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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Installée chez un couple d'amis depuis 2 mois à New-York grâce à une bourse, Liat, étudiante en master à l'université de Tel-Aviv, a rendez-vous ce jour-là avec Andrew. Empêché, il envoie ‘Hilmi, son professeur d'arabe, s'excuser auprès d'elle. La jeune femme apprend qu'il vient de Ramallah et qu'il est artiste peintre. Après avoir bu un verre ensemble, c'est dans les rues de New-York qu'ils se promènent et sympathisent très vite. Une amitié qui ne tarde pas à se transformer en amour malgré leurs différences. Mais comment vivre pleinement cet amour sachant que, immanquablement, Liat va rentrer chez elle quelques mois plus tard ? Quel avenir peuvent-ils envisager quand leur peuple se fait la guerre depuis des décennies ? Tentant, tant bien que mal d'oublier tout cela, Liat et ‘Hilmi décident de vivre cette parenthèse amoureuse...

Ce roman, dédié à Hassan Hourani, a été qualifié de "livre à scandale" à sa sortie et a été retiré pour un temps au programme scolaire pour le bac, parce que perçu comme encourageant l'assimilation. "Sous la même étoile" nous dépeint, avec force et sensibilité, l'histoire d'amour entre une Israélienne et un Palestinien. Un amour déchu ? Voué à l'échec ? Immoral ? Si le conflit entre ces deux peuples dure depuis de trop nombreuses années, si un mur sépare ces deux territoires, Liat et ‘Hilmi, au coeur de New-York, vont vivre au jour le jour leur amour naissant. Mais est-ce si facile de faire abstraction, même si loin de chez soi, de leurs différences, aussi bien culturelles, politiques ou religieuses ? S'étant inspirée de sa propre histoire avec l'artiste Hassan Hourani, Dorit Rabinyan se livre avec beaucoup d'émotions et dépeint parfaitement aussi bien New-York sous un froid glacial que Tel-Aviv inondée de soleil. Par sa plume douce et sincère, l'auteure nous offre un récit à la fois touchant et puissant et interroge sur le poids de l'Histoire et de l'héritage...
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« Duel amoureux moyen-oriental à New-York », ainsi pourrait se nommer le roman de Dorit Rabinyan que je viens de lire avec un plaisir certain.

Il semblerait qu'il ait suscité une vive polémique en Israël, pays de l'auteure. C'est que le sujet de cette romance est particulièrement sensible, tragique même : la relation plus que tendue entre l'état d'Israël et les territoires occupés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.

L'intrigue se déroule en majeure partie sous un hiver neigeux New Yorkais et réunit de manière inattendue Liat, une traductrice israélienne bientôt trentenaire, et Hilmi, un artiste bohème arabe.
Ce dernier a grandi à Hébron où ses parents ont atterri en 1967, après avoir fui les combats et quitté le camp de réfugiés de Jéricho, puis de Ramallah.
Coup de foudre, relation fusionnelle... la question politique emportera-t-elle tout sur son passage ?
Comment s'aimer dans cette passion hors norme quand les familles se haïssent depuis des générations et que rien ne s'arrange sur leur terre commune ?

Dorit Rabinyan décrit les rouages d'une relation différente, entre naïveté et excès selon l'homme et la femme. Écrire l'union de deux êtres issus de deux mondes à la fois si proches et tellement opposés était courageux, et donne un résultat magnifique dans ce livre pour ce qui concerne le plan géopolitique d'abord, et pour la narration de cette relation si complexe.
Hélas, je reproche, au-delà des qualités précédemment décrites, deux choses à ce texte : des longueurs à de trop nombreux passages, ce qui m'a mise parfois à la limite de l'indigestion, et une absence d'explication quant à ce que les personnages trouvent d'attirant chez l'autre.

De la passion, on ne sait rien, et cela manque cruellement selon moi.
La neige et le froid, même s'ils sont très importants, car ils contrastent avec la chaleur de leur terre d'origine, est omniprésente et prend trop de place à mon goût.

L'écriture a aussi son équilibre à trouver, c'est ce qui pêche dans ce roman pourtant très courageux.


