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Critique de brigittelascombe


Par elle, malgré elle, ou en elle. La relation à la mère est toujours forte mais vécue de façon différente d'un individu à l'autre et d'un frère (ou une soeur) à l'autre.
Patrick Poivre d'Arvor vient de perdre ce "tuteur inflexible",ce "rempart", cette femme "dure au mal","belle", "orgueilleuse","indépendante, "emmurée", intrusive aussi parfois à force de tout contrôler et il vient la raconter, se la raconter pour la faire revivre encore une fois.
D'autres écrivains, récemment, de Christine Orban (Le pays de l'absence) à Delphine le Vigan (Rien ne s'oppose à la nuit) ont accompli la même démarche, comme un retour sur les derniers instants,le passé, les souvenirs, le lien crée ou non.
Patrick Poivre d'Arvor exprime ses sentiments avec pudeur.
"J'ai du cha..." pleurait-il, enfant, face à son poisson rouge, les nageoires coupées par sa soeur jouant à la cruelle Sophie.
"Tu n'as rien.Dans notre famille,on n'a pas de chagrin. En tous cas on ne le dit pas c'est commun".
Et là, il ose. "Dire, c'est offrir." Et il dit. Et, même s'il ne dit que pour lui, son monologue nous émeut. Nombreux deuils. Un de plus. Vide. Présence irremplaçable.
Il revient sur ses souvenirs d'enfance d'ainé avec Catherine l'exubérante et Olivier le protégé.Il évoque le journal intime, de cette fervente de Goethe, retrouvé après son décés. Il s'interroge sur le bonheur de l'enfance, l'amour qu'il lui portait qui a sans doute rejailli sur sa vie d'homme.
L'enfant replié sur lui même qui voyageait à travers livres, s'ouvre enfin pour dire :je t'aime encore et toujours.
Et c'est beau un homme qui pleure.
Merci!
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