, le voyeurisme quand on a vécu un évènement traumatisant sont particulièrement dérangeants. L'auteure fait très bien passer le message qu'une personne blessée au plus profond d'elle-même n'a pas besoin de curiosité malsaine. Personne, dans ce cas ne peut s'emparer de son histoire, de ses chers disparus.
le conditionnel utilisé pour souligner un fait que la victime, Letta ne voudrait pas vivre est souvent utilisé et apparaît comme un procédé original. Un conditionnel comme si les faits étaient improbables, impossibles tant qu'on ne les avait pas formulés.
On fait un petit tour par l'hôpital psychiatrique de Blackwell où une de nos jeunes héroïnes séjournera et on nous rappellera Nellie Bly qui, journaliste au 19ème siècle y avait effectué une immersion de 10 jours en se faisant passer pour malade afin de dénoncer les pratiques cruelles que devaient subir les malades.
L'auteure s'est documentée à fond pour réaliser le roman. Jamais, elle ne rentre dans trop de détails. le récit reste passionnant, les personnages attachants et Letta une jeune femme très forte aidée de son amie Natalie, une jeune femme médecin abîmée par la vie elle aussi.
J'ai retrouvé avec bonheur Laurence Peyrin en grande forme et j'espère qu'elle nous prépare encore un aussi bon roman.



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Il y a six ans, je faisais connaissance avec Laurence Peyrin avec "Miss Cyclone", une de mes premières critiques sur Babelio. Je lui suis restée fidèle depuis lors, et à chaque nouveau roman je suis époustouflée par son aisance à nous plonger dans une époque, une ambiance différente. Et bien sûr aussi une héroïne différente, qui partagera cependant avec les précédentes quelques particularités : elle aura connu une vie paisible ou du moins elle aura vécu dans une famille aimante, et brusquement un évènement extérieur brisera l'harmonie.

Ici, nous rencontrons la famille Alistair de Portsmouth, dont les fameuses tourtes ont fait la renommée, au point qu'un riche new-yorkais de passage à la boutique convaincra le père de tenter sa chance outre-Atlantique. Charles, sa femme leurs trois enfants et le mari de l'aînée embarquent tous un beau jour de 1912 sur un géant des mers, vers la promesse d'un avenir radieux... le paquebot s'appelle le Titanic, vous connaissez la suite !

L'histoire se termine là pour quatre des membres de la famille, mais Letta, l'aînée des filles et sa petite soeur Molly font partie des sept cents et quelques survivants recueillis par le Carpathia. Letta, à 22 ans va devoir faire face à une situation peu enviable dans une ville qui la rebute et dont elle n'a qu'une envie, la quitter. Mais l'état de Molly, muette et traumatisée depuis le naufrage, l'oblige à chercher du travail sur place pour leur assurer un toit et de quoi se nourrir. Elle trouvera parfois de l'aide, pas toujours désintéressée d'ailleurs, et constatera vite que son statut de rescapée du Titanic attire toute sorte de vautours. Et mieux vaut ne pas compter sur un dédommagement de la White Star Line, surtout quand on n'était "que" passager de seconde classe ! J'ai été scandalisée par les arguments utilisés pour ne donner que des clopinettes aux survivants lambda, alors que ceux qui faisaient partie des nantis de la première classe ont semble-t-il été bien mieux lotis. Je fais confiance à l'auteure pour s'être bien documentée sur le sujet, comme elle a coutume de le faire dans tous ses romans.

