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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La rencontre d'une étudiante israélienne juive et d'un artiste palestinien à NewYork,
Liat et Hilmi. Ils vont s'aimer loin de leur pays, loin des obstacles politiques et religieuses, le temps d'un hiver glacial. Mais Liat, la narratrice, a mauvaise conscience, aimer un arabe, même à New York, même avec une deadline, l'inquiète et déteint sur son comportement. Arrivera-t-elle à franchir la " haie vivante"( titre originale du livre en hébreu ) qu'elle porte en elle, immiscée dans son identité, cette frontière conçue par la communauté juive à laquelle elle appartient ? C'est compliqué..........
Les écrivains israéliens ( Zeruya Shalev, Abraham Yehoshua, Amos Oz, Assaf Gavron, Eshkol Nevo....) ont en général en commun une profonde sensibilité à percevoir l'être humain dans toute sa complexité; une complexité renforcée par la précarité de la vie dans leur pays. Une sensibilité probablement aussi aiguisée face aux failles et différences créées par les hommes dans cette société "pot-pourri". Bien que le récit se déroule à l'étranger, Israël en est le troisième personnage. L'ombre de son histoire est l'autre face de cette lumineuse histoire d'amour.
Je raffole de la littérature israélienne et avec ce livre je suis servie pour la nième fois.
C'est le deuxième livre de Dorit Rabinyan, que je viens de lire, une écrivaine israélienne d'origine juive iranienne. Elle décrit avec beaucoup de finesse et de tendresse le quotidien de l'intimité d'un homme et d'une femme, où s'invite avec subtilité le conflit israélo-palestinien. Une histoire fortement inspirée de "son amitié " avec un artiste palestinien Hassan Hourani entre 2002 et 2003 à New York, Hourani n'étant plus de ce monde depuis. Pour résumer le coeur de cette trés belle histoire que j'espère vous serez nombreux à la lire je voudrais rapporter les propres propos de l'écrivaine, ". le temps que j'ai passé avec Hassan et ses amis a été à ce titre un temps libérateur : je me suis rendu compte à quel point nous sommes semblables, Israéliens et Palestiniens, bien que nous ayons été élevés dos à dos. Nous partageons les mêmes paysages, la même nourriture, le même langage du corps, le même tempérament. Nos langues sont soeurs, mais notre éducation et nos médias mettent les Palestiniens dans le même sac.Nous les voyons tous comme des terroristes, et eux nous voient tous comme des soldats en armes. Or nous avons beaucoup en commun."

"La haine ne nous sauvera pas. La haine n'engendre que la haine, alors que l'amour est sans limites. Je suis avec Dorit Rabinyan." (Svetlana Alexievitch, prix Nobel de littérature )

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Remarquable de sensibilité, de poésie et réalisme...
Lorsque une amie m'a donné ce livre en me disant : " Peut- être que toi , tu aimeras, moi je n'ai pas accroché et l'ai abandonné au milieu", je n'aurais pas misé un kopeck sur ce bouquin, mais: New York , une histoire d'amour , et l'incursion dans d'autres cultures, ont vaincu mon a-priori.
Liat et 'Hilmi se rencontrent par hasard dans un café de la Grande Pomme. Après une double licence anglais/philo, , elle est là pour quelques mois.
Lui vit à New York, depuis 3 ans, il est artiste peintre.
Elle est juive , il est palestinien.
Un amour impossible ....
Un amour avec une date de péremption qu'ils choisissent d'ignorer au début, jusqu'à ce que la fin soit proche.
Et là, dans cette ville anonyme, cosmopolite, comme dans une bulle , ils apprennent à se connaître, s'affrontent, s'abandonnent, oublieux de l'hostilité qu'ils pressentent de chaque côté .
Coup de foudre, amour secret dans une ville qui devait former un cocon protecteur et qui connaîtra le pire épisode de froid depuis des années.
Puis le froid laisse la place à la chaleur de leurs pays respectifs...
70 petits kilomètres séparent Tel Aviv de Rammalah, mais cette barrière est infranchissable. Et pour bien le démontrer , les israëliens sont justement, en train de construire sur la rive ouest , un mur " en béton gris, menaçant, zigzagant comme une vilaine cicatrice à travers les collines, les champs et les villages". Une barrière, qu 'Hilmi appelle "un monstre". Le titre original en hébreu , ( Geder Haya) est la "haie", comme celle de figuiers de barbarie, qu' imaginait Liat, à la place du "monstre".
Au début du roman, j'ai été charmée par la qualité d'écriture, puis très vite, par le réalisme, l'intimité qui se dégage de cette histoire.
Et si c'était vrai ? ( comme dirait l'autre ...). La dédicace est sans appel et dit tout ce qu'il y a à dire...
Cette histoire qui a connu un succès retentissant en Israêl, a été retirée des programmes scolaires, car déclarée par le ministre de l'Education nationale, contraire aux valeurs du pays...
Ces quelques heures passées en compagnie de Liat et 'Hilmi, rapprochent les deux peuples, de mille et une façons.
Je n'ai pas pleuré pendant ma lecture, non.
Mais mes yeux se sont embués après, une fois le livre refermé, pour les personnages fictifs, et pour tous ceux qu'on devine réels , pour la dédicace, pour tout ce gâchis, pour la bêtise des hommes, pour toutes ces magnifiques phrases sur le bleu.
Bleu, où comment une auteure retombe sur ses pattes, tel un félin, , avec grâce et talent, tragiquement et poétiquement.
Superbe...
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L'amour entre une jeune femme israélienne et un jeune homme palestinien est-il possible, malgré les désaccords politiques qui séparent ces deux peuples depuis bientôt soixante-dix ans ?

