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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quand le corps de Gladys Mensah, étudiante en médecine et fierté de sa famille est retrouvé dans une bananeraie près du village de Ketanu, la police locale conclut à un accident. La jeune fille aurait glissé et se serait cogné la tête. Mais deux mois après les faits, quand l'autopsie est enfin pratiquée, le médecin découvre des traces de strangulation. Seul inspecteur de sa brigade à parler l'éwé, Darko Dawson est envoyé sur place pour trouver le meurtrier. Pour le jeune policier, c'est un véritable voyage dans le temps que de retourner dans ce village reculé du Ghana. Il avait 9 ans la première fois qu'il a accompagné sa mère Béatrice et son frère Cairo à Ketanu. Là vivent toujours sa tante Osewa et son oncle Kweku, des membres de sa famille qu'il n'a pas revu depuis vingt-trois ans, depuis que Béatrice n'est pas revenue d'une de ses visites chez sa soeur. le temps a passé mais la blessure est toujours vive dans le coeur de Darko qui compte bien profiter de son retour au village pour enquêter sur la disparition de sa mère.

Quel plaisir et quel dépaysement que ce voyage au Ghana en classe polar ! Des rues embouteillées d'Accra à la brousse de Ketanu, Kwei Quartey entraîne son inspecteur sur les traces de son douloureux passé. L'homme est un bon flic, un mari aimant, un père attentionné pour son petit Hosiah, atteint d'une maladie cardiaque. Sa seule faiblesse : les petits joints qu'il s'accorde de temps en temps, loin des yeux de sa femme. C'est aussi un citadin, un homme moderne, rationnel, déboussolé, voire outré par les croyances, superstitions et autres traditions ancestrales en cours dans son pays. Les guérisseurs, les marabouts, sont pour lui des imposteurs et il est particulièrement révolté par le sort des trokosis, ces adolescentes obligées d'épouser un féticheur pour lever une malédiction qui pèse sur leur famille. Cette double enquête dans la région de la Volta est l'occasion pour l'auteur de nous faire découvrir son pays, ses paysages et sa culture, mais aussi ses difficultés, la misère, le sida, les archaïsmes.
Un excellent premier roman avec une bonne enquête, un enquêteur attachant et une découverte du Ghana. Malheureusement, les autres livres de Kwei Quartey n'étant pas traduits en français, cette rencontre réussie avec Darko Dawson restera sans suite.
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Ce n'est pas la première fois que l'inspecteur Darko Dawson se rend à Ketanu, un petit village du Ghana, où Gladys Mensah, une jeune étudiante en médecine, a été retrouvée morte dans la forêt; il y a visité sa tante et son oncle il y a vingt-cinq ans, en compagnie de sa mère et de son frère, peu de temps avant que cette dernière ne disparaisse… Envoyé d'Accra pour enquêter sur l'affaire, en butte à l'hostilité des policiers et de certains résidents du coin qu'il n'hésite pas à rudoyer par ailleurs, il se retrouve vite confronté à des traditions qu'il déplore, en particulier le phénomène des trokosis, une pratique ancestrale qui consiste à marier des jeunes filles à des prêtres féticheurs, comme façon pour leurs famille d'expier leurs fautes. Des États-Unis où il vit maintenant, Kwei Quartey livre un roman policier dépaysant et captivant que j'ai pris grand plaisir à lire; c'est bien malheureux que les tomes suivants n'aient pas été traduits.
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J'ai bien aimé ce roman policier, assez classique dans sa facture. Il m'a fait penser aux policiers écrits par Moussa Konaté pour l'ambiance et l'importance de l'aspect religieux et superstitieux dans l'intrigue.

L'intrigue se situe au Ghana, dans “la brousse”. L'écrivain a grandi au Ghana mais vit maintenant en Californie. Son livre a donc été écrit à l'intention d'occidentaux ne connaissant pas le Ghana et explique certaines informations données ou tournure de phrase qui m'ont un peu surprise au début (du type, “Accra, la capitale du Ghana”). du coup, les traditions sont bien expliquées et le livre est très facile à suivre. On sent qu'un des thèmes abordés est l'opposition entre modernité et tradition, en particulier du point de vue de la médecine et des femmes. J'ai beaucoup aimé cet aspect-là. On est baigné dans l'ambiance qui est très dépaysante à plusieurs points de vue : rapport à la violence, a la sorcellerie, au mariage…

J'ai bien aimé aussi le personnage du détective avec une vraie conscience professionnelle et des éclats de rage incontrôlable. On sent beaucoup d'amateurisme dans le secteur de la police, par rapport aux polars nordiques et c'est rafraichissant. L'intrigue en elle-même est bien menée, avec des fausses-pistes et des obstacles crédibles. Si j'ai un reproche à faire, c'est que parfois, l'auteur en fait un peu trop.

