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Découvrir un pays et sa culture en lisant un excellent roman, c'est quand même drôlement sympa !
Qiu Xiaolong arrive à associer une enquête bien tournée et la présentation de ses personnages et du cadre dans lequel ils évoluent. C'est bien écrit, on y croit, on a envie de lire la suite.
Une vraie réussite !
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Voici le premier tome de la célèbre série mettant en scène l'inspecteur Chen Cao, héros de Qiu Xiaolong dont le 12ème volume vient de sortir.

C'est sans aucun doute la série de polars la plus dépaysante que j'ai pu lire. C'est à un voyage en Chine que vous convie l'auteur : cuisine, moeurs, parti communiste, strates de la société, habitats…. Qiu Xiaolong nous dit tout et ne cache rien même pas les politiques véreux, l'argent qui circule, les passe-droits….

C'est donc passionnant, les enquêtes mais aussi les rapports entre Chen Cao et ce pays qu'il connaît par coeur mais a bien du mal à apprivoiser.

Chen Cao t'attend pour une visite guidée, prêt(e) ?
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Shanghai, 1990. le corps d'une femme inconnue est retrouvé dans un canal. L'inspecteur Chen, poète à ses heures, est chargé de mener l'enquête.

L'intrigue est assez classique, on rencontre ce genre de pitch dans beaucoup de romans policiers. Ce qui fait tout l'intérêt de ce livre, c'est son contexte. Nous sommes en 1990, quelques mois seulement après les sanglants évènements de la place Tien An Men, alors que le gouvernement chinois traque le moindre signe de désaccord avec le Parti ou de lien avec la « bourgeoisie occidentale décadente ». Les enquêteurs marchent sur des oeufs, les témoins hésitent à parler et les indices risquant de salir la réputation les cadres du Parti ne sont pas autorisés à être révélés.

Difficile de mener l'enquête dans ces conditions, mais Chen et son adjoint Yu sont tenaces et bien décidés à mettre la main sur le coupable, quelles qu'en soient les conséquences. Malgré le contexte assez étrange pour des lecteurs occidentaux, il est donc facile de s'attacher aux personnages et de s'intéresser à leurs préoccupations.

Et leurs préoccupations ne sont pas seulement professionnelles, mais également personnelles. L'auteur prend le temps de s'attarder sur leur entourage, familles ou amis, et de décrire la vie en Chine à ce moment précis de son Histoire récente. Ayant lui-même été obligé de quitter le pays pour les Etats-Unis après les évènements cités plus haut, il est nettement plus sévère et réaliste que ne l'était par exemple un Peter May, pour citer un écrivain ayant abordé la même période dans sa série Beijing, lorsqu'il mettait dans la bouche de son inspecteur Li des propos minimisant l'usage des tanks face à des civils manifestant pacifiquement. En lisant Qiu Xialong, nous ressentons avec ses personnages l'ambiance oppressante et l'omniprésence de la surveillance du Parti, même (et peut-être surtout) sur ceux qui en font partie. Nous sommes également témoins des paradoxes d'une société qui restreint les libertés individuelles tout en développant une économie de marché sur le modèle occidental.

Vous l'aurez compris, c'est essentiellement l'aspect historique que j'ai apprécié dans cette lecture, même si j'ai aussi aimé l'histoire en elle-même. J'ai appris énormément de choses, non seulement sur la Chine de la fin du 20e siècle, mais également sur sa poésie classique, le héros étant lui-même poète, sur la Révolution Culturelle, sur les traditions plus anciennes et sur bien d'autres sujets qui m'ont tout autant intéressée.

Je reprocherais malgré tout à ce livre pas mal de longueurs. L'intrigue avance très lentement et par moments il me semblait que l'auteur avait perdu de vue qu'il écrivait un roman policier. Il faut attendre les dernières 50-80 pages avant que ça devienne un peu palpitant. Je sais que dans la réalité, les enquêtes policières ne ressemblent pas aux aventures de Jack Bauer, mais, même si la description du contexte et de l'environnement sont très intéressants, c'est parfois répétitif et on a l'impression qu'on ne découvrira jamais le fin mot de l'histoire. On est loin du page-turner, c'est un roman qui prend son temps et qui du coup manque un peu de dynamisme. Malgré ce défaut, je lirai le tome suivant, en espérant qu'il aura les mêmes qualités que ce premier opus, mais corrigera ses défauts.

Une bonne lecture, très instructive et distrayante à la fois. Si vous aimez les romans policiers classiques et/ou vous intéressez à la Chine, n'hésitez pas à lui donner sa chance.

Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Une heroine de la nation est trouvée morte dans un canal près de Shanghai. L'inspecteur Chen est désigné pour mener cette enquête. Faute d'indices, les avancées sont très lentes. Ce roman policier est, avant tout, une critique du système politique chinois actuel. Je l'ai trouvé intéressant mais pas captivant.
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Sympa.

Où l'on suit cet inspecteur du bout du monde, Chen Cao, dans sa quête de la vérité.

L'écriture m'a beaucoup fait penser aux Maigret.
Dans le timing de lecture. Dans les points communs entre nos deux civilisations (la gastronomie en premier lieu). Dans les détails aussi, comme sur la culture chinoise (importance de la poésie par exemple), qui sont conformes au petit aperçu que j'en ai eu là-bas.

