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Citations sur Le président des riches : Enquête sur l'oligarchie dans l.. (22)

[...] le chef de l'État ne peut éviter de rendre visible l'intervention du pouvoir pour remercier qui l'a servi [...]. Les rouages du pouvoir ont toujours fonctionné ainsi, mais dans la discrétion, voire le secret. Nicolas Sarkozy, peut-être parce qu'il n'est pas né au cœur du sérail, vend la mèche dans une sorte de forfanterie, celle du novice trop heureux de pouvoir réaliser enfin ce qu'il désirait depuis l'enfance.
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ce combat incertain exige que soient dévoilés les moyens et les méthodes de l'adversaire. Pour le vaincre, ne faut-il pas le connaitre? [...] dans un souci constant de transparence et de lisibilité, nous donnons à lire des faits, des preuves, nous multiplions les histoires et les exemples pour emmener le lecteur sur la réalité du terrain, à la Défense, à Neuilly et dans les lotissements chics ou l'entre-soi permet la consolidation des réseaux. Les sources sont indiquées: il faut vaincre l'opacité du pouvoir, l'un de ses remparts les plus solides.
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L'hermétisme des anglicismes et plus encore des sigles cabalistiques, LBO, CDS, CDO, font des marchés financiers des sectes ésotériques. Ces langages codés contribuent à exclure la majorité des français de la planète finance, qui est pourtant aussi la leur. Ces marchés dits libres, où l'on vend du vent au vent, invisibles et mystérieux, manipulent les milliards comme Dieu l'univers.
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La force de l'oligarchie est énorme,elle contrôle l'économie, la finance, les médias. Ses représentants sont au coeur du pouvoir politique. Nos recherches donnent à voir aux classes moyennes et populaires la puissance de l'adversaire, en cela elles peuvent décourager. Mais elles sont aussi des instruments de connaissances utiles à l'organisation de la lutte pour un meilleur partage des richesses produites par la nation.
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Toute nouvelle mesure de solidarité sociale ne sera pas, selon cette logique, acquittée par ceux qui dépassent déjà le taux de 50 pourcent d'imposition. Ainsi, le 8 octobre 2008, au coeur de la crise économique et financière, les députés de lammajorité présidentielle, l'ump et le Nouveau Centre, ont inclus dans le calcul du bouclier fiscal la taxe de 1,1 pourcent sur les revenus de placements d'épargne, destinée à financer le revenu de solidarité active (RSA). Ce prélèvement, appliqué dès le 1er janvier 2009, est donc à la charge des riches les plus modestes et des classes moyennes.
Comme l'a laissé entendre Nicolas Sarkozy, dans ce langage qui manie avec rouerie les apparences de l'évidence, "un bouclier fiscal, si ça laisse passer les flèches, ce n'est plus un bouclier". Irréfutable. Sauf que les flèches atteignent les moins protégés. Les petits épargnants sont mis à contribution sur leurs assurances-vie, leurs comptes sur livret et autres placements, alors que les milliardaires se retrouvent, eux, hors d' atteinte. Les plus riches sont donc exemptés de l'effort de solidarité envers les plus démunis.
Avec un cynisme époustouflant: les indemnités versées aux victimes d' accidents du travail sont, depuis décembre 2009, considérées comme un revenu et donc imposable.
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Seul l'effet d'annonce compte. Comme pour les camelots, tout est dans le boniment. Encore faut-il en avoir le talent et les qualités d'acteur sans lesquels le message ne sautait passer. Mais, de ce côté là, l'artiste est doué.
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Le 18 mars 2009, Nicolas Sarkozy était au commissariat de Gagny,en Seine Saint Denis. Non pas en garde à vue, mais pour annoncer les mesures qu' il comptait prendre afin de "sanctuariser" les établissements scolaires et les protéger contre les bandes violentes. Il venait de visiter le lycée Jean-Baptiste Clément de cette ville, où une intrusion avait eu lieu quelques jours auparavant. Parmi les mesures annoncées, figurait une nouvelle loi réprimant l' appartenance "en connaissance de cause" à une bande, soupçonnée de vouloir commettre des agressions contre les biens ou les personnes. Une peine de trois ans de prison pourrait désormais être appliquée en raison de cette appartenance. C'est la possibilité de l ' acte qui est sanctionné. Une sorte de produit dérivé juridique.
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le sacre de Nicolas Sarkozy est celui du cynisme social : l'argent ne doit plus se cacher
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Cette loi a été adoptée par la Parlement le 11 février 2010, après avoir été votée par la Sénat le même jour. selon l'article 222-14 du code pénal, ainsi modifié, "le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions et de dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15000 euros d'amende". Même si la durée d’emprisonnement a été réduite, de même que l'amende, l'application de la loi, promulguée le 2 mars 2010 et publié le lendemain au Journal officiel, risque d'entraîner de graves atteintes aux libertés.
c'est ainsi que "cent dix personnes ont été interpellées lors d'un rassemblement anticarcéral relativement confidentiel aux abords de la prison de la Santé, dimanche 28 mars, après que l'un des participants a procédé à un tir de fusée de détresse". Deux cents personnes ayant participé à ce rassemblement, c'est la moitié des manifestants qui furent interpellés, et le quart finit en garde à vue. Comme dit l'ineffable Frédéric Lefebvre, il faut saluer cet outil qui permettra "l'éradication des bandes de racailles, qui prennent toujours pour cible les plus fragiles de nos concitoyens dans les quartiers les plus populaires".
Cette loi semble avoir été conçue pour casser la contestation sociale en rétablissant la responsabilité pénale collective. elle permettra de juger un manifestant pour des actes commis par des tiers, et même pour de simples intentions supposées. La responsabilité collective avait été établie dans le droit français avec la loi Pleven, dite loi "anticasseurs". Elle fut abrogée avec l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Voilà qu'on la réinvente.
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La guerre des classes se manifeste dans la symbolique d'un vocabulaire martial. Les riches sont présentés comme agressés et mis dans l'impérieuse nécessité de se défendre. Aussi leur fournit-on un bouclier pour se protéger, mais de quoi? De la rapacité d'un peuple avide? D'un état d'autant plus insatiable qu'il dépense sans compter?
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