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3,21

sur 665 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
une histoire de femmes!
un homme Marrti, peintre connu , est entouré d'une ribambelle de femmes
son épouse Elsa qui se meurt
sa fille Ella médecin
ses petites filles Anna et Maria
une ancienne babysitter devenue son amante.

tout tourne autour de la future mort d'Elsa, en soins palliatifs, ce qui rassemble toute la famille et fait surgir des secrets oubliés.
une robe découverte dans la penderie réveille le souvenir d'Eeva, ancienne babysitter, et les relations qu'elle entretenaient avec le père, jeune fille au père donc.

livre très bien écrit, très agréable a lire.
les histoires entremêlées de ces femmes et de leur époque passionnent et fascinent.
une vraie decouverte!!!
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Cela faisait un moment que je n'avais pas eu un coup de coeur pour un "gros" livre. L'armoire des robes oubliées est un roman très dense, qui ne se lit pas en quelques heures, mais qui se savoure. J'ai volontairement ralenti ma lecture à plusieurs reprises afin de retarder la fin de l'histoire, chose que je ne fais presque jamais. A à peine 30 ans, Riikka Pulkkinen détonne avec sa plume sensible et poétique, son choix des mots et de tournures de phrases qui laissent le lecteur rêveur et suspendu à ses lignes. le roman met en scène 3 générations de femmes : Elsa, la grand-mère, Eleonoora, la mère, et Anna, la petite-fille. le récit alterne les points de vue de chacune de ces femmes plus attendrissantes les unes que les autres. Elsa se meurt, mais elle tient à profiter le plus possible de ses derniers jours avec sa famille. Lors d'une visite à sa grand-mère, Anna trouve une robe dans une vieille armoire, une robe qui appartenait à une autre femme étrangère à la famille, mais qui aura marqué son destin à jamais...
Riikka Pulkkinen jongle avec subtilité et tendresse entre le présent et le passé, les faisant s'entrecroiser jusqu'à parfois se confondre. On plonge au coeur des années 60, en pleines révolutions, au son de la musique des Beatles et des protestations anti-guerre. C'est sur ce fond historique que l'on découvre l'histoire d'Eeva, narrée à la première personne et qui nous transmet toutes les émotions reliées à l'amour interdit. Chacun des personnages est décrit tout en finesse et il est aisé de se reconnaître en une partie de chacun d'eux. Il s'agit de l'histoire perpétuelle et universelle de l'amour, avec tout ce qu'il peut susciter chez l'être humain, dans toute sa complexité et sa tendresse. La maladie, la perte d'êtres chers, l'importance de la famille sont d'autres thèmes importants abordés dans ce roman. L'armoire des robes oubliées est un récit qui se savoure du début à la fin, et il est de ceux qui réveillent beaucoup d'émotions en chaque lecteur. Les scènes familiales de partage entre Anna et son grand-père Martti sont très touchantes, et les descriptions de paysages finlandais sont dépaysantes à souhait. C'est un pari réussi pour Riikka Pulkkinen qui a su me transporter. Alors n'hésitez plus et allez vous aussi ouvrir l'armoire ;)

Lien : http://tetedelitote.canalblo..
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Alors que sa grand -mère est en phase terminale d'un cancer foudroyant, Anna retrouve une robe au fond d'une armoire. Cette découverte va alors réveiller des souvenirs et révéler le drame qui se cache derrière les cinquante années de mariage et de bonheur de ses grands parents, Elsa et Martti.
Le roman aborde divers sujets: la fin de vie et comment la relation mère-fille est vécue à chaque âge. Il parle aussi du véritable amour. Quel est-t-il? Celui que l'on réussi à faire durer des années en passant par des sacrifices inévitables ou celui que l'on vit intensément mais qui ne dure pas tant il nous consume?
J'ai beaucoup aimé le style simple et tranchant de Riika Pulkkinen. J'ai même envie de parler de cruauté... Elle a su dans les cas à chaque moment trouver les mots justes pour décrire les émotions: on meurt avec Elsa, on plonge et on aime avec Eeva...
En résumé il s'agit d'un roman émouvant, voire bouleversant que je ne peux que conseiller à chacun.
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Il s'agit du deuxième roman de cette auteur(e) finlandaise, paru en 2010.

Elsa, en phase terminale d'un cancer, vit ses derniers instants entourée de son mari Martti, de sa fille Eloonora et de ses petites filles. Elle est bien décidée à profiter du temps qui lui reste. Un jour, alors qu'elle cherche des robes de sa jeunesse pour un pique-nique en compagnie d'Anna, cette dernière découvre une robe ayant appartenu à Eeva, baby-sitter d'Eloonora et maîtresse de Martti. A travers les non-dits et les témoignages qu'elle pourra réunir, Anna va tenter de reconstituer le puzzle, comprendre quel rôle Eeva a joué dans la vie de ses grands-parents et de sa mère, alors toute petite.

