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3,01

sur 89 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le roman d'Emmanuelle Pireyre raconte …difficile à dire et à décrire car la première question qui vient à l'esprit est est-ce bien un roman ? ce n'est pas plutôt un essai ? Un laboratoire d'écriture ? Une fois le livre refermé le lecteur demeure perplexe, l'auteur mêlant sans cesse la fiction avec la réalité, l'imaginaire des personnages avec les aliénations du monde social entre « passerelles logiques et tunnels oniriques ». Il n'y pas de fil narratif mais une suite de réflexions disparates, appliquées à un schéma imaginaire.

Avec une succession d'histoires éclatées portant sur les dogmes contemporains de la société, E. Pireyre s'appuie sur une question actuelle, la décortique jusqu'à en épuiser la substance pour mieux mettre en évidence la prégnance du monde dans lequel on vit. Dans chacun des récits, l'auteur confronte la passion, le rêve, ou la sauvagerie du personnage aux codes de la société. C'est une confrontation non sans heurt. Face à ce qui apparaît après démonstrations comme des poncifs rigides et aberrants de la société moderne, aux premiers desquels la finance, le management japonais ou la religion, chacun d'eux revendique un désir d'émancipation, une liberté de pensée… Ils tentent à leur manière de réenchanter le monde.

Si a priori, les questions apparaissent farfelues, le ton léger, et si les réflexions étirées jusqu'à l'extrême aboutissent parfois à des réponses absurdes, on doit reconnaître à l'auteur le talent de tourner dans tous les sens nos représentations habituelles et nos sens communs. La technique est déconcertante dans la mesure où c'est tout à la fois ludique et érudit. L'humour venant certainement écarter la pesanteur du thème de la réflexion.
Cependant pour qui n'est pas familier avec l'univers d'Emmanuelle Pireyre, cette lecture demande un effort de concentration constant. C'est une lecture un peu trop exigeante lorsqu'on recherche dans la fiction l'abandon de soi et le droit à la paresse intellectuelle.

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Abandonné aux deux tiers du roman... Ce qui me rassure : je ne me sens pas seule!

Je ne me suis pas vraiment ennuyée à la lecture, non. Même pas. Mais je n'ai absolument pas pu comprendre où l'auteure voulait en venir.
Pas trouvé le fil de l'histoire... Pas aimé le style de la narration... Et même pas accroché aux histoires que j'ai lues. La première m'a même mise très mal à l'aise avec ces gosses de neuf ans qui parlent de Bourse et de vendre leur maison de Cannes avant de perdre de l'argent...

Peut-être suis-je passée à côté de quelque chose mais comme apparemment, je suis loin d'être la seule, je ne m'inquiète pas!
Et je me sens plus légère depuis que j'ai refermé ce livre!
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Le jury du prix Médicis a joué la carte du risque en couronnant cette féerie. Annoncé comme une compilation de textes composites présentés de manière novatrice - à l'image de la diversité documentaire d'une session sur le web ? -, le livre constitue a priori une cible intéressante pour le chasseur de structures littéraires singulières. John Dos Passos n'avait-il pas réussi dans le récit hétéroclite avec Manhattan Transfer en 1925 ?

Il ne s'agit pas d'une histoire ni d'un essai mais de l'énumération de choses qu'Emmanuelle Pireyre trouve belles dans ce monde. Non au plan des apparences physiques mais à celui des idées.

Parler de sujets très divers est louable, insinuer des liens entre eux l'est autant puisque tout se tient avec la mondialisation et les réseaux sociaux. Mais peut-on tout mêler ? On s'étonnera qu'un hacker malveillant, tout sympathique qu'il soit, et qui est sans doute à sa façon un héros des temps moderne, trouve place dans une féerie qu'on voudrait davantage souriante et sereine qu'inquiétante.

