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Citations sur Lucarne (6)

“Voici la nuit, voici mon univers. C’est un univers de silence. De silence, oui ! On écoute le silence comme on écoute une femme murmurer “je t’aime”. Voluptueux ce silence, sensuel, doux, comme une prière que ressentent tous les fibres du corps.”
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On nous cherche et on nous traque. L'aube point, l'aube sur l'océan qui s'étale. Le ciel redevient le ciel. La mer redevient mer. La nuit se clive en ciel et mer. Soleil et vague. Lumière et scintillement. Tu te lèves, tu es une fille des eaux, la sirène des rivages. Tes cheveux descendent jusqu'à tes genoux. Tu te précipites à la rencontre des vagues. La mer est ton royaume, la case des hommes n'est que ta cage. T'enfoncer dans l'eau, l'eau comme une nouvelle peau. Les ondes te frappent, te caressent. Tu t'unis à l'océan. Tu es l'océan entier. Ton cœur bat au rythme des ondulations, violences océanes, pulsation pénétrant ton corps, te prenant ton souffle, te faisant vague à ton tour, pulsation. Tu t'enfonces dans l'eau. Tu disparais Amour. La mer est ton royaume. Fille des eaux, sirène des rivages.
Les murmures approchent. L'aube au-dessus de ma solitude.
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Je retracerai dans cette roche les courbes de ton corps. Je me serai coulé, rivière d'amour, dans les chutes de tes reins. J'aurai redessiné tes seins, tremblant et fébrile, tes hanches, ton sexe, tes jambes. J'aurai rouvert tes yeux sur un éclat de la pierre, refait ton sourire sur une blessure de la pierre. J'aurai sculpté ton corps, ô Massa, sur le plus beau des rochers.
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Elle attend. Elle attend. L'ombre de la grille descend le long de son corps, se retire et se rétrécit comme une verge repue. Le soleil glisse lentement sur sa poitrine, entre ses seins, tombe sur ses cuisses, les inonde. Une faible auréole d'ombre déborde sous son poids, autour d'elle, éclabousse le sable fin et doré. La grille n'a plus d'ombre, c'est l'instant rare où l'astre pénètre profondément la terre : le zénith !
Elle se renverse en arrière, tombe sur le sable, cuisses ouvertes, seins offerts...

Brusque poussée du vent.
Un oiseau vient, tombant comme une feuille morte. Rapace des nuits, maître de l'obscurité. La pluie a cessé. Ce n'était rien qu'un pleur vite réprimé, ce n'était rien qu'une bonne plaisanterie.

Dunes.
Monticules de sable qu'a formés le vent avide de caresses et de formes sensuelles. Dunes, seins des déserts nés des désirs de la brise et du vent. Mamelle fécondes d'ombres et de mirages. Dunes, c'est dans les yeux que vous ressemblez le plus au sein de la pubère. Dans les yeux...dans mes yeux ivres de trop vouloir, soûls de trop louvoyer entre hallucination et réalité.
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Vois, amour, elle est belle la pirogue. Elle te ressemble : un creux où sombrer, m'abîmer, me blottir. En toi Amour, tout m'enfouir, me lover.
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Je l'aurai enveloppée de toi et nulle image, nulle apparence de femme ne sera plus belle. Je déshabillerai les fleurs et la couvrirai de mille pétales. Je déshabillerai le ciel et la vêtirai de brume.
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