AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Tour d'amour (61)

Je me surprenais à fredonner, moi aussi, des refrains sans queue ni tête. Car le jeune fou qui aime est semblable au vieux fou qui se souvient.
Et tous les deux meurent un peu chaque jour d’avoir trop attendu. 
Commenter  J’apprécie          73
 Mais que m’importaient les extravagances du vieux et la tristesse de la mer ?
Je connaissais une femme !
Ce fut, durant près d’une semaine, mon magasin de joies. Je n’osais pas parler de mes espérances, car je redoutais les plaisanteries. Je les tenais cachées au fond de ma poitrine comme on tient des oiseaux, seulement ceux-là ne se battaient point dans la cage de mon cœur. Ils demeuraient blottis, préférant ma chaleur naturelle au grand jour du soleil. Ils roucoulaient, ils répétaient de jolies phrases et embrouillaient mes gestes de leurs coups d’ailes. Si j’étais sur le chemin de ronde, le vent sentait le lilas, et quand je descendais pour déjeuner dans les puanteurs de la salle basse du phare, une saveur de crème fraîche hantait ma bouche.
L’Amour ? J’ignorais son existence avant d’avoir souffert de l’attendre. 
Commenter  J’apprécie          50
Ce vent nous fournissait, d’ailleurs, tous les agréments d’une bataille en règle. Notre grue d’arrimage cassa par le milieu, et il me fallut grimper aux échelons extérieurs pour en ficeler les deux morceaux. Cette épissure me prit toute la journée pendant que le vieux me criait, du bas, des gros mots de vieille femme furieuse, gueulait comme la mouette à travers les tempêtes. Je savais bien qu’il devait cacher plus d’expérience que moi ; pourtant, j’aurais voulu l’y voir, son expérience, sous la rafale, avec des coups de fouet de la corde restée libre qui me brisait les reins, avec les douches salées qui m’inondaient la bouche et les yeux, un pied recroquevillé entre deux crampons de fer, lesquels devenaient brûlants tellement je les serrais dans ma plante douloureuse, un bras tenant le mât et l’autre outillant pour presser les uns contre les autres les anneaux du filin. Je n’y voyais pas, je n’entendais plus, je me sentais tourner autour du phare comme un oiseau cherchant à se rôtir définitivement aux feux de ses lampes.
Commenter  J’apprécie          70
L'idée fixe du devoir, c'est le commencement de la folie.
Commenter  J’apprécie          83
La nuit tomba. Il y eut des éclipses.
Commenter  J’apprécie          20
La mer délirante bavait, crachait, se roulait devant le phare, en se montrant toute nue jusqu'aux entrailles.
Commenter  J’apprécie          30
On ne peut pas dire qu'il fait chaud, parce que l'air est toujours cinglant, le vent hurleur, et les vagues bondissent à vous recouvrir d'une pluie salée, à vous transir jusqu'aux os quand on s'égare le long de l'esplanade, mais il fait "trouble".
Commenter  J’apprécie          30
Il a essayé de lire pour s'aller promener dans un autre monde, et il s'est aperçu qu'il ne savait plus lire.
Commenter  J’apprécie          20
La destinée humaine est de brûler sur place.
Commenter  J’apprécie          10
Une nuit, veillant, à mon heure de garde, près de ma fenêtre, je fus halluciné par d'étranges fantômes.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (186) Voir plus



    Quiz Voir plus

    A l'abordage : la mer et la littérature

    Qui est l'auteur du célèbre roman "Le vieil homme et la mer" ?

    William Faulkner
    John Irving
    Ernest Hemingway
    John Steinbeck

    10 questions
    507 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , mer , océansCréer un quiz sur ce livre

    {* *}