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Un été 42 », c'était pour moi, jusqu'à peu, le titre d'un magnifique film réalisé par Robert Mulligan en 1971 et dans lequel jouait la belle, charmante et merveilleuse Jennifer O'Neill. Ah Jennifer O'Neill ! L'auteur du livre (
Herman Raucher) décrit son héroïne (Dorothy) ainsi : « Elle était radieuse. Il n'y avait pas d'autre mot. Radieuse. Avec ses longues jambes, sa chevelure flottante au vent et ses yeux verts, ses yeux verts si doux et si limpides, ces yeux qui hantaient tous mes rêves… ». Par conséquent, je comprends mieux maintenant le choix qu'a fait Robert Mulligan pour interpréter Dorothy, car la Dorothy du livre ressemble vraiment à Jennifer O'Neill. Il se peut que je ne sois pas tout à fait objectif, mais Jennifer O'Neill n'est-elle pas… Je m'égare ! Quoi qu'il en soit, le film de Robert Mulligan m'avait marqué, car comme dans la plupart de ces réalisations il se dégage une atmosphère pleine d'émotions. Robert Mulligan est un excellent réalisateur que je ne peux que vous conseiller. Ainsi, généralement lorsque je vois l'adaptation cinématographique avant d'avoir lu le livre je passe mon chemin, car la plupart du temps j'ai du mal à me concentrer sur un texte dont je connais la suite. Alors, pourquoi avoir choisi cette lecture ? Simplement, une fois n'est pas coutume, car j'ai eu envie de voir comment l'écrivain s'est débrouillé pour donner à son texte cette ambiance si mélancolique et nostalgique distillée d'une main de maître par le cinéaste Robert Mulligan. Qui plus est, la musique du film composé par
Michel Legrand joue un rôle prépondérant dans la mise en place de cette ambiance si particulière. En fin de compte, dans ce cas précis, le livre réussit-il à donner autant d'émotions au lecteur que le film au spectateur ? Avant de répondre à cette question, voici quelques mots sur l'histoire. Je cite l'éditeur : « Hermie, Oscy, Benjie : trois amis, une énergie infinie et une ignorance crasse des choses de la vie. Mais du haut de leurs quinze ans, ils ont bien l'intention de devenir des hommes. Dans leur quête aussi ambitieuse que maladroite, ils partagent l'intuition que tout se joue dans les bras des filles, sont persuadés que leur amitié les tirera à chaque fois d'un mauvais pas, et suivent les commandements d'un manuel d'anatomie dévoilant les “douze étapes de la sexualité” ».
Eh bien ? Je n'ai pas été déçu, car dans le livre j'ai retrouvé les scènes drôles et touchantes du film qui m'avaient fait sourire, j'ai retrouvé les scènes dures et violentes du film qui m'avaient fait frémir, j'ai retrouvé les scènes tristes et émouvantes du film qui m'avaient fait… Ainsi, l'écriture de
Herman Raucher est simple et directe, les personnages sont parfois vulgaires et souvent attachants, mais aussi agaçants, ce sont des adolescents avec leurs défauts et leurs qualités. Vous l'aurez compris, j'ai aimé ce livre ! Ainsi ce dernier, en fin de compte, suit exactement la même trame que le film, ce qui n'a rien d'étonnant sachant que l'auteur du livre était aussi scénariste du film.
Un été 42 est certes un livre qui s'adresse aux adolescents, mais pas seulement…
Pour conclure, je vous conseillerais malgré tout de lire le livre avant de voir le film pour que le plaisir et l'émotion soient plus intenses. Je pense qu'il est toujours préférable de lire le livre avant de voir le film.
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