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Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage...
C'est bien ainsi que se termine ce tour du monde à vélo d'Alexandre Poussin et Sylvain Tesson, alors âgés de 24 et 22 ans, avec ces dernières pages que je viens de quitter ce matin.
Et moi, j'ai fait ce voyage avec eux, par procuration bien sûr. La traversée du Sahara, la Mauritanie, puis de l'Atlantique au Pacifique par l'Argentine, des escales improbables et improvisées sur l'Ile de Pâques et Tahiti, quelques jours en Nouvelle-zélande, avant un retour définitif sur la terre ferme: Singapour-Paris. Longue et pénible traversée de l'Himalaya parsemée de rencontres enrichissantes ou particulières.
A chaque pays traversé, une autre manière d'être, d'accueillir, de vivre et de manger et certaines populations avec lesquelles les deux voyageurs partagent plus d'affinités que d'autres. La Chine, l'Inde et le Pakistan: c'est rude! Question de politique bien souvent.
J'ai bien sûr admiré ces deux jeunes garçons face aux épreuves qu'ils ont affrontées - maladies, accidents, agressions - et leur détermination incroyable là où la plupart aurait laissé tomber (mais il en faut déjà une sacrée dose pour un tel projet!).
J'ai eu ceci dit une préférence pour la prose de Tesson, ayant trouvé celle de Poussin parfois un peu trop grandiloquente, et empreinte de trop de religion pour moi.
Tout en lisant, j'avais dans un coin de ma tête ce regret exprimé par un Sylvain Tesson plus mûr et ayant le double de son âge, lorsqu'il réalise, à l'affût de la Panthère des Neiges (je parle ici du film), que pendant ses nombreux voyages il avait raté tant de beauté de la nature et de sa faune qu'il n'avait pas pris le temps de contempler. Oui, je préfère le Tesson d'aujourd'hui, plus posé, que le tout frais encore accumulant les km avec frénésie.
Mais... quel beau voyage tout de même!
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Nous retrouvons Sylvain Tesson et son compère aventurier Alexandre Poussin en 1994. Agés respectivement de 22 et 24 ans, les deux jeunes gens vont parcourir plus de 25 000km en vélo autour de la planète. Véritable exploit où les kilomètres vont être avalés dans la fougue et l'élan de leur jeunesse. Ecrit à deux voix , ce récit démontre une pugnacité dans l'effort, l'atteinte de l'objectif malgré les difficultés, les obstacles. Jamais le renoncement ne sera évoqué.
Déjà brillants par leur culture et leur talent d'écriture, ils nous laisse augurer un destin de voyages, d'aventure et de partage.