On surfe sur des idées réformistes qu'on s'attend à trouver dans les conversations branchées d'un meeting anticapitaliste. Ceci ne fait pas problème, mais lorsqu'on voit pointer la révocation du fonctionnement de la société contemporaine, on s'attend quand même, à un moment ou l'autre, à voler un peu plus haut. D'autant qu'on convoque des noms sérieux comme Giorgio Agamben, Nietzsche, Boris Cyrulnik (de façon voilée pour celui-ci),… qui font espérer plus que des péroraisons absconses. Vrais débats et propositions se font attendre jusqu'à ce que le paragraphe décline gentiment dans une photo insigne répétitive, un chat ado débile voire une touchante collection de baisers. Si si, c'est bien compris, Emmanuelle Pireyre veut parler tendresse et bulles bleues alors que ce monde sombre dans les profits bourgeois et les monstres financiers, c'est aimable mais n'est-il pas un peu mince cet énorme cliché ? Et quelques mots réussis - "Il fallut attendre le 16è siècle pour que la note si soit ajoutée à la gamme de do" - ne suffisent pas.

En cours de lecture, j'ai tenté - je devais passer à côté de quelque chose - de sonder le projet de l'auteure à travers cette vidéo: l'interview traînante ne fait que répéter le livre. Et de concéder elle-même que ses féeries sont parfois tirées par les cheveux.

Entre sérieux, futile, fleur bleue et philosophie, le lecteur perd tout repère. le mixage audacieux pourrait fonctionner, mais on en sort fatigué à force de ne pas s'amuser ni rien apprendre. Il ne suffit pas d'arborer crânement des insignes contestataires mais encore faut-il les présenter sous une forme littéraire esthétique destinée à la diffusion. Je n'ai pas le sentiment que ce soit réussi ici.

La véhémence de ce billet vient évidemment de la mauvaise humeur induite par la volonté d'aller jusqu'au bout du livre. Il aurait mieux valu y renoncer dès qu'il se refusait. L'inventivité d'Emmanuelle Piryeyre, sa vivacité intellectuelle n'ont pas suffi, selon à moi, à produire plus qu'un distractif pied de nez. Voilà un bandeau rouge qui ne lui va pas bien.


Lu en format ePub sur Sony PRS-T1

Lien : http://marque-pages.over-blo..
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Quels sont les points forts de ce livre ou pourquoi a-t-il été récompensé par le prix Médicis (2012)? (euh … à mon humble avis :)

- une originalité certaine, et en évolution, dans l'écriture : mélange de styles (écrit, parlé, langage des forums), mais aussi présentation des personnages de chaque récit, insertion de dessins, de photos, mélange de récits et de notes personnelles, ensemble détonant qui rend l'ouvrage très vivant, actuel et assez rapide (je n'ai pas dit facile ;) à lire

- un foisonnement d'informations de culture que je qualifierais d'immédiate et médiatique : tout ce dont on parle, toutes ces idées qui circulent très vite dans les médias et grâce à internet

- de l'humour et une vraie ouverture d'esprit chez l'auteure (ndlr : ceci n'est pas une faute d'orthographe mais une revendication ;)

- un très joli titre


Alors, pourquoi ce livre n'est-il pas réussi?

A la lecture, j'avais l'impression suivante : d'être à table avec une femme intéressante, cultivée, intelligente, au courant d'énormément de choses et avec un avis nuancé mais tolérant sur des sujets dans l'air du temps. Mais cette charmante vient d'aller se faire une ligne, elle revient électrisée et parle de façon survoltée, en multipliant les références, en mélangeant les idées, le tout à une vitesse folle et résultat, après 2 minutes, je perds le fil, suis déconcentrée et me désintéresse des propos.
Voilà exactement mon ressenti à la lecture.

Et j'ajoute : dommage.
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En préambule, je ne trouve qu'une chose à dire : “Que j'ai peiné sur ce livre !” La syntaxe prête déjà au questionnement avec des textes fragmentés qui ne peuvent être difficilement assimilées à des nouvelles classiques, mais qui ne constituent pas non plus un récit linéaire facilement compréhensible. Ces écrits parcellaires portent pour noms des titres intrigants : “Comment laisser flotter les fillettes?”, “Comment habiter le paramilitaire?”, “Comment faire le lit de l'homme non schizoïde et non aliéné?” ou encore “Comment être là ce soir avec les couilles et le moral?”. Autant de questions qui n'entrainent pas de réponses immédiates et unilatérales mais qui laissent présager l'original et le fantasque.

