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Et voilà, une rupture amoureuse et tout se délite. On s'en remet au père presbytérien et la mère agent immobilier , vivant chacun de son cöté. La bonne copine tente de vous distraire et le médecin devient un objet sexuellement désirable . Et entre chaque chapitre , c'est un monologue de l'hippocampe.

On va faire bref. Des phrases courtes , cinglantes , agréables à parcourir. de l'humour noir , de l'auto dérision. Mais une histoire plate , banale, disons le sans intérêt pour moi.
Je ne parle même pas des fameux monologues auxquels je suis resté fermé comme une huitre (fraiche).
Dommage , pour moi, car le style a une certaine singularité et le rythme effréné aurait du me permettre de ne pas m'ennuyer. Raté, même si l'héroïne est sympathique dans sa détresse amoureuse.
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Je n'ai jamais pu résister au mot hippocampe. Je le trouve aussi beau que mignon le petit sujet qu'il désigne. Ce n'est pas de l'animal dont il est question ici mais d'une zone du cerveau qui en a la forme et qui est utilisée - en gros - pour stocker la mémoire émotionnelle consciente. Celles et ceux qui ont lu le pays des phrases courtes seront sans doute heureux, comme moi de renouer avec la fantaisie poétique de Stine Pilgaard tout en découvrant ce qui fut son premier roman. Ou comment enfermer les chagrins d'amour dans une bulle d'humour et de tendresse qui réchauffe le coeur en éclatant.

Quoi de plus universel que le chagrin d'amour ? La jeune femme dont il est question ici vient de se faire quitter par sa petite amie et ressasse. Lui reviennent en mémoire ses différents échecs amoureux, depuis la maternelle et ce ne sont pas les conseils avisés mais très agaçants de sa mère (quel personnage drôle et juste !) ou la tendresse compatissante de son pasteur de père qui lui sont d'un grand secours. Il y a bien Mulle, sa meilleure amie, son spin doctor comme elle l'appelle, dont le coaching s'accompagne de moult pintes de bière mais rien à faire, notre héroïne désespérée ne peut s'empêcher de broyer du noir. Car son hippocampe a des sensations et des émotions en stock, du genre à vous concasser le coeur et il n'hésite pas à les ramener à la surface. C'est la très jolie trouvaille de ce sympathique roman, ces monologues rendus poignants par leur gracieuse fantaisie et leur poésie délicate. Preuve que l'on peut renouveler un sujet par un style, un regard, un ton. Stine Pilgaard explore avec humour, élégance et un joli sens de la mise en situation la façon dont les émotions de toutes sortes nous façonnent au rythme des années, des réussites et des fiascos. Et nous offre la preuve qu'il faut chérir nos hippocampes même quand la situation a l'air totalement désespérée.

Un bon petit shot de tendresse, voilà qui ne se refuse pas.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Après le pays des phrases courtes qui a été bien accueilli en France, il était logique que son (excellent) éditeur, le bruit du monde, complète notre connaissance de l'oeuvre de l'autrice danoise Stine Pilgaard avec la traduction de son tout premier roman, publié en 2012 dans son pays, Les monologues d'un hippocampe. le roman ressemble à une autofiction, centrée sur une jeune femme qui ne se remet pas d'un chagrin d'amour. Mais c'est avec un humour constant, et une certaine philosophie de l'existence, que le quotidien du personnage nous est conté, au contact d'un certain nombre de proches, plus ou moins compatissants à son désespoir. Ils sont tous plutôt pittoresques : le père, la mère, la meilleure amie et le médecin, et leur portrait ne manque pas de pimenter un livre agréable, qui ne prétend pas à une ambition démesurée, tout en analysant avec verve un spleen existentiel et un désir d'être aimé(e) par chacun(e) partagé. Un monologue, cependant, reste un exercice risqué et Stine Pilgaard a beau essayer de donner du rythme à son récit, ce dernier n'échappe pas à certaines redites qui rendent sa lecture moins fluide qu'espéré.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Nous avons tous la même anatomie mais sur elle pas tous le même regard et dans cette fantaisie mâtinée d'essais de désespoirs Stine Pilgaard franchit tous les remparts.
Elle soulève le couvercle de ses ciels du Jutland pour partager les émois de sa solitude si peuplée de complicités aux clins d'oeil amusants. On ne peut pas fusionner avec tout ce qui fuse mais on ne peut pas non plus refuser tous les sursauts de leçons qui s'en dégagent. de cette écriture unique, fort singulière et annonçant du très personnel ressortent comme des vérités auxquelles on n'a pas pensé, avec des idées fort tentantes à adopter. Stilne Pilgaard saute à pieds joints dans les flaques de son fardeau pensant et l'on se réjouit d'être réceptacle de ces éclaboussures
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La narratrice vient de rompre avec son amie pour, entre autres, une différence de point de vue sur le fait ou non de faire un enfant.

Elle hésite à terminer son mémoire de fin d'études, ou plus précisément à choisir son sujet et sa mère la tanne de devenir - enfin adulte. 