Lien : http://justelire.fr/sous-la-..
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Sous la même étoile, c'est d'abord la rencontre de 2 exilés venus vivre chacun à leur manière le rêve américain : Liat, israélienne, à New York pour un semestre d'études et 'Hilmi, palestinien, essayant de percer dans le milieu artistique américain. Lors de leur rencontre dans cet hiver glacial new-yorkais comme hors du temps et surtout loin de tous leurs repères au pays, ils tombent irrésistiblement amoureux tout en étant bien conscients dès le début de tout ce que leur histoire a d'impossible.
J'ai beaucoup aimé la justesse du ton de Dorit Rabinyan, auteur israélienne que j'ai découvert avec ce livre dont j'ai appris ensuite qu'il était sans doute en partie autobiographique. Ce roman nous fait vivre le conflit israélo-palestinien "de l'intérieur" et cela fait froid dans le dos : on s'aperçoit à quel point la situation est maintenant inextricable, à quel point les jeunes israéliens ont intégré en eux les préjugés ou les revendications politiques de leur camp respectif au point que tout dialogue ou tout rapprochement est impossible même pour les plus ouverts d'entre eux et même quand l'amour s'en mêle. Quand on pense que ce livre a été interdit du programme scolaire en Israël juste parce qu'il montrait une histoire d'amour entre une israélienne et un palestinien, cela va même encore plus loin que ce que montrait l'auteure dans son roman.
En plus des affres d'une histoire d'amour "impossible", l'auteur décrit aussi très bien la situation particulière de ces personnages exilés comme en suspens dans une culture américaine qui n'est pas la leur. Loin de chez eux, tout paraît possible et toute la subtilité de ce récit est, je trouve, de mettre en lumière tous les points communs que se trouvent Liat et 'Hilmi, points communs qui finalement les rapprochent dans ce pays étranger, malgré les préjugés et le fossé que les conflits politiques ont contribué à créer entre israéliens et palestiniens. On se prend alors à rêver avec eux à tout ce qui aurait pu se passer différemment et qui semble maintenant irrémédiablement compromis après tant de morts et de conflits. Toute cette partie est très juste et on ressent bien le déchirement des personnages entre l'envie de vivre au jour le jour et leur culture, leurs liens familiaux, leur appartenance à une société qui les sépare.
J'ai un peu moins apprécié le rythme du roman, souvent très lent et contemplatif, très poétique. L'écriture est belle mais certains passages m'ont paru longs et un peu répétitifs. J'ai également été agacée par le personnage de Liat qui se montre très dure et intransigeante, convaincue dès le début que cette histoire d'amour ne sera qu'une parenthèse. J'ai trouvé que certaines de ses réactions vis à vis de 'Hilmi étaient franchement limites et ai eu du mal à comprendre qu'il accepte tout cela sans la rembarrer et que leur couple puisse malgré tout continuer aussi longtemps.
Malgré ces petits bémols, c'est une belle lecture, originale et différente, et parfois particulièrement poignante. A recommander !
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LITTÉRATURE ISRAÉLIENNE

Sous la même étoile est paru en hébreu en 2014. Roman d'amour mettant en scène une israélienne juive et un palestinien, il a fait l'objet d'un scandale - "menaçant l'identité juive, et favorisant les mariages mixtes", il a été retiré du programme des lycées. Ce scandale a assuré au livre un succès phénoménal en Israël comme à l'étranger. 

Je lis rarement les critiques et les dédicaces pour garder la surprise. J'ai eu tort. J'aurais appris dès le début du livre que l'amoureux de la narratrice a vraiment vécu, 'Hilmi, dans le roman , fut le peintre Hassan Hourani dont la fin tragique a été racontée dans le livre largement autobiographique .

La narratrice, Liat - traductrice - vient étudier un semestre à New York. A l'automne, elle rencontre 'Hilmi , un peintre palestinien. Les deux amants vont vivre une véritable passion pendant le très long hiver new-yorkais. Amour partagé, intense,  mais secret, provisoire. La date de la séparation est fixée dès le début, à l'expiration du visa et au retour de Liat en Israël.

Liat cache cette liaison à sa famille. Au risque de blesser 'Hilmi, elle lui demande même de "disparaître de sa vie dix minutes" le temps d'une conversation téléphonique hebdomadaire le soir du Shabat avec ses parents.

Liat et 'Hilmi vivent leur amour au présent, à New York, leur langue commune est l'Anglais. On pense à une idylle de vacances adolescente. Ils ne sont pas naïfs pour autant : ils évoquent librement la situation politique, l'occupation israélienne de la Palestine. 'Hilmi a fait de la prison à 15 ans. Liat ne fait pas mystère du fait qu'elle a fait son service militaire. Liat défend la solution à deux états, comme les israéliens de gauche tandis que 'Hilmi et ses frères soutiennent que seul un état binational est réaliste (à l'aide de la démographie palestinienne et de sa natalité plus forte).