Après Une histoire d'amour et de ténèbres d'Amos Oz, je poursuis ma découverte de la littérature israélienne avec Sous la même étoile de Dorit Rabinyan. Je remercie Bookycooky qui, par sa critique, m'a fait découvrir ce roman.

Liat et Hilmi se rencontrent par hasard dans un café new-yorkais où Liat attend Andrew, un ami américain qui n'a pas pu venir. Il lui envoie à la place son professeur d'arabe, Hilmi. Liat est étudiante en master de littérature anglaise et philologie. Son visa s'achève en mai. Hilmi est aussi un artiste, un peintre originaire de Ramallah. Ils vont tomber amoureux, ils sympathisent et se comprennent d'emblée, unis par ce physique moyen-oriental qui, un an après les attentats du 11 septembre 2001, leur attire parfois des ennuis. Liat lui raconte comment des agents du FBI viennent de frapper à sa porte et de l'interroger car un homme l'avait trouvée suspecte et l'avait suivie jusque chez elle. Il avait signalé une Moyen-Orientale qui envoyait des messages en arabe avec son ordinateur. Les enquêteurs, rassurés par la nationalité de Liat, comprennent vite qu'il y a méprise. Ce n'était pas de l'arabe mais l'hébreu de ses traductions. Cette anecdote les rapproche. Hilmi veut montrer à Liat son atelier mais il égare les clés de son appartement et ne peut rentrer chez lui. Liat le suit dans les rues de New York à la recherche de ses clés. Elle ne peut se séparer de lui, l'abandonner.

J'ai trouvé que ce récit du début de leur amour était à la fois émouvant et poétique, une triste métaphore de la condition du peuple palestinien qui ne peut rentrer chez lui. Les multiples guerres du conflit israélo-palestinien lui ont fait perdre une partie de sa terre d'origine. Liat est consciente du problème. Mais que peut-elle y faire ? Elle n'a que son amour à donner. Hilmi se met à l'appeler avec tendresse Baazi, contraction arabe de doux petit poix. Pour lui, elle ne sera désormais plus que Baazi.

Mais quel peut être l'avenir de leur amour ? Tout, en apparence, est voué à les séparer. Surtout la politique, car le conflit qui oppose Israéliens et Palestiniens depuis la création de l'État d'Israël ne peut que les rattraper, malgré la profondeur de leur amour.

