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C'est la première fois que la plume de Jacques Poulin n'opère pas comme à son habitude. Pourtant, elle ne semble pas avoir changée, elle est encore tout en douceur, en tendresse, en mains tendues vers l'autre. Mais alors quoi ? Peut-être le propos, l'intrigue. Oui, c'est sûrement ça. Dans Un jukebox dans la tête, on retrouve encore une fois Jack Waterman, le double de l'écrivain, vieillissant. Une rencontre inopinée avec une jeune qui s'avère être sa voisine de palier le mène vers une énième «aventure». Une amitié subite – et probablement éphémère – entre le vieil auteur et une jeune femme, voilà une idée que Poulin aura recyclée jusqu'au bout. J'ai l'impression de relire toujours la même histoire, un peu comme ces toiles presque identiques mais peintes dans des tons différents. Waterman ne peut-il pas lier avec une femme de son âge ? Avec un homme ? Et ces amitiés ne perdurent pas ?

Pour en revenir à Waterman et Mélodie, leur amitié invraisemblable me semblait forcée, tissée de fils blancs. J'ai bien aimé comment le vieil homme essaie de la retrouver, retraçant ses possibles pas dans le quartier. Ah… Québec ! Je ne me lasse pas d'y déambuler, même à travers les livres ! Mais, une fois qu'il retrouve sa muse, il me perd. Elle lui demande son aide mais se dérobe aussitôt, dévoilant son histoire petit à petit, comme un animal qui se laisse apprivoiser. Ça ne manque pas de poésie mais pourquoi tant de mystère ? Parce que son passé est si sombre ? Jeune fille abandonnée, maltraitée, violée, retenue captive, etc. Ça m'a étonné. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi, c'est seulement que je ne m'attendais pas à cela de la part de Jacques Poulin. Il sort un peu de son registre plus léger. Ceci dit, il traite de ces thèmes avec délicatesse. Toutefois, une question persiste : pourquoi ?

Pour revenir – encore une fois – à Waterman, il commence à sentir sérieusement le poids de l'âge : son pauvre coeur lui cause quelques surprises et frousses. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs (que j'ai lus) qui traitent de ce genre de situation. Je veux dire, qui l'aborde de plein pied. Ce n'est pas traité comme la mort attendue de l'aïeul dans une saga d'une trentaine de personnages ni comme un moment triste dans la vie d'une jeune trentenaire qui perd son père. Non, il s'agit du personnage principal et de l'idée qu'il se fait de sa propre fin. Heureusement, dans Un jukebox dans la tête, on ne sombre pas dans le mélodramatique ni dans l'apitoyement, encore moins dans un réalisme cru. Poulin nous réserve plusieurs moments drôles et tendres, plein d'humanité.
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Poulin, l'auteur des états d'âme et des sentiments. Poulin, tel son alter ego Jack Waterman (c'est un nom de plume), sillonne Québec et décrit ses façons d'être, ses postures mentales, son spleen ambiant et ses rencontres improbables dans des textes d'une simplicité poétique désarmante.

Le hasard placera sur la route de Waterman une jeune lectrice et de cette rencontre naîtront un échange, une conversation et même plus si affinités. Ce dialogue viendra bouleverser la routine de l'ermite et les deux exclus se nourriront de cette nouvelle affection. Douceur, tendresse et musiques du coeur, c'est tout cela qui joue dans le jukebox que nous présente Jacques Poulin.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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On dirait que cet auteur utilise souvent les mêmes ingrédients pour ses romans: une jeune femme, belle de préférence et légèrement énigmatique, un vieux qui fantasme plus ou moins ouvertement sur la première, des chats qui apparaissent ici et là, des considérations diverses sur la littérature ou le métier d'écrivain et quelques allusions au moins sur Paris. Ce cocktail, déjà présent dans 'Les yeux bleus de Mistassini”, dans “Volkswagen blues” ainsi qu'à un moindre degré dans “Les grandes marées” est ici assaisonné d'un bouncer irascible aux intentions louches. Il en ressort un court roman sans trop de substance, bien écrit mais après... Je n'ai pas été touché ni par Jack, ni par Mélodie, et encore moins par leur histoire plus ou moins invraisemblable.
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On rentre dans un nouveau roman de Jacques Poulin comme on enfile un vêtement douillet que l'on aime porter. On ne part pas à l'aventure vers des mondes inconnus mais on pénètre dans un univers fait de familiarité, de tendresse et peuplé d'êtres étranges mais que l'on a envie de fréquenter.
Certains reprochent à Jacques Poulin de répéter toujours la même histoire. C'est là une analyse bien rapide car chaque nouvel ouvrage ajoute une couche dans le millefeuille qui se dévoile peu à peu à notre regard.
J'ai beaucoup aimé cette dernière histoire. J'ai dû réfréner mon envie de tourner page après page pour ne pas arriver trop vite à la fin. Un livre de Jacques Poulin se déguste comme l'un de ses plats préférés, à la petite cuillère et en prenant son temps.
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J'ai retrouvé avec un bonheur tranquille l'écriture fluide de Jacques Poulin, malgré une impression de «déjà lu» due à la redondance thématique (l'histoire d'un amour timide entre le narrateur et une jeune personne au passé trouble).
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un peu du deja vu.une histoire simple et pas compliquee
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