J'ai passé un bon moment de lecture, et j'ai vraiment découvert un Ghana que je ne connaissais et n'imaginais pas. On est loin des images d'épinal et du “c'était mieux avant” et c'est intéressant de voir les aspects pesants d'une culture par quelqu'un qui y appartient.
Je lirais avec plaisir un autre ouvrage de cet auteur quand il sortira, l'ambiance est très dépaysante.
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Lorsque Gladys est retrouvée morte dans un village isolé du Ghana, aucun doute pour la police c'est un accident.
Mais lorsque deux mois plus tard, l'autopsie est enfin faite, là non plus il n'y a aucun doute, elle a été assassinée par strangulation.
Il v donc falloir envoyer un inspecteur de police qui parle la langue locale pour enquêter : Darko Dawson.
Darko Dawson qui retourne ainsi pour la première fois dans son village d'origine, celui dont sa mère n'est jamais revenue après une visite à sa soeur et son beau-frère.
Mais en enquêtant sur la mort de Gladys, Darko Dawson va en profiter pour également essayer de savoir ce qui est arrivé à sa mère, et petit à petit le terrible voile de la vérité va finir par s'ouvrir en grand.
Un polar africain qui nous plonge dans l'atmosphère des croyances anciennes qui peuplent les parties les plus reculées du pays entre sorcières et prêtres fétichistes qui s'opposent à la modernité de la ville.
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J'aime bien les polars étrangers qui me font voyager. Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur. Je n'ai pas grand chose à ajouter aux autres critiques. C'est en effet un polar bien construit, très dépaysant car nous sommes confrontés à beaucoup de pratiques et de coutumes inconnues, il y a pléthore de suspects. J'ai bien aimé que l'auteur donne beaucoup de détails sur la vie familiale de l'inspecteur Darko, il ne fait partie de ces inspecteurs déprimés ou alcoolo, il me rappelle plutôt l'inspecteur Barnaby. En nous donnant ces détails, il donne de l'épaisseur au personnage.
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Épouses et assassins exerce un véritable pouvoir. Une fois entré dedans on a du mal à s'en arracher. Les intrigues s'entrecroisent à l'ombre de pratiques de sorcellerie où quelques coeurs purs attirent sympathie et compassion.

A elle seule, cette lecture fut un voyage au Ghana, un pays que je découvre tiraillé entre modernité et tradition, confronté aux limites d'un développement qui ne parvient pas à endiguer la misère et à soigner les démunis, surtout face à l'accélération de la propagation du SIDA.
Lire la suite sur http://abrideabattue.blogspot.com/2010/04/epouses-et-assassins.html
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Une jeune étudiante en médecine qui oeuvre bénévolement pour le Ministère de la santé est retrouvée morte dans la forêt qui jouxte le village de Ketanu. Sans traces de blessures apparentes ni de coups la police régionale classe l'affaire en mort naturelle. Mais deux mois plus tard lors de l'autopsie effectuée à Accra la capitale révèle qu'elle a été étranglée. La police criminelle envoie sur place l'inspecteur Dawson le seul qui parle le dialecte local.

Avec Épouses et assassins, le lecteur plonge dans une enquête tout ce qu'il y a de plus classique avec un meurtre au début et la recherche, sans rebondissements, du détail qui permettra de confondre l'assassin. L'intrigue est bien menée, on explore pas à pas les différentes pistes possibles.

En plus de l'enquête l'auteur nous dépeint la vie quotidienne d'une société ghanéenne tiraillée entre coutumes ancestrales et modernité. Il dénonce les effets pervers des croyances ancestrales et l'inspecteur Dawson aura dans ce milieu traditionnel beaucoup de mal à faire accepter ses méthodes rationnelles face aux pratiques expéditives qui perdurent.

Le personnage n'est pas un inspecteur qui sort du lot, mais un homme simple avec ses qualités et ses défauts. Il a une histoire familiale qui aurait pu le miner avec la disparition de sa mère alors qu'il était encore enfant et un frère handicapé suite a un accident de la route. Mais l'auteur ne s'étend pas sur ces sujets comme c'est souvent le cas dans les policiers où les auteurs en rajoutent sur la vie personnelle du policier.

Le style de l'auteur est simple, direct, sans fioritures et bien adapté à une intrigue policière classique.

Ce roman avec des thématiques fortes s'avère intéressant, dépaysant dans l'exploration d'une société africaine et agréable à lire.
Lien : http://imaginaire-chronique...
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