Un livre d'« une finesse rare », commente Amos Oz. Ce mot est tout à fait approprié. C'est avec finesse et humanité que la difficulté de cet amour fort et sincère est évoquée, sans jamais attiser les haines et les rancoeurs, qui se sont forcément accumulées après tant d'années de conflit. Les disputes qui surgissent, de manière insidieuse, entre Liat et Hilmi n'éludent aucun des sujets qui divisent ces deux peuples, comme sur l'armée israélienne que Hilmi, qui est athée comme son défunt père, compare au Hamas : des armes et des textes sacrés dans les deux cas. Liat est souvent excédée. Elle ne comprend pas comment, à New York, ses positions peuvent devenir si droitières alors qu'en Israël, avec ses parents, elle est à l'opposé des idées conservatrices. Elle se sent prise dans un conflit de loyauté. Pendant ses deux ans de service militaire obligatoire, elle a juré sur la Bible de rester fidèle à l'État d'Israël. N'est-elle pas en train de trahir ? Cette angoisse la rend froide et lâche. Elle tient absolument à garder sa relation avec Hilmi secrète pour la préserver du regard, du jugement de ses proches : ses parents, ses amis israéliens, elle a peur de paraître déloyale, la fille qui trahit son pays et rejoint l'ennemi.

« Pour vivre heureux, vivons cachés », dit le proverbe. C'est ce que Liat essaie de faire avec Hilmi. Leur union n'en est que plus intense et passionnée. Ils sont si amoureux, si semblables, ils vont fêter ensemble le Nouvel An iranien, Norouz, chez des juifs américains d'origine iranienne et Hilmi connaît tous les mets succulents qui sont servis au cours de ce repas car les Arabes et les Orientaux s'en délectent aussi.

À la lecture de ce livre, on comprend les difficultés auxquelles doivent se heurter les diplomates lorsqu'ils essaient de réconcilier ces deux peuples antagonistes et pourtant cousins, selon la Bible (Ismaël, ancêtre du peuple arabe, et Isaac, ancêtre du peuple juif, ont le même père Abraham). Tant de tragédies sont difficiles à dépasser. Hilmi se souvient du village d'où sa famille a été chassée et où il ne souhaite même plus revenir, ce serait trop douloureux, il a fait sa vie ailleurs. Avec son frère Wasim, il pense qu'un État binational est, à terme, inévitable, alors que Liat ne peut s'empêcher de songer à la catastrophe initiale, la Shoah, l'extermination des juifs d'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale, et craint qu'un nationalisme arabe vengeur ne remplace le sionisme, le nationalisme hébreu. À chaque dispute, elle se demande comment ils ont pu en arriver là, à ressasser encore ces vieilles histoires. « Qui cela peut-il bien intéresser ? Qui a encore de la force pour ça ? » « Laisse tomber », lui répond Hilmi.

Mais Hilmi et Liat s'aiment et se parlent. Ainsi, ils contribuent à faire reculer la haine et les préjugés. La dédicace « Pour Hassan Hourani (1973-2003) » laisse entendre que ce jeune homme prématurément décédé, qui, lui aussi, était peintre, a fortement inspiré le personnage de Hilmi.

« Tant qu'il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles » écrivait Victor Hugo à propos des Misérables. J'aurais envie de le dire aussi pour ce livre Sous la même étoile qui n'oublie pas de mettre en valeur les points communs de ces deux peuples unis par l'amour pour une même terre dont la beauté aride est, dans les dernières pages, si bien décrite, à l'opposé du froid new-yorkais que Liat et Hilmi ne supportent pas, habitués qu'ils sont à la douceur du climat de leur pays, leur terre d'origine qu'elle se nomme Israël ou Palestine.
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Liat est Israélienne, elle étudie la littérature et vient passer quelques mois à New-York dans le cadre de ses études. Sa famille est installée à Tel-Aviv.

Hilmi est Palestinien, il est artiste peintre et vit à New-York depuis trois ans, sa famille habite Ramallah, ville Palestinienne située au nord de Jérusalem.

Le hasard ou peut-être le destin les place face à face sur le même chemin, c'est tout de suite le coup de foudre et même si tout les oppose, ils bravent « l'interdit » et s'aiment en secret, loin de tout, des tensions, de la religion, de leurs familles, parce que New York le permet, parce que personne ne les montrera du doigt ou ne les jugera dans cette mégalopole où il fait si froid cet hiver là.

DORIT RABINYAN nous dresse deux jolis portraits de personnes attachantes et nous embarque dans cette histoire d'amour tellement belle, tellement pure qu'on est chamboulé. Ils s'aiment en secret, seule la soeur de Liat et le frère d'Hilmi sont au courant de ce rapprochement qu'ils n'approuvent pas particulièrement. Mais Liat et Hilmi s'en moquent, l'amour est plus fort que tout, il traverse les frontières, fait tomber les murs et possède une langue universelle.

