AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,34

sur 769 notes
5
31 avis
4
16 avis
3
6 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a trois ans j'ai entrepris la lecture de la "Recherche", et malgré toute ma volonté, jusqu'à présent, je n'ai jamais réussi à en lire plus d'un tome par an. Et quelles ne furent pas mes craintes au moment d'ouvrir ce troisième volet, le plus volumineux !

Si dans les précédents, le narrateur se complaisait à décrire avec minutie les moeurs bourgeoises, tant à la ville qu'à la campagne ou encore à la plage, avec "Le Côté de Guermantes", c'est à l'aristocratie du faubourg Saint-Germain qu'il s'attache, avec le même souci du détail.

Si Marcel Proust est connu pour la longueur de ses phrases - réputation très méritée -, je lui reconnais également un don pour multiplier les chapitres sur un même événement. Ainsi, ce sont plus d'une demi-douzaine qui lui sont nécessaires pour décrire une simple visite mondaine, de quoi laisser aux conversations le temps de s'étendre, qu'elles touchent les loisirs comme l'opéra, ou la politique avec l'Affaire Dreyfus, ou encore la généalogie alambiquée des familles plus ou moins régnantes de l'Europe de la Belle-Epoque.

Alors, oui, certes, on apprend beaucoup sur l'atmosphère très "beau monde" de ces luxueux appartements bourrés jusqu'à la gueule d'oeuvres et d'objets d'art mais trop de minutie tue la minutie, voilà mon sentiment. La préciosité du style de Marcel Proust et le dandysme de son narrateur m'ont souvent porté sur les nerfs, tout comme les opinions rapportées de ces dilettantes et autres altesses qui ne peuvent que paraître surannées à un lecteur d'aujourd'hui ; au mieux peut-on considérer cet héritage littéraire comme un patrimoine vivant nous permettant de toucher du doigt ce qu'on pourrait qualifier d'"art de vivre à la française" mais cette visite de musée tire en longueur.

Quant aux susdits personnages, aucun n'est réellement attachant. le snobisme, la vanité, l'orgueil de caste, le langage de dupes, la fatuité des codes et, de façon générale, la suffisance méprisante manifestée par cette classe sociale - qui finira d'être balayée au cours du XXème siècle -, sont assez indigestes.

Jamais deux sans trois, a-t-on coutume de dire, et bien, après la lecture du "Côté de Guermantes", j'affirme qu'il faut vraiment de la volonté pour lire Proust aujourd'hui. "Volonté" me semble vraiment le terme approprié ; le plaisir vient ensuite, s'il vient jamais. Un peu comme un régime où il faut d'abord s'astreindre à une certaine discipline avant d'en percevoir les effets bénéfiques, il faut se lancer dans Proust en ne quittant pas du regard son objectif afin d'espérer pouvoir en savourer, à l'arrivée, les charmes discrets.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge PAVES 2018
Challenge 1914 - 1989 - Edition 2018
Commenter  J’apprécie          508
Mon défi annuel au moins de janvier : lire un tome de A la recherche du temps perdu, de Proust.

L'écriture de cet illustre auteur se savoure, à petites doses (risque d'indigestion !), avec bien évidemment mon thé "Le temps retrouvé" et mes madeleines marbrées au chocolat accompagnant mes lectures.

J'ai moins aimé ce tome que les précédents, à cause de ses très nombreuses longueurs, ces dialogues entre nobles et aristocrates qui m'ennuient au plus haut point. Autant, certains épisodes montrent les points de vue philosophiques du narrateur sur la vie, le monde, l'humanité , l'art, que je trouve intéressants car cela apporte quelque chose à ma lecture. Autant, la majorité de ce tome me fut indigeste car je n'y ai vu aucun intérêt. J'ai fini à contre coeur par lire en diagonale et tourner les pages jusqu'à la fin tant les dialogues ne font que montrer la superficialité, l'hypocrisie et la cruauté de ces aristocrates, enfermés dans leur monde serré, ne trouvant que du plaisir que dans leurs rencontres dans leurs grands salons pour étaler leur richesse et mieux se moquer entre eux, une fois le dos d'un tel tourné... Beaucoup trop de pages qui ne font que répéter cela à l'infini.

Ainsi, déçue par ma lecture. J'espère que le quatrième tome : Sodome et Gomorrhe, sera plus intéressant.

Des avis de lecteurs sur ce tome et sur le prochain ?

Merci.
Commenter  J’apprécie          114
souvenir de lecture...


Cette première partie de l'oeuvre, le narrateur et sa famille déménage dans l'hôtel des Guermantes. le narrateur se rend alors au théâtre afin de voir, pour la seconde fois de sa vie, La Berma interpréter le rôle de Phèdre, mais cette fois-ci, il n'est plus intéressé et se met à regarder la princesse de Saxe qui se trouve en compagnie de Mme de Guermantes.

le voyage du narrateur à Doncières est une occasion pour lui de revoir Saint-Loup, c'est par ailleurs à ce moment que l'affaire Dreyfus est abordée pour la première fois.