Mère qui, pour sa part,  n'hésite par à affabuler pour obtenir un verre ou un repas gratuit en se prenant pour un critique gastronomique.

La narratrice se réfugie chez son père, pasteur amateur de rock and roll, et dresse des plans sur la comète avec sa belle-mère ... 

Chacun de ses chapitres est entrecoupés de monologues de son hippocampe que son médecin lui a décrit comme étant le siège des souvenirs et des émotions. Et cet hippocampe ne chôme pas, mettant en perspectives son vécu actuel et ses souvenirs ! 

Un roman très plaisant sur la façon dont le temps aide à panser des plaies, à mettre en perspective et à avancer quand tout est mûr à point !

Le premier roman de l'auteur m'attend dans ma liseuse. A suivre donc ! 

Je remercie Babelio et les Editions le Bruit du monde qui m'ont fait parvenir cet ouvrage 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Elle retourne dans sa famille après une douleur amoureuse. Elle oscille entre un père lâcher prise et une mère possessive, elle navigue entre dépression et perdition.

Si l'écriture paraît lourde, particulièrement dans l'absence de dialogue, il aurait pourtant pu être encore plus poussé, cela n'aurait pas été déroutant.

Ce qui est dommage dans ce presque monologue c'est cette presque attachante histoire qui perd son souffle au milieu du court roman et ne se retrouve pas.

Il y a cependant des passages très truculents qui donnent à l'ensemble une lecture plaisante sans pour autant donner l'envie de foncer chez cette jeune fille pour la serrer dans les bras.
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C'est le deuxième livre de Stine Pilgaard que je lis et c'est toujours aussi jubilatoire. J'aime beaucoup son humour pince sans rire, décalé. Ses réflexions sont censées et intéressantes même lorsqu'elle les cache sous couvert de faire de l'esprit.
« Je lui demande s'il a des jours de congés supplémentaires pour les patients particulièrement difficiles, ou s'il peut déduire des patients comme moi de ses impôts. »
Sa compagne vient de la quitter et c'est une femme dévastée qui s'exprime. Elle a des relations peu aisées avec ses parents. Sa mère est un peu trop donneuse de leçon. Elle trouve refuge auprès de son père, pasteur, et sa nouvelle compagne. Cela ne gêne pas sa Maman qui l'envahit malgré tout et lui donne des conseils dont elle se fiche éperdument. Elle voit son médecin mais il ne l'aide pas comme elle le voudrait. Il se contente d'explications scientifiques et cela ne lui apporte rien. Heureusement Mulle, sa meilleure amie est là ! Elle l'emmène boire des bières, elles sortent, s'amusent….
On suit donc le quotidien de cette amoureuse transie qui se raconte dans un style indirect. C'est surprenant, voire déstabilisant au début mais on s'y fait très vite et cela ne gâche pas le plaisir de la lecture. Entre les chapitres, les monologues de l'hippocampe.
Hippocampe ? Pas le poisson, cheval de mer, non, la partie du cerveau située dans les lobes temporaux. Il est responsable de la mémoire et des apprentissages. Chaque monologue (sauf le dernier) explore une partie du corps (coeur, paume, genou etc) et partage une longue introspection. C'est une analyse délicate, toute en finesse, emplie de poésie de charme et follement drôle.
En lisant ce roman, j'ai régulièrement pensé à la traductrice, que je remercie d'ailleurs. L'écriture de l'auteur est à la fois pleine de dérision et de « philosophie ». Lorsque la narratrice présente sa vie, ses échecs sentimentaux, ses rencontres, ses rêves les plus fous, elle le fait avec du recul, de l'auto dérision, tout en restant très « pointue » dans son regard. Trouver les bons mots pour ne pas « abîmer » le texte n'a pas dû toujours être aisé !
Stine Pilgaard est une rédactrice qui casse les codes, avec un style personnel très particulier et une ironie décapante. Elle est experte dans la manière d'utiliser les mots. Avec des termes ordinaires, elle crée des phrases qui décoiffent !
Le recueil n'est pas très épais mais c'est suffisant pour rire, se détendre et faire une découverte qui sort des sentiers battus !
Vivement le prochain !

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Chaque chapitre de ce livre commence par un monologue, plus ou moins poétique. J'ai aimé certains monologues, plus vers la fin du livre, j'ai trouvé ceux-là touchants. Mais je n'ai pas aimé ceux du début du livre, c'était une énumération de toutes les sortes de petites amies que le personnage a eues, et j'ai trouvé cela assez ennuyeux, je ne les ai pas lus entièrement, en général.
Il est tout à fait possible que j'aie moins aimé ces parties du livre parce qu'elles sont plutôt poétiques et que j'ai lu le livre en français, une langue qui est assez éloignée du danois. Une partie de la beauté de la langue est probablement perdue.