Au fil du temps qui passe et de cet hiver New-Yorkais qui s'éternise on assiste à la folle passion de ces deux êtres que tout sépare mais qui ne forment qu'un, ils ne peuvent se passer l'un de l'autre et malgré quelques frictions dues à leur différence et à cette terre disputée, ils tentent de faire abstraction de ce qui se passe là bas.

Alors on se met à rêver, et à chaque page que l'on tourne, on est suspendu à la moindre action qui laisserait entrevoir un futur à deux….. le temps file, le visa de Liat expirera au mois de mai, elle devra quitter les ETATS-UNIS et rentrer…..aura-t'elle le courage d'avouer à ses parents, qu'elle a rencontré quelqu'un, que son coeur bat pour un Palestinien, que ce n'est pas grave, l'amour n'a pas de frontière, l'amour est plus fort que tout. Va t'elle décider de rester à New-York et s'installer avec Hilmi, rester dans cette ville où ils peuvent vivre leur amour au grand jour sans être inquiétés par rien ni personne ?

Quel beau roman où tout est exacerbé, où l'auteure arrive à nous transmettre de belles émotions, de terribles émotions, de la peine, de la colère parfois de la frustration, jusqu'à ce froid polaire qui s'insinue en nous.

Les mots sont justes, touchants, percutants, et il y a Hilmi, l'artiste, le rêveur, j'ai parfois pensé que peut être son amour est bien moins fort que celui de Liat mais je me trompe, l'amour est présent des deux côtés, ils sont liés l'un à l'autre, sous la même étoile, une étoile qui ne s'éteindra jamais, une étoile qui leur portera chance, c'est ce qu'on espère tout au long du livre.

DORIT RABINYAN nous tient en haleine jusqu'à la fin, l'espoir est là, on se met à rêver du « happy-end »que que l'on voudrait.

La fin je ne peux pas en parler ici, il vous appartiendra de lire ce livre si vous voulez la connaître. Ce que je peux affirmer c'est que ces pages et cette histoire m'ont bouleversée. Peut-être que je suis plus réceptive parce que j'ai vécu 8 ans en Israël et que j'ai reconnu sans problème les endroits que DORIT a si bien décrits, que je connais un peu ce conflit, que je sais à quel point tout cela est compliqué…… c'était plus facile pour moi d'imaginer, de me transporter dans l'histoire. J'ai adoré ces deux personnages si différents et finalement si complémentaires, je crois que j'ai adoré Hilmi.

C'est un livre magnifique et j'ai eu du mal à le lâcher, ce soir je vais en commencer un autre mais depuis ce matin, Liat et Hilmi sont ancrés dans ma tête et j'ai beaucoup de mal à les quitter.
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À travers une histoire d'amour sublime et passionnante avec New York pour décor, Dorit Rabinyan traite d'un sujet sensible. En effet, Liat est israélienne de Tel Aviv et Hilmi palestinien de Ramallah. Leur liaison grandissante semble d'autant plus forte qu'elle apparait comme impossible, voire interdite. Pourtant si la religion les sépare, des souvenirs communs des mêmes lieux, des mêmes événements les réunissent. Même le climat doux du Moyen-Orient leur manque dans l'hiver new-yorkais glacial.
Par le biais de cette « love story », Dorit Rabinyan mène une réflexion sur le devenir de cette région, en proie aux guerres et aux extrémismes. Les dialogues entre les deux protagonistes sont très animés ; Liat, ancienne soldate israélienne reste sur ses positions pour un Etat d'Israël souverain alors que Hilmi prône un état binational. La jeune femme déclare que « Tout se trouve tellement exposé là-bas, tellement vulnérable ». Les débats sont parfois houleux comme lorsque Liat rencontre le frère aîné de Hilmi plus extrémiste que son jeune frère. Cependant, malgré ces différences, leurs amis ressentent très vite la force de leur amour. Sous la même étoile représente un merveilleux roman d'amour mais aussi d'espoir et de paix.

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Une histoire puissante, un Roméo et Juliette moderne dans les rues de New York qui interroge: Peut-on aller à l'encontre de sa famille, de sa culture et de son pays par amour? Au fond le destin des individus peut-il se soustraire à l'Histoire? Par une écriture touchante, vraie et sincère Dorit Rabinyan signe ici un vrai chef d'oeuvre.