C'est un très beau récit qui m'a beaucoup plu ; s'il est tout en lenteurs et en notations descriptives, il est cependant rythmé par des points de vue différents et des époques différentes, le drame contemporain trouvant son écho dans de fréquents retours en arrière, en 1965. le sujet central du roman est l'amour, traité avec pudeur et sobriété : en particulier, l'amour clandestin, caché, adultère.

Doit-on faire corps avec l'autre, se fondre en lui ou au contraire, préserver son individualité ou son indépendance ? On ne peut s'empêcher d'aimer Eeva, « l'autre femme », malgré son manque de scrupules, et de la plaindre. J'ai maudit Martti en revanche qui m'a semblé insensible, arrogant et déloyal au possible. L'auteur évoque toute une gamme de sentiments subtils dans lesquels chacun peut se retrouver : le sentiment amoureux bien sûr mais aussi l'amour filial et la complexité des relations parents-enfants, l'évolution du caractère des enfants :

p. 37 « Les relations entre les gens sont comme des bois touffus. Ou bien les gens eux-mêmes sont des forêts, les sentiers s'ouvrent en eux l'un après l'autre, chemins se demeurant mutuellement inconnus, ne débouchant que par hasard sur les voies qui conduisent au bon endroit. »

p. 43 « Ils étaient proches avant, ils parlaient la même langue. Où est passé ce lien ? »

p.43 « A quel moment les membres de votre famille deviennent-ils un miroir douloureux à regarder ? »

Enfin, j'ai adoré l'écriture, sensuelle et poétique tout en restant simple :

p. 15 « le rêve flottait au-dessus de lui. C'était une couverture tressée de temps, épaisse. »

p. 43 « Anna laisse le silence couler le long des murs. »

Une lecture émouvante donc qui a été un coup de coeur !

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Une très belle lecture, qui m'avait été recommandée par une blogueuse ! Ce livre nous transporte dans un "secret de famille" secret qui se répercute au présent, comme si le lignage se développait toujours sur le même schéma.
C'est facile, de raconter les histoire des autres, bien plus compliquer de raconter la sienne. C'est un peu ce qui ressort de ce magnifique livre et c'est pas les autres que nous parvenons à raconter notre histoire.
Un livre que je recommande pour un moment d'évasion et plus éloigné de réflexion, les personnages plus touchants les uns que les autres sont difficiles à oublier.
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Grand-mère va mourir. Anna va lui tenir compagnie et découvre, dans une armoire, une robe qu'elle ne reconnaît pas.
Grand-mère dit que la robe appartient à Eeva et qu'elle a dû l'oublier là. Mais qui est Eeva ?
Alors grand-mère raconte et Anna comprend. Elle comprend qu'elle est en train de vivre ce que Eeva a vécu.
Elle comprend l'amour partagé entre Grand-père et Eeva, et entre Eeva et Eleonoora, encore petite fille. Un amour partagé pendant 3 ans et quelques mois. Puis oublié.
Anna comprend la douleur éprouvée par Eeva quand l'absence est venue.

