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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les Paul se suivent et ne se ressemblent pas...

Ou plutôt si, Paul reste toujours le même, tendre avec sa famille, plein d'humour et parfois taquin, optimiste face aux crottes du chien, modems récalcitrants et autres petits tracas du quotidien, et surtout québécois jusqu'au bout des ongles, coudonc !

C'est sa vie qui change, comme la nôtre parfois. Car ici, il est confronté à la maladie et à la mort. C'est Roland, le père de Lucie et le grand-papa de Rose, qui est touché. Sans angélisme, mais avec compassion et pudeur, il nous raconte la dégradation du corps, les sautes d'humeur, la déchéance, la souffrance des proches, mais aussi les bons moments qui restent à partager, un scrabble, une cigarette, un fou-rire, l'amour qui réchauffe ou qui soulage, l'apaisement...

Impossible de garder les yeux secs avec un sujet aussi grave et triste, pourtant le livre est plein de vie et d'espoir et nous fait encore plus rire ou sourire qu'il nous fait pleurer. Bien sûr, il y a les anecdotes pittoresques sur le Québec, ses séparatistes, son jeu de cartes étonnant ou son restaurant thématique inquiétant... mais c'est surtout le côté universel qui m'a séduite : on se reconnait en Paul, ses amours, ses épreuves, ses emmerdes.

Tout en noir et blanc et en rondeurs, le dessin est plaisant et très expressif : on comprend les émotions des personnages rien qu'en les regardant, un grand sourire qui se transforme en larmes ou des yeux écarquillés qui figurent l'angoisse.

Cette BD a obtenu le Prix du Public-Fnac au Festival d'Angoulême 2010 et a été adaptée au cinéma l'an passé. A lire donc, et peut-être même à voir !
Challenge Atout Prix 15/xx, challenge Petits plaisirs 2/xx et même challenge Multi-Défis 1/xx
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Il y a des moments dans la vie où on ne sait pas quoi dire. On partage un regard, on tente de se consoler en se serrant dans les bras, les mots nous manquent face à la mort…

Et les dessins réalistes de Michel Rabagliati remplacent les mots dans ce roman graphique qui nous permet de suivre les derniers mois de la vie de son beau-père.

N'allez toutefois pas croire que c'est une lecture lugubre, car lorsqu'on perd un être cher, on cherche aussi à se rappeler les bons moments et à garder le sens de l'humour qui aide à vivre jusqu'au bout.

Une histoire en bande dessinée bien loin des « petits bonshommes » pour les enfants, c'est un roman d'émotions, et c'est particulièrement réussi, au point qu'on en a fait un long métrage en 2015.
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Ce tome des albums de Michel Rabagliati mettant en vedette son alter Paul, est le sixième que le lis, regarde et déguste avec un plaisir toujours renouvelé.
Paul visite sa belle-famille maintenant établie à Saint-Nicolas, en banlieue de Québec. Il fait la route entre Québec et Montréal et nous montre la principale halte routière qui a tant marquée l'imaginaire, surtout dans cette période autour de l'an 2000 : le Madrid et ses « Big foots ».
On apprend que Roland, son beau-père est atteint d'un cancer et que parallèlement aux visites à Québec, Paul et Lucie visite des maisons et espère s'installer dans un quartier tranquille, enfin, plus tranquille que la rue St-Denis à Montréal.
L'auteur en met plein la vue et son sens de l'observation est à son meilleur. Les activités en famille, les parties de cartes et les dodos au sous-sol, tous mes souvenirs d'enfance y passent.
Cet album est plein d'amour et de solidarité. Moins drôle, plus humain et sensible. La vie ordinaire avec des acteurs simples, qui se chicanent et se réconcilient; qui s'aiment à la vie, à la mort.
Parlons-en de la mort. Elle est omniprésente, se faufile au fil des pages; elle ravage les corps et les vies. C'est d'une richesse incroyable car venant de perdre ma maman, le départ de Roland aurait pu être chavirant mais non, ça m'a plutôt apaisée. L'auteur, tout en démontrant les étapes de la mort, arrive à mettre les vivants à l'avant plan. Il confirme l'importance et la richesse de l'accompagnement et le soutien de la famille, ainsi que la volonté de perpétuer le souvenir d'une vie remplie par la personne qui part.
Un album qui restera dans mes pensées et cher à mon coeur.

« Il avait l'air bien, en fait, il avait meilleure mine mort que vivant, sur son visage, on pouvait lire une claire expression de délivrance et de soulagement. »
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J'ai découvert l'univers de Michel Rabagliati avec Paul au parc, qui contait l'enfance de Paul, jeune canadien français de 10 ans vivant dans la région de Montréal dans les années 70. C'est autobiographique, et c'est plein de cet accent si particulier. C'est tendre et drôle.
Là, Paul a bien grandi. Il a lui-même fondé une famille, avec sa femme Lucie, ils ont une petite fille de 7 ans. Et surtout, il y a les parents de sa femme, ses beaux-parents et grands-parents de la petite Rose, Lisette et Roland. Ces gens sont adorables, à la retraite, rien ne leur plait tant que de voir leur maison remplie par leurs 3 filles et leurs familles. Les week-ends de rencontre sont un joyeux bordel à l'accent canadien.
Puis Roland, l'indéboulonnable, chope un cancer de la prostate fulgurant et inopérable... Alors c'est la fin de vie en soins palliatifs dans une maison spécialisée de qualité.
Ce roman graphique d'une grande honnêteté parle de la vie et de la mort, des joies et des peines, de la vie quoi ! mais avec beaucoup de finesse et d'humour aussi, et sans fausse pudeur. Les choses sont dites clairement, et c'est touchant.
Le dessin est simple mais efficace, bien stylisé, et on sourit, on rit même, avec cette famille de canadien très attachante.
Bien l'envie d'lire encore d'ce maudit Rabagliati là, simonac !
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Voici un opus terriblement émouvant de la toujours si belle série de Michel Rabagliati.
A travers le personnage de Paul, Michel Rabagliati nous relate ici l'expérience de la maladie, du soutient familial, de l'importance des racines, du deuil, de la mémoire et même de l'euthanasie.
Certes, les sujets évoqués sont assez sombres mais avec le talent inégalable de l'auteur pour raconter la vie, le quotidien et les petites choses de la vie nous suivons cette histoire sans heurts.
La narration est parfaitement rythmée et entrecoupées de petites anecdotes plus légères (l'achat d'un chiot-crotteur, les déboires informatiques, l'achat d'une maison) qui redonnent un peu de fraicheur à un récit dont la trame et tout de même assez lourde.
Côté dessin, c'est toujours aussi bon. Michel Rabagliati a vraiment un don pour faire parler un simple trait. Il réussi a nous éblouir et à nous faire passer des émotions très profondes à travers un dessin minimaliste et pourtant si riche.

