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sur 388 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bartle, après ses études a choisi de s'engager dans l'armée. C'est lors de la période de formation militaire qu'il rencontre Murphy de trois ans plus jeune, originaire lui aussi de Richmond en Virginie. Les deux jeunes, idéalistes sont pris en charge par Sterling, un instructeur particulièrement dur, mais juste, dont l,aspiration est de les préparer aux dangers et risques de la guerre. Les trois hommes sont envoyés en Irak et Bartle décide de prendre sous son aile Murphy, jusqu'à promettre à la mère de ce dernier, de le ramener en vie.

Yellow birds est un roman court mais prenant, alternant les périodes de formation, celle des combats et le retour du jeune Bartle, 21 ans. Une histoire de crédulité en le discours séduisant des recruteurs de l'armée, un destin qur l'on veut glorieux ou une envie de se réaliser dans une mission héroïque ou quelque fois, s'enrôler dans l'armée pour devenir ce que l'on pense être un homme responsable. Bartle lui, s'est pris d'amitié pour Murphy, encore gamin et cette responsabilité va le hanter plus qu'il ne le pensait. Dès l'arrivée en Irak, les deux jeunes sont confrontés à des actes violents, qu'ils doivent assumer ou couvrir et le déchaînement de cette violence fera perdre ses dernières illusions au jeune Bartle. Un retour difficile à la vie normale, pour un militaire qui a perdu plusieurs de ses amis, une réadaptation difficile à la vie civile et des comptes à régler avec soi-même.
Un roman très humain qui dépeint la guerre et ses horreurs mais surtout qui met l'accent sur le ressenti du jeune Bartle, bouleversant ses croyances...Kevin Powers livre un roman dans un style de toute beauté, de l'Amérique qui se veut gagnant mais au prix du sacrifice de ses enfants...les yellow birds, les moineaux jaunes sont les paroles d'un chant militaire américains.
Poignant et humain.
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À l'image de ses personnages John Bartle et Daniel Murphy, Kevin Powers, s'était engagé dans l'armée américaine et avait combattu en Irak entre février 2004 et mars 2005.
Pourquoi..? Et pourquoi Bartle, 21 ans, et Murph, 18 ans, eux, se font enrôler? Comme pour d'autres aspects de ce récit souvent économe en termes d'éléments purement contextuels ou psychologiques, l'auteur ne s'attardera pas trop sur les raisons qui les avaient conduits à rejoindre l'armée. On laisse plutôt au lecteur le soin d'imaginer, à partir de quelques indications en filigrane (le souvenir évoqué du travail à la mine, comme son père, par Murph ; le besoin de prouver «qu'il était un homme», pour Bartle..) les contours d'un arrière-fond social et familial ayant participé à cette décision : des jeunes paumés, un milieu socio-économique plutôt défavorisé, la rage d'en découdre face à l'absence de perspectives d'avenir, l'Amérique profonde... Allways the same old story..! À quoi bon insister, n'est-ce pas?
Si, toujours selon Kevin Powers, YELLOW BIRDS est né de son envie de témoigner de «ce qu'a représenté physiquement, émotionnellement et psychologiquement » pour les jeunes de sa génération engagés comme lui en Irak, c'est néanmoins sous les traits d'une oeuvre de fiction que l'auteur aura choisi d'en évoquer les ravages psychologiques subséquents, souvent sous-estimés et sommairement évalués par les services médicaux de l'armée lors du retour à vie civile («Question 2 : Vous avez tué ou vu quelqu'un se faire tuer. Evaluez votre état émotionnel en cochant l'une des deux cases suivantes : (A) Ravi / (B) Mal à l'aise » !), séquelles parfois conséquentes que les spécialistes assimilent aux «syndromes de stress post-traumatique». Aux États-Unis, le SSPT semble toucher un nombre important de vétérans, avec des conséquences quelquefois tragiques et irréversibles pour les sujets concernés (des statistiques indiquent un taux de suicide dans ce groupe plus de deux fois supérieur au reste de la population ; un nombre considérable de fusillades publiques dans le pays sont perpétrées par d'anciens combattants…).
En lisant le roman, on peut d'ailleurs légitimement se demander si l'écrivain n'en aurait personnellement fait l'expérience. le style brisé, emprunté par une plume qui paraît en état permanent d'hypervigilance, la structure éclatée de son récit, la puissance sensorielle et à fleur de mots qui imprègne son écriture sont des éléments qui pourraient sûrement y faire songer.