Dans le froid nord-américain de cet hiver si long et si enneigé, les deux "moyen-orientaux" rêvent de soleil, de Méditerranée. L'auteure donne une description vivante de New York, pages très évocatrices. Quand elle rentre à Tel Aviv, au début de l'été elle emporte le lecteur dans une ville incouciante, prétentieuse, fainéante, élégante, douce, désinvolte....et le promène dans ses rues.



La perspective la plus spectaculaire sur Tel Aviv et la côte,  la plus originale est apportée par le film que le frère d'Hilmi lui envoie, filmé de la terrasse du 9ème étage de l immeuble de Ramallah occupé par sa famille. 

c'est ce point de vue qui m'a le plus intéressée, cette coexistence étrange de chaque côté de la Haie Vive (Gader Haya)qui est le titre en version originale. Cette Haie est peut être une allusion  au mur de béton qui sépare Juifs et Arabes et qu'on est en train d'ériger au moment où se déroule l'action (2003). Cette séparation, clôture le 20 mai, date du retour en Israël de Liat, est aussi implicite dans le titre hébreu et Borderline le titre en anglais alors que le titre français Sous la même étoile n'y fait aucune allusion.

Ce titre français, un peu gnan-gnan et le rapprochement avec la tragédie de Roméo et Juliette ont quelque peu pollué ma lecture dans les premiers chapitres. Je suis un mauvais public pour les romans d'amour. Pendant la première partie je me suis demandée où l'auteure voulait en venir : Liat refuse de tomber amoureuse, et, en même temps, elle ne vit que par sa relation à 'Himli . A part quelques visites à des amis, elle n'a de vie que dans l'ombre de son amant. On ne la voit ni étudier, ni travailler. Mon intérêt ne s'est éveillé que dans leurs confrontations. Au fur et à mesure de la lecture, je me suis passionnée pour leurs divergences et ce qui les unissait, moyen-orientaux dans le froid américain et je n'ai plus lâché la lecture jusqu'au dénouement final. 
Lien : https://netsdevoyages.car.blog
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Une belle plongée dans une histoire d'amour entre un palestinien et une israélienne... avec tout ce qui les oppose, les rapproche... toutes les barrières de religion,de culture, de politique, de territoire...
Vont-ils pouvoir s'affranchir du poids de ces centaines d'années d'affrontement entre leur peuple pour s'exprimer ?
Un récit poignant et très bien construit... on y voit surtout la culture israélienne mais l'auteure a tout de même su nous plonger des deux côtés !
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J'ai choisi de découvrir ce roman après avoir lu une critique dans la revue Lire d'avril dernier (n°454).
Cet ouvrage nous relate l'histoire d'un coup de foudre et d'un amour compliqué entre une Israélienne et un Palestinien.
Liat, Israélienne, est étudiante en master à Tel- Aviv, effectue un séjour de quelques mois à New York.
Hilmi , palestinien, vit à New York depuis quatre ans. Il bénéficie d'un visa délivré aux artistes, il est peintre.
Liat est juive pratiquante, Hilmi est athée.

Leur histoire commence un soir d'automne. Liat a rendez-vous avec son ami Andrew à l'Aquarium. Se présente à ce rendez-vous un garçon "aux cheveux bouclés. je suis un ami d'Andrew.Il m'a demandé de l'excuser..il ne pourra pas venir à ce rendez-vous". Après une longue déambulation dans les rues de New York d'abord pour acheter une certaine couleur bleue pour la peinture puis à la recherche des clés perdues, ils se retrouvent dans l'atelier d'Hilmi. Ils deviendront inséparables jusqu'en mai, date à laquelle Liat doit rentrer en Israël.
Même s'ils sont très amoureux les conflits entre leurs pays respectifs jettent de temps à autre une ombre sur leur amour. Liat apparait comme la plus sensible devant le fossé qui les sépare.
Elle garde secrète son histoire surtout vis à vis de ses parents alors qu'Hilmi n'hésite pas à la présenter à ses frères. Au cours d'un dîner où était présent Wasim, l'un des frères , les échanges agréables laissèrent la place à une querelle violente entre Liat et Wasim. Elle aura le sentiment d'avoir été "étriller" sans qu'Hilmi prenne sa défense.