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Ce récit de voyage écrit conjointement par Sylvain Tesson et Alexandre Poussin nous emmène d'un bout à l'autre de la planète au départ et à l'arrivée de la porte d'Orléans à Paris.
Réalisée au début des années 90, cette incroyable aventure ne pourrait se réaliser aujourd'hui tant les territoires traversés sont devenus impossibles à traverser.
On voyage, souvent avec le vent de face, à travers des contrées aussi désertiques que d'autres sont surpeuplées et on partage avec les deux hommes les moments d'exaltation comme les moments de désespoir.
On ressent presque le vent lorsqu'il tourne et se met à ralentir ou à favoriser leur course.
Un très bel ouvrage très agréable qui fait voyager et qui invite au voyage.
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Deux amis font le pari fou d'un tour du monde à vélo en un an. tour à tour, ils en racontent les principales étapes depuis Paris, Gibraltar, Dakar, Buenos Aires et leur longue route vers l'Ouest à travers l'Asie depuis Singapour jusqu'au retour en Europe. Ce sont à la fois les rencontres, les hasards et heureux et malheureux qui sont relatés, les kilomètres avalés, petits bobos et plus grands maux, tous les paysages du monde semblent défiler sous nos yeux, à vitesse réduite, les villes comme les campagnes. J'avoue avoir d'abord préféré les pages rédigées par Sylvain Tesson, plus lyriques, moins terre à terre que celle de son compagnon de route.
On redécouvre aussi ce monde de 1994 qui semble déjà lointain, lorsque la fin de l'URSS était encore récente et pesait sur les frontières, et que la Crimée était ukrainienne. Et ce qui a malheureusement bien peu changé, la place de la femme dans les sociétés orientales, où elle demeure quantité négligeable, quelque part entre l'ustensile de cuisine et l'animal de compagnie.
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1994 : année d'un rêve réalisé, celui de rouler sur la Terre de Paris à Paris pour Sylvain Tesson et Alexandre Poussin.
Avec l'enthousiasme, l'audace et la passion de leurs vingt ans et à peine plus, les auteurs accompliront pendant quatre saisons 23.962 km à vélo.
Ils traverseront les cinq continents de Paris au Sénégal, de l'Afrique en Amérique du Sud traversée d'est en ouest à travers l'Argentine et le Chili pour rejoindre l'Océanie (Nouvelle-Zélande après une halte à l'Ile de Pâques) pour ensuite s'envoler vers l'Asie où à partir de Singapour, ils vont revenir vers l'Europe sans autre moyen que leurs mollets en suivant un itinéraire du sud au nord jusqu'à Lhassa (Tibet) avant de bifurquer vers l'ouest, rien que l'ouest.
Tout en gardant une étonnante unité de ton entre les deux amis, chacun se révèle toutefois à travers quelques détails d'écriture ou de style qui reflètent leur personnalité et la manière dont les choses sont vécues.
Nous les suivons de paysages en villages, de dangers en accueils chaleureux, de douleurs en joies profondes, de regards posés sur ce panel de l'humanité avec ses différences religieuses, culturelles et politiques avec franchise et lucidité.
La souffrance croisée est dominée et dépassée par une détermination incroyable. Quelle leçon!
On ressent leur sensibilité, leur humour, leur agacement aussi, leur force, leur éblouissement.
Point de jeu, un vécu transmis avec des mots qui surgissent vrais, du plus profond de leur être.
Quelques phrases et passages de chacun des auteurs et le sublime dernier chapitre écrit par Alexandre Poussin font de ce livre plus qu'un simple récit d'aventures : un livre précieux.


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En 1994, Sylvain Tesson et Alexandre Poussin, respectivement 22 et 24 ans, se lancent dans un périple à vélo autour du monde. On a roulé sur la Terre est en quelque sorte leur journal de bord, leur récit, jour après jour, pendant un an, du nombre de kilomètres parcourus, des difficultés surmontées, des personnes rencontrées, et des paysages traversés. Quand j'ai ouvert ce livre, je pensais naïvement y trouver avant tout des lieux et des rencontres, des choses qui pourraient me donner envie de faire comme eux (tout en sachant que ça n'arrivera jamais). J'ai donc été assez un peu déçue d'y trouver surtout des difficultés, des rencontres problématiques, et des critiques assez fortes à l'encontre de certains peuples, certaines nationalités. En particulier Alexandre Poussin m'a beaucoup agacée dès le départ, parce que je trouvais qu'il avait une vision très égocentrique des choses, et je préférais les passages de Sylvain Tesson (ils ont alterné la rédaction, on passe de l'un à l'autre au fil des pages). Puis j'ai l'impression que le ton s'est calmé, et je n'ai plus ressenti ce contraste à chaque changement de narrateur. Alexandre devenant moins critique, et Sylvain davantage. Et moi-même j'ai dû devenir plus tolérante à l'égard de ces jeunes gars qui avaient entrepris une épopée aussi téméraire que dangereuse. En bref, je ne peux pas dire que j'ai adoré, j'ai trouvé ça long par moments, je les ai trouvés souvent trop téméraires, voire irresponsables, et même par moments j'ai douté de la véracité du récit, tellement certaines situations qui semblaient mener tout droit à une issue négative, voire tragique, se résolvaient comme par enchantement. Mais soit, je ne veux pas leur reprocher d'avoir par moments un peu arrangé le récit pour embellir l'aventure ou la rendre plus palpitante. Et les dernières pages ont rattrapé tout ce qui m'avait déplu auparavant. Après les avoir suivis dans leurs galères pour se nourrir, se loger, se soigner, réparer les ennuis techniques et vaincre les difficultés administratives et politiques, j'ai été énormément émue quand est arrivé pour eux le moment de boucler la boucle. Ils l'ont bouclé, leur tour du monde à vélo ! Ils l'ont fait avec et grâce à l'insouciance et la fougue de la jeunesse, sans doute. Mais ils l'ont fait ! Et pour ça, franchement, chapeau !
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« Roulez jeunesse ! ». Cette maxime leur va comme un gant. Elle ne jurerait pas aux côtés du drapeau français qui, fanion rassurant, les a accompagnés tout au long de leur périple.