Critique complète sur le blog
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D'abord il y a New York par un hiver particulièrement glacial. le lecteur sent la présence minérale de la ville. L'écrivain est précis, les contours des quartiers, des carrefours, des avenues se précisent à mesure que le récit avance : Brooklyn, Mannhatan, Broadway. C'est là que tout commence, c'est là que l'impossible se produit. New York est le lieu de tous les possibles le lieu d'une rencontre improbable : celle de Liat , une israélienne qui vit dans la nostalgie de Tel Aviv et celle d'Hilmi un peintre palestinien originaire de Ramallah.
Ce qui aurait pu être un cliché de plus sur le conflit israélo-palestinien s'avère en vérité être un roman inspiré où l'écrivain choisit de délocaliser cette improbable rencontre sur un terrain neutre. La haine va se perdre dans les rues de New York et si Liat et Hilmi ont eu leur lot de malheurs, ce sont des êtres qui avancent en construisant. Ce qui devrait les séparer va les rapprocher, chacun offrant ses différences à l'autre. Liat travaille sur des traductions. Parfois un texte en hébreu surgit comme un chant inconnu au coeur du roman et parfois c'est une longue phrase en arabe qui vient s'enrouler dans la narration. Rabinyan a choisi de placer la rencontre de ces deux êtres sous le signe de la beauté, celle que les deux langues ont su produire de meilleur.
Liat et Hilmi vont s'aimer dans leur bulle new-yorkaise loin du conflit qui divise leur peuple. Evidemment l'histoire de chacun d'entre eux ne peut manquer de ressurgir. Ils ont connu la violence, la mort et le chagrin mais le temps d'une saison l'amour sera plus fort. L'écrivain sait alterner le présent d'un amour et les surgissements souvent douloureux du passé. “Sous la même étoile” est une oeuvre d'une profonde humanité, celle qui relie des êtres que tout doit séparer mais que l'amour rapproche dans un mouvement irrépressible même si le temps et les passions humaines ne leur laissent guère plus que quelques mois pour s'aimer. La traduction de l'hébreu au français de Laurent Cohen est d'une remarquable fluidité, nous offrant la possibilité d'une belle découverte littéraire et d'heureuses heures de lecture.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)


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Sous la même étoile raconte une histoire d'amour comme les autres. Avec sa passion, sa complicité mais aussi ses disputes, ses incompréhensions.
Particularité : elle se passe à New-York au début des années 2000. Il est Palestinien et vient de Ramallah. Elle est Israélienne et vit à Tel Aviv.
Bien entendu, chacun a une position sur le conflit qui lie leurs peuples.

Sans prendre position, l'auteur arrive à nous faire comprendre les deux positions, tout en nous faisant vibrer avec eux. Rarement a été décrit une histoire d'amour aussi réaliste, avec ses prises de bec du quotidien et l'amour passionné qui prend le dessus.

Un coup de coeur pour une histoire simple, et qui raconte pourtant beaucoup.
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Il est des jours où, sans que l'on se doute de rien le matin au réveil, notre vie peut dévier sa course.

C'est ce qui arrive aux deux personnages principaux un après-midi d'automne glacial à New York deux ans après les attentats de 2001.

Liat est une Israëlienne venue étudier pour 8 mois à New York. Hilmi est un peintre palestinien installé dans la grosse Pomme depuis plusieurs années. Entre eux deux, la magie opère tout de suite, un véritable coup de foudre. Bizarrement, c'est la nostalgie de l'endroit d'où ils viennent qui les rapproche : Tel Aviv pour elle, Ramallah pour lui.

Pourtant, ils sont bien conscients que jamais ils n'auraient pu avoir de contact s'ils s'étaient rencontrés en Israël. Alors, faisant fi de toutes leurs différences culturelles, cultuelles et familiales, ils vont décider de s'aimer pendant les 4 mois de séjour qu'il reste à Liat.

New-York va devenir un espace neutre, leur cocon. Cependant, l'éloignement de leurs familles et le secret qu'ils vont garder sur leur relation n'empêcheront pas des tensions dans le couple et des difficultés relationnelles.

Ce roman, dont la fin est à la fois sublime et pathétique, pose une question essentielle : peut-on malgré toutes les différences, l'amour profond que l'on peut éprouver pour l'autre, surmonter les difficultés qui se dressent sur le chemin (notamment celles causées par les familles) et vivre son histoire au grand jour ? Pas si facile répondrait Liat.

