Je viens de finir la trilogie des secrétaires : Place Ville Marie, Rue Workman et Station Bonaventure
Ancienne secrétaire, je me réjouissais à la lecture de ces livres. Petit problème : ça se passe au Canada québecois (expressions typiques, mais sympa) et surtout dans les années 1960... donc ambiance très éloignée de celle actuelle !
la situation des femmes, comment dire ? Il était admis, et même fortement recommandé qu'après le mariage, et surtout après les enfants, que la femme abandonne sa carrière professionnelle pour se consacrer à sa vie familiale...c'est d'ailleurs ce que la belle-mère de l'héroIne principale lui reproche, de continuer à travailler après son mariage et d'avoir des ambitions professionnelles !
Et le rôle de la secrétaire ? en premier, préparer le café, prendre le pardessus du patron, planifier et organiser ses fêtes de famille, etc.. heu, y a quand même un petit problème, non ? Secrétaire ou bonne à tout faire ?
Si le premier tome est plutot sympatique et assez amusant, ça se gâte par la suite : les personnages sont très fades, surtout Claire, l'héroïne principale, et ça vire vraiment à la guimauve ultra-sucrée dans le dernier tome. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, et tout le monde trouve, ou retrouve l'amour.
Même les méchants et les antipathiques deviennent sympa...
Une série de bouquins sympas à lire, sans prise de tête, écriture fluide mais assez sommaire (pas ou très peu de descriptions physiques ou de paysages..) sitôt lu, sitôt oublié. Bref, si vous ne lisez pas, vous ne perdez pas grand chose.
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Bon, nous fait réaliser la condition de travail des femmes dans ces années là!
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Le génie humain l’avait toujours émerveillée, et ce, bien avant de connaître Romain ! Claire enviait les hommes qui pouvaient pratiquer le métier qu’ils avaient choisi. Non pas qu’elle regrettât d’avoir suivi des études en secrétariat, mais il lui arrivait parfois de se demander ce qu’aurait été sa vie si elle avait été un homme.
Ce n’est pas avec un petit salaire de secrétaire que tu pourras survivre, Alice. Tu ne peux le nier, ma chérie : tu avais tout le potentiel requis pour devenir médecin, mais tu t’es contentée d’un simple travail de bureau. Tu vaux bien mieux que toutes ces filles qui tapent à la machine et qui préparent du café à leur patron.
La vie n’était pas facile en usine et elle était heureuse de ne pas avoir été obligée de travailler dans ce milieu. Bien qu’elle soit déçue de sa première semaine de boulot, la jeune femme se dit que ça aurait pu être bien pire si elle s’était échinée au salaire minimum dans des conditions beaucoup moins agréables.
Les filles aimaient papoter de mille et une choses. Cécile était toujours disposée à raconter les potins qui circulaient au troisième étage de la tour cruciforme. La plupart du temps, les rumeurs n’étaient pas fondées, mais elles ajoutaient tout de même un peu de piquant dans ce travail monotone.
Les femmes mariées ne travaillaient pas à l’extérieur. Elles devaient veiller au confort de leur famille.