Tour de force, tour du monde, tour des peuples, ces deux joyeux troubadours que sont Alexandre et Sylvain sont revenus de tout. Au bout du voyage, une grande fresque « ethnicolore » peinte à deux mains avec un enthousiasme contagieux et une maturité sidérante pour leur jeune âge (21 et 23 ans !).

Leur noria de coups de pédale arrachée au conformisme donne une bonne leçon aux individualistes que nous sommes. Elle fait tomber tous les préjugés et, comme une invitation au mimétisme, ouvre grand les portes de la découverte.
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Pour ma part, pour bien apprécier les récits de voyage de Sylvain Tesson, il est bon d'avoir lu celui-ci, sans doute dans ses premiers.
Il le fait avec son camarade Alexandre de deux ans son aîné.
Récit à deux voix, chacun son chapitre. Ils partent en vélo, avec le strict minimum, en commençant par l'Afrique, puis, ils traversent l'Amérique du Sud d'est en Ouest, ils font une courte escale (amusante) en Nouvelle-Zélande avant de rejoindre l'Asie et de la traverser (Vietnam, Inde, Iran….).
Certes, ils sont deux jeune gens de bonne famille qui ont la bougeotte, mais sacrément rustiques pour une telle expédition, avalant sans broncher ces milliers de kilomètres. J'aime leur façon de rendre compte de ce voyage.

Puis ensuite, chacun poursuivra sa route de son côté, Alexandre Poussin en compagnie de sa femme et de ses enfants. Tesson avec le parcours qu'on lui connaît : sa traversée de la Sibérie, sa chevauchée de Steppes, sa retraite au bord d'un lac, puis l'accident…puis en Avant, calme et fou, où là, la façon de voyager est moins rude 

Que de chemins parcourus depuis ce premier livre !
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Je n'ai pas l'habitude de lire des récits de voyages donc je dois bien avouer que j'ai mis longtemps à entrer dans leur voyage et péripéties. Peut être parce que ce n'est qu'une suite de ville qu'on ne connaît pas, heureusement il y a une carte au début du livre. En tout cas, un tour du monde a vélo dans les années 90, c'est quand même pas rien et quand on lit tout ce qui leur est arrivé on se demandesi c'est vrai et si ils ont vraiment réussi à aller au bout. Leurs maladies et malchances sont bien décrites mais pas trop et ce qui m'a le plus frappé c'est le nombre de gens qui leur ont offert à manger ou qui les ont accueillis, c'est impressionnant.
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J'ai bien aimé ce récit d'aventure à 2 voix ou quatre mains.
Voilà deux jeunes gens issus de milieu favorisés qui se lancent le défi de partir faire un tour du monde à vélo pendant un an.
Cette aventure d'est déroulée, il y a plus de 20 ans, à une époque où ils étaient précurseurs de ce type d'aventure, aujourd'hui beaucoup plus répandue.
Je manque sûrement de références géographiques pour apprécier pleinement l'exploit sportif de ces jeunes.
Ils voyagent dans un esprit de rencontres, ils ont emmené avec eux des balles et des flûtes et improvisent souvent des spectacles pour entrer en relation avec les populations

Il me reste de cette lecture une impression de souffrances physiques, de rencontres improbables, de dangers évités, de recherche d'absolu, peut-être plus pour Alexandre qui semble être porté par la foi, des moments salutaires de repos lorsqu'ils reçoivent la visite de leur famille ou sont hébergés chez des proches.
On sent dans ce récit l'appétit de ces deux jeunes gens entre exploit sportif et recherche d'un sens à leur vie.
Un bon moment d'évasion. Tout de même, il me vient l'expression" C'est trop" pas dans le sens admiratif mais juste pour exprimer une réserve qui peut aussi se traduire par " Qu'allait -il chercher dans cette galère? "


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