A travers les aléas de la nouvelle vie de Letta, on découvre les dessous de la société new-yorkaise au début du XXème siècle, ainsi qu'une image de la ville à cette époque, Laurence Peyrin a ce don d'immerger totalement le lecteur dans l'histoire qu'elle lui conte. On chemine dans les rues boueuses, on rentre dans cette célèbre pharmacie C.O. Bigelow (qui existe toujours) où l'on testera la Lemon Body Cream, on ira s'aérer un peu à Central Park, menacé d'abandon à cette époque, puis, le coeur serré, on pénètrera dans l'hôpital Blackwell, là où on place les "fous", enfin ceux dont on ne sait trop que faire, notamment les victime de stress post-traumatiques ou les dépressifs. Blackwell, où comme nous le rappelle l'auteure, la journaliste Nelly Bly se fit volontairement interner afin de dénoncer les méthodes pour le moins discutables employées pour "soigner" les patients.
On en apprendra beaucoup sur le laudanum également, ce médicament utilisé à toutes les sauces à l'époque au mépris de ses effets secondaires redoutables.

Je suis ressortie de ce récit enrichie de multiples connaissances, et comme à chaque fois je suis entrée en totale empathie avec les personnages du récit, que ce soit les soeurs Alistair, Nathalie, la pharmacienne dont l'abord bougon cache une personnalité rayonnante de bonté, ou son frère Jacob, réfugié dans la passion des oiseaux depuis le drame qui a brisé sa vie. D'autres protagonistes sont plus ambivalents, comme Charles Newton III, le riche fils de famille qui avait convaincu Charles Alistair d'émigrer, et se sent coupable du sort de la famille. Ou Mildred, la gouvernante de l'hôtel Jane, qui sous couvert d'aider Letta et Molly va aggraver l'état de cette dernière. Ou encore ce journaliste qui ne résistera pas à l'appel du scoop...

Ils m'ont emportée avec eux, et à la fin de ma lecture, j'ai eu bien du mal à retrouver notre époque, avec toutes ces technologies censées nous faciliter la vie, mais qui manque parfois singulièrement d'humanité.
J'aime les héroïnes de Laurence Peyrin, elles ne sont pas glamour ni extraordinaires, mais ce sont des femmes qui font front, avec leurs moyens et sans plonger dans le larmoyant ou le sordide. Et avis aux allergiques : ce n'est pas non plus du filgoude !

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Voici mon retour de lecture sur Après l'océan de Laurence Peyrin.
En avril 1912, Letta et Molly Alistair, deux jeunes soeurs rescapées du naufrage du Titanic dans lequel le reste de leur famille a péri, débarquent à New York. Molly, absente, est plongée dans un profond mutisme.
Letta doit puiser très loin en elle pour survivre dans cette ville qu'elle n'aime pas. Elle trouve un poste de vendeuse dans la pharmacie-apothicaire C.O. Bigelow..
Après l'océan est un bon roman, que j'ai aimé lire d'une traite.
J'ai lu pas mal d'ouvrages sur le naufrage du Titanic. Ce qui est intéressant ici, c'est de suivre deux naufragées juste après la tragédie
Le naufrage est évident là, sous-jacent et bien présent. Nous en découvrons des bribes ici et là, mais l'histoire se déroule juste après.
Letta et Molly sont les seules survivantes de leur famille. Leurs parents et leur frère sont morts dans la tragédie, ainsi que le mari de Letta. L'aînée et la petite dernière. Toutes deux sont choquées, au point que Molly, la plus jeune, ne parle plus.
Letta est une jeune femme courageuse. Elle est découragée mais travaille, essaye de se faire une place dans cette ville qu'elle n'aime pas et dont elle ne comprend pas réellement les codes.
J'ai pris plaisir de suivre les déboires de Letta, son combat pour aider Molly.
J'ai aimé me retrouver à New York en 1912, juste avant la première guerre mondiale. Une autre époque, pas évidente pour les femmes.
D'ailleurs, certaines réflexions sur les conditions de travail des femmes, sur la façon des gens et des médecins de traiter les "fous", sont très pertinentes.
J'ai été surprise que soient considérés comme "fous" les personnes dépressives, atteintes de mélancolie ou ayant subit un choc traumatique.. de nombreux progrès ont été faits en 100 ans, notamment sur l'utilisation de certaines drogues telles que le Laudanum qui étaient administrées à hautes doses et causaient des dépendances, des dégâts sur le psychisme.
J'ai aimé la fin, très positive.
Après l'océan est un roman touchant. J'ai aimé la façon dont l'autrice traite ses personnages. Ils vivent des moments compliqués mais à aucun moment elle ne les a fait basculer dans le sordide ce que j'ai trouvé appréciable. Peut-être un peu trop facile mais après tout, c'est un roman, genre avec lequel on peut prendre quelques libertés :)
On trouve après le roman la rubrique Derrière les pages qui rappelle les chiffres du naufrage du Titanic et donne des informations très intéressantes.
J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, que je vous invite à découvrir et note quatre étoiles et demie.
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Quelle histoire.
"Il ne savait pas que c'était impossible alors ils l'ont fait" de Mark Twain c'est la citation qui m'est venu à plusieurs reprises à la lecture de roman.
Il y a quelques longueurs à mon goût.