Et lorsqu'il retourne à Paris, les choses ont changé : sa grand-mère est malade, l'hiver touche à sa fin et Mme de Guermantes est froide à son égard. Saint-Loup revient alors à Paris et invite le narrateur à rencontrer sa maîtresse qui est finalement « Rachel quand du Seigneur », une prostituée que le narrateur avait fréquenté dans sa jeunesse, il ne dit cependant rien à Saint-Loup tandis qu'ils arrivent dans un restaurant où une dispute éclate entre Rachel et Saint-Loup, le jeune homme ne supportant pas que sa maîtresse jette des regards sur d'autres hommes.

Une dispute plus importante éclatera entre les deux amants un peu plus tard dans les coulisses d'un théâtre, et Saint-Loup, irrité, gifle un journaliste car la fumée de la cigarette de ce dernier importune le narrateur.

Le narrateur se rend au salon de Mme de Villeparisis, et croise successivement, Bloch, Mme de Guermantes, Legrandin, M. de Norpois, M de Guermantes, Mme de Cambremer, M. d'Argencourt, Saint-Loup, la mère de celle-ci, Mme Swann, et le baron de Charlus.

Saint-Loup éprouve des remords, car ayant refusé un collier de Boucheron à sa maîtresse ; il quitte alors la réunion au regret de sa mère.

A la sortie de cette réunion, le baron de Charlus accompagne le narrateur et lui propose de diriger sa vie, mais en tenant ensuite des propos antisémites sur la famille de Bloch.

Après avoir demandé au narrateur de lui faire rapidement part de ses attentions, il fait un étrange choix de fiacre, après en avoir refusé plusieurs.

De retour chez lui, le narrateur découvre que la maladie de sa grand-mère s'est aggravée. On appelle alors Cottard à son chevet, mais on lui préfère finalement le docteur Boulbon qui prétend que la maladie est simplement nerveuse.

Le narrateur reçoit alors une lettre de Saint-Loup qui l'accuse de perfidie, relativement à ce qui s'est passé lors de la réunion de Mme de Villeparisis. le narrateur se rend ensuite aux Champs-Élysée avec sa grand-mère, mais celle-ci est alors victime d'une attaque.

source : wikipédia
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
Commenter  J’apprécie          40
Commencé avec élan après la fin du précédent, le début me semblait prometteur : une nouvelle maison, de nouvelles habitudes et de nouveaux rêves pour l'auteur, mais...après cette brève exaltation initiale et un fantastique passage sur la mort de la grand-mère maternelle, Proust passe à décrire minutieusement, en citant chaque virgule et en commentant et en rapportant intérieurement des anecdotes et des paraphrases dans son magnifique style, une réception tant convoitée de la part de ce qui fut auparavant son obsession : Madame de Guermantes.
Ce troisième tome est le plus prolixe de l'ouvrage final et plus d'un tiers de ses pages sont consacrées à ladite réception. Je me suis ensablée. Si le style est toujours excellent, si cet épisode extrêmement détaillé nous ouvre à l'intimité d'un salon de haut rang de l'époque, la vacuité des intentions m'a extrêmement ennuyé en m'endormant complètement l'intellect! Continuer à tourner les pages est devenu de plus en plus difficile... et rester concentrée sur la non-existence des événements, encore plus!
Heureusement, il y a une fin à tout, même aux poids extra lourds! de plus, sur la fin Proust change complètement de ton et réussit à capter l'attention en nous racontant des avances mal cachées qu'il subit de la part d'un des nombreux notables présents dans le livre !
Certainement, pour l'instant, c'est le livre de la Recherche qui m'a le moins enthousiasmé!
Commenter  J’apprécie          20
J'ai lu ce tome à la suite directe des deux premiers. Un plaisir de retrouver les personnages, qu'on connaît bien maintenant, le narrateur, même s'il est parfois agaçant.
Ce tome m'a moins bien plus que les deux premiers, surtout la dernière partie (le dîner mondain), il ne s'y passe rien ou pas grand-chose. A voir ce que sera la suite...
Commenter  J’apprécie          11
Pour le moment, le plus inintéressant des tomes... La seule partie intéressante du livre est le procès de Dreyfus et encore rien n'est expliqué à part répartir les gens en deux catégories, les dreyfusards et les non-dreyfusards... Il ne se passe pas grand chose. le protagoniste vit ses passions dans sa tête et quand il passe à une autre c'est toujours plus fort et plus important que la précédente.
Bref, c'était pas très divertissant.
Commenter  J’apprécie          10



Lecteurs (2694) Voir plus



Quiz Voir plus

Que savez-vous de Proust ? (niveau assez difficile)

De combien de tomes est composé le roman "A la recherche du temps perdu" ?

5
6
7
8

8 questions
533 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel ProustCréer un quiz sur ce livre

{* *}