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EAN : 9782844973405
122 pages
Liv'éditions (08/09/2015)
4.33/5   3 notes
Résumé :
La Terre, la « demeure des hommes » comme l’a si bien dit Antoine de Saint-Exupéry, cette petite planète bleue que les Grecs avaient personnalisée en lui donnant le nom de Gaïa, va mal. Peu de personnes l’ignorent et, cependant, nous tardons à modifier nos pratiques alors qu’elles portent gravement atteinte aux fragiles équilibres naturels sur lesquels repose la Vie et qu’elles sapent les fondements mêmes de la société du fait des inégalités qu’elles provoquent. Fac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
* CHALLENGE MASSE CRITIQUE 2016 *

Je suis contente d'avoir reçu ce livre, car il aborde un sujet qui me tient particulièrement à coeur (l'écologie) mais sur lequel je ne lis pas assez à mon goût, la faute à des ouvrages trop austères. J'avais donc une petite crainte ici, vu qu'il s'agit d'un essai: clairement, j'avais peur de m'ennuyer, de peiner à avaler un pavé indigeste. Mais ce ne fut absolument pas le cas. En +, l'éditeur des "Colères de Gaïa" est breton, alors forcément j'avais envie de m'y intéresser d'un peu + près. Merci au passage pour le catalogue reçu avec ce livre, de belles découvertes en perspective.

L'écriture est simple, mais pas simpliste: c'est fluide et compréhensible par le + grand nombre, mais très riche sur le fond. Ce livre est une véritable invitation -pour ne pas dire une supplique- à, enfin, ouvrir les yeux sur l'état déplorable de notre Terre et agir en conséquence. L'auteur, qui s'exprime au nom de Gaïa, la Terre-Mère, a un très fort parti-pris auquel on ne peut qu'adhérer. En effet, "tous les clignotants sont au rouge", selon l'expression consacrée.

Ici, Gaïa s'exprime à la 1ère personne, elle s'adresse à la conscience de chacun de nous, et elle le fait tout en finesse malgré sa colère. En effet, ses propos prennent la forme d'une sorte de long poème en prose, où chaque vers en appelle à notre humanité. Semées au fil des pages, on trouve également des extraits d'ouvrages + ou moins anciens, interdisciplinaires (économie, anthropologie, biologie...) qui ont pour point commun d'avoir mis le doigt sur le même constat: il y a urgence à changer nos comportements de manière radicale. le + alarmant est que certains de ces extraits ne sont pas contemporains, remontant parfois jusqu'au XIXème siècle! Et déjà l'avenir incertain de notre planète et de notre peuple était évoqué. Que n'avons nous pas réagi avant...

Comme le fait remarquer Ervin Laszlo (1997): "Notre génération est celle qui, sur les milliers de générations qui se sont déjà succédé, est appelée à décider du sort de la vie sur cette planète." C'est une énorme responsabilité qui pèse sur nos épaules, mais c'est aussi un honneur: soyons dignes de notre intelligence. Puisque nous sommes la seule espèce capable d'influer sur l'avenir de la Terre et de toutes les espèces qui y vivent, considérons comme un devoir d'assurer leur pérennité.

Pour certains, nous avons carrément changé d'ère, et nous sommes entrés dans l'anthropocène. L'anthropocène! L'ère où c'est l'homme qui est le facteur principal de transformation du monde! Et cela s'est fait en si peu de temps... Une goutte d'eau comparé au temps que la Terre met "naturellement" à se modifier et changer d'ère. C'est dramatique. Il y a ici un véritable effort pédagogique qui fait que la seule chose qui fait qu'on puisse ne pas comprendre et entendre ces propos, c'est le déni. Un déni général duquel il est grand temps de sortir si on veut encore parvenir à sauver la Terre, et par là même nous sauver nous-mêmes... Cet ouvrage et le message qu'il véhicule mériteraient vraiment d'être entendus à beaucoup + grande échelle, c'est vital.

Sincèrement, même si j'étais déjà bien sensibilisée à ces problématiques, je ne pensais pas qu'il y en avait tellement à dire et que le message était si peu entendu. Les termes "techniques" sont mis en avant, mais toujours clairs et compréhensibles. L'auteur met des mots sur les sentiments de dégoût, de rejet et d'impuissance que nous sommes de + en + nombreux à ressentir face à la "course au progrès". En suivant cette logique de techno-sciences galopantes, selon certains, ça serait à l'homme de s'adapter! Autrement dit: la logique s'inverse et ces progrès qui devaient nous libérer finissent par nous asservir, c'est une véritable régression! Exemple tout simple: la télé. Il n'y a pas si longtemps, nous sommes passés à la TNT, obligeant des millions de foyers à investir (dans une télé + récente, un décodeur...) Et voilà que maintenant c'est le passage à la HD! Et c'est reparti: à nous de payer pour nous adapter, sous peine de ne plus avoir la télévision. Nous sommes devenus esclaves du progrès, c'est aussi simple que ça.