Letta quelle personnage.
J'ai apprécié que malgrès un parcours héroïque on nous montre les pensées de l'ombre que l'on peut toutes et tous avoir quand la tragédie frappe à nos portes.

New York , le nauffrage du Titanic sont d'une certaines manière des personnages du livre.

Merci à l'auteur du livre d'évoquer dans ce livre des sujets encore trop tabou dans nos sociétés comme la mise obligatoire d'un proche en hôpital psychiatrique.

J'ai apprécié à la fin de l'ouvrage que l'autrice ait mis des faits historiques.

Merci à l 'autrice de m'a avoir parlé de son livre au dernier salon du livre à Saint Maur ( même si ce n'est pas à ce moment là que je l'ai acheté).

Un bon moment de résillence

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A Portsmouth, en Angleterre, Charles Alistair était surnommé « le roi de la tourte ». A l'été 1911, des riches Américains sont entrés dans sa boutique. L'un d'entre eux, séduit par ses produits, lui a assuré qu'il ferait fortune à New York. Il lui a laissé sa carte et lui a promis que s'il s'établissait en Amérique, il investirait dans son commerce. En mars 1912, Charles a vendu sa boutique et a acheté des billets de deuxième classe « sur le plus grand et le plus beau paquebot du monde » (p. 15). C'est ainsi qu'il a embarqué sur le Titanic, avec son épouse, ses deux filles, son fils et son gendre. Seules les deux soeurs posent le pied sur le sol américain. Elles sont les seules survivantes de la famille. La nuit du 14 au 15 avril, la mer a englouti 1491 personnes. Letta et Molly se retrouvent seules au monde, dans un pays qu'elles ne connaissent pas.


Les premiers jours, elles sont prises en charge : elles sont logées à l'hôtel et subissent un examen médical. Mais comment survivre à un tel chagrin ? Alors que Molly s'est enfermée dans le silence, Letta ne peut s'effondrer : leur existence repose sur ses épaules. Elle se démène et accepte les mains tendues. Hélas, sous couvert de bonnes intentions, c'est un poison qui s'infiltre dans leur quotidien. le traumatisme de Molly n'est pas compris. Dans cette nation cosmopolite, la différence n'est pas acceptée et doit être cachée : la jeune fille est alors qualifiée de folle.


Après l'océan raconte les jours qui ont suivi le drame qui a pris de nombreuses vies. Il décrit les difficultés pour les survivants : celles pour tenir physiquement et psychologiquement. Letta ne peut laisser abonder sa peine, car elle a la responsabilité de sa petite soeur, son « P'tit Chou ». Leur histoire intéresse les journalistes et les commères avides de récits sensationnels, mais la jeune veuve affronte les épreuves avec dignité. Seul le bien-être de Molly lui importe. Hélas, d'autres personnes pensent savoir mieux qu'elle ce qui peut aider sa soeur. Mais c'est sans compter l'amour incommensurable qui les unit : Letta ne l'abandonne pas. Aidée par Natalie, une femme qui connaît le rejet de la différence, elle se bat pour leur bâtir un destin différent que celui que la société veut leur imposer.