L'histoire imaginée par Kevin Powers paraît pourtant de prime abord assez attendue dans ce registre particulier. le thème de son roman, sans le talent indéniable dont l'auteur saura faire preuve, aurait pu aussi créer chez le lecteur une certaine sensation de déjà-lu et déjà-vu… Un thématique somme toute assez familière aux lecteurs actuels, tournant autour des traumatismes psychologiques des vétérans de guerre, de la difficulté à se réadapter et à se réinsérer dans la vie courante lors de leur retour à vie civile (à ce sujet, la guerre du Vietnam notamment, aura fourni matière à de nombreux récits et adaptations cinématographiques devenus depuis des incontournables du genre). Tous les éléments d'usage y pointent bien d'ailleurs, dans YELLOW BIRDS: le combat acharné contre la peur, les pactes imaginaires passés avec la mort, la volupté provoquée par la montée d'adrénaline, la haine et la «chosification» de l'ennemi, les exactions et les exécutions sommaires, les profils borderline en position de commandement, l'horreur innommable des corps mutilés, déchiquetés, la perte irréparable d'un camarade proche… Certes, dans un contexte revu ici à l'aune des conflits actuels et essentiellement non-territorialisés contre le terrorisme en Moyen-Orient, touchant de manière dramatique et indiscriminée combattants et populations civiles, se traduisant la plupart du temps par des opérations de terrain dépourvues d'une réelle stratégie militaire cohérente, et surtout de toute convention éthique de guerre, passée entre les belligérants, croisades modernes incapables de dresser de garde-fous solides contre la dissémination de la haine à l'état pur, s'enlisant en une sorte de guérilla brutale, sans issue, où les dérapages sont fréquents et les individus plongés dans une climat d'irréalité et d'absurdité aux conséquences psychologiques particulièrement délétères.
Ce sera cependant dans le traitement purement littéraire et très original de ce matériau brut que YELLOW BIRDS fera en fin de compte la différence par rapport à d'autres récits du genre. Par une construction essentiellement immersive, par une syntaxe en apparence simple mais très souvent au bord de la rupture de sens, par une imagerie incongrue et poétique qui envahit soudain des remémorations d'événements par ailleurs absolument terrifiants, leur conférant par la même occasion une beauté inusitée d'ode funèbre (personnellement, à la lecture de certains passages me seront revenus à l'esprit les vers sublimes du «Dormeur du Val»), par ses reconstitutions à l'aspect incomplet, par ses dialogues à moitié suspendus, par ses silences également, l'auteur forgera un langage original qui fait éprouver au lecteur, à lui aussi de manière plus intuitive que rationnelle, l'immense désarroi subjectif de son personnage narrateur, son incapacité à vivre dans le moment présent, le morcellement de ses pensées et de son sentiment d'identité propre.

Septembre 2004 : des obus de mortier traversent l'espace au-dessus des bâtiments poussiéreux d'Al-Tafar ; par une chaleur étouffante, Bartle se souvient pourtant «d'avoir eu l'impression de [se] retrouver dans une rivière glacée aux premiers beaux jours du printemps, trempé, terrifié et le souffle coupé». Un an après, en août 2005, de retour chez lui à Richmond, John Bartle rentrera effectivement, sans aucune préméditation, dans les eaux du James River et se laissera flotter à la dérive, frôlant encore une fois la mort, cette fois-ci dans l'espoir de pouvoir «dormir et oublier».
Mais depuis où se souvient-il exactement le narrateur quand il raconte les événements? Dans son errance sans but, la nature, les courants d'eau, ainsi que ses souvenirs en général, s'entremêlent, les images se superposent, les distances s'annulent. de retour d'Irak, Bartle ne se sent qu' «un intrus» dans le paysage qui lui était familier. La-bàs, à Ninawa, à la confluence du Tigre et de l'Euphrate, alors qu'il «faisait feu sur tout ce qui bougeait», il se rappelera avoir touché et vu s'écrouler un homme près de la rive. À cet instant-là, nous dit-il, «je reniai les eaux de mon enfance». Les souvenirs du Tigre ou de la baie de Chesapeake, du James ou du Chatt-el-Arab ne lui appartiennent plus, «mais à quelqu'un d'autre ; peut-être n'avaient-ils jamais vraiment été miens ».


