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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La construction du roman m'a beaucoup plu : l'auteur remonte le temps en racontant à rebours quatre ou cinq périodes marquantes de l'histoire de la famille qui est au centre du livre et apportant, génération après génération, des explications (et non des excuses) sur le comportement de chacun.

Le récit est plutôt sombre, avec une vision cynique des rapports humains comme c'est souvent le cas dans les romans d'Anne B. Ragde. Cela donne une vision sans concession de la Norvège à différentes époques.
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La Tour d'arsenic raconte la vie d'un couple et de leurs deux enfants. Cela pourrait être une famille formidable, pourtant, c'est tout le contraire. Au fil du livre, on découvre ce qu'a été la vie de chacun des personnages. Comment ils en sont arrivés là. Comment une vieille femme meurt et pour quelle raison ses enfants fêtent son décès avec un OUF de soulagement. Et pourquoi seule la petite fille aimait et avait de la compassion pour sa grand-mère.
C'est une histoire à la Zola ! Ecrit par un auteur du 21ème siècle. Quel talent ! quel mordant ! Tout y est.
Il manque cependant quelques jointures, comme par exemple, la lettre que Morgens adresse à son père. On aurait aimé savoir ce qu'elle contenait.
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Malie, vieille femme ancienne comédienne octogénaire vient de mourir, Ruby et Ibn ses enfants s'en réjouissent et organisent sa succession dans la joie et le soulagement. Théresa , sa petite fille ne comprend pas la haine enracinée de sa mère et son oncle car pour elle, Malie était une grand-mère merveilleuse et non la vieille sorcière décrite.
Ce roman en six parties, nous relate la vie parfois rude de tous ces personnages. La vie de Ruby, la mal-aimée, la non-désirée, la briseuse de carrière; la vie de Malie, pauvre fille d'aubergiste qui réussit à devenir comédienne mais une grossesse non désirée brisa sa destinée; la vie de Mogens, le grand-père naïf, peintre sur porcelaine qui épousa pour son malheur cette actrice.
La dure vie au Danemark du début du XIXème siècle est bien décrite, les espoirs, la mort, la vie de comédiens, la religion tout est balayé. Un bon roman où l'humour grinçant et l'ironie sont présents comme dans tous les romans de Anne B.Ragde.




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Alors qu'il y a à peine dix mois je n'avais jamais entendu parler de Anne B. Radge, écrivaine norvégienne, la Tour d'Arsenic est le 5eme roman de cet auteur que je viens de lire, après Zona Frigida et la trilogie des Neshov.

Cette Saga familiale est plutôt sombre ; le roman commence par la joie que provoque chez Ruby et IB l'annonce de la mort de leur mère, Malie. Thérèse la petite fille semble être la seule a ressentir du chagrin pour le décès de cette grand-mère dont elle garde un souvenir affectueux.

Puis le roman nous plonge dans la vie assez sordide de Malie en remontant le temps en trois grandes périodes :

1) elle est mariée avec Mogens, elle ne l' aime pas ; elle a une fille , Ruby, qu'elle déteste et traite plutôt mal. Sa naissance a brisé sa carrière d'artiste, elle supporte IB, son fils,tant qu'il est encore un jeune enfant.

2)avec quelques années de moins, on la retrouve dans sa vie d'artiste de cabaret ; alors qu'elle vient d'obtenir le rôle dont elle rêvait ,celui de Lola dans l'Ange Bleue, elle s'aperçoit qu'elle est enceinte du photographe autrichien dont elle est très amoureuse mais qui est reparti pour l'Autriche sans elle ; elle décide alors d'épouser un admirateur,amoureux transi, Mogens.

3) Enfin on plonge sans sa jeunesse, petite fille aidant ses parents qui tiennent un modeste auberge. Elle rencontrera une famille de comédiens ambulants avec lesquels elle s'enfuira de chez ses parents.

En parallèle de l'histoire de Malie, l'auteur nous raconte la vie de Mogens également sur 3 périodes. Peintre sur porcelaine, fils d'un pasteur dont le projet était de faire également de son fils, le plus doué de ses enfants, un pasteur; Au lieu de se rendre au lycée classique de Malding, il prendra la direction de Copenhague où il trouvera un emploi de peintre à la manufacture de porcelaine.

La vie plutôt grise et triste de ces personnages recouvrent une grande partie du XX eme siècle, notamment la période de l'occupation allemande avec la disparition dans des camps des juifs norvégiens comme Anna, la meilleure amie de Malie.

La tour d'Arsenic est un roman intéressant, bien structuré , qui nous plonge dans un monde où la vie quotidienne est difficile, et les rêves inaccessibles

Espérons que Thérèse, la petite fille de Malie réussira à construire pour son fils Stian un monde meilleur.
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Ce livre a été édité en Norvège en 2001, il est édité en France seulement maintenant. C'est l'histoire d'une saga familiale sur trois générations de femmes.
Tout commence avec l'annonce du décès d'une vieille dame, Amalie Thygesen, cette nouvelle réjouie sa fille Ruby et son fils Ib contrairement à Therese sa petite-fille qui est très triste, elle regrette sa grand-mère. le lecteur va découvrir à travers les différentes parties du livre qui était Amalie Thygesen, dite Malie et Morgens sont mari.
[...]
La lecture est plutôt facile, la vie de Malie et ses proches est passionnante le lecteur découvre petit à petit quelques secrets de famille, les sentiments des uns et des autres, des relations conflictuelles, des non-dits... J'ai aimé découvrir la vie au Danemark de 1920 à aujourd'hui dans des milieux différents, avec en particulier, la vie avant et après-guerre. J'ai cependant trouvé quelques longueurs.
Lien : http://aproposdelivres.canal..
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Un roman familial sur les différentes facettes de chacun suivant son rôle à travers les âges et à l'image de la petite Amalie Jebsen qui devint cette redoutée Malie-Thalia.