En abordant à la fois l'aspect écologique et humain du problème, de manière parfaitement étayée, l'auteur nous pousse dans nos retranchements pour nous amener, de gré ou de force, à (ré)agir. Si avant d'ouvrir "Les colères de Gaïa" j'avais peur de m'ennuyer, je l'ai au final dévoré d'une traite, en me demandant un peu + à chaque page: "Mais qu'est-ce que je peux faire?!" En effet, ce livre donne indéniablement "l'envie", mais en restant isolé on ne peut pas grand chose. L'auteur nous invite donc à nous rassembler, à nous investir dans la vie associative. Mais, sans pour autant tout nous prémâcher, j'aurais apprécié quelques pistes "pour se lancer", qui pourraient aider à franchir le pas. Il y a bien en annexe les liens de quelques associations, mais principalement en Bretagne. Alors prenons-nous par la main, agissons de notre mieux, à notre échelle, au quotidien, et renseignons-nous autant que possible sur ce qui se fait autour de chez nous. Notre avenir à tous en dépend...
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Tout d'abord, je suis très heureuse d'avoir pu lire un livre dont la thématique me tient particulièrement à coeur : l'écologie.
L'écriture de Jean-Claude Pierre est tout à fait accessible mais elle n'est pour autant pas simple. On trouve un texte au contenu très riche explorant les aspects négatifs de l'être humain face à notre planète Terre, victime de notre société. Cette dernière est personnifiée et nous parle, ce qui rend ses mots plus conséquents et plein de sens. Elle est en colère face à nos actes qui tendent à la détruire. Les mots amènent à réfléchir, à se remettre en question face à notre mode de vie et visent à l'union : " A miser sur ce beau principe de Solidarité".... Ce livre sensibilise donc à des problèmes qu'il faudrait urgemment résoudre.
Ces problèmes sont davantage mis à la lumière grâce aux différentes citations de grands hommes tels que Lewis Mumford, Lamark .... Cela fait des années que certaines personnes se battent pour faire réagir notre espèce humaine. Leur but : la protection de ce qui est à l'origine de notre vie.

J'ai vraiment apprécié cet ouvrage. Il est intéressant, aussi bien dans sa forme que dans son contenu et il mérite d'être vanté auprès de nos proches afin que nous comprenions enfin les enjeux et que nous réagissions ensemble.

C'est notre avenir qui en dépend.....
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Après une préface de Riccardo Petrella qui dresse un bilan peu encourageant sur l'état de notre planète, Jean-Claude Pierre donne la parole à Gaia – la Terre nommée ainsi par les Grecs dans l'Antiquité. Car Gaia a des raisons de se mettre en colère et elle les énumère ici, nous accuse, nous, humains, de la tuer à petit feu alors qu'elle nous a tout donné, à commencer par la vie.

Le texte est rédigé sous forme de vers libres (sans rimes) entrecoupés de citations de sources diverses illustrant le propos. C'est assez déstabilisant au début, mais le style est fluide et on s'y habitue rapidement, d'autant que la plume de l'auteur est très agréable et très vivante. L'ensemble des vers est conçu pour se lire d'une traite (il n'y a pas de chapitres ou d'autre système de découpage), le livre étant très court, ça passe tout seul.

Une conclusion et une bibliographie sur le sujet complètent la partie en vers, proposant des pistes de réflexion pour permettre au lecteur, averti ou non, d'approfondir cette thématique ou de se diriger vers d'autres sources.

L'ensemble est une lecture à la fois instructive et effrayante, dont le but est de nous ouvrir les yeux sur l'état catastrophique de notre planète et de nous amener à agir pour y remédier. A lire!
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
L'impasse dans laquelle est tombée l'humanité n'a pas de solution purement scientifique; elle ne peut avoir qu'une solution spirituelle d'abord et scientifique ensuite. Ce ne sont pas des insecticides + puissants qu'il faut à nos plantes mais des conditions de culture + équilibrées et + harmonieuses. Ce ne sont pas des antibiotiques + performants qu'il faut à nos troupeaux, mais un peu d'affection et de respect de notre part.
La terre souffre, et ce n'est pas de pansements dont elle a besoin mais d'amour.
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Ecoutez-moi,
Vous ne trouverez de remèdes
Aux périls qui s'annoncent,
Que dans la mesure où vous serez capables...
De bien en analyser les causes.

Sans bon diagnostic, il n'est point de bon remède
Et à qui réfléchit un tant soit peu,
Il est bien évident que les atteintes à la nature
Découlent de l'idée que vous vous en faites,
De la place que vous y occupez,
Du rôle que vous vous y assignez,
De votre rapport aux autres espèces,
Du sens aussi que vous donnez à votre existence...

Ces causes,
Elles sont d'ordre psychologique, éthique, moral
Et ce n'est pas dans un recours toujours + poussé
A la science et à la technique
Que résident les solutions.
Comme voudraient vous le faire croire
Tous les tenants du système
Et les "transhumanistes",
Qui, de + en +, donnent de la voix...
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L'humanité a su accomplir des progrès techniques et scientifiques foudroyants, mais elle est restée toujours aussi impuissante à résoudre son problème essentiel: comment gérer la rivalité et la violence entre les êtres humains? Comment les inciter à coopérer pour se développer et donner chacun le meilleur d'eux-mêmes tout en leur permettant de s'opposer sans se massacrer? Comment faire obstacle à l'accumulation de la puissance, désormais illimitée et potentiellement autodestructrice, sur les hommes et sur la nature? Si elle ne sait pas répondre rapidement à cette question, l'humanité disparaîtra. Et pourtant toutes les conditions matérielles sont réunies pour qu'elle prospère, à condition que l'on prenne définitivement conscience de leur finitude.
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Si les objectifs implicites d'une société sont d'exploiter la nature, d'enrichir les élites et de faire fi du long terme, alors cette société développera des technologies et des marchés qui détruiront l'environnement, creuseront le fossé entre les riches et les pauvres et privilégieront les gains à court terme. En résumé, cette société va développer des technologies et des marchés qui vont précipiter son effondrement au lieu de l'éviter.
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Ce capitalisme-là est parfaitement immoral. Ce n'est même plus un système économique, c'est une attitude prédatrice à l'échelle planétaire. Il a réussi ce tour de force d'instaurer, pour la première fois dans l'histoire, une seule et unique civilisation: celle de l'argent.
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