[Lohengrin] traite, pour la première fois dans la littérature psychanalytique, de l’idée de la mort et de son symbolisme, comme aussi significatifs que le symbolisme de la naissance en rapport avec celui-ci.
Nous espérons pouvoir apporter la preuve que les mythes ne sont pas seulement d’origine terrestre (Ehreinreich), mais, comme l’affirme aussi Wundt, d’origine psychique, c’est-à-dire qu’ils sont des créations de l’activité de l’imagination humaine susceptibles d’être transférés secondairement aux corps célestes avec leurs phénomènes énigmatiques.
Il est certain que l’élaboration des mythes commence sur le sol terrestre, dans la mesure où des expériences doivent d’abord être faites dans l’environnement le plus proche, avant que l’on puisse les projeter sur la voûte céleste.
EHRENREICH)
Le mythe exprime le conflit et la transition entre les idéologies spirituelle et sexuelle d’immortalité. Le héros, comme représentant à la fois du père et du fils, essaie de résoudre ce conflit à travers l’inceste, c’est-à-dire en s’engendrant lui-même comme le fils de sa mère, « un compromis entre le désir de ne pas avoir d’enfants du tout (Laïos) et la nécessité de renoncer à sa propre immortalité en faveur des enfants [p. 193) ».
(préface)
Achille était lui aussi un homosexuel, plus précisément fellateur, puisqu’il n’avait jamais goûté le sein de sa mère.
La naissance virginale constitue le refus le plus catégorique du père, l’aboutissement du mythe tout entier.
[…] Le fils exécute les actes révolutionnaires à l’étranger et […] il satisfait ses impulsions à l’élimination au détriment de représentants symboliques du père ou, plus souvent encore, d’animaux monstrueux (sacrifice totémique). Ainsi, en accomplissant les tâches imposées par le père pour sa perte, de fils mécontent, il devient un réformateur social de grande valeur […].
[Le héros est] celui qui cherche à surmonter un traumatisme de la naissance particulièrement grave en apparence par la répétition compensatrice de ses actes et exploits.