Une famille frappée sur plusieurs générations par des maux divers : l'inceste, le mensonge, les morts et les secrets.

Un livre qui remonte à rebours de cette famille et nous fait découvrir combien chacun a pu souffrir et n'a su protéger les siens de ce cercle infernal.

J'ai aimé tous ces récits qui s'entrecroisent et ces personnages qui ne sont pas qu'une vérité mais une histoire et ses conséquences. Un roman qui permet de se demander comment chacun évolue selon son milieu et les opportunités qui lui sont offertes. La vie n'a rien d'un long fleuve tranquile et les méandres sont nombreux. Il pose aussi la question de l'amour et la filiation. Comment un amour perdu peut nous rendre amère ou égoïste, comment un amour non partagé peut quand même nourrir une vie.

Un bon roman plus âpre que les précédents et qui malgré tout ne résout pas toutes les questions que l'on se pose. J'aimerais retrouver Thérèse et Stian dans un prochain récit.

Bon, ce n'est pas un roman léger mais un roman que je recommande à tous ceux qui aiment les sagas familiales.

Lien : http://mapetitepause.over-bl..
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Très différent de la trilogie des Neshov, mais avec une écriture toujours aussi fluide.
Certains disent qu'il est assez sombre. C'est que la vie n'était pas facile au début du 20ème siècle dans les campagnes. Ni au Danemark, ni dans le reste de l'Europe je suppose.
J'ai été bien intéressée par le retour en arrière dans la généalogie, quoiqu'on puisse parfois s'y perdre, mais certains passages sont assez enchanteurs et rien que pour cela, cette lecture me laissera un bon souvenir.
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Anne B Ragde nous plonge dans l'histoire d'un famille sur 4 générations, même si la dernière représentée par le fils de Thérèse est assez peu présent dans le livre. le roman nous donne un très bon aperçu de la vie des couches populaires aux différentes époques en Norvège et surtout au Danemark.

Le début de l'histoire nous tient en haleine. On ne comprend pas pourquoi les obsèques de la grand-mère de Thérèse suscitent une telle joie chez chez Ruby et son frère. Seule Thérèse semble éprouver un amour sincère pour celle qui vient de s'éteindre.

Au fil des pages, nous découvrons progressivement pourquoi Ruby réagit de la sorte et on ne peut s'empêche de comprendre cette réaction de joie qui pourtant nous a choqué dans les premiers chapitres. Malie semble dépourvue d'amour pour sa fille qui représente le point final à sa carrière d'artiste. Sa propre histoire familiale marquée par l'inceste, les avortements, un amour décédé tragiquement, un autre perdu et le fait de devoir monnayer ses charmes pour parvenir à s'imposer dans le monde du spectacle explique en grande partie son comportement.

Bref, ce roman est tout sauf manichéen. Les êtres ne sont ni tout bons ni tout mauvais, ils sont profondément humains.

La figure la plus humaine est d'ailleurs sans doute Mogens. Au final, c'est lui le véritable artiste de la famille, ce peintre sur porcelaine qui tient plus de l'artisan laborieux que de l'étoile filante éclairée un bref instant par les feux de la rampe à l'image de son épouse. Son abnégation est digne d'admiration. Il a sans doute profondément aimé sa femme, tout comme sa fille dont il n'était pas le père biologique. C'est un personnage capable de donner un amour désintéressé.

Ne nous trompons pas, ce roman n'est pas non plus complètement un roman noir. Il prend de temps en temps les couleurs du printemps, surtout lorsque la campagne danoise est évoquée ou encore le bord de mer, ou quand on suit la troupe de théâtre itinérante. C'est donc un roman marqué par un gamme de couleurs étendue qui fait le véritable charme du récit.
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Roman très agréable à lire, au style très tenu malgré de multiples ruptures de ton. Les différentes voix narratives sont habilement différenciées et la narration en flash-back distille un charme déceptif... L'humanité des personnages progresse à rebours du temps et les passages les plus émouvants ne nous laissent pas oublier que l'adolescente gracieuse s'est muée en mégère. La construction par juxtaposition m'a gênée, mais elle est finalement dans la logique de personnages atomisés et fermés sur eux-mêmes.
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Le titre de ce roman d'Anne Ragde fait référence à la méthode utilisée en Norvège pour extraire de la roche le bleu de cobalt qui sert à la peinture sur porcelaine en laissant de côté la poussière d'arsenic et nous présente un magnifique portrait de Mogens peintre sur porcelaine amoureux fou de la belle Malie qui après avoir quitté la maison familiale pour échapper à son père violeur, a erré sur les routes avec une troupe théatrale puis est devenue chanteuse de cabaret. Séduite par un photographe qui l'abandonne enceinte, elle épouse Mogens pour donner un père à sa fille Ruby.
Regrettant sa vie passée, elle malmène sa fille et son foyer devient un enfer dont ses enfants ne rêvent que de s'échapper et lui vouent une solide haine.
Seule sa petite fille Thérèse la pleure à sa mort ne comprenant pas ce qui a pu briser la famille.
A travers ce portrait familial sur trois générations,l'auteur s'attache a chaque personnage tour à tour pour nous faire comprendre ce qui l'a construit et comment les évènements de sa vie ont forgé sa personnalité.
C'est triste, émouvant et magnifique. Un roman poignant qui est largement à la hauteur de la merveilleuse trilogie des Neshov
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