Pourtant, je suis restée tout au long de ma lecture extrêmement décontenancée par la forme de l'ouvrage, par la narration qui semble digresser en permanence vers des considérations secondaires. Pour exemple, le début de livre traite de la bourse, sujet d'étude pour de jeunes élèves. On passe ensuite aux sites de rencontre comme si tous ces sujets contemporains avait un fil conducteur qui coulait de source. Je dois bien avouer que j'ai failli abandonner l'ouvrage après cinquante pages car je me sentais complètement baladée, étrangère à ce roman un brin trop expérimental pour moi. J'ai néanmoins décidé de continuer, non par intérêt mais plutôt par sens du devoir vis-à-vis de de cette rentrée littéraire à laquelle je prends plaisir à participer. Peut-être qu'en poursuivant, j'allais finalement accrocher à ce récit atypique qui détone tout à fait de ce que j'ai pu lire jusque-là. Force est de constater que je l'ai fini toute penaude, me sentant un peu idiote car j'ai eu l'impression de passer à côté des forces de ce petit ovni.

Emmanuelle Pereyre brosse un portrait de la société résolument dissolu avec des personnages complexes, aspirant à la liberté et aux revendications un peu floues. La narration alterne petits textes bien construits et discussions extraites de forums sur Internet. Cela a été une véritable expérience de lecture qui n'a malheureusement pas été convaincante pour ma part. A la manière de chroniques, il aurait fallu piocher en se laissant porter, pour divaguer allègrement avec ces personnages caméléons. J'ai donc un gros regret : celui d'être restée à quai. Quelques mois après lecture, je peux même dire que c'est rageant car j'ai encore l'impression avec ce livre que j'ai été (prise pour) une parfaite imbécile, incapable de comprendre où on me trainait. La féerie n'était pour moi que dans le titre !
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"Avec une jubilation communicative, Emmanuelle Pireyre propose une radiographie de notre conscience européenne en ce début de 21e siècle". Non, l'éditeur n'avait pas fumé avant d'écrire cette description de Féérie générale, récent Prix Médicis. Cette présentation est largement pompeuse pour un livre qui ne l'est pas, enfin si, parfois. On se demande plutôt si ce n'est pas Emmanuelle Pireyre qui n'aurait pas, elle, abusé de substances hallucinogènes. Avec des titres de chapitres tels que "Friedrich Nietzsche est-il halal ?", ou "Comment être là ce soir avec les couilles et le moral", la question peut se poser, non ? Il serait peut-être temps d'exiger un contrôle antidopage aux auteurs de livres ! Ni roman, ni recueil de nouvelles, Féerie générale est un bric à brac d'idées assemblées dans un esprit ludique, social et philosophique. le résultat est franchement original et rigolo par instant mais globalement usant pour tout lecteur sobre et disposant de facultés intellectuelles à peu près intactes. Les bras en tombent presque aussi vite que le livre, qu'on parcourt tout de même jusqu'au bout, plus par curiosité que par passion.
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La 1ère nouvelle séduit. On est déjà plus sceptique à la lecture de la seconde. Puis on perd pied. Exercice de style ? Bouffonerie? J'ai voulu ne pas abandonner comme si la dernière histoire allait révéler le secret enfoui d'une compréhension qui m'échappait. Que nenni.
Je lis sur Wikipedia que le prix Médicis couronne un roman, un récit, un recueil de nouvelles dont l'auteur débute ou n'a pas encore une notoriété correspondant à son talent. Et ben ! Chapeau les gars !
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Je n'ai vraiment pas accroché à ce roman fourre-tout, sûrement novateur dans la forme (chaque chapitre commence par une question intrigante : F Nietzsche est-il halal ? par exemple...) mais pour moi trop c'est trop et je n'ai pas trouvé de fil conducteur . Aussi j'ai quitté sans regret cette aventure sans même me culpabiliser de ne pas la terminer!
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Nouvelles qui tiennent plus de l'essai sociologique sur la société actuelle que du roman. Bonne analyse, variée ; critique de la société contemporaine.
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Voilà une auteure qui se fait vraiment plaisir ... Mais elle oublie qu'elle écrit pour des lecteurs ! Un monument d'onanisme intellectuel . Il faut pratiquer le voyeurisme pour aimer ça !
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