Bref, c'est magnifique, c'est poétique et c'est terriblement juste.
PS : pour ceux que ça intéresse, cette BD a été adaptée au cinéma par François Bouvier et c'est assez réussi.
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Michel Rabagliati raconte les mois, les semaines et les jours qui ont précédé le décès de son beau-père atteint d'un cancer du pancréas incurable. de l'insouciance des moments passés en famille avant que la maladie se déclare, de l'annonce du diagnostic à la perte progressive d'autonomie jusqu'au dernier séjour dans un centre de soins palliatifs, le parcours de Roland est décrit sans aucune dramaturgie excessive et avec une pudeur bouleversante.

Pas de super héros ici mais plutôt la vie ordinaire de gens ordinaires. L'épouse qui craque devant la lourdeur des soins à administrer et les humeurs de plus en plus instables du malade, les trois soeurs qui, jusqu'au bout, resteront au chevet de leur père et respecteront sa volonté de mettre fin à son calvaire en demandant à un médecin de « lui donner quelque chose pour passer à travers cette épreuve ultime », la petite fille qui se demande où grand-papa va aller après… Humains, terriblement humains. Et pendant ce temps, l'auteur n'oublie pas de préciser que la vie continue avec les petites joies et les petites peines du quotidien.

n chef d'oeuvre de sensibilité contenue et surtout de dignité. le portrait de famille tourne sans mièvrerie à la leçon d'altruisme et souligne la solidarité et le soutien sans faille apporté à celui qui combat la maladie entouré des siens, le tout sur un ton qui reste léger, plein de chaleur humaine et avec quelques passages particulièrement drôles (si, si !). Et puis, comme toujours dans cette série, le charme fou d'une langue québécoise presque vernaculaire, écrite comme on la parle.

Un bijou, donc. Incroyable de voir à quel point la simplicité peut atteindre un tel degré de subtilité et de naturel. Pas la peine d'en dire davantage, le sujet n'est pas joyeux, je vous l'accorde, mais franchement, cet album est incontournable.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Difficile à chroniquer que ce joli tome triste. le papa de Lucie va mal et nous assistons à sa lente mais certaine décrépitude. Paul mais surtout Lucie et ses soeurs, vont l'accompagner. Chacun fait comme il peut pour gérer le futur deuil.
Beau, très beau.
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Dans ce tome, Paul nous partage les souvenirs de sa belle-famille. La majeure partie est consacrée au terrible combat de Roland, son beau-père, contre la maladie. le trait simple met en valeur une expérience poignante : l'accompagnement de ses filles et de sa femme, les discussions avec son gendre, jusqu'à l'inévitable.
C'est incontestablement le tome qui m'a le plus touché, et que j'ai trouvé le plus abouti.
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Je découvre avec plaisir ces derniers temps, les pépites de la bande dessinée canadienne.
Dans ce sixième tome, Rabagliati rend un très bel hommage à son beau père.
Tout commence par un week end de Paul et Lucie, accompagnés de leur fille Rose chez leurs beau parents. On sent la petite vie pépère, les habitudes, l'achat d'une maison, le couple en pleine force de l'âge. Tout va bien ou presque...
Et l'auteur nous emmène très habilement vers la relation d'un fils avec son beau père, le vouvoiement, la complicité, les confidences, etc...
Une histoire très touchante.
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J'ai à nouveau eu un coup de coeur avec cet album très touchant. le ton est plus dramatique que dans les autres. Rabagliati a osé aborder des thèmes difficiles comme la maladie et la mort. Un mandat certes difficile mais excessivement bien réussi. Mon grand-père est aussi décédé d'un cancer et Paul à Québec a certainement ravivé beaucoup de souvenirs. Mais comme c'est tellement bien fait que ce n'est pas désagréable.

Malgré tout, Rabagliati réussit à nous faire rire à quelques reprises avec des passages plus légers. Celui où les trois soeurs fument un joint est hilarant. J'ai trouvé génial qu'un moment comme celui-là entrecoupe des passages difficiles car la vie est ainsi faite. de plus, l'histoire de Roland est triste mais elle soude de façon incroyable une famille. Malgré le malheur évident qui leurs tombent dessus, les personnages ont conscience des petits bonheurs qui sont encore à leur portée. Les parties de Scrabble avec Roland, les discussions en famille, les grandes marches à l'extérieur en font partie. Rien n'est jamais tout noir ou tout blanc dans la vie. C'est aussi vrai dans les histoires de Paul.

Bref, Rabagliati a conservé sa touche qui a fait de sa série un véritable coup de coeur pour moi. Il me manquera ce Paul. Je l'ai adopté comme plusieurs. J'attends maintenant avec impatience la sortie du septième tome.
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