Les vies d'Anna et Eeva sont tracées en parallèle, à des époques différentes.
L'absence, la douleur, la séparation, l'amour, le manque, tous les sentiments et émotions y sont développés dans une très belle écriture.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture en deux temps : au présent avec mla maladie et le passé avec l'amour.
Elsa est en phase terminale d'un cancer, elle veut mourir chez elle, son mari, sa fille et petites filles viennent lui tenir compagnie ; Elsa veut faire un jeu avec sa petite fille, elles choisissent une robe dans l'armoire et s'inventent des histoires ; le choix d'Anna va faire remonter des souvenirs.
Dans les années 60, Elsa cherche un nounou pour sa fille, Eeva va rentrer dans leur vie ; mais surtout dans celle de Martti ; une histoire d'amour va se tisser autour de la petite fille insouciante.
Cette histoire d'amour allège le présent, l'écriture a un coté poétique et fluide qui donne à ce drame une apaisement dans la lecture ; j'ai passé un bon moment dans cette famille où on se sent proche des personnages.
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Elsa Ahlkvist est en train de mourir. Pour lutter contre un cancer qui la ronge insidieusement, elle veut, de toutes ses forces, vivre ses derniers jours comme si de rien n'était. C'est pourquoi elle invite Anna, sa petite-fille, à un pique-nique. Certes, elles n'iront pas plus loin que la balancelle du jardin. Mais avant, elles auront revêtu des robes de fête, des robes oubliées. Quand Anna apparaît, Elsa a un mouvement d'incrédulité. Un moment, elle a cru voir Eeva et replonger dans ce passé trouble qu'elle s'était efforcée d'oublier.
Un secret de famille, donc, au coeur de ce beau roman, riche et complexe, qui mêle passé et présent, réalité et fiction onirique.
Des personnages féminins forts, complexes, attachants nous prennent par la main pour nous entraîner dans le dédale vénéneux des passions, de l'amour et de l'affection qui, pourtant, taraudent et font souffrir.
L'histoire vécue dans les années 60 par Eeva se répète-t-elle aujourd'hui avec Anna? Celle-ci a-t-elle eu une vision de ce qui s'est réellement passé bien avant sa naissance? Ou s'est-elle simplement adonnée à son jeu préféré: imaginer la vie et les drames de parfaits inconnus qui l'entourent?
L'auteur fait parfois se télescoper passé et présent à tel point que des passages entiers se répètent, presque au mot près (pages 101 et 186, par exemple). Elle trouve les mots justes, les formules qui font mouche. Certaines images m'ont vraiment séduite: celle des épingles à cheveux qui « tombent sur le sol comme des criquets évanouis » ou celle de l'eau qui retrouve son calme après un plongeon: « la surface du lac panse sa déchirure, s'apaise. »
Pour toutes ces raisons, j'ai adoré ce roman.
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Une nouvelle histoire de femmes : la grand-mère qui voit ses derniers jours arrivés, la mère et la petite-fille qui sur la découverte d'une robe oubliée, vont découvrir le secret de leur aînée.
De génération en génération, souvenirs et évènements se communiquent au détour d'un repas de famille ou au creux de l'oreille. Quant au secret, on préfère souvent les enfouir au plus profond de soi. Mais voilà, la vie vous joue parfois un drôle de tour et en dévoile une partie vous obligeant à confession...
Ce livre m'a profondément bouleversé. D'abord par la maladie d'Elsa dont certains instants m'ont ramené il y a à peine un an en arrière. L'évolution de la maladie, la perte de certaines facultés et surtout le jour où l'on comprend que ce n'est plus sa mère à qui l'on rend visite mais sa malade. Des passages ont fait remonter beaucoup de choses mais surtout la tristesse d'avoir vécu tout ça.
Au-delà de la maladie, c'est le secret de famille qui est traité dans ce roman. de femme en femme, quels secrets renferment la ou les générations qui nous précèdent ? Qu'est-ce qui est non-dit, tue, étouffé par peur de décevoir, de semer le trouble dans cette atmosphère familiale ? Et cela est encore moins évident quand il y a une génération d'écart. Nous avons connus nos parents mais nos grands-parents vivaient à "une autre "époque", n'ont pas vécu les mêmes choses que nous. Et pourtant certaines évènements se reproduisent de génération en génération car il est lié intrinsèquement à l'Homme dans son évolution propre.
Ce secret aurait pu être celui de la mère ou de la fille, est-ce parce que c'est celui de la grand-mère qu'il interpelle davantage ? Mais la question reste toujours la même : qu'aurions-nous fait à sa place ?
Mêlant présent et passé, Riika Pulkkinen entrouvre la boite de Pandore de cette famille très féminine et embarque le lecteur dans cette recherche du passé.
Lien : http://ce-livres-et-fourneau..
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Riikka Pulkkinen s'arrête sur toutes ces choses du quotidien, sur de brèves rencontres. Ne plus penser à la mort qui arrive. Trouver le prétexte pour repenser au passer. Ce livre m'a réellement laissé une impression de douceur et de délicatesse tout au long de ma lecture, malgré la violence des sentiments et des émotions qui y sont relatés.

Ce sont finalement deux destins qui vont s'entrecroiser, qui semblent allègrement plus liés qu'il n'y parait : celui d'Eeva et celui d'Anna. A plusieurs dizaines d'années d'écart, Anna et Eeva, qui portent la même robe, semblent se confondre... Autour d'elle, un homme, des femmes, des mères : Eleonoora et Elsa... le terme "maman" les désigne d'ailleurs tour à tour, selon que l'on suive Anna ou Eleonoora... La transmission... Transmission des secrets, transmission de l'histoire familiale.

Et derrière tout cela, la notion de deuil. Faire le deuil de celle qui était et n'est plus, qui ne sera bientôt plus du tout. Faire le deuil d'un pardon qu'on aurait aimé donner. Faire le deuil de ces mots qu'on a dit trop tard. Ou pas assez tôt.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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