J'ai beaucoup aimé l'écriture de Franis Politzer. C'est juste dommage qu'il n'ait pas introduit le côté "fantastique" avec plus de subtilité car le récit devient tout à coup très difficile à prendre au sérieux.
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Kerhuen pourrait être le bout du onde.Aussi pour l'atteindre, faut-il quitter les nationales et emprunter des départementales orphelines mal entretenues, qu'ici dans ces campagnes, on appelle encore "grandes routes" tant il est vrai qu'elles se prolongent par plus vétustes encore.
Le voyage devient alors expédition. De routes, elles ne portent plus que le nom, ces bandes sinueuses d'asphaltes défoncées par les tracteurs et rongées par la lande , par plaques entières, elles laissent ressurgir la terre, pour rappeler qu'autrefois sous la langue grise du goudron préexistèrent l'herbe et les ornières des chemins.
C'est une de ces routes délabrées qui mène à Kerhuen.