Mais ce n'est pas très important, car après les monologues, nous voyons comment le personnage principal évolue dans ses relations avec certaines personnes : son père, un prêtre, sa mère, qui est une personne narcissique et toxique, (les deux sont divorcés et ont un autre partenaire), sa très bonne amie Mulle, et son médecin. Il y a aussi, bien sûr, des filles. La première est celle qui ne veut pas continuer avec le personnage principal.
À tous ces personnages, elle parle de son chagrin d'amour. le médecin explique cela d'une manière chimique, ce que j'ai trouvé très intéressant et amusant. Puis nous voyons les points de vue de sa mère, de son père, de son ami, etc. Les conversations et situations sont toujours loufoques. C'est adorable.
L'héroïne parle et reparle avec ces personnages, elle décrit sa vie en même temps, et elle évolue tranquillement. Les discussions sont toujours très amusantes à lire, bien qu'elles portent sur deux sujets importants : le chagrin d'amour, une mère toxique, et, parfois, avec la mère toxique bien sûr, sur le fait qu'elle aime les filles.


L'autrice a aussi très bien écrit sur ces mères toxiques, avec beaucoup d'humour. Je suppose que cela aide les personnes qui ont une telle mère, et au moins cela les rend reconnaissables et on peut apprendre à rire de la situation - et à répondre à la mère. On peut voir aussi, hélas, que le caractère de la fille est influencé par le caractère de la mère. Heureusement, on peut voir clair dans la situation avec la mère, et ainsi on apprend à voir clair dans ses propres défauts aussi.


En conclusion, je peux dire que je trouve qu'il s'agit d'un très bon livre pour tous ceux
- qui veulent gérer un chagrin d'amour .
- qui veulent obtenir des conseils et des astuces lorsqu'ils ont une mère manipulatrice et dominatrice.
- qui préfèrent les personnes du même genre.



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"Les monologues de l'hippocampe"
Stine Pilgaard
( Éditions le bruit du monde)

Si vous aimez les chemins tout tracés, les récits consensuels, bien rangés dans leur case, passez votre tour.
Ce livre danois est un OLNI. Objet Littéraire Non Identifié.

Quoique si : c'est un roman, indéniablement. Un roman qui raconte à la première personne les (més)aventures d'une jeune femme profondément ébranlée par un chagrin d'amour. Et a y regarder de plus près, bien en peine de gérer ses sentiments et ses relations avec à peu près tout le monde - hormis peut-être son cher Papa, fan des Pink Floyd et sa meilleure amie qui lui tient lieu de spin doctor..

De cette intrigue apparemment banale, l'autrice crée un récit hors norme qui nous plonge dans la conscience (très) fragile de ce personnage. Et c'est précisément là qu'est la première réussite. L'écriture colle si bien au bouillonnement psychique de sa protagoniste qu'on se trouve vite tout aussi perturbée qu'elle par ses bouffées de désespoir qui s'entrechoquent avec ses pensées parasites, comme seul l'esprit humain en est capable. Rendre ce désordre intime en mots était une gageure. Et bien c'est fait ! Et bien fait !
Et puis l'autre étrange réussite de ce court roman, c'est la manière dont le pessimisme profond se conjugue avec l'humour. Réjouissant, cette manière grinçante de commenter son propre désespoir...

Dans ces monologues de l'hippocampe, il y a quelque chose du cynisme terrible que j'avais tant aimé dans le film "Fight Club". On s'étonnera de ce rapprochement, je sais bien. Pourtant lire les parties "monologue" du roman m'a bel et bien rappelé ces répliques : "Je suis le colon de Jack. Je suis le cancer de Jack. Je suis le sentiment de rejet exacerbé de Jack."
Quelque chose d'identiquement décalé et cruellement exact dans le regard que portent ce livre et ce film sur les relations humaines.

Un parti-pris narratif inédit et un choix d'éditeur audacieux.

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Je n'écris pas que des chroniques !
Découvrez mes deux romans :
"Le soleil ne brille pas pour tout le monde"
"Les Naufragés" (Prix coup de ❤ 2023 du Carré des Écrivains De Marseille)
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Parfois une petite voix dans ma tête imagine des histoires ou des situations. Elle devient parfois incontrolable et j'en oublie pourquoi j'en suis venu à me poser telle question ou pourquoi j'imagine telle situation exagérée ou amusante. Les monologues d'un hippocampe, c'est cette même petite voix, dans la tête de la narratrice. Elle a une façon de s'exprimer qui lui est propre, qui me semble particulièrement originale, qui peut destabiliser un peu au début. Mais on s'habitue assez vite. Et les situations, le propos, les dialogues sont souvent drôles. C'est la première fois que je lis une autrice danoise, donc je ne sais pas si c'est un style assez commun là-bas mais pour moi, ça a été une petite bouffée d'originalité bienvenue. J'ai trouvé les personnages attachants malgré tous leurs petits défauts qui les rendent si humains. J'ai éclaté de rire les trois fois ou j'ai relu la double page décrivant l'hypothétique évolution de la relation entre la narratrice et le jeune homme qu'elle vient tout juste de rencontrer. J'ai aussi adoré beaucoup de petits passages, les petites répliques cinglantes. J'aurais aimé partager une plus grande tranche de vie avec la narratrice, le livre se dévore un peu vite.
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