Kevin Powers construit un récit qui s'ajuste au fur et à mesure à l'état de sidération de son personnage, psychiquement écorché, soumis à des aller-retour incessants entre passé et présent, à des flash-backs lui faisant revivre en boucle les visions, les sons et les odeurs qui continuent de squatter sa sensorialité, à une distorsion spatio-temporelle qui ne lui laisse d'autre alternative que de s'isoler et chercher une sédation dans l'alcool. Par une grande sobriété dans l'expression des sentiments, l'auteur évitera cependant le piège facile du pathos larmoyant et édifiant. Face aux images de cauchemar qui hantent l'esprit de Bartle, de morts-vivants retenant de leurs mains leurs viscères déchiquetées, de cadavres de civils, y compris de femmes et enfants, gisant dans les ruelles poussiéreuses d'Al-Tafar, ou encore de son compagnon et frère d'armes, capturé, torturé puis émasculé avant d'être décapité, les effets provoqués par cette économie de moyens en seront d'autant plus saisissants, troublants pour le lecteur, témoin ahuri, impuissant, aussi démuni que le personnage face à l'absurdité de cette boucherie inutile. «Oh Barbara, quelle connerie la guerre ! »

Cette écriture « stupéfiante » nous rappelle la puissance inouïe dont peuvent se parer des mots simples grâce à leurs résonances insoupçonnées, leurs assemblages intuitifs, leur poésie inusitée. Mots induits par une logique autre que celle d'une raison provisoirement hors service. Mots aussi aux vertus potentiellement cathartiques, comme dans les tragédies antiques. Si, comme l'on a souvent dit, «un mot peut tuer», des mots peuvent également être en mesure de ramener à la vie et parfois, comme ce fut visiblement le cas ici, de faire naître un jeune écrivain.

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Je n'avais pas encore lu de livre sur la thématique de la guerre d'Irak et je n'ai pas été déçue de cette ouvrage. Il n'y a pas de position politique sur le bienfondé ou non de cette guerre. L'auteur décrit ici le ressenti d'un jeune soldat, qui ne sait pas ce qu'est réellement la guerre et va le découvrir. On apprend les sentiments ambigus qui l'habitent, la dureté de la situation, la longue et lente descente aux enfers. L'auteur nous parle aussi du poids d'une promesse que l'on n'arrive pas à tenir, que l'on n'aurait pas du faire, cette volonté et impossibilité de revenir en arrière. Les souvenirs de ce soldat sont décortiqués à la loupe afin de trouver le point de non retour, ce qui est très bien fait par le biais de l'alternance entre des chapitres à al Tafar (où l'on retrace tous les évènements qui ont conduit à la mort de son coéquipier) et des chapitres actuels (de retour aux Etats-Unis, où il apprend à (sur)vivre avec la mort, l'expérience de la guerre). Plus on avance dans notre lecture, plus le rythme est soutenu, nous donnant envie de découvrir ce qui s'est passé mais aussi comment Bartle survit. Mon seul petit bémol concerne la fin, durant laquelle le rythme est soudainement cassé et l'auteur nous laisse, selon moi, sur notre faim. J'aurai aimé qu'il aille un peu plus loin. J'ai presque eu envie de dire "Tout ça pour ça ?!". Finalement je recommande ce livre, qui nous plonge vraiment dans la guerre et ses conséquences sur un jeune soldat non préparé.
Lien : https://thebookshebreathes.w..
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Un très jeune homme, s'est engagé dans l'armée, sans vraiment réaliser qu'il partait pour faire la guerre en Irak. Bartle a 21 ans, son copain Murph a 18 ans. L'un d'eux ne reviendra pas, l'autre demeurera absent à lui-même.
Tels Ulysse ou Orphée descendants aux enfers, Kevin Powers nous livre de superbes descriptions de la réalité atroce de la guerre.
Mais ceux qui côtoient la mort en reviennent brûlés.
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Inutile de lire un livre scientifique pour connaitre les symptômes du stress post traumatique des soldats quand on peut lire "Yellows birds" de Kevin Powers.
Irak 2004. Bartle, 21ans,et son ami Murphy 18 ans combattent les hadjis. Ils sont soutenus par le sergent Sterling, homme d'expériences militaires.
Une lettre de rupture va affecter le comportement de Murphy que Bartle va découvrir torturé et disloqué auprès d'un minaret. le corps ne sera envoyé à la famille pour éviter la souffrance des parents.
De retour aux USA, dépression, fantômes et solitude seront le quotidien de ces soldats désemparés dans la vie ordinaire.
Avec réalisme Powers décrit les ravages de la guerre même une fois rentrer au pays.
Inadapté et la personnalité complètement changée le soldat
touche le fond si une aide psychologique ne suit pas.
Un plus pour les amateurs de films dont le sujet correspond au livre de Powers : Dans la vallée d'Elah de Paul Haggis.
Un roman bouleversant qui marque les esprits comme j'ai pu le constater à San Francisco en voyant des anciens soldats sans abris dans la rue.
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Premier roman que je lis avec pour thème la guerre d'Irak. le roman est centré sur la vie de deux très jeunes soldats qui se lient d'amitié: Bartle (20 ans) et Murph (18 ans).
Deux jeunes américains comme les autres dont la vie être détruite en l'espace de quelques mois...
Bartle y perdra son innocence, ses illusions, le goût de vivre et un peu de raison.
Murph y perdra la vie dans des circonstances troubles dans lesquelles Bartle semble être impliqué, ce qui le torture depuis son retour, d'autant qu'il avait promis à la mère de Murph de le ramener vivant.
C'est un roman sur le traumatisme et sur le sacrifice des jeunes soldats, sur l'absurdité...
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Kevin Power analyse dans ce livre le trouble de stress post-traumatique à travers un soldat américain ayant participé à la guerre du golfe.
Que seront nous après le Covid 19, comme Bartie, Murph ou Sterling ?
Lire ce roman de Kevin nous donnera un aperçu d'un semblant de futur. L'écrivain ne porte aucun jugement de valeur.
Le passé est toujours présent. Nous ne pouvons vivre sans tenir compte du passé.
Bartie supporte difficilement les engagements qu'il a donné à la mère de Murph.
Les guerres emportent des jeunes et ne donnent rien, en contre partie, à ceux qui restent.
Le soutien psychologique est d'une grande aide, encore faut il suivre la démarche et y adhérer. Un roman d'une grande force morale.
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C'est avec une écriture légère, quasi poétique, que Kevin Powers nous propose une immersion dans la guerre en Irak. Nous y suivons Bartle et Murphy, tous les deux très jeunes, partis combattre pour les USA.
Ce roman oscille constamment entre présent et futur. Entre les moments sur le terrain et les moments après. Entre la guerre et le retour à la maison. Et aucun des deux moments ne se passe bien. Tous les deux sont une épreuve dont Bartle ne parvient pas à sortir. Se battre est une épreuve et le retour est aussi un combat, contre soi-même, ses souvenirs, le regard des autres. Kevin Powers relève le défi de décrire avec brio toute l'ampleur de ce désastre, en mettant en lumière la caractère oppressant de tous les instants.
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Malheureusement pas autant emporté que ce à quoi je m'attendais avec Yellow Birds de Kevin Powers – traduit par Emmanuelle et Philippe Aronson – qui a peut-être souffert d'un trop plein d'enchaînement de livres de guerre ces derniers temps.

