Dans son village, en Inde, la journée de Latika est bien remplie : aller chercher des seaux d'eau à la rivière, fabriquer des paniers, aller à l'école.
Et puis il y a le soir, quand la nuit tombe et que la lune paraît, le moment qu'elle déteste !
Latika doit se rendre en compagnie des autres femmes dans le champ pour faire ses besoins, le champ de la honte.
Lorsqu'un ingénieur arrive pour améliorer la vie des habitants du village, Latika aurait bien une proposition à faire !
Un texte court, en vers libres, pour aller à l'essentiel, magnifiquement mis en images par
Sonali Zohra.
A travers les yeux de Latika,
Andrée Poulin joue avec une large palette d'émotions : consternation, honte, indignation, colère, jalousie….mais aussi espoir et bonheur.
Ce récit dénonce un scandale sanitaire mondial : 4 millions de personnes n'ont toujours pas accès à des toilettes avec tout ce que cela implique.
Et puis, au-delà de la honte, il y a le problème de l'égalité entre les filles et les garçons : jouer avec les garçons ? Impensable. Continuer à aller à l'école après ses 12 ans ? Impossible, c'est une femme !
Un texte qui soulève bien des questions, mais qui, malgré tout, est très positif.
Une belle leçon de courage pour essayer de changer le monde !