Ce roman est l'histoire de femmes destinées à une vie simple et heureuse que les épreuves ont transformées en femmes fortes et combatives. Pour tenir, pour vivre et pour avoir le droit d'exister. C'est une lutte pour la personne qu'elles aiment : c'est un magnifique roman sur l'amour qui unit les fratries. C'est le récit d'une reconstruction difficile, semée d'embûches, mais toujours emplie d'espoir, c'est aussi celui de la transformation d'obstacles en force. Letta est plus forte qu'elle ne le pense. Après l'océan est, également, une dénonciation sur la manière dont étaient traitées les personnes différentes, en 1920, à New York, où seuls les succès étaient approuvés (les rejets ont changé de cible, mais sont toujours présents). Il rappelle que nous sommes riches de ce qui nous différencie. Les personnages ne sont pas des héros, mais le deviennent par ce qu'ils apportent aux autres, que ce soit en sauvant les canards, en aidant deux orphelines, en comprenant ses erreurs, en rattrapant le passé ou en étant présente pour sa soeur. C'est un récit de vie.


J'ai été très touchée par l'histoire de Letta, de Molly, de Natalie et de Jacob. Après l'océan est un coup de coeur pour moi.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Pépite ! Ici, c'est la résilience face au drame destructeur de vie, faire face au malheur, au deuil et se relever, quoi de plus douloureux et tragique. 1912, deux soeurs rescapées de la terrible catastrophe du Titanic, échouent à New York. Laurence Peyrin dénoue les fils du traumatisme, de la manière dont chacune et chacun fait face au deuil, à la mort. Pour un même drame, un même vécu, les uns et les autres réagissent différemment, à temps parfois rapproché comme décalé plusieurs mois après. Ce livre est un document sur l'époque d'après le Titanic où l'auteur décrit précisément la société d'alors, la presse, les écarts entre riches et pauvres, les avancées de la médecine et la perception du deuil et des répercussions d'un trauma dans une vie. Un livre remarquable à la fois romanesque, documentaire pour des thématiques tristes mais où l'espoir résonne, et où l'autrice s'est attachée à laisser des éclaircies pour expliquer que l'on peut se relever, que l'amour et l'amitié peuvent être des secours importants pour se retrouver, redéfinir sa vie pour exister au mieux et ce, malgré la douleur, l'absence.
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13.04.2022 45eme livre

6 janvier 2022 : page fb de Laurence Peyrin, première fois que j'aperçois les quelques pages de ce roman qui m'intrigue de par son titre ! « Après l'océan…. » Et lorsque j'ai su qu'il y avait un rapport avec le Titanic, j'ai patienté (difficilement!), et ça y est ! Hier je l'avais enfin entre les mains…

Lors de la traversée inaugurale entre Southampton à New York, l'insubmersible plus grand paquebot au monde heurte un iceberg sur tribord le dimanche 14 avril 1912 à 23 h 40 et coule en moins de trois heures, entraînant au fond de l'Ocean Atlantique entre 1 490 et 1 520 personnes….

Des livres, des documentaires, des films il y en a eu des tas même si le plus connu je pense reste le Titanic de James Cameron, sorti en 1997 avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet et ses 11 Oscars.

Alors que l'épave est malheureusement en train de se désagréger, nous célébrons cette année les 110 ans de cette catastrophe et je serai ce week-end à Cherbourg, plus précisément à la Cité de la Mer qui expose 53 objets remontés du champ de débris de l'épave du Titanic à 3 800 mètres de profondeur… Une expédition en 2000 ayant permis d'en récupérer plus de 900…

Mais le roman de Laurence Peyrin n'est pas centré sur cette traversée, elle évoque l'histoire de ces « boulangers » Charles Alistair, roi de la Tourte, et sa femme Hélène, qui, forts d'une expérience et d'un savoir faire dans leur petite boutique de Southampton, sous la promesse de riches Américains de passage en terre Anglaise de connaître un succès encore plus grand en s'installant à New York, décident de tout vendre pour acheter 6 billets en seconde classe vers un nouvel avenir…

