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Critique de Maxie


En 1994, Sylvain Tesson et Alexandre Poussin, respectivement 22 et 24 ans, se lancent dans un périple à vélo autour du monde. On a roulé sur la Terre est en quelque sorte leur journal de bord, leur récit, jour après jour, pendant un an, du nombre de kilomètres parcourus, des difficultés surmontées, des personnes rencontrées, et des paysages traversés. Quand j'ai ouvert ce livre, je pensais naïvement y trouver avant tout des lieux et des rencontres, des choses qui pourraient me donner envie de faire comme eux (tout en sachant que ça n'arrivera jamais). J'ai donc été assez un peu déçue d'y trouver surtout des difficultés, des rencontres problématiques, et des critiques assez fortes à l'encontre de certains peuples, certaines nationalités. En particulier Alexandre Poussin m'a beaucoup agacée dès le départ, parce que je trouvais qu'il avait une vision très égocentrique des choses, et je préférais les passages de Sylvain Tesson (ils ont alterné la rédaction, on passe de l'un à l'autre au fil des pages). Puis j'ai l'impression que le ton s'est calmé, et je n'ai plus ressenti ce contraste à chaque changement de narrateur. Alexandre devenant moins critique, et Sylvain davantage. Et moi-même j'ai dû devenir plus tolérante à l'égard de ces jeunes gars qui avaient entrepris une épopée aussi téméraire que dangereuse. En bref, je ne peux pas dire que j'ai adoré, j'ai trouvé ça long par moments, je les ai trouvés souvent trop téméraires, voire irresponsables, et même par moments j'ai douté de la véracité du récit, tellement certaines situations qui semblaient mener tout droit à une issue négative, voire tragique, se résolvaient comme par enchantement. Mais soit, je ne veux pas leur reprocher d'avoir par moments un peu arrangé le récit pour embellir l'aventure ou la rendre plus palpitante. Et les dernières pages ont rattrapé tout ce qui m'avait déplu auparavant. Après les avoir suivis dans leurs galères pour se nourrir, se loger, se soigner, réparer les ennuis techniques et vaincre les difficultés administratives et politiques, j'ai été énormément émue quand est arrivé pour eux le moment de boucler la boucle. Ils l'ont bouclé, leur tour du monde à vélo ! Ils l'ont fait avec et grâce à l'insouciance et la fougue de la jeunesse, sans doute. Mais ils l'ont fait ! Et pour ça, franchement, chapeau !
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