Focus agréable sur la Chine donc, et intrigue bien menée jusqu'au final.
(plus d'avis sur PP)
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Après avoir lu « Chine, retiens ton souffle » le dernier livre de QIU édité en 2018, j'enchaîne avec ce livre dont l'action se situe en 1990 (édité en 2000). C'est une très bonne enquête policière mais c'est aussi un livre d'histoire (que c'est-il passé après la « Révolution culturelle »). On pourrait aussi considérer, à certains égards, (ça fait bien de dire ça) que c'est un livre de cuisine chinoise.
Des pêcheurs ont trouvé dans un canal désaffecté un sac poubelle noir dans lequel il découvre le corps d'une femme nue. C'est, bien entendu, l'inspecteur principal Chen qui est chargé de l'enquête bien secondé par l'inspecteur YU. Chen est âgé de 35 ans, toujours célibataire mais à travers ce livre on va découvrir les dessous de sa vie sentimentale passée, à Pékin. Chen est en quelque sorte un incorruptible et cela ne plaît pas à tout le monde. C'est aussi un grand lettré, poète et membre du Parti Communiste Chinois. le corps découvert est très vite identifié comme étant celui d'une « Travailleuse Modèle de la Nation » (ce qui n'est pas sans rappeler les travailleurs « stakhanovistes» de l'ancienne Union soviétique) ce qui obligera Chen à marcher sur des charbons ardents (ou des oeufs).
A noter que l'auteur nous cite ses références culturelles habituelles : Balzac, Derida, T. S. Eliott, P. D. James ou Cao Xuequin (Le rêve dans le pavillon rouge : une éminente référence de la littérature chinoise)
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Coup de coeur total pour ce roman et pour cet auteur! Un polar hors du commun dans une Chine post-Tienanmen. Une description sans fard de la Chine des années 90 et de ses contradictions entre ouverture à l'économie capitaliste et persistance du communisme. Une découverte en arrière-fond de la vie des gens à cette époque, la précarité du quotidien, l'emprise du parti, mais aussi la subtilité de sa littérature, des relations humaines. Une belle fresque sociale autant qu'un bon roman policier.
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J'ai pas réussi à entrer dans l'histoire ; c'était barbant. j'ai abandonné. Peut-être faudrait-il que j'essaie un autre titre de l'auteur ?
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Petit tour en Orient avec Qiu Xiaolong, que je découvre avec Mort d'une héroïne rouge. le roman nous plonge d'emblée dans l'atmosphère de la Chine communiste des années 90. Il permet, à la fois d'apprécier la culture chinoise et de comprendre tous les rouages complexes de la société communiste.
Côté culture chinoise, on l'aborde par les biais de la gastronomie, de la littérature et des traditions encore empreintes de superstition. le gros reproche que je ferai à ce roman, à un point tel où il en devient lassant, c'est la place volumineuse prise par ces éléments. le nombre de restaurants cités doit se chiffrer en dizaine, avec, chaque fois, une description minutieuse de tous les plats. C'est intéressant… au début… Quant aux références poétiques, elles sont légions et pas toujours appropriées. On se demande parfois si ce n'est pas l'histoire qui s'adapte aux citations et non l'inverse.
Côté communisme, l'auteur montre bien le poids de la Révolution culturelle et de ses ravages. Les événements de la place Tienanmen, survenus un an plus tôt, sont aussi bien présents. On comprend toute la lourdeur du système étatique et notamment les rouages du parti et de ses différentes officines, qui figent une société de plus en plus attirée par le modèle occidental. On se rend compte que les individus sont engoncés dans le costume étroit du protocole et des préséances et sont prisonniers de leurs paroles, de leurs actes, constamment en train d'être surveillés, mais aussi dans l'obligation de se surveiller eux–mêmes. Ils sont aussi tributaires, et donc victimes, des actes que leurs proches (parents, oncles…) ont pu faire par le passé. On découvre aussi une société tiraillée par les contradiction, entre une arrière–garde fidèle aux sacro–saints dogmes du Grand Timonier et l'attrait de l'économie de marché et de l'ouverture sur le monde, sur fond de népotisme et de corruption.
Malgré la lourdeur des références culinaires et poétiques, le roman est racheté par la nature intéressante de l'intrigue policière.
Lien : http://www.polardesglaces.com/
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Une plongée délicieuse en Chine grâce ce roman policier : l'inspecteur Yu Guangming est appelé lorsque le corps d'une jeune femme est retrouvé dans un canal à 30km environ de Shanghai.
Ce n'est pas tant l'enquête en elle-même qui m'a plu mais la découverte de ce pays, des coutumes, cultures, usages et (encore) interdits en cette année 1990.
On y apprend (dans le désordre) que les chinois ne dansaient pas jusque dans les années 80, que les enfants des bourgeois étaient envoyés, dans les années 70, à la campagne pour être ré-éduqués par des paysans pauvres, que le Bureau des Jeunes Instruits leur affectait un emploi, quelque soit leur parcours et leur degré d'instruction ...
Alors vous comprendrez bien que lorsqu'un ECS (enfant des classes supérieures) est soupçonné d'un meurtre, la politique prendra aussitôt une grande place dans l'affaire.
J'ajoute que notre inspecteur est attachant puisqu'assez décalé : poète et traducteur de romans policiers américains, il passe son temps à citer des poèmes illustres des dynasties passées!
Bref un roman passionnant
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