« Sous la même étoile » m'a bouleversée. L'auteure a été vivement critiquée en Israël avant de connaître un grand succès populaire par la suite.

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Liat est Israélienne, 'Hilmi est Palestinien, ils vont se rencontrer par une froide journée d'hiver en plein coeur de New-York. Loin de chez eux, loin des différences et des conflits qui opposent leur peuple, le temps d'un hiver, ils vont s'aimer. Ils vont se créer une bulle qui les protège, un quotidien qui les unit, un amour qui ne fait que se renforcer alors que la date d'expiration de leur amour approche parce qu'en mai Liat retourne à Tel Aviv et se sera comme s'il n'y avait jamais rien eu entre eux...

C'est le résumé de Sous la même étoile qui m'a attiré, son résumé qui promettait une histoire qui ne laisserait pas indifférent, une histoire qui s'annonçait difficile et qui l'est d'ailleurs, mais qui offre aussi un magnifiquement moment de lecture.

C'est un sujet délicat abordé à travers ce roman, une histoire d'amour délicate qui se joue entre Liat et 'Hilmi. Loin de chez eux, loin des conflits qui divisent leur peuple, après une rencontre et un coup de foudre, ils s'accordent donc le droit de s'aimer en silence, en secret, loin des leurs. En plein coeur de New-York, ils ont donc cette possibilité, le temps de quelques mois de tout partager à deux malgré les craintes, malgré les peurs.

À travers Sous la même étoile, c'est plus qu'une histoire d'amour, c'est un pan d'humanité entre les pages de ce livre. C'est cet espoir qu'un Palestinien aime une Syrienne, c'est une douce utopie presque, une bulle de bonheur dans ce conflit israélo-palestinien que malheureusement, tout le monde connaît. C'est un monde libre à travers New-York qui offre à Liat et 'Hilmi cette magnifique histoire. Ils ne veulent pas se l'avouer, mais savent tous les deux que plus la date d'expiration de leur histoire arrive, plus c'est difficile l'un pour l'autre.

Liat et 'Hilmi sont attachants, bouleversants même. Chacun a ses positions, ses convictions, ils se déchirent même parfois à ce propos, mais ils savent mettre cela de côté pour profiter de cette chance de s'aimer, de se sentir libre d'aimer qui il veut et d'en profiter. Leur rencontre est si belle, on ressent presque ce coup de foudre qu'ils ont eu, le vrai celui qui semble bouleverser toute notre existence. En les accompagnants durant ces quelques mois, on rêve doucement qu'ils ne se quittent jamais, on souhaite presque qu'ils restent à jamais dans le petit appartement d'Hilmi entre ses esquisses pour se préserver du monde réel, de leur monde surtout.

Dorit Rabinyan offre une magnifique histoire à travers son roman. Grâce à une écriture douce, presque poétique même, l'auteure aborde des sujets délicats et sensibles à travers l'histoire de Liat et 'Hilmi. Jamais l'auteure ne prend parti, jamais elle ne met en avant une quelconque politique, elle réussi à garder un ton neutre en offrant pourtant quelques passages sur la Palestine et Israël. Dorit Rabinyan offre également des descriptions si justes qu'elles nous permettent d'imaginer au mieux les rues de New-York en plein froid polaire, mais aussi ensuite dans les derniers chapitres les paysages de Tel Aviv et de Ramallah.

J'admire le courage qu'a eu Dorit Rabinyan, qui est Israélienne, pour écrire ce roman. Sous la même étoile est comme un cri dans la nuit, un cri sous ses mêmes étoiles que chacun admire peu importe l'endroit où il vit. On partage ce même ciel, ces mêmes astres, on devrait tout autant pouvoir partager nos sentiments avec les personnes que l'on souhaite peu importe d'où l'on vient... Sous la même étoile, c'est aussi ça !

J'ai adoré ce livre ! Les thèmes abordés, les deux personnages principaux, cette souffrance sous-jacente à mesure que l'échéance de leur séparation approche. Sous la même étoile est un roman très touchant et je dois souligner que la fin m'a bouleversé, je ne m'y attendais vraiment pas et ce fut presque un choc. C'est un roman qui se doit d'être lu !

N'hésitez pas à découvrir Sous la même étoile de Dorit Rabinyan disponible aux Éditions Les Escales.
Lien : http://www.ladoryquilit.blog..
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