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Citations sur Les pieds dans la boue (13)

Les pieds dans la boue
Il se hissa par-dessus la barrière, pantelant, le souffle coupé par l'effort et la dépense nerveuse. Il était sorti de la bouche du canon. La violence des mouvements, les prouesses d'équilibre, la sensation de puissance, comme s'il incarnait le taureau et non le cavalier, même la peur, satisfaisaient un appétit physique intence qu'il ignorait avoir en lui. L'expérience avait été exaltante et atrocement intime.
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Brokeback Mountain
Il y avait un espace incertain entre ce qu'il savait et ce qu'il voulait croire, mais il n'y pouvait rien, et quand on ne peut rien y faire il faut vivre avec.
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C'était sa propre chemise à carreaux, perdue depuis longtemps, avait-il cru, dans une putain de blanchisserie, sa chemise sale, la poche arrachée, les boutons en moins, volée et dissimulée par Jack à l'intérieur de sa propre chemise, comme deux peaux, l'une à l'intérieur de l'autre, deux en une. Il enfouit son visage dans l'étoffe et respira lentement par le nez et la bouche, espérant y trouver la légère odeur de fumée et de sauge, le goût salé de la sueur de Jack, mais il n'y avait rien à sentir, seulement son souvenir, le pouvoir imaginaire de Brokeback Mountain dont il ne demeurait rien sinon ce qu'il tenait dans ses mains.
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Cette terre sauvage -- les arêtes indigo des montagnes,
la plaine herbeuse à l'infini, le chaos des rochers pareils à des villes écroulées --vous ébranle l'esprit.

Telle une note profonde imperceptible à l'oreille mais que l'on sent au fond de soi, une serre qui vous saisit aux entrailles.
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Ces ranchers subventionnés et les usines à gaz que sont leurs vaches ravagent les prairies domaniales, l'habitat riverain, font crever les plantes rares, démolissent les berges des cours d'eau, produisent du méthane qui détruit l'ozone, endommagent les forêts qui appartiennent au peuple, à nous tous... et pourquoi en fin de compte? Un misérable trois pour cent du revenu brut de l' État.
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Les pieds dans la boue
Il avait choisi cette vie rude, brutale, avec sa philosophie confuse où l'on poursuit la victoire en s'excusant de l'obtenir, mais, quand ça arrivait, il y avait ce sombre éclair dans ses tripes, le sentiment de vivre intensément.
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Le ciel d’un bleu venimeux vomissait de la chaleur.
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La vie de cow-boy, ou ce qui y est apparenté, fascine toujours, et certains n'hésitent pas à s'y lancer, comme Diamond Felts, le héros de Les pieds dans la boue, quels qu'en soient les coûts : devenu « bullrider » contre la volonté de sa mère, celle-ci lui fait rencontrer un ancien bullrider, ancienne gloire piétinée trente ans auparavant par un taureau.
« Il y avait quelque chose d'anormal dans le maintien de ses épaules, l'inclinaison en avant de son torse par rapport à ses hanches. […] L'homme regarda plus loin, dans le vague, révélant le bulbe aplati de son nez écrasé, une pommette démolie, un creux au-dessus de l'œil gauche qui paraissait aveugle. Sa bouche était plissée sous l'effet de la concentration. »

La souffrance peut aussi être plus cachée, comme ces deux cow-boys de Brokeback Mountain obligés de cacher à tous leur amour, non par honte, mais pour survivre :
« Il y avait ces deux vieux qui s'occupaient ensemble d'un ranch près de la maison, Earl et Rich […]. Tout le monde se moquait d'eux, et pourtant c'était des vieux oiseaux plutôt durs à cuire. J'avais à peu près neuf ans quand on trouva Earl mort dans un fossé d'irrigation. Ils lui étaient tombés dessus avec un démonte-pneu […]. » Or, quelles que soient les précautions qu'ils prennent, ou qu'ils oublient de prendre, tout finit pas se savoir.

La crise économique peut aussi exister dans le Wyoming :
« Partout dans le pays ceux qui jadis mangeaient de la viande rouge de premier choix, les femmes qui servaient du bœuf braisé le dimanche au déjeuner, tous s'étaient mis à la pâte de soja et aux légumes verts, pour prévenir le durcissement des artères, la colibacillose véhiculée par le hamburger, les frisons glacés de la fièvre de Malte. Ce qu'ils lisaient sur la maladie de la vache folle à l'étranger les effrayait. Qui aurait osé faire preuve d'un bel appétit carnivore en ces temps de sensibilité végétarienne exacerbé ? »

Pour survivre, il faut savoir tout faire, comme Leeland, le héros d' « Une vie de travail » : successivement pompiste, militaire, commerçant et éleveur de porcs à la fois, employé dans une entreprise de travaux de voirie, dans une entreprise de stockage de viande, conducteur de poids lourds, de nouveau éleveur de porcs, et ainsi de suite, une vie durant. Pendant ce temps, le monde poursuit sa course :
« Aux informations, le présentateur dit que l'Américain moyen mange 8,6 livres de margarine par an, contre seulement 8,3 de beurre » ; « aux infos, on parle du Vietnam et de Selma, Alabama »; « on raconte quelque chose aux actualités à propos de la cantine scolaire et le ketchup est classé comme un légume » ; « un trou étrange est apparu dans la couche d'ozone. Il confond ozone et oxygène » ; jusqu'à la conclusion : « personne n'a le temps d'écouter les nouvelles. »
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Il connaissait l'attitude des autorités locales - laisser faire et empocher les royalties minières de l'Etat fédéral, taxes d'extraction, impôts sur les plus-values, anciens ranches achetés par les stars de la country music et une poignée de milliardaires.. la fuite des cerveaux et des talents, et pour le vulgum pecus le chômage et une vie de misère dans des mobile homes. Sur quatre-vingt-dix-sept miles carrés, un méli-mélo d'exploiteurs étrangers, de propriétaires de ranchs républicains et de paysages sublimes.
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Il avait regretté le Wyoming dont la rudesse s' était imprimée en lui. Il y revint des années plus tard avec assez d'argent pour acheter le Wig-Wag, souffrant peut-être d'un besoin pervers d'agressivité qu'il trouvait ici.
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