Malgré quelques longueurs j'ai apprécié la lecture ce roman et notamment pages concernant les différends entre Palestiniens et Israéliens, enrichissant ainsi mes connaissances sur le sujet.
Enfin, ce n'est qu'après avoir terminé ce livre que j'ai appris la polémique en Israël lors de sa parution ainsi que son côté autobiographique. Dorit Rabinyan a vécu une histoire comparable avec Hassan Hourani, artiste palestinien, décédé accidentellement en 2003. Cette information rend cette histoire encore plus émouvante.
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Sous la même étoile est un titre tellement bien choisi, parce que nous sommes tous issus du même monde, du même univers, mais que parfois, la politique et la religion, les guerres, les conflits d'intérêt (et j'en passe) nous séparent. Comme Liat et ‘Hilmi qui, s'ils ne s'étaient pas rencontrés par hasard à New-York, ne se seraient même pas parlés en temps normal. Elle, habitante d'Israël, lui, de Palestine, tous deux au coeur d'un conflit qui ne cesse de gronder, vivant sous la même étoile mais implacablement séparés par les frontières. Alors, le temps d'une existence en espace neutre, ils ont décidé de s'aimer. Sous le ciel de New-York.

C'est un roman terriblement intéressant parce que l'on vit le conflit de l'intérieur. Ainsi, chacun campe souvent sur ses positions, même si parfois l'un ou l'autre cède, s'ouvre. Les corps s'embrasent mais l'esprit impose régulièrement sa raison. C'est un amour rude, passionné et compliqué qui s'inscrit ici et nous sommes spectateurs de la difficulté de gérer une culpabilité, une crainte, une honte même, d'avoir choisi la mauvaise personne, celle qui ne correspond pas à l'idéal de la famille, celle qui bouscule les codes mais aussi les mentalités.

« Et à nouveau, je me souviens de ce que j'ai pensé avant de basculer dans le sommeil. Combien il allait être dur de ne pas tomber amoureuse de lui. Comment cela pourrait même s'avérer impossible, voire risqué, de m'obstiner à lui résister, de fermer mon coeur à cet homme étrangement délicat, à la nuit que nous avions passée, au lieu de m'y abandonner. Oui, juste avant de m'endormir, enveloppée par son souffle, je m'étais dit combien ce serait dangereux, compliqué ; d'ailleurs, si je n'y veillais pas, je pouvais tomber amoureuse de lui sur-le-champ, avais-je aussi songé, ou même tomber tout court, à cet instant précis, vraiment. »

L'écriture de Dorit Rabinyan, auteure israélienne, est emprunte de poésie, de sincérité, de neutralité et de finesse effectivement. Malheureusement, j'ai parfois trouvé que l'histoire partait dans tous les sens, que les pensées se mélangeaient ou se succédaient abruptement, ce qui m'a fait ressentir des longueurs, et même un manque d'intérêt pour certains passages. Les chapitres souvent longs n'ont pas aidé non plus à dynamiser l'ensemble, ils m'ont essoufflée. En revanche, les derniers 10 % du roman sont sublimes, truffés de poésie et d'onirisme malgré un sujet ténébreux. Les derniers chapitres sont courts et nous offrent un final éblouissant. Si tout le livre avait été construit et écrit de cette façon, cela aurait été une pure merveille !

« Mais le mois prochain, en été, ‘Hilmi sera à Ramallah, et moi, demain, je serai en Israël, à Tel Aviv. Seuls soixante-dix kilomètres et quelque nous sépareront, un voyage d'une heure et demie en tout. Pourtant, c'est à peine si nous en parlions, car nous savions qu'en dépit de cette proximité, nous ne pourrions pas nous retrouver là-bas. Nous savions qu'entre les deux points où nous nous tiendrions, ce n'était pas une simple ligne de démarcation qui passerait, mais une voie semée d'obstacles, dangereuse pour moi, infranchissable pour lui. Or c'était comme si ce savoir muet, l'acceptation d'un tel état de fait et la légèreté avec laquelle nous évitions le sujet prouvaient que ces futurs barrages se dressaient d'ores et déjà, ici, entre nous. »

Elle a su également retranscrire les ambiances, les saisons, nous plonger dans les paysages enneigés de New-York mais aussi nous embarquer sur les terres brûlantes d'Israël et de Palestine. C'est un roman que l'on lit avec émotion, doucement mais profondément.

