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Critique de maevedefrance


Ce livre des aventures de l'inspecteur écossais Rebus, personnage haut en couleurs, n'est pas le premier de la série - ni le premier que je lis, puisque je suis devenu addict depuis l'été dernier - mais le premier traduit en France : mystère des traductions de livres dans ce pays !

Je dois avouer que j'ai eu très peur au début et pendant une bonne centaine de pages où je me suis plutôt ennuyée : un peu trop de personnages qui se croisent qu'on finit par se perdre sur l'identité des uns et des autres et surtout sur le pourquoi du comment ils sont là. Mais, étant donné ma très grand confiance en Ian Rankin, j'ai persévéré et j'en fus bien récompensée : une histoire qui finit par se "caler", le suspense qui finit par monter avec des rebondissements tout à fait inattendus qui nous font avaler les pages au triple galop !

Et puis, cette série, c'est aussi le personnage de John Rebus avec sa vie perso rocambolesque. Ceux qui ont déjà lu les autres titres le savent que Rebus est un homme volage et l'ont vu aux bras de compagnes variées. Ici, Patience Atikson, déjà présente dans Piège pour un élu, est... à bout de patience ! Et il y a aussi un "Rebus n°2" : à savoir le frère de John, j'ai nommé Michaël, ancienne racaille qui tente de se reconvertir en squattant l'appart de son frère, lequel est loué à des étudiants depuis que Rebus n°1 a emménagé avec Patience. Mais voilà, comme il y a de l'eau dans le gaz avec elle, Rebus va devoir réinvestir son quartier, lui qui avait plutôt l'habitude de vivre tout seul en célibataire, ça va le changer...
On retrouve aussi Brian Holmes, le "bras droit" et ami de Rebus : non seulement il s'est fait largué (décidément, cet épisode est dur pour les hommes !!), mais en plus, voulant jouer les enquêteurs solitaires à la manière de son modèle (Rebus, évidemment!), il se retrouve à l'hosto : il est donc assez absent de l'histoire...
Bon, je ne peux pas trop dévoiler l'intrigue : la quatrième de couv en dit bien assez !

Si dans L'Etrangleur d'Edimbourg, Rebus et le loup-garou de Londres et La colline des chagrins, j'avais beaucoup apprécié les promenades et les regards sur la capitale écossaise, l'Ecosse ou la comparaison culturelle entre Ecossais et Anglais, je dois avouer qu'ici ils sont pratiquement absents : à peine quelques allusions au Fife, à Cardenden en particulier, où Rebus est né et a grandit (comme son auteur!). C'est vraiment dommage, parce que c'est aussi tout ce qui fait la saveur des polars de Ian Rankin. Reste cependant un humour décapant !
Juste un truc encore : ici le super-intendant Watson, dans les autres volumes a un surnom traduit en français par "le Paysan" qui, je trouve, sonnait assez bien. Ici il devient carrément le Péquenot ! (aheum, beaucoup plus péjoratif, beaucou TROP péjoratif, sachant qu'en VO il est Watson The Farmer !!).

Et une légère bricole sur la quatrième de couverture de l'édition de poche française où l'on nous dit que "Ian Rankin est devenu en quelques années l'un des grands du nouveau polar anglais" !!! Re-Aheum !!!! Chercher l'erreur !!!! Rankin est tout ce qu'il y a d'Ecossais...
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