J'y ai cependant retrouvé avec plaisir ce que j'avais apprécié dans L'écho du temps : une grande habileté dans la construction du livre, fait d'allers-et-retours entre le service en Irak du soldat John Bartle à l'automne 2004 et son difficile retour au pays quelques mois plus tard ; la beauté du style de Powers, extrêmement travaillé, faisant de ce livre une lecture exigeante qu'on ne peut lire en dilettante ; et le grand travail sur les personnages, plongée introspective sans jugement dans la psychologie traumatisée de ces soldats décidément trop jeunes pour subir cette violence.

Mais au-delà de ces réussites, je suis resté assez loin de cette énième récit de l'impossible retour post-conflits, cherchant en vain l'originalité. le déficit de préparation, le trauma des combats à la déloyale, l'importance du frère d'armes, l'insupportable regard positif et enthousiaste des autres lors du retour, la difficile gestion solitaire de l'après, sont des thèmes ayant ici un air de déjà lu.

Il n'en reste pas moins que Yellow Birds est un livre marquant, témoignage précieux du théâtre opérationnel irakien et de la folie guerrière qui traverse les époques et meurtrit les jeunes hommes sans discontinuer.
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Yellow birds | Kevin Powers

Je l'ai commencé il y a quelques semaines déjà, et après la lecture des premiers chapitres je l'ai totalement abandonné. Pas emballée par le sujet. Un peu trop dur...

Mais comme je l'ai reçu en cadeau la moindre des choses c'est de le lire !

Au fil des pages je me suis prise de compassion pour l'histoire de ces deux jeunes hommes envoyés au front en Irak, qui se retrouvent face à l'horreur de la guerre, a la banalité de la mort, à la cruauté gratuite des hommes.
Il y a cette force obscure qui, pour survivre, les poussent au pire et surtout les oblige à s'habituer aux situations horribles.

Il y aussi l'alternance avec les chapitres sur le retour au pays. Empreints de cette même douleur.
Bartle devenu le fantôme de l'homme qu'il aurait pu être....Récit d'une vie en lambeaux que rien ne pourra reconstruire.

Ce livre est rempli de phrases qui sonnent justes et qui ont résonnées en moi.

Il est beau, bien écrit et pourtant je ne le relirai pas car ça reste une lecture dure sans une once de positif. La triste réalité de la guerre. Hors moi j'aime bien trouver un peu de paillettes dans ma vie, même dans le pire ;)
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