Lors du naufrage, Letta, avec sa petite soeur Molly, 15 ans, monte à bord du dernier canot de sauvetage en laissant à bord du Titanic son tout jeune mari Charles Keegan, leurs père mère et frère Edward…
La nouvelle vie en terre promise commence comme un cauchemar. L'armée du salut, l'immigration et quelques bonnes âmes recueillent momentanément ces quelques 720 rescapés. Certains passagers ont le courage d'embarquer sur d'autres bateaux pour rentrer dans leurs pays d'origine.
Letta et Molly vont connaître le début d'une nouvelle vie magnifiquement bien racontée par Laurence Peyrin… le New York du début du XXeme siècle, les premières voitures automobiles, les ascenseurs, les buildings, les nombreux parcs, tout est tellement bien décrit que l'on y est avec ces deux jeunes filles….

Comment surmonter le deuil ? Comment affronter les curieux quand on est survivantes d'une telle catastrophe ? Comment continuer à vivre tout simplement…
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Comment se reconstruire lorsqu'un drame atroce a tout emporté sur son passage : votre famille, vos racines, vos projets, votre enfance?
Comment se reconstruire à des milliers de kilomètres de votre pays avec pour seul membre de votre famille restante une jeune soeur prostrée et muette après la catastrophe?
Comment affronter le regard des autres ou se mêlent tristesse, voyeurisme, peur, rejet?

Tels sont les obstacles que vont devoir relever les deux soeurs Alistair rescapées du Titanic, en débarquant dans un New York inconnu.

Une nouvelle fois Laurence Peyrin nous entraîne dans un roman plein d'humanité, de sensibilité et non de sensiblerie, le tout sur un fond historique nous révélant cette fois ci les affres d'un 19eme siècle dans le traitement des femmes, des différences de classes sociales mais aussi dans son rapport avec la différence physique (le handicap) et physique (la folie).

Un roman qui ne vous lâchera pas du début à la fin.
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Letta Alistair Keagan et sa soeur Molly ont perdu, durant la nuit du 14 avril 1912, leur famille dans le naufrage du Titanic. Elles, ce sont des rescapées. Des privilégiées qui ont pu monter dans un canot et s'en sortir vivante.

Quand elles arrivent à New-York, elles doivent repartir de zéro. Sans argent, sans logement et sans famille. Elles sont tout l'une pour l'autre et elles devront se battre pour s'en sortir.

Très vite, Letta prend leur destin en main et trouve du travail pour subvenir à leurs besoins. Seulement, Molly a été très choquée par le naufrage du Titanic et reste dans un état catatonique transitoire depuis. Letta a très peur pour sa soeur qui est très fragile et perturbée. Elle va devoir s'armer de courage pour affronter les embûches qui vont se dresser sur leur chemin.

*****
Ce roman est magnifiquement écrit. Nous sommes transportés dans le début du XXème siècle avec grâce et poésie. Nous découvrons les USA à travers la plume sensible et empli d'humanité de #laurencepeyrin.

Ce livre est un véritable récit de vie. A partir d'un drame connue, nous assistons au combat de deux femmes fortes qui vont déjoué tous les coups du destin afin de se faire une place dans un monde plutôt hostile.

J'ai particulièrement apprécié la manière dont sont traités les différences sociales qui peuvent exister entre la haute de la basse société. Les journaux ont propulsé en en-tête les familles bourgeoises ayants péries dans ce drame, mais qui se souci de toutes ces familles de seconde et troisième classe qui sont totalement mise de côté ?

Entre fait de société, disparités sociales et combat dans une Amérique du début du XXème siècle, ce roman nous emporte dans un tourbillon d'émotions et ne nous laissent pas indemne à sa lecture.

Lien : https://www.instagram.com/p/..
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