En bref, je suis assez mitigée concernant ce roman même si j'ai adoré certains chapitres et passages ainsi que le thème même qui est traité avec réalisme et neutralité. C'est un roman très intéressant dont l'existence me comble car il permet d'appréhender le conflit israélo-palestinien d'une façon bien plus humaine que ce dont nous avons l'habitude à travers les médias. Je comprends facilement qu'il ait pu faire l'objet de polémiques en Moyen-Orient… Mais bousculer une guerre avec de l'amour est tout à l'honneur de l'auteure et je l'en félicite sincèrement. Ce roman mérite d'être lu et compris par le plus grand nombre.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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A la recherche d'un roman ayant provoqué une polémique à sa sortie pour le Challenge Défi 2017 je suis tombée sur une publicité pour ce livre pour lequel il était noté que le roman avait été jugé "contraire aux valeurs du pays " par le ministère de la culture d'Israël et retiré de ce fait des programmes scolaires.
Effectivement une histoire d'amour entre une israélienne et un palestien il y de quoi mettre le feu aux poudres.... (Je rigole bien sûr).

Liat et Himli se rencontrent à New York et bien que sachant que leur histoire d'amour aura une fin, ils décident de la vivre à fond tout en cachant plus ou moins à leurs familles respectives cet amour.
C'est sur fond de conflit palestino-israélien que nos deux amoureux vont s'aimer et s'apercevoir combien il est peu aisé de faire partie de deux peuples différents qui s'affrontent quotidiennement.
Malgré cette situation conflictuelle, chacun réagissant en fonction de ses racines, ils mettront tout en oeuvre pour vivre un amour vrai jusqu'à leur retour chacun dans leurs pays.

La grande force de l'auteure et du roman c'est qu'il n'est pas une oeuvre politique, à aucun moment l'auteure ne nous donne le sentiment de vouloir nous parler du conflit en prenant partie pour l'un ou pour l'autre des deux camps, elle nous relate juste la difficulté de s'aimer quand tout nous sépare, que ce soit la religion, les études, le niveau de vie ou intellectuel etc..

Dorit Rabinyan a une écriture très fluide, poétique et accrocheuse, malheureusement elle ne nous épargne pas quelques longueurs dans son roman et des situations un peu confuses mais rien de très dérangeant au final.
C'est une histoire qui se lit vraiment très bien, de plus les descriptions de New York, de Tel Aviv sont remarquables et nous donnent l'impression d'être sur place avec nos protagonistes.

La fin ne manque pas de nous laisser abasourdis car vraiment inattendue, en même cela pouvait-il finir autrement…

Une belle lecture et une belle découverte au final


Lien : http://delcyfaro.blogspot.fr..
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New-York automne 2002, Liat, la narratrice, traductrice israélienne fraîchement débarquée de Tel-Aviv, rencontre Hilmi, peintre palestinien natif d'Hébron, installé aux États-Unis depuis plusieurs années. C'est le coup de foudre, les deux amants ne se quittent plus, tout en sachant que leur vie commune arrivera à échéance l'été suivant, lorsque Liat retournera en Israël. La jeune femme confesse sans détour ses tourments et la difficulté qu'il y a pour elle à assumer cet amour et le regard mi-sceptique mi-bienveillant de leurs proches. À New York, elle et son compagnon sont rapprochés par leur physique moyen-oriental qui les entoure d'une aura de méfiance dans cette Amérique encore sous le coup des attentats du 11 septembre, et par la nostalgie de leur pays. Les souvenirs de la terre natale, sa chaleur, ses paysages colorés, ses poèmes délicats et ses nourritures succulentes, bercent leur quotidien au sein de la métropole agitée, prise dans les glaces d'un hiver rigoureux. En Israël où la Palestine et l'arabité sont vus comme une menace à conjurer, il en va tout autrement. le titre en hébreu fait d'ailleurs référence non pas au ciel commun aux amants, mais à la haie de démarcation, présente tant sur le territoire des deux peuples que dans le coeur de Liat. Une frontière que la jeune femme n'aura pas le temps de laisser s'attendrir puisque le destin se chargera de les séparer de façon définitive. Je conseille ce beau récit autobiographique, écrit en hommage à l'artiste Hassan Hourani, au style enchanteur et passionné, malgré quelques longueurs, à tous les publics amateurs de romances intelligentes dès le lycée.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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Je découvre la littérature israélienne avec ce roman de Dorit Rabinyan.
New York, une journée d'automne, Liat, une étudiante israélienne rencontre fortuitement Hilmi, un artiste peintre palestinien. C'est le coup de foudre alors que tout les oppose.
Mais le conflit du Moyen-Orient va s'inviter fatalement dans leur idylle.
Liat va être ballottée entre son amour irrésistible pour Hilmi et sa raison méfiante, qui la torture : aimer un arabe, un ennemi !!!
De plus, cet amour est temporaire car programmé pour cesser au prochain printemps, Liat devant rentrer définitivement en Israël……
Ce roman sublime est servi par une écriture pleine de finesse, une